24 septembre 2024
Source: FSSPX Actualités
Le concile Vatican I, un probable péché contre la synodalité...
Le cardinal Mario Grech, rapporteur général du synode, lors d’une conférence de presse tenue au Bureau de presse du Saint-Siège le lundi 16 septembre 2024, a présenté les événements entourant l’assemblée synodale prévue du 2 au 27 octobre prochains à Rome. Selon ce programme, une cérémonie pénitentielle aura lieu le 1er octobre.
L’annonce de cette cérémonie pénitentielle a été précisée par un document émis conjointement par le secrétariat général du synode et le diocèse de Rome. La cérémonie se tiendra dans la basilique Saint-Pierre : écoute de trois témoignages de personnes ayant souffert du péché – d’abus, de guerre et d’indifférence au drame des migrations – suivie de la confession de sept péchés.
En voici la liste : péché contre la paix ; péché contre la création, contre les peuples autochtones, contre les migrants ; péché d’abus ; péché contre les femmes, la famille, la jeunesse ; péché de la doctrine utilisée comme des pierres à jeter [sous-entendu pour blesser] ; péché contre la pauvreté ; péché contre la synodalité ou manque d’écoute, de communion et de participation de tous.
Les nouveaux péchés capitaux
Il est à supposer que ces péchés sont considérés comme particulièrement graves, puisqu’ils sont mis en avant et que c’est pour eux que le Pape « adressera, au nom de tous les fidèles, une demande de pardon à Dieu et aux sœurs et frères de toute l’humanité ». Ce sont donc comme les nouveaux « sept péchés capitaux », dont il faut s’accuser particulièrement aujourd’hui.
Certains d’entre eux sont trop généraux et peuvent recouvrir bien des situations : le péché contre la pauvreté peut être un manque d’assistance aux pauvres ou bien le gaspillage. Le péché contre la famille peut recouvrir le divorce, la contraception, l’avortement, la maternité de substitution… Ce dernier est également un péché contre les femmes porteuses, une sorte d’esclavage.
Il est curieux qu’il y ait un péché contre la jeunesse, mais qu’il n’y ait pas de péché contre la vieillesse : l’euthanasie sévit déjà dans de nombreux pays, et cherche à s’étendre sur tous les continents. Quant au péché d’abus, c’est un champ très large : abus par la violence physique, la violence sexuelle, l’abus de pouvoir, les abus de biens sociaux…
Mais n’est-ce pas le principe même d’un péché capital que de couvrir un domaine ? C’est d’ailleurs de là qu’il tire son nom : « capital » vient de « caput », la tête en latin. Un péché capital domine un champ plus ou moins vaste, ou se regroupent ceux qui en dépendent, d’une manière ou d’une autre.
En ce sens le péché contre la paix peut être conçu très largement, puisque la paix est un fruit de la charité : or tout péché est opposé à la charité. Ce qui veut dire que, sans précisions, ces péchés restent flous, leurs contours sont imprécis et se recouvrent plus ou moins avec d’autres de la liste.
Une liste orientée selon les préoccupations papales