Fin de vie : la Fédération protestante de France inquiète de l’évolution du projet de loi
À son tour, la Fédération protestante de France (FPF) a exprimé son inquiétude vendredi 24 mai concernant les évolutions du projet de loi sur la fin de vie. Selon la FPF, les modifications rompent « avec les équilibres discutés » initialement.
La Croix (avec AFP), le 24/05/2024 à 12:47
Fin de vie : la Fédération protestante de France inquiète de l’évolution du projet de loi
La Fédération protestante de France a exprimé vendredi 24 mai ses inquiétudes concernant l’évolution du projet de loi sur la fin de vie.
PORCU FREDERIC / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP
La Fédération protestante de France (FPF) a à son tour déploré vendredi 24 mai l’évolution du projet de loi sur la fin de vie qui, selon elle, « rompt avec les équilibres discutés » initialement.
À lire aussiFin de vie : loin des pavés, la discrète mobilisation des catholiques contre le projet de loi
Deux jours auparavant, l’Église catholique avait dit son inquiétude face au texte qui arrivera lundi 27 mai dans l’hémicycle, estimant que les « verrous » ont « sauté » après le passage en commission spéciale à l’Assemblée nationale.
« Euthanasie de choix », une modification regrettée
Le texte approuvé dans la nuit du 17 mai par les députés en commission apporte plusieurs changements, parmi lesquels : le critère du « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » a été remplacé par une notion d’affection « en phase avancée ou terminale ». Cette formulation peu claire permet d’élargir le champ des patients éligibles.
Dans un long document, la FPF regrette cette modification qui selon elle permet d’accéder à l’aide à mourir « même lorsque le pronostic vital n’est pas directement engagé ». Elle déplore aussi le passage de « l’euthanasie d’exception » à une « euthanasie de choix ».
À lire aussi« Aide à mourir » : les responsables des cultes expriment leur inquiétude face au projet de loi
Autres points soulevés, « la possibilité d’inclure la demande expresse d’aide à mourir dans ses directives anticipées » et celle, à la demande du patient, « d’une réduction exceptionnelle du délai minimum de réflexion ». Par ailleurs, « intégrer le « droit à l’aide à mourir » dans une nouvelle section du code de la santé publique conçoit l’administration d’un produit létal comme un soin », déplore-t-elle.
« Marge de progression »
La Fédération protestante de France « salue les éléments programmatiques relatifs au développement d’une culture de soins palliatifs » et « les précisions relatives à la souffrance psychologique ». Elle insiste toutefois sur « la marge de progression » en la matière.
À lire aussiProjet de loi fin de vie : les points qui vont faire débat
Elle redit ses inquiétudes sur « les effets collatéraux » de la loi sur la fin de vie,« notamment la pression qu’elle pourra induire sur des personnes qui se sentent inutiles ou être un poids pour leurs proches ».
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Fédération protestante de France (FPF)
À son tour, la Fédération protestante de France (FPF) a exprimé son inquiétude vendredi 24 mai concernant les évolutions du projet de loi sur la fin de vie. Selon la FPF, les modifications rompent « avec les équilibres discutés » initialement.
La Croix (avec AFP), le 24/05/2024 à 12:47
Fin de vie : la Fédération protestante de France inquiète de l’évolution du projet de loi
La Fédération protestante de France a exprimé vendredi 24 mai ses inquiétudes concernant l’évolution du projet de loi sur la fin de vie.
PORCU FREDERIC / PHOTOPQR/LA PROVENCE/MAXPPP
La Fédération protestante de France (FPF) a à son tour déploré vendredi 24 mai l’évolution du projet de loi sur la fin de vie qui, selon elle, « rompt avec les équilibres discutés » initialement.
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Deux jours auparavant, l’Église catholique avait dit son inquiétude face au texte qui arrivera lundi 27 mai dans l’hémicycle, estimant que les « verrous » ont « sauté » après le passage en commission spéciale à l’Assemblée nationale.
« Euthanasie de choix », une modification regrettée
Le texte approuvé dans la nuit du 17 mai par les députés en commission apporte plusieurs changements, parmi lesquels : le critère du « pronostic vital engagé à court ou moyen terme » a été remplacé par une notion d’affection « en phase avancée ou terminale ». Cette formulation peu claire permet d’élargir le champ des patients éligibles.
Dans un long document, la FPF regrette cette modification qui selon elle permet d’accéder à l’aide à mourir « même lorsque le pronostic vital n’est pas directement engagé ». Elle déplore aussi le passage de « l’euthanasie d’exception » à une « euthanasie de choix ».
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Autres points soulevés, « la possibilité d’inclure la demande expresse d’aide à mourir dans ses directives anticipées » et celle, à la demande du patient, « d’une réduction exceptionnelle du délai minimum de réflexion ». Par ailleurs, « intégrer le « droit à l’aide à mourir » dans une nouvelle section du code de la santé publique conçoit l’administration d’un produit létal comme un soin », déplore-t-elle.
« Marge de progression »
La Fédération protestante de France « salue les éléments programmatiques relatifs au développement d’une culture de soins palliatifs » et « les précisions relatives à la souffrance psychologique ». Elle insiste toutefois sur « la marge de progression » en la matière.
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Elle redit ses inquiétudes sur « les effets collatéraux » de la loi sur la fin de vie,« notamment la pression qu’elle pourra induire sur des personnes qui se sentent inutiles ou être un poids pour leurs proches ».
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Fédération protestante de France (FPF)