Jéhovah Dieu appelle l’attention sur une autre créature inapprivoisée, le bœuf sauvage, dont l’homme n’a pu utiliser la force : “ Le buffle voudra-t-il te servir, ou passera-t-il la nuit près de ta crèche ? Lieras-tu, dans le sillon, le buffle par sa corde, ou hersera-t-il les vallées derrière toi ? T’en remettras-tu sur lui parce que sa force est grande, et lui abandonneras-tu ton labeur ? Compteras-tu sur lui pour rentrer ce que tu as semé et pour recueillir le blé de ton aire ? ” — Job 39:12-15, La.
La réponse à ces questions, ainsi qu’à celles que Dieu a préalablement posées, est négative. Quel fermier aurait cette hardiesse ? Le bœuf sauvage différait des bêtes utilisées pour l’agriculture même s’il leur ressemblait par la forme. Autrefois Job avait cinq cents paires de bœufs de labour (Job 1:3, 14). Mais il ne pouvait exploiter la force plus grande du bœuf sauvage pour travailler la terre. D’après les images gravées sur les monuments, les anciens Égyptiens attelaient leurs bœufs à la charrue en enroulant autour des cornes une corde qu’ils liaient ensuite au joug et au mancheron. Mais un homme pourrait-il lier, dans le sillon, le bœuf sauvage par sa corde ? Non.
Dieu continue d’interroger Job : “ T’en remettras-tu sur lui parce que sa force est grande ” ? Certes non. Ce qu’il y a donc de plus étonnant, c’est qu’il fut impossible à l’homme de tirer parti de cette force pour faire son travail. Le bœuf sauvage était l’un des animaux les plus forts connus des Israélites. Dans la version de la Bible du roi Jacques et dans celle de Martin, le mot hébreu qui désigne cet animal, reʼém, est traduit par “ licorne ” ; c’est une mauvaise traduction : le reʼém n’était pas une bête mythologique à une seule corne. Il en avait deux, “ les cornes du buffle ”. (Deut. 33:17.) Voisin par sa forme des animaux domestiqués, le reʼém n’était pas au service de l’homme, ne labourait pas ses champs et ne rentrait pas le grain.