LES anciens ne sont pas des “pères confesseurs” qui auraient été autorisés à pardonner tous les péchés commis par les membres de la congrégation. C’est Jéhovah Dieu qui pardonne les fautes des pécheurs repentants, et cela grâce au sacrifice propitiatoire de son Fils. Par conséquent, le pardon qu’accorde Jéhovah à un transgresseur ne dépend pas de la confession que celui-ci fait aux anciens (I Jean 1:8, 9; 2:1, 2). Toutefois, celui qui commet une faute grave peut aussi pécher contre la congrégation. Pourquoi? Parce qu’une telle faute peut jeter l’opprobre sur la congrégation dont il est membre ou encore attirer des ennuis à celle-ci. Les anciens, qui représentent la congrégation, s’assureront donc que le pécheur est sincèrement repentant avant de lui pardonner la mauvaise réputation qu’il a faite à la congrégation.
2 Que dans certains cas la congrégation puisse accorder ou refuser son pardon, c’est ce qui ressort clairement de ce que l’apôtre Paul écrivit aux Corinthiens pour leur dire d’accepter de nouveau parmi eux un pécheur repentant qu’ils avaient exclu. Il leur écrivit: “Vous devez volontiers lui pardonner et le consoler.” (II Cor. 2:7). Paul conseilla aux Corinthiens de pardonner à cet homme parce que le “blâme infligé par la majorité” avait atteint son but en incitant le pécheur à se repentir (II Cor. 2:6). Puisque cet homme s’était repenti sincèrement et avait redressé ses voies pour conformer sa vie aux justes exigences de Jéhovah, il convenait que la congrégation l’accueille de nouveau en son sein. Il s’était tourné vers Jéhovah pour qu’il lui pardonne ses péchés, et maintenant c’était au tour de la congrégation de lui pardonner, non pas en ce sens qu’elle lui accordait “l’absolution” de ses péchés, mais qu’elle lui pardonnait les soucis, l’opprobre et les peines que sa mauvaise conduite lui avait causés.
3 Une fois exposés au grand jour, les péchés de quelqu’un peuvent être très honteux. Un pécheur qui, pendant des mois, voire pendant des années, a peut-être fait des choses qui sont condamnées même dans le monde, peut aller trouver les anciens pour leur dire qu’il a renoncé depuis peu à sa mauvaise conduite et qu’il a prié Jéhovah de lui accorder son pardon. Il a donc le sentiment de s’être repris lui-même. Ou bien, les anciens ayant été le voir pour lui montrer que sa conduite était honteuse, il peut leur dire qu’il s’est repris lui-même et que, par conséquent, il n’a pas jugé nécessaire de venir leur parler de cette question. Que feront alors les anciens? Ils détermineront de quel genre d’aide spirituelle cet homme a besoin et s’il est vraiment repentant. Peut-être leur faudra-t-il s’entretenir plusieurs fois avec lui pour connaître avec certitude ses pensées, ses mobiles et ses besoins. Un chrétien vraiment repentant acceptera avec plaisir et humilité une telle aide empreinte d’amour de la part des anciens.