Mardi 5 avril Soyez bien décidés à ne pas placer devant un frère une pierre qui pourrait le faire trébucher (Rom. 14:13).

Ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est la condition spirituelle d’un homme et non pas ce qu’il paraît être sur le plan charnel ou matériel. Nous devons, nous aussi, nous en tenir à cette manière d’apprécier les gens.

AVANT TOUT, ÉVITONS DE FAIRE TRÉBUCHER LES AUTRES

Faire trébucher quelqu’un signifie en fait l’inciter à pécher, car dans la Bible le péché est décrit comme une chute (I Cor. 10:12; I Tim. 6:9; comparez avec Matthieu 5:27-30). Voici comment un chrétien pourrait faire trébucher son frère: Il a le droit de faire quelque chose que la liberté chrétienne lui permet d’accomplir sans devoir s’assurer au préalable si cela blesse ou non la conscience de son frère. Par exemple, ce dernier peut avoir des scrupules de conscience en rapport avec les boissons alcooliques. Pourtant, il se peut que le chrétien en question boive de telles boissons devant son frère ou qu’il lui en offre.
Ce frère se dira peut-être: “C’est un chrétien mûr, aussi pourrais-​je peut-être l’imiter.” Il s’enhardit donc et boit de l’alcool. Mais dans le même temps sa conscience lui dit que ce n’est pas bien; elle le condamne. Il n’agit donc pas par foi ni comme pour Dieu. Le chrétien en question l’a donc fait trébucher. Sa conscience est blessée et il est maintenant abattu parce qu’il a le sentiment d’avoir péché. Peut-être aura-​t-​il même beaucoup de mal à se ressaisir. — I Cor. 8:12, 13; Rom. 14:23.

D’autre part, si le chrétien en question insiste sur le fait qu’il est “libre” de faire quelque chose qu’il a le droit de faire dans des circonstances normales, il risque d’inciter son frère, qui a une conscience faible, à le juger. Parce que, par manque de sagesse, il a voulu absolument user de sa liberté, son frère plus faible va se montrer soupçonneux ou méfiant, ce qui risque de menacer la paix et l’unité de la congrégation.

Jacques, demi-frère de Jésus, écrivit: “Que le frère d’humble condition exulte au sujet de son élévation, et le riche, au sujet de son humiliation, parce qu’il passera comme la fleur de la végétation.” (Jacq. 1:9, 10). Celui qui est d’humble condition, parce qu’il n’est ni riche ni très connu, peut néanmoins exulter parce que, si dans le monde il était méprisé, il est désormais placé sur le même pied d’égalité que le riche par Dieu et par ses frères chrétiens. Il est ‘concitoyen des saints et membre de la maison de Dieu’. (Éph. 2:19.) Il possède la richesse la plus grande qui soit, celle qui consiste à servir Dieu, et il a l’espérance de recevoir la vie en récompense. Le riche, lui, peut exulter parce qu’il a été amené à comprendre qu’il est tout à fait vain de dépenser toutes ses forces pour amasser des richesses. Son attitude nouvelle, chrétienne et humble, lui permet de se rendre compte du “pouvoir trompeur de la richesse” et de comprendre qu’il est insensé de mettre sa confiance en elle (Marc 4:19). Il sait maintenant que “les choses qui se voient sont temporaires, mais [que] celles qui ne se voient pas sont éternelles”. Il espère désormais la même récompense que celui qui est d’humble condition. — II Cor. 4:18.

D’abord, Paul nous exhorte à ne pas ‘ nous juger les uns les autres ’. Nous devons nous garder de “ mettre devant un frère un obstacle qui fait trébucher ”. Ce que l’on considère comme acceptable peut varier d’un pays à l’autre et d’une culture à l’autre. Ce qui convient à un moment et à un endroit ne sera pas approprié à d’autres moments et à d’autres endroits. Nous ne devons pas faire trébucher les autres ni les choquer en portant des ornements que notre culture associe à des modes de vie condamnables. Les femmes attachées à Dieu feraient bien de se demander : ‘ Comment ce que je porte est-il perçu là où je vis ? Des membres de la congrégation sont-ils gênés, perplexes ou ont-ils honte à cause de ma tenue ? ’ Même si elle a le droit de s’habiller et de se coiffer comme elle l’entend, une chrétienne renoncera à ce droit si ses choix risquent de choquer. — 1 Corinthiens 10:23, 24.

Le succès de la prédication du Royaume dépend en premier lieu de la bénédiction de Jéhovah (1 Corinthiens 3:6, 7). Toutefois, nous-mêmes avons des efforts à faire. Il nous faut être observateurs, comme l’était Paul dans son ministère. Nous devons également avoir du discernement et des égards, mettre nos interlocuteurs à l’aise et leur poser de bonnes questions qui favoriseront la communication. Adaptons-nous aux coutumes qui, sans être contraires aux Écritures, peuvent nous paraître étranges. Oui, ‘faisons tout à cause de la bonne nouvelle, pour y avoir part avec d’autres’. (1 Corinthiens 9:23.) Cependant, comment traitons-nous ceux qui sont déjà nos frères chrétiens?

Qu'ils soient forts ou faibles , les chrétiens peuvent provoquer la chute de leurs frères et sœurs , le chrétien fort mais insensible peut se vanter de sa liberté et ainsi heurter la conscience d'autrui, le chrétien scrupuleux et faible peut essayer de restreindre la liberté des autres par toutes sortes de règles et provoquer des dissensions.