Luc 12:4 et 5
ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. 5 Je vais vous dire qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne.
Matthieu 10:28
Et n’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent pas tuer l’âme. Craignez plutôt celui qui peut détruire à la fois l’âme et le corps dans la géhenne
Il est intéressant de constater que 2 évangiles reprennent cette idée développée par Jésus avec une formulation différente qui s'avère utile pour bien la comprendre.
Dans le premier texte Luc indique que Dieu peut tuer l'individu puis le jeter dans la Géhenne alors que dans le second texte, Luc indique que Dieu peut détruire dans la Gehenne à la fois l'âme et le corps.
La nuance est subtile mais très intéressante : la Gehenne selon Matthieu intervient après la mort de l'individu puisqu'il faut craindre Dieu qui, après cette mort, peut encore jeter le fautif dans la Gehenne.
Luc, lui, indique que la destruction de l'âme et du corps intervient dans la Gehenne.
En disant : Craignez plutôt celui qui peut détruire à la fois l’âme et le corps dans la géhenne, Luc indique bien que la destruction du corps a lieu également dans la gehenne.
Le but étant d'harmoniser ces deux témoignages qui ne peuvent pas se contredire, il faut faire le distingo entre les verbes "tuer" et " détruire".
Ainsi, dans la bible, "détruire" est un verbe qui va bien plus loin que le verbe "tuer". Par exemple, si nous savons que Jésus a été tué, nous ne dirons jamais qu'il a été détruit ce jour là.
Ainsi, le mot détruire induit l'idée de l'anéantissement définitif de l'individu.
Ainsi Mathieu et Luc ont voulu dire : ne craignez pas celui qui peut vous tuer, mais craignez celui qui peut vous détruire.
En indiquant que l'âme peut subir cette destruction de la part de Dieu, Jésus a donc clairement démontré qu'elle était destructible, ce qui ne peut pas suggérer un seul instant qu'elle soit "immortelle" ou " indestructible".
Nous retrouvons dans ce texte le mot "âme" associé au mot " corps" et certains nous indiquent qu'ici le mot "âme" ne peut pas avoir le sens de "corps", sens pourtant bien établi dans la bible.
Et ils ont raison. Le mot "âme" a un sens différent ici, ce qui n'est pas un scoop puisque dans le NT, la mot âme a le sens majoritaire de "vie" comme dans ce texte qui indique que celui qui perd son âme en restant fidèle à Dieu la trouvera.
Comme perdre son âme ne peut signifier que "perdre sa vie" dans le contexte, nous comprenons que ce mot "âme" peut signifie autre chose que le "corps".
Seulement, cette constatation ne doit pas faire oublier l'enseignement prodigué par Jésus, à savoir que l'âme, comme le corps sont destructibles par Dieu.
C'est ce que je reproche souvent à ceux qui veulent tordre le sens de ce texte en oubliant volontairement l'intention de Jésus qui disait : faites attention, Dieu peut vous détruire, corps et âme !!
Nous sommes loin, très loin même, d'une immortalité de l'âme ici, bien au contraire..
Comment traduire le mot âme ici.
De mon sens, je pense que le mot "vie" a sa place ici. J'espère une vie heureuse pour le futur et même si je meurs pour x raisons, tout en restant fidèle, cette vie n'est pas remise en question, ou détruite dans l'œuf, puisque Dieu peut me ressusciter.
Si je perds ma vie, mon âme, dans ces conditions, je la retrouverai par la résurrection.
Par contre si je déplais à Dieu, il a le pouvoir de détruite mon corps mais aussi ma vie espérée pour le futur.
Autre élément que la comparaison des textes de Matthieu et de Luc nous propose.
En effet quand Luc dit que Dieu a le pouvoir de jeter dans la géhenne, Matthieu, de son côté traduit l'idée en disant que la géhenne correspond à la destruction du corps et de l'âme.
Nous en concluons donc logiquement qu'être jeté dans la géhenne signifie être détruit ou anéanti.
Nous sommes à cent lieues d'une possible immortalité de l'âme, le texte signifiant littéralement: fais attention à toi car si l'homme peut te tuer, Dieu, lui, peut te détruire corps et âme, entièrement.
Donc oui, l'homme ne peut que détruire le corps, ce que tout le monde sait et reconnait sans problème, mais affirmer que Dieu détruira l'âme de tous ceux qui n'auront pas fait ce qu'il fallait, c'est tout sauf affirmer que l'âme serait indestructible et donc immortelle.
Dans ce texte le mot âme désigne un élément que les humains ne peuvent détruire, mais que Dieu peut anéantir aussi facilement que le corps, dans la géhenne.
Il faut donc imaginer une âme mortelle dans l'énoncé de ce texte, car même si c'est Dieu seulement qui peut anéantir une telle âme, il n'en reste pas moins que c'est possible, et même attendu pour de nombreux humains quand on comprend la portée de ce texte.
Voilà qui nous éloigne de la définition de l'âme commune à beaucoup de religions supposées chrétiennes. Car pour coller avec ce texte, il faudrait que ces religions admettent que Dieu peut détruire les âmes de ceux qu'il jugera coupable au point de mériter cette punition.
Le mythe de l'immortalité de l'âme ne survit pas à l'analyse de ce texte.
ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus. 5 Je vais vous dire qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne.
Matthieu 10:28
Et n’ayez pas peur de ceux qui tuent le corps, mais qui ne peuvent pas tuer l’âme. Craignez plutôt celui qui peut détruire à la fois l’âme et le corps dans la géhenne
Il est intéressant de constater que 2 évangiles reprennent cette idée développée par Jésus avec une formulation différente qui s'avère utile pour bien la comprendre.
Dans le premier texte Luc indique que Dieu peut tuer l'individu puis le jeter dans la Géhenne alors que dans le second texte, Luc indique que Dieu peut détruire dans la Gehenne à la fois l'âme et le corps.
La nuance est subtile mais très intéressante : la Gehenne selon Matthieu intervient après la mort de l'individu puisqu'il faut craindre Dieu qui, après cette mort, peut encore jeter le fautif dans la Gehenne.
Luc, lui, indique que la destruction de l'âme et du corps intervient dans la Gehenne.
En disant : Craignez plutôt celui qui peut détruire à la fois l’âme et le corps dans la géhenne, Luc indique bien que la destruction du corps a lieu également dans la gehenne.
Le but étant d'harmoniser ces deux témoignages qui ne peuvent pas se contredire, il faut faire le distingo entre les verbes "tuer" et " détruire".
Ainsi, dans la bible, "détruire" est un verbe qui va bien plus loin que le verbe "tuer". Par exemple, si nous savons que Jésus a été tué, nous ne dirons jamais qu'il a été détruit ce jour là.
Ainsi, le mot détruire induit l'idée de l'anéantissement définitif de l'individu.
Ainsi Mathieu et Luc ont voulu dire : ne craignez pas celui qui peut vous tuer, mais craignez celui qui peut vous détruire.
En indiquant que l'âme peut subir cette destruction de la part de Dieu, Jésus a donc clairement démontré qu'elle était destructible, ce qui ne peut pas suggérer un seul instant qu'elle soit "immortelle" ou " indestructible".
Nous retrouvons dans ce texte le mot "âme" associé au mot " corps" et certains nous indiquent qu'ici le mot "âme" ne peut pas avoir le sens de "corps", sens pourtant bien établi dans la bible.
Et ils ont raison. Le mot "âme" a un sens différent ici, ce qui n'est pas un scoop puisque dans le NT, la mot âme a le sens majoritaire de "vie" comme dans ce texte qui indique que celui qui perd son âme en restant fidèle à Dieu la trouvera.
Comme perdre son âme ne peut signifier que "perdre sa vie" dans le contexte, nous comprenons que ce mot "âme" peut signifie autre chose que le "corps".
Seulement, cette constatation ne doit pas faire oublier l'enseignement prodigué par Jésus, à savoir que l'âme, comme le corps sont destructibles par Dieu.
C'est ce que je reproche souvent à ceux qui veulent tordre le sens de ce texte en oubliant volontairement l'intention de Jésus qui disait : faites attention, Dieu peut vous détruire, corps et âme !!
Nous sommes loin, très loin même, d'une immortalité de l'âme ici, bien au contraire..
Comment traduire le mot âme ici.
De mon sens, je pense que le mot "vie" a sa place ici. J'espère une vie heureuse pour le futur et même si je meurs pour x raisons, tout en restant fidèle, cette vie n'est pas remise en question, ou détruite dans l'œuf, puisque Dieu peut me ressusciter.
Si je perds ma vie, mon âme, dans ces conditions, je la retrouverai par la résurrection.
Par contre si je déplais à Dieu, il a le pouvoir de détruite mon corps mais aussi ma vie espérée pour le futur.
Autre élément que la comparaison des textes de Matthieu et de Luc nous propose.
En effet quand Luc dit que Dieu a le pouvoir de jeter dans la géhenne, Matthieu, de son côté traduit l'idée en disant que la géhenne correspond à la destruction du corps et de l'âme.
Nous en concluons donc logiquement qu'être jeté dans la géhenne signifie être détruit ou anéanti.
Nous sommes à cent lieues d'une possible immortalité de l'âme, le texte signifiant littéralement: fais attention à toi car si l'homme peut te tuer, Dieu, lui, peut te détruire corps et âme, entièrement.
Donc oui, l'homme ne peut que détruire le corps, ce que tout le monde sait et reconnait sans problème, mais affirmer que Dieu détruira l'âme de tous ceux qui n'auront pas fait ce qu'il fallait, c'est tout sauf affirmer que l'âme serait indestructible et donc immortelle.
Dans ce texte le mot âme désigne un élément que les humains ne peuvent détruire, mais que Dieu peut anéantir aussi facilement que le corps, dans la géhenne.
Il faut donc imaginer une âme mortelle dans l'énoncé de ce texte, car même si c'est Dieu seulement qui peut anéantir une telle âme, il n'en reste pas moins que c'est possible, et même attendu pour de nombreux humains quand on comprend la portée de ce texte.
Voilà qui nous éloigne de la définition de l'âme commune à beaucoup de religions supposées chrétiennes. Car pour coller avec ce texte, il faudrait que ces religions admettent que Dieu peut détruire les âmes de ceux qu'il jugera coupable au point de mériter cette punition.
Le mythe de l'immortalité de l'âme ne survit pas à l'analyse de ce texte.