[size=36]11 à 12 millions de français seront bientôt privés de leur ligne téléphonique classique (connexion cuivre)[/size]
Alexandre Boero - Hier à 19:20
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Fournis par Clubicfibre-optique-câbles-orange.png Alexandre Boero pour Clubic
Alexandre Boero pour Clubic
L'arrêt du cuivre se rapproche à mesure que la fibre optique continue d'être déployée en France. Comment se passe le début de la bascule et qu'est-il prévu pour les années à venir ?
La fin du réseau cuivre n'est pas une évocation sensationnelle ni une hypothèse, c'est un événement acté qui n'est désormais plus qu'une question de temps. En théorie, la fin du fameux réseau cuivre est prévue pour 2030. Ce réseau permet aux abonnés ADSL de disposer d'un accès à Internet et du téléphone fixe. Il est prévu qu'Orange, opérateur historique d'infrastructure, dévoile son plan pour l'arrêt du cuivre au début du mois de décembre. Restera ensuite à mettre toutes les parties (opérateurs, régulateurs, autorités) d'accord. La ligne téléphonique telle que nous l'avons connue ces dernières années n'existera plus.
[size=30]Des millions de Français se voient imposer la fibre[/size]
La commercialisation du réseau cuivre s'est déjà arrêtée sur une partie du territoire. Les 10 millions de foyers aujourd'hui éligibles à la fibre optique ne pourront plus prétendre à une offre ADSL d'ici la fin de l'année. Autrement dit, une personne ou une famille qui emménage dans une zone couverte par la fibre ne pourra plus se voir proposer une offre cuivre. Même chose en cas de changement d'opérateur sur une zone couverte.
Dans les prochains mois, Orange annonce même que 11 à 12 millions de locaux devraient être concernés par la fermeture commerciale. Depuis cet automne, quelque 3 millions de foyers et entreprises ne peuvent déjà plus prétendre à une connexion au cuivre.
Outre la progression de la fibre optique sur le territoire, un second élément pousse les opérateurs télécoms à dire "stop" au réseau cuivre. Il s'agit de son coût au sens large, tout simplement. Il y a d'abord le coût environnemental, puisque la fibre optique est bien moins énergivore que le cuivre, et le coût d'entretien de ce dernier, de plus en plus coûteux, le réseau étant très vieillissant.
[size=30]L'arrêt prochain du cuivre ajoutée à la fin prochaine du RTC, le "réseau téléphonique commuté"[/size]
Une fois n'est pas coutume, les quatre opérateurs, Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free, sont tous d'accord sur le principe de l'arrêt du cuivre. Mais la mise en œuvre de cet arrêt définitif dans le temps est encore à discuter. Chez Free par exemple, on évoque une "fin de support", qui se traduirait par la fin des réparations en cas de panne sur le réseau cuivre. La solution est radicale et tranche avec le discours de Bouygues Telecom, qui appelle à un "maintien de la qualité du cuivre.
L'intérêt, pour les télécoms, serait sans doute d'assurer la transition la plus douce possible. Car la fibre optique ne tend pas à convaincre tout le monde : il y a les sceptiques, ceux qui n'en ont pas l'utilité, et ceux qui restent attachés au cuivre.
Un autre chantier, de plus court terme encore, est en cours et rejoint celui du prochain arrêt du cuivre : celui de l'arrêt progressif du RTC, le "réseau téléphonique commuté", technologie historique utilisée pour fournir un service de téléphonie fixe, qui souffre de son obsolescence. Le réseau cuivre est le support physique qui livre la prise en T dans les habitations et locaux. Le RTC constitue la technologie qui relie le téléphone à la prise en T sans aucun boitier ni box intermédiaire. L'intérêt est de le faire migrer, d'ici 2023, vers des technologies plus modernes, comme la Voix sur IP (VoIP). Les Français qui disposent d'une ligne téléphonique et utilisent un combiné relié à leur prise murale ne seront pas impactés avant 2023. Ceux qui utilisent la téléphonie fixe via leur box internet, en revanche, ne seront pas impactés du tout. La technologie RTC voit son nombre d'abonnés diminuer de 10 % tous les ans, et ce depuis plusieurs années. D'ici 2023, 85 % du parc devrait avoir migré vers une technologie moderne.