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le film « Unorthodox »

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1le film « Unorthodox » Empty le film « Unorthodox » Ven 8 Mai - 16:50

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]« Unorthodox » de Netflix : les réactions mitigées du monde juif[/size]

La mini-série « Unorthodox », qui raconte la fuite d’une jeune femme de sa communauté ultraorthodoxe de Brooklyn, rencontre un immense succès. Dans le monde juif, le programme est perçu de manière mitigée. Selon certaines critiques, il diffuserait une image caricaturale des juifs hassidiques.



  • Héloïse de Neuville, 
  • le 29/04/2020 à 15:18



le film « Unorthodox » UNORTHODOX_0_730_487



UNORTHODOX[size=12]ANIKA MOLNAR/NETFLI
[/size]


Unorthodox est un immense succès. Depuis sa sortie en mars, la mini-série allemande de quatre épisodes caracole en tête des programmes les plus regardés de la plateforme Netflix. Outre sa réussite formelle, son attrait réside dans le dévoilement d’un monde qui se soustrait farouchement aux regards : celui des communautés juives hassidiques, une branche des juifs haredim (les « craignant Dieu » en hébreu). Ces groupes religieux ultraorthodoxes appliquent un strict séparatisme social ; dans leurs intérieurs, on ne trouve ni ordinateur, ni télévision, ni livres profanes. On y parle en yiddish, on y observe rigoureusement les commandements religieux. La non-mixité entre les hommes et les femmes y a cours, ces dernières étant destinées à une vie exclusivement domestique. Politiquement, le sionisme y est considéré par la majorité d’entre eux comme une hérésie.
→ NOTRE CRITIQUE. « Unorthodox » : Netflix nous plonge chez les juifs ultraorthodoxes

Ils sont une poignée, chaque année, à quitter leur communauté juive ultraorthodoxe pour s’aventurer dans le monde moderne, dont ils ont été jusque-là radicalement coupés. C’est au parcours de l’une de ces « brebis égarées » que s’intéresse la mini-série, qui se déroule à notre époque dans une communauté de Brook­lyn, à New York, aux États-Unis.

« Une communauté austère et monocorde »


« Récit d’émancipation bouleversant », « ode à la liberté », « plongée inédite dans le monde ultraorthodoxe », la critique est unanime. Mais dans le monde juif, majoritairement orthodoxe, certaines voix s’élèvent pour pointer le « simplisme » du programme. Deux des tribunes les plus virulentes émanent d’anciens membres de la communauté, qui, comme l’héroïne de la série, ont choisi de la quitter. Une décision qui n’empêche pas la nuance, plaide Izzy Posen, un ancien de la communauté Setmar dans laquelle se déroule l’action de la série. « J’ai moi-même souffert et continue de souffrir énormément de la façon dont la communauté m’a rejeté pour avoir voulu me remettre en question et me frayer mon chemin », explique-t-il dans une tribune sur le site Jewish News. C’est une communauté très imparfaite, mais tout aussi humaine que le reste d’entre nous. Cette humanité est ce qui m’a manqué dans Unorthodox. On nous a montré une caricature d’une communauté éternellement amère, austère et monocorde. Ce n’est pas la réalité quotidienne des juifs hassidiques », témoigne le jeune homme, actuellement étudiant à l’université de Bristol.

Hyperréalisme formel mais libre adaptation


Frieda Vizel, qui elle aussi a quitté la communauté de Setmar, ne reconnaît pas le groupe dans lequel elle a grandi. Devenue guide touristique dans son ancien quartier hassidique, elle dénonce un portrait biaisé : « Je ne reconnais pas le monde décrit par la série où les gens sont froids, sans humour et obsédés par le respect des règles. Bien sûr, il y a des gens mauvais dans la communauté hassidique, et je critique beaucoup de ses pratiques, mais cela ne veut pas dire que tout le monde se comporte de manière discrète, sérieuse, en respectant les règles et en mentionnant tout le temps l’Holocauste. J’ai toujours connu Williamsburg comme un monde animé de commérages, de drames, de pressions sociales, de matérialisme, de compétition… Ce n’est pas le cas des personnages de Unorthodox », déplore-t-elle, dans un article dans le journal juif américain The Forward.

C’est peut-être sur ce malentendu que prospère la série. Alors que les réalisateurs insistent sur le fait qu’il s’agit d’une libre adaptation du récit autobiographique de Deborah Feldman, la série brouille les frontières entre réalité et fiction par son hyperréalisme formel. Les costumes traditionnels et les intérieurs y sont reproduits à la perfection donnant une valeur documentaire à la série, tandis que la trame s’éloigne, elle, du livre dont elle est adaptée. « Le réalisateur, heureux d’avoir mis l’accent sur «les bons détails», comme la longueur des manteaux, a juste omis de détailler les personnalités, de donner une épaisseur aux personnages juifs. Le livre est beaucoup moins caricatural », s’agace Emile Ackermann, futur rabbin français, actuellement en formation à New York.

L’auteure satisfaite


« Quand les personnages berlinois sont présentés comme unanimement épanouis, créatifs, émancipés, on ne voit chez les hassidiques que des névrosés obsédés par la loi, des rabbins qui se sentent propriétaires de leurs fidèles. Tous des idiots conditionnés ! Il y a le «bien» : Berlin, ses boîtes de nuit, l’alcool, la drogue. Et le «mal» : la communauté ultraorthodoxe oppressive. Cette présentation binaire, sous couvert de critiquer les dérives sectaires finit par attaquer l’idée même d’appartenance à un système religieux », affirme-t-il.
Deborah Feldman, auteure du livre dont est adaptée la série et qui a travaillé comme consultante dans la préparation du tournage, s’est dite, elle, satisfaite de la manière dont est retranscrite son histoire. « La seule chose que je peux revendiquer c’est ma subjectivité et mon regard. Je pense que nous avons réussi à ne pas stigmatiser toute une communauté, bien que le récit soit basé uniquement sous le prisme de mon expérience », s’est-elle félicitée auprès du New York Times.

(1) Unorthodox : The Scandalous Rejection of my Hasidic Roots, sorti en 2012, non traduit en français (Éd. Simon & Schuster).

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