[size=38]Bousculade en Tanzanie, vingt morts au cours d’une célébration évangélique[/size]
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Lors d’une messe du Nouvel An dans une église évangélique à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, le 1er janvier 2020. (illustration)[size=12]ERICKY BONIPHACE/AFP[/size]
Au moins 20 personnes, dont cinq enfants, sont mortes piétinées, samedi 1er février, dans une bousculade pendant un office religieux évangélique dans un stade en plein air dans le nord de la Tanzanie. Le chiffre provisoire des blessés s’élève à 16.
Le bilan des victimes pourrait encore s’alourdir, a souligné un responsable gouvernemental tanzanien, Kippi Warioba, qui est également commissaire de district de la ville de Moshi où le drame s’est produit.
La bousculade est intervenue au moment où un prédicateur populaire a versé de « l’huile sainte » sur le sol. Les fidèles se sont ensuite précipités pour la toucher dans l’espoir d’être guéris de leurs maladies, ont déclaré des témoins.
La foule assistait à une cérémonie de prières dirigée par Boniface Mwamposa, qui se surnomme « l’apôtre » et dirige un mouvement évangélique appelé « Lève-toi et brille Tanzanie ».
Dans la bousculade qui a suivi, « des dizaines de personnes sont immédiatement tombées après avoir été bousculées et piétinées, certaines sont mortes. Nous avons compté 20 morts, mais il y a eu aussi des blessés », a raconté Jennifer Temu, présente durant l’office. « C’était horrible, les gens ont été piétinés sans merci », a déclaré un autre témoin, Peter Kilewo. « C’était comme si le prédicateur avait jeté des liasses de dollars » et « puis il y a eu tous ces morts… », a-t-il ajouté.
Boniface Mwamposa, le prédicateur, s’est enfui après la bousculade. Sur les ondes de la télévision nationale, le chef de la police tanzanienne Simon Sirro l’a appelé dimanche matin à se rendre afin d’être interrogé. « La police a ouvert une enquête sur cette affaire et Mwamposa devrait immédiatement se présenter à la police. Il est connu, il n’a aucun moyen de s’échapper », a ajouté Simon Sirro.
Il a également déclaré que la police allait se pencher sur la manière dont des organisations religieuses gèrent des messes auxquelles participent souvent des centaines de personnes.
Depuis quelques années, la Tanzanie connaît une augmentation du nombre de pasteurs de « l’Évangile de la prospérité », qui promettent des « remèdes miracles » et de guider des gens vers la « prospérité ».
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Les évangéliques se démarquent de la théologie de la prospérité
Dans un communiqué, le président tanzanien John Magufuli a fait part de sa « tristesse » après la mort des 20 personnes à Moshi, et celle de 20 autres personnes décédées dans des inondations dans la région de Lindi cette semaine.
La perspective de recevoir une « huile sainte » des mains d’un prédicateur évangélique a provoqué un mouvement de foule meurtrier, samedi 1er février, lors d’un office religieux en plein air, dans la ville de Moshi (Tanzanie), au pied du Kilimandjaro.
- Bruno Bouvet, avec AFP,
- le 02/02/2020 à 12:31
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Lors d’une messe du Nouvel An dans une église évangélique à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, le 1er janvier 2020. (illustration)[size=12]ERICKY BONIPHACE/AFP[/size]
Au moins 20 personnes, dont cinq enfants, sont mortes piétinées, samedi 1er février, dans une bousculade pendant un office religieux évangélique dans un stade en plein air dans le nord de la Tanzanie. Le chiffre provisoire des blessés s’élève à 16.
Le bilan des victimes pourrait encore s’alourdir, a souligné un responsable gouvernemental tanzanien, Kippi Warioba, qui est également commissaire de district de la ville de Moshi où le drame s’est produit.
La bousculade est intervenue au moment où un prédicateur populaire a versé de « l’huile sainte » sur le sol. Les fidèles se sont ensuite précipités pour la toucher dans l’espoir d’être guéris de leurs maladies, ont déclaré des témoins.
« Comme si le prédicateur avait jeté des liasses de dollars »
La foule assistait à une cérémonie de prières dirigée par Boniface Mwamposa, qui se surnomme « l’apôtre » et dirige un mouvement évangélique appelé « Lève-toi et brille Tanzanie ».
Dans la bousculade qui a suivi, « des dizaines de personnes sont immédiatement tombées après avoir été bousculées et piétinées, certaines sont mortes. Nous avons compté 20 morts, mais il y a eu aussi des blessés », a raconté Jennifer Temu, présente durant l’office. « C’était horrible, les gens ont été piétinés sans merci », a déclaré un autre témoin, Peter Kilewo. « C’était comme si le prédicateur avait jeté des liasses de dollars » et « puis il y a eu tous ces morts… », a-t-il ajouté.
« Il est connu, il n’a aucun moyen de s’échapper »
Boniface Mwamposa, le prédicateur, s’est enfui après la bousculade. Sur les ondes de la télévision nationale, le chef de la police tanzanienne Simon Sirro l’a appelé dimanche matin à se rendre afin d’être interrogé. « La police a ouvert une enquête sur cette affaire et Mwamposa devrait immédiatement se présenter à la police. Il est connu, il n’a aucun moyen de s’échapper », a ajouté Simon Sirro.
Il a également déclaré que la police allait se pencher sur la manière dont des organisations religieuses gèrent des messes auxquelles participent souvent des centaines de personnes.
Depuis quelques années, la Tanzanie connaît une augmentation du nombre de pasteurs de « l’Évangile de la prospérité », qui promettent des « remèdes miracles » et de guider des gens vers la « prospérité ».
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