Raymond Poulidor est décédé à l'âge de 83 ans
Mort ce mercredi, Poupou a écrit les plus belles pages du Tour de France. Il n'a jamais porté le maillot jaune, mais a marqué l'histoire de la compétition. Par Antoine Grenapin
Modifié le 14/11/2019 à 07:15 - Publié le 13/11/2019 à 09:32 | Le Point.fr
Juillet 1968. Le monde est secoué de toutes parts et les pavés ont déjà été arrachés du bitume parisien. Mais, comme chaque été depuis 1903, la caravane du Tour de France s'ébroue dans les campagnes hexagonales, offrant une parenthèse d'aventure à cette année si tumultueuse. Pour son septième Tour, Raymond Poulidor, le chouchou d'un public qui l'a depuis longtemps rebaptisé « Poupou », est favori. Il arbore déjà le visage du combattant, de celui qui en a vu d'autres et qui a déjà connu quatre podiums. Mais, à moins de 50 km de l'arrivée, lors de cette 16e étape entre Font-Romeu et Albi, tout bascule. En tête du peloton, une moto suiveuse fait un écart, bouscule l'Espagnol Gonzales et heurte la roue arrière de « Poupou ». Les adversaires du Creusois s'en donnent à cœur joie et multiplient les attaques.
Lire aussi Mort de Raymond Poulidor : les hommages à « Poupou »
Raymond Poulidor, Jacques Anquetil, Bernard Thévenet, Bernard Hinault, Eddy Merckx, cyclisme, Tour de France DR
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Raymond Poulidor, lui, remonte sur son vélo, le visage tuméfié et en sang, les coudes et les genoux ouverts. Il termine l'étape à l'abnégation. À l'arrivée, Roger Pingeon a la victoire modeste : de nouveau, c'est la détresse et la colère de « Poupou » qui prédominent, lui qui abandonne le soir même un Tour qui lui était destiné. La fatalité a toujours accompagné Poulidor sur la route du Tour. Et ce, dès sa première participation, en juillet 1962, quand il commence l'épreuve avec la main dans le plâtre et l'auriculaire cassé. Cette année-là, le coureur remporte la première de ses sept victoires d'étape et se hisse déjà sur le podium (3e). À huit reprises en quatorze participations, il connaît les joies des trois premières places, mais jamais celle de la consécration.
Mort ce mercredi, Poupou a écrit les plus belles pages du Tour de France. Il n'a jamais porté le maillot jaune, mais a marqué l'histoire de la compétition. Par Antoine Grenapin
Modifié le 14/11/2019 à 07:15 - Publié le 13/11/2019 à 09:32 | Le Point.fr
Juillet 1968. Le monde est secoué de toutes parts et les pavés ont déjà été arrachés du bitume parisien. Mais, comme chaque été depuis 1903, la caravane du Tour de France s'ébroue dans les campagnes hexagonales, offrant une parenthèse d'aventure à cette année si tumultueuse. Pour son septième Tour, Raymond Poulidor, le chouchou d'un public qui l'a depuis longtemps rebaptisé « Poupou », est favori. Il arbore déjà le visage du combattant, de celui qui en a vu d'autres et qui a déjà connu quatre podiums. Mais, à moins de 50 km de l'arrivée, lors de cette 16e étape entre Font-Romeu et Albi, tout bascule. En tête du peloton, une moto suiveuse fait un écart, bouscule l'Espagnol Gonzales et heurte la roue arrière de « Poupou ». Les adversaires du Creusois s'en donnent à cœur joie et multiplient les attaques.
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