[size=38]Au Rwanda, arrestation d’un missionnaire évangélique controversé[/size]
Les faits
Le missionnaire évangélique, Gregg Schoof, a été arrêté lundi 7 octobre alors qu’il tenait une conférence de presse non autorisée par les autorités de Kigali.
La conférence de presse du missionnaire évangélique Gregg Schoof à Kigali, lundi 7 octobre, a tourné court.[size=12]BBC NEWS[/size]
La conférence de presse du missionnaire évangélique Gregg Schoof à Kigali, lundi 7 octobre, a tourné court. Il a été arrêté avec son fils et deux journalistes alors qu’il tentait une ultime prise de parole publique avant son retour aux États-Unis, prévu prochainement.
À lire aussi
Rwanda, l’hommage aux soldats de « Turquoise »
Installé dans la capitale rwandaise depuis 2003, le missionnaire a eu maille à partir avec la justice il y a plus d’un après un sermon qui avait provoqué un vif tollé. Il y traitait les femmes de « créatures maléfiques » et de « prostituées ». L’autorité de régulation des médias avait alors suspendu sa radio Amazing Grace FM et demandé au pasteur de payer une amende et de s’excuser. Celui-ci avait refusé, arguant que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Ce refus avait provoqué la fermeture de sa radio et de son église. Son visa n’a pas non plus été renouvelé.
Après la fermeture de la radio, Schoof avait, sans succès, poursuivi en justice le gouvernement rwandais qui avait également décidé de la fermeture de son église, parmi 700 églises évangéliques.
Avant d’être arrêté, le prédicateur a eu le temps de remettre aux journalistes un document dans lequel il dénonce la fermeture de lieux de culte par le gouvernement, l’enseignement de la théorie de l’évolution à l’école, la distribution de préservatifs et les interruptions volontaires de grossesse. « Est-ce que ce gouvernement essaie d’envoyer les gens en enfer ? », s’indignait-il après avoir accusé les autorités rwandaises de « gifler Dieu, ce que font les démons aussi ».
En 2018, 714 lieux de culte avaient été fermés au Rwanda pour non-conformité aux normes de sécurité. Pour justifier ces fermetures, les autorités rwandaises avaient expliqué que « certaines églises conduisent leurs services de prière dans des structures de mauvaise qualité et sales, au détriment de la santé et de la sécurité des gens ».
Six pasteurs pentecôtistes qui protestaient contre la fermeture de leurs lieux de culte avaient ensuite été arrêtés. Cette mesure s’inscrit dans une politique globale de durcissement des conditions d’ouverture de lieux de culte. Une nouvelle loi sur les congrégations religieuses oblige les prédicateurs à suivre une formation en théologie pour pouvoir exercer. L’ouverture d’églises est, en outre, assujettie à une autorisation gouvernementale valable un an.
Les faits
Le missionnaire évangélique, Gregg Schoof, a été arrêté lundi 7 octobre alors qu’il tenait une conférence de presse non autorisée par les autorités de Kigali.
Il y a un an, sa radio Amazing Grace FM a été interdite après la diffusion d’un sermon où il traitait les femmes de « créatures maléfiques » et de « prostituées ».
- Lucie Sarr,
- le 08/10/2019 à 15:08
La conférence de presse du missionnaire évangélique Gregg Schoof à Kigali, lundi 7 octobre, a tourné court.[size=12]BBC NEWS[/size]
La conférence de presse du missionnaire évangélique Gregg Schoof à Kigali, lundi 7 octobre, a tourné court. Il a été arrêté avec son fils et deux journalistes alors qu’il tentait une ultime prise de parole publique avant son retour aux États-Unis, prévu prochainement.
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Rwanda, l’hommage aux soldats de « Turquoise »
Installé dans la capitale rwandaise depuis 2003, le missionnaire a eu maille à partir avec la justice il y a plus d’un après un sermon qui avait provoqué un vif tollé. Il y traitait les femmes de « créatures maléfiques » et de « prostituées ». L’autorité de régulation des médias avait alors suspendu sa radio Amazing Grace FM et demandé au pasteur de payer une amende et de s’excuser. Celui-ci avait refusé, arguant que ses propos avaient été sortis de leur contexte. Ce refus avait provoqué la fermeture de sa radio et de son église. Son visa n’a pas non plus été renouvelé.
« Gifler Dieu »
Après la fermeture de la radio, Schoof avait, sans succès, poursuivi en justice le gouvernement rwandais qui avait également décidé de la fermeture de son église, parmi 700 églises évangéliques.
Avant d’être arrêté, le prédicateur a eu le temps de remettre aux journalistes un document dans lequel il dénonce la fermeture de lieux de culte par le gouvernement, l’enseignement de la théorie de l’évolution à l’école, la distribution de préservatifs et les interruptions volontaires de grossesse. « Est-ce que ce gouvernement essaie d’envoyer les gens en enfer ? », s’indignait-il après avoir accusé les autorités rwandaises de « gifler Dieu, ce que font les démons aussi ».
Fermeture de lieu de culte
En 2018, 714 lieux de culte avaient été fermés au Rwanda pour non-conformité aux normes de sécurité. Pour justifier ces fermetures, les autorités rwandaises avaient expliqué que « certaines églises conduisent leurs services de prière dans des structures de mauvaise qualité et sales, au détriment de la santé et de la sécurité des gens ».
Six pasteurs pentecôtistes qui protestaient contre la fermeture de leurs lieux de culte avaient ensuite été arrêtés. Cette mesure s’inscrit dans une politique globale de durcissement des conditions d’ouverture de lieux de culte. Une nouvelle loi sur les congrégations religieuses oblige les prédicateurs à suivre une formation en théologie pour pouvoir exercer. L’ouverture d’églises est, en outre, assujettie à une autorisation gouvernementale valable un an.