[size=39]"Vous n'auriez pas dû naître" : enfants de prêtres, ils portent leur croix[/size]
Par Emilie Tôn,publié le 14/06/2019 à 07:00 , mis à jour à 09:20
Le père de Léa est resté 20 ans dans les ordres, avant de les quitter pour fonder une famille. Un tabou qui bouleverse aujourd'hui de nombreuses familles.
afp.com/DAMIEN MEYER
Article Abonné
Pour se protéger, mais aussi pour ne pas froisser l'institution, ces enfants "illégitimes" ont longtemps choisi le silence. Alors que la question du mariage des prêtres fait régulièrement débat, ils ne veulent plus se taire et exigent du Vatican qu'il reconnaisse leur existence. Jeudi 13 juin, des représentants de l'Eglise catholique française ont accepté une rencontre. À cette occasion, Léa et Anne-Marie ont accepté de témoigner, espérant que leur histoire pourra aider ceux qui vivent encore dans la honte et la "clandestinité".
Par Emilie Tôn,publié le 14/06/2019 à 07:00 , mis à jour à 09:20
Le père de Léa est resté 20 ans dans les ordres, avant de les quitter pour fonder une famille. Un tabou qui bouleverse aujourd'hui de nombreuses familles.
afp.com/DAMIEN MEYER
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Nés de parents religieux, ils ont longtemps été assignés au silence. Aujourd'hui, ils exigent de la société et de l'Église qu'elle les reconnaisse.
Une petite poupée de bois et un carnet de citations. Ces objets, offerts par son défunt père, Léa* ne les quitte jamais. Tout comme les souvenirs douloureux de son enfance, marquée par la violence de ceux qui désapprouvaient sa naissance. Comme des milliers - peut-être des dizaines de milliers - de personnes en France, cette femme est fille de prêtre. Une "enfant du péché", dont le seul tort est d'avoir été engendrée par des parents jadis engagés dans les ordres.Pour se protéger, mais aussi pour ne pas froisser l'institution, ces enfants "illégitimes" ont longtemps choisi le silence. Alors que la question du mariage des prêtres fait régulièrement débat, ils ne veulent plus se taire et exigent du Vatican qu'il reconnaisse leur existence. Jeudi 13 juin, des représentants de l'Eglise catholique française ont accepté une rencontre. À cette occasion, Léa et Anne-Marie ont accepté de témoigner, espérant que leur histoire pourra aider ceux qui vivent encore dans la honte et la "clandestinité".