[size=48]Burkina Faso : six morts lors d'une attaque contre une église
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le 12/05/2019 à 17:11
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Un officier de police burkinabè, à Ouagadougou, le 4 novembre 2018 (photo d'illustration)
AFP
Une église catholique a été la cible d'hommes armés, ce dimanche, à Dablo, un village situé à 90 km de Kaya dans le nord du Burkina Faso. Six personnes, dont le prêtre, ont été tuées. "Vers 9h, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l'église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s'enfuir", a déclaré à l'AFP le maire de Dablo, Ousmane Zongo.
Les assaillants "ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq (personnes). Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts". Selon une source sécuritaire, l'attaque a été menée par un "groupe d'hommes armés estimé entre vingt et trente".
LIRE AUSSI >> Attaques au Sri Lanka : le bilan revu à la baisse passe de 359 à 253 morts
"Ils ont incendié l'église, puis des boutiques et un maquis [petit restaurant ou bar] avant de se rendre au centre de santé où ils ont fouillé le local et incendié le véhicule de l'infirmier-chef de poste", a ajouté Ousmane Zongo. "Dans la ville règne un climat de panique. Les gens sont terrés chez eux, aucune activité n'est fonctionnelle. Les boutiques et magasins sont fermés. C'est pratiquement une ville morte".
Cette attaque survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso de quatre otages par les forces spéciales françaises. Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans [GSIM] et l'organisation État islamique au grand Sahara [EIGS].
D'abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est, et fait depuis 2015 près de 400 mors, selon un comptage de l'AFP. Les attaques ciblent régulièrement des responsables religieux, principalement dans le Nord. Si des prélats chrétiens et musulmans ont déjà été visés par des attaques djihadistes, il s'agit de la deuxième attaque, en deux mois, d'une église depuis 2015, date des premières attaques.
Fin mars, six personnes avaient été tuées lors de l'attaque de l'église protestante de Silgadji, dans le nord du Burkina Faso. À la mi-mars, l'abbé Joël Yougbaré, curé de Djibo, dans le nord du pays, a été enlevé par des individus armés. Le 15 février, le père César Fernandez, missionnaire salésien d'origine espagnole, a été tué lors d'une attaque armée attribuée à des djihadistes à Nohao, dans le centre-est du pays.
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,publié le 12/05/2019 à 17:11
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Un officier de police burkinabè, à Ouagadougou, le 4 novembre 2018 (photo d'illustration)
AFP
Les assaillants ont fait feu au début de la messe, tuant plusieurs personnes, dont le prêtre.
Une église catholique a été la cible d'hommes armés, ce dimanche, à Dablo, un village situé à 90 km de Kaya dans le nord du Burkina Faso. Six personnes, dont le prêtre, ont été tuées. "Vers 9h, au cours de la messe, des individus armés ont fait irruption dans l'église catholique. Ils ont commencé à tirer alors que les fidèles essayaient de s'enfuir", a déclaré à l'AFP le maire de Dablo, Ousmane Zongo.
Les assaillants "ont pu immobiliser certains fidèles. Ils ont tué cinq (personnes). Le prêtre qui célébrait la messe a également été tué, portant à six le nombre de morts". Selon une source sécuritaire, l'attaque a été menée par un "groupe d'hommes armés estimé entre vingt et trente".
LIRE AUSSI >> Attaques au Sri Lanka : le bilan revu à la baisse passe de 359 à 253 morts
"Ils ont incendié l'église, puis des boutiques et un maquis [petit restaurant ou bar] avant de se rendre au centre de santé où ils ont fouillé le local et incendié le véhicule de l'infirmier-chef de poste", a ajouté Ousmane Zongo. "Dans la ville règne un climat de panique. Les gens sont terrés chez eux, aucune activité n'est fonctionnelle. Les boutiques et magasins sont fermés. C'est pratiquement une ville morte".
Deux jours après la libération des otages
Cette attaque survient deux jours après la libération dans le nord du Burkina Faso de quatre otages par les forces spéciales françaises. Le Burkina Faso est confronté depuis quatre ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières, attribuées à des groupes djihadistes, dont Ansarul Islam, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans [GSIM] et l'organisation État islamique au grand Sahara [EIGS].
D'abord concentrées dans le Nord, ces attaques ont ensuite visé la capitale et d'autres régions, notamment l'Est, et fait depuis 2015 près de 400 mors, selon un comptage de l'AFP. Les attaques ciblent régulièrement des responsables religieux, principalement dans le Nord. Si des prélats chrétiens et musulmans ont déjà été visés par des attaques djihadistes, il s'agit de la deuxième attaque, en deux mois, d'une église depuis 2015, date des premières attaques.
Une précédente attaque en mars
Fin mars, six personnes avaient été tuées lors de l'attaque de l'église protestante de Silgadji, dans le nord du Burkina Faso. À la mi-mars, l'abbé Joël Yougbaré, curé de Djibo, dans le nord du pays, a été enlevé par des individus armés. Le 15 février, le père César Fernandez, missionnaire salésien d'origine espagnole, a été tué lors d'une attaque armée attribuée à des djihadistes à Nohao, dans le centre-est du pays.