Considérons ce que la Bible dit d’Abigaïl. Cette femme a agi avec sagesse, mais en désaccord avec la volonté de son mari, le riche Nabal. Nabal s’était “ répandu en réprimandes ” contre les hommes de David, celui que Dieu avait choisi pour être roi d’Israël, qui pourtant l’avaient traité avec amabilité. Scandalisé, David décida de le mettre à mort. Abigaïl comprit que toute sa maisonnée était en péril. Elle ramena David à de meilleurs sentiments. Comment cela ? — 1 Samuel 25:2-35.
Elle lui concéda que Nabal était un “ vaurien ”, et elle lui donna les vivres que Nabal lui avait refusés. Normalement, il est déplacé qu’un mari ou une femme étale en public les travers de son conjoint. Faut-il taxer Abigaïl de rébellion pour avoir parlé et agi de la sorte ? Non ; elle essayait de sauver les vies de Nabal et de sa maisonnée. Rien ne permet de penser qu’elle avait coutume de manquer de respect à son mari ou qu’elle manifestait un esprit d’indépendance. D’ailleurs, Nabal, pourtant un homme difficile à contenter, ne trouvait rien à redire à la manière dont sa femme l’aidait à gérer leurs grandes propriétés. Mais dans cette situation critique, la sagesse commandait qu’elle prenne une initiative personnelle. Qui plus est, la Bible parle en bien d’Abigaïl. — 1 Samuel 25:3, 25, 32, 33.
Bien avant l’époque d’Abigaïl, il est arrivé que la femme d’un patriarche ne partage pas l’opinion de son mari ou n’agisse pas comme celui-ci le souhaitait. Ces “ femmes saintes qui espéraient en Dieu ” sont pourtant proposées en exemples de soumission aux chrétiennes (1 Pierre 3:1-6). Ainsi, lorsque Sara eut le sentiment que Yishmaël, le fils d’Abraham, était devenu une menace pour leur fils Isaac, elle estima que Yishmaël devait être renvoyé. Cela “ déplut beaucoup à Abraham ”, mais Dieu lui dit : “ Que rien de ce que Sara te dit sans cesse ne te déplaise au sujet du garçon (...). Écoute sa voix. ” — Genèse 21:11, 12.