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l’indépendance de l’Église ukrainienne.

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chico.
Mikael
samuel
Lechercheur
8 participants

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Lechercheur



Les patriarches de Moscou, Kirill, et de Constantinople, Bartholomeos, se sont vus vendredi 31 août pour discuter de l’indépendance de l’Église ukrainienne. Une rencontre à enjeux, dont la teneur demeure pour l’heure mystérieuse.

La rencontre entre le patriarche de Moscou Kirill, et le patriarche de Constantinople Bartholomeos, vendredi 31 août à Istanbul (Turquie), a bien eu lieu. Mais il n’en a pas filtré grand-chose.
Les deux hauts dignitaires orthodoxes se rencontraient pour évoquer ensemble l’avenir de l’orthodoxie en Ukraine, coupée en trois depuis un quart de siècle. En fait, le patriarche russe venait surtout tenter de dissuader Bartholomeos d’unifier les trois Églises orthodoxes existant actuellement en Ukraine, en une seule Église autocéphale.
Un sujet aux ramifications hautement politiques : le projet d’autocéphalie est publiquement soutenu par le président proeuropéen Petro Porochenko et les députés ukrainiens. Quant au Patriarcat de Moscou, auquel est affiliée l’une des deux principales Églises du pays, rassemblant 20 % des Ukrainiens, il entendait bien conserver ses fidèles dans son giron, avec la capacité d’influence que cela représente.

Affaire d’interprétations
Mais la rencontre entre les deux patriarches a été brève, et n’a pas donné lieu à une déclaration finale. Kirill n’a pas eu de mots assez forts, sur le chemin de l’aéroport, pour décrire le « très bon moment » qu’il avait passé, le caractère « fraternel » de la discussion, dans une « atmosphère merveilleuse ».
Depuis, les spéculations vont bon train. Selon les médias ukrainiens, Bartholomeos aurait en effet présenté à Kirill l’autocéphalie comme un fait acquis, coupant court aux discussions – ce qui expliquerait la brièveté de l’entretien. Une théorie qui s’appuie notamment sur les mots de Mgr Emmanuel, métropolite orthodoxe grec de France, qui a déclaré à l’issue de la réunion que « le Patriarcat œcuménique (de Constantinople, NDLR) a décidé d’utiliser tous les moyens pour résoudre le problème de l’octroi de l’autocéphalie à l’Église orthodoxe ukrainienne ».
Une hypothèse que dément fermement la branche ukrainienne du Patriarcat de Moscou. « Le métropolite Emmanuel n’a pas dit que le Patriarcat œcuménique avait décidé d’accorder l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine », a-t-elle affirmé dans une déclaration, relayée sur le site pro russe Sputnik, estimant que les propos du métropolite français avaient été « faussés » par les médias ukrainiens.

Une Église indépendante, mais sous tutelle russe ?
Enfin, l’agence catholique AsiaNews envisage une hypothèse de conciliation : Bartholomeos pourrait avoir décidé d’accorder l’autocéphalie à l’Église d’Ukraine, tout en plaçant à sa tête le métropolite Onuphre, actuel primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine fidèle au Patriarcat de Moscou. L’Église ukrainienne gagnerait ainsi son indépendance et son unification, mais resterait, du moins pour un temps, dans le giron moscovite. Des modalités qui pourraient, selon AsiaNews, expliquer les « expressions positives » employées par Kirill pour décrire la réunion.
Selon les médias ukrainiens, la décision finale pourrait être rendue en octobre par le Saint-Synode de Constantinople.

samuel

samuel
Administrateur

C'est la guerre d'influence chez les églises orthodoxes.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

[size=45]Pourquoi les patriarcats de Moscou et Constantinople pourraient rompre[/size]


Constance Vilanova , le 10/09/2018 à 18h13 
Mis à jour le 11/09/2018 à 9h08



 

 




Depuis la rencontre le 31 août entre le patriarche de Moscou, Kirill, et celui de Constantinople, Bartholomeos, sur la question de l’indépendance de l’Église orthodoxe d’Ukraine, les tensions entre les deux primats se sont exacerbées.
Dernier épisode, samedi 8 septembre : Moscou a menacé de « rompre » avec Constantinople s’il reconnaissait l’indépendance à l’Église d’Ukraine. Il s’agirait d’une rupture de communion historique. Explications

l’indépendance de l’Église ukrainienne. Patriarches-Moscou-Kirill-Constantinople-Bartholomeosde-rencontre-31-Istanbul_0_729_486
Les patriarches de Moscou, Kirill, et de Constantinople, Bartholomeos lors de leur rencontre le 31 août à Istanbul. / Ozan Kose/AFP
[size]
« Ignoble et perfide », c’est ainsi que le métropolite Hilarion, à la tête de la diplomatie du Patriarcat de Moscou a défini la manière d’agir du patriarche œcuménique Bartholomeos. Si le Patriarcat de Kiev était reconnu, « il ne nous restera pas d’autre choix que de rompre les relations avec Constantinople », a-t-il ajouté, samedi 8 septembre.« Lorsque l’on s’ingère de manière éhontée et cynique dans les affaires d’une Église orthodoxe locale, l’on récolte non seulement une situation sans issue, mais l’on menace d’un schisme le monde orthodoxe global », a-t-il affirmé à des agences de presse russe.La veille, sur l’application de messagerie... Il reste 80% de l'article à lire.[/size]

chico.

chico.

Cela ne s'arrange pas entre eux.
Christ est-il divisé ?

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

l’indépendance de l’Église ukrainienne. Eglise-orthodoxe-Ukraine-russe-schisme-orthodoxie-e1539367391568
 
Ce pourrait mener à la sécession la plus importante dans le monde chrétien depuis les réformateurs protestants et, peut-être, depuis le schisme de 1054 entre Orient et Occident. L’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui dépendait du patriarcat de Moscou, vient d’être autorisée ce 11 octobre par le synode présidé par le patriarche œcuménique Bartholomée à faire valoir son indépendance vis-à-vis de l’Eglise orthodoxe Russe. Cette dernière menace en réponse de se séparer totalement du patriarcat œcuménique de Constantinople. L’Eglise orthodoxe d’Ukraine, quarante diocèses à ce jour, fut un exarchat de l’Eglise russe jusqu’en 1990. Elle était auto-administrée depuis, mais rattachée canoniquement au patriarcat de Moscou. Deux autres Eglises orthodoxes, de moindre importance, coexistent en Ukraine : l’Eglise autocéphale née en 1920 lors de la brève indépendance du pays, et l’Eglise du patriarcat de Kiev, pro-européenne, constituée en 1992 et présidée par le patriarche Philarète. Cette histoire agitée souligne les liens étroits entre pouvoirs séculiers et orthodoxie.
 

L’indépendance de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, bonne nouvelle pour Kiev
 
Pour le gouvernement de Kiev, l’indépendance de la principale Eglise orthodoxe d’Ukraine constitue une avancée majeure face aux risques d’interférences russes dans ses affaires intérieures. A l’inverse, le clergé russe s’oppose à cette séparation menaçant d’un « schisme » avec Constantinople, qui serait le plus grave depuis mille ans. Pour autant, la décision est incontestable puisqu’elle a été prise lors du synode de trois jours qui s’est tenu à Istanbul sous la présidence du patriarche œcuménique Bartholomée, représentant quelque 300 millions de « catholiques orthodoxes ». L’Eglise orthodoxe d’Ukraine échappe ainsi à l’administration du patriarche Cyrille, chef de l’Eglise orthodoxe russe.
 
Le synode a pris plusieurs autres décisions pour faciliter l’indépendance de Kiev par rapport à Moscou, parmi lesquelles la réhabilitation du patriarche ukrainien Philarète, excommunié par l’Eglise russe pour avoir institué l’Eglise du patriarcat de Kiev juste après la dissolution de l’URSS. Il a aussi révoqué l’antique décret qui avait placé les chrétiens orthodoxes ukrainiens sous la tutelle directe du Patriarche de Moscou en 1686.
 

Face à l’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine, l’Eglise russe brandit la menace d’un schisme dans le monde de l’orthodoxie
 
L’Eglise orthodoxe d’Ukraine devient donc « autocéphale ». En représailles, l’Eglise russe a annoncé la rupture de ses relations eucharistiques avec le patriarcat œcuménique de Constantinople. Alexandre Volkov, l’un de ses représentants, a brandi la menace d’un « schisme », c’est-à-dire d’un retrait de l’Eglise russe de la communion de Constantinople. Vladimir Legoïda, porte-parole de l’Eglise orthodoxe russe, a dénoncé la levée de l’anathème qui pesait sur Philarète, estimant qu’elle « sape les fondements du système canonique orthodoxe ». Le schisme sera-t-il consommé ? On en saura davantage à l’issue du synode que l’Eglise russe a prévu de réunir le 15 mars 2019.
 
Le bras de fer religieux sur la question ukrainienne s’était aggravé depuis le début de la guerre civile au Donbass qui a causé dix mille morts, et l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Le pouvoir politique ukrainien accuse l’Eglise orthodoxe russe d’agir sur son territoire au bénéfice de « l’expansionnisme » de Moscou, et des séparatistes du Donbass. La victoire de Kiev sur la question religieuse pourrait renforcer le président pro-occidental Petro Porochenko dans la perspective de l’élection présidentielle de 2019, à l’issue incertaine.
 
« Les décisions du patriarche œcuménique et du synode ont enfin dissipé les illusions impérialistes et chauvinistes de Moscou », a déclaré le social-démocrate Petro Porochenko, évoquant « un enjeu pour l’indépendance, la sécurité nationale, la souveraineté et la géopolitique mondiale ». Il a garanti que l’Etat « protégera les prêtres » qui sortiront du giron de Moscou. De son côté, le patriarche Philarète a estimé que la décision du synode était susceptible d’entraîner la réunification des trois Eglises orthodoxes présentes en Ukraine.
 

L’Elise russe évoque le grand schisme de 1054 entre Orient et Occident
 
L’Eglise russe en revanche n’a pas hésité à comparer la déclaration d’autocéphalie de l’Eglise d’Ukraine au grand schisme de 1054 qui avait entraîné la séparation entre Eglises d’Orient et d’Occident, orthodoxie gréco-slave et catholicisme latin. Elle a estimé qu’elle pourrait entraîner une rupture irréversible de la (relative) unité actuelle de l’orthodoxie. D’ores et déjà, l’Eglise russe a cessé de participer aux structures présidées par le patriarche de Constantinople, a menacé de ne plus le reconnaître comme « premier parmi les égaux » et a cessé de le citer durant ses offices.
 
Anticipant la décision de Bartholomée, le patriarche de Moscou Cyrille avait tempêté, le 8 octobre : « Toutes les forces du mal sont réunies pour arracher l’Eglise ukrainienne de l’Eglise orthodoxe russe unifiée ! ». Il avait mis en cause « des forces politiques », et avait accusé le patriarcat de Constantinople de s’arroger « un pouvoir universel ».
 

Pour Philarète, bientôt réintégré dans l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, Poutine est possédé par Satan
 
L’Ukraine et la Russie sont devenues chrétiennes depuis Vladimir le Grand, prince dont le baptême, en 988 à Kiev, entraîna l’évangélisation de la « Russie kiévienne ». Sur le territoire de l’actuelle Ukraine, les divisions récentes de l’orthodoxie ont correspondu aux déchirures politiques. L’Eglise autocéphale est née au cœur de la terrible guerre civile entre blancs et communistes, ces derniers organisant par la suite, au début des années 1930, l’effrayant holodomor, famine meurtrière qui fit en Ukraine plusieurs millions de morts. L’Eglise du patriarcat de Kiev, quant à elle, est née dans le sillage de la sortie de l’Ukraine de l’Union soviétique. Menée par Philarète, elle a pris résolument parti pour l’indépendance, tant religieuse que politique, et le rapprochement avec l’Occident. Philarète, bientôt intégré dans l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, est un adversaire déclaré de Vladimir Poutine, qu’il estime possédé par Satan.
 
Le patriarche de Moscou Cyrille dément toute menace de son Eglise sur la sécurité de l’Ukraine, estimant qu’elle a œuvré pour le retour de la paix dans le Donbass. Les observateurs redoutent néanmoins que ces derniers événements religieux entraînent des affrontements dans les villes d’Ukraine.

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Vers une Église orthodoxe autocéphale en Ukraine[/size]
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Default_avatar_2 Yves Hamant | 22 octobre 2018
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Web3-bishop-hilarion-russian-orthodox-church-maxim-malinovsky-afp
© Maxim MALINOVSKY I AFP

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L’Église orthodoxe russe rompt avec celle de Constantinople. Sans recours à l’histoire, il est difficile de comprendre pourquoi la perspective de l’érection d’une Église orthodoxe autocéphale en Ukraine suscite le drame auquel nous assistons.

Les titres catastrophes se multiplient ces jours derniers : « Église orthodoxe, la rupture, la déchirure… ». En cause, le statut des orthodoxes en Ukraine. La question ukrainienne du point de vue politique, historique et confessionnelle est très complexe et mal connue. Quelles sont les données du problème ?

L’organisation de l’Église orthodoxe

L’Église orthodoxe est organisée sous la forme de plusieurs Églises administrativement indépendantes les unes des autres (dites autocéphales, ce qui veut dire que chacune a sa propre tête) tout en partageant la même foi et se reconnaissant mutuellement. Chacune d’elle a son propre primat (avec le titre de patriarche, métropolite ou évêque), mais elles reconnaissent la primauté du patriarche de Constantinople, fondée par l’histoire, sans s’accorder sur le contenu de cette primauté : simple primauté d’honneur (notamment selon le patriarcat de Moscou) ou rôle d’arbitre en cas de litige entre deux Églises orthodoxes. Les plus anciennes sont autocéphales depuis les origines (patriarcats de Constantinople, Alexandrie, Antioche, Jérusalem). La plupart des autres sont issues du patriarcat de Constantinople : chacune d’elles constituait initialement une partie du territoire de ce dernier, puis, à la faveur de son développement historique, s’en est détachée et a été érigée en Église autocéphale.
Cependant, il n’existe pas de règles précises concernant les conditions d’octroi de l’autocéphalie. Tous les pays dont la population est majoritairement orthodoxe ont une Église orthodoxe autocéphale, les frontières des Églises autocéphales suivant souvent de facto par suite des circonstances historiques celles des États : ainsi la Roumanie (19 millions d’habitants), la Grèce (10 millions), la Serbie et la Bulgarie (7 millions), la Géorgie (4 millions). Quant au patriarcat de Constantinople, son territoire est morcelé. Il ne reste que quelques milliers de fidèles en Turquie autour de son siège. La plupart de ses évêchés se trouvent dans les îles grecques, en Crête, à Rhodes, au nord de la Grèce. Le célèbre Mont Athos fait partie de sa juridiction. Il compte également un nombre important de fidèles dans la diaspora, surtout en Amérique du Nord.

Histoire de l’orthodoxie en Ukraine

Sans remonter à l’histoire, on ne peut pas comprendre pourquoi la perspective de l’érection d’une Église orthodoxe autocéphale dans une Ukraine indépendante (avec ses 42 millions d’habitants) suscite le drame auquel nous assistons.
Aux alentours de 988, le patriarcat de Constantinople a érigé en son sein une province ecclésiastique sur le territoire de la Rus’ dont le grand prince Vladimir de Kiev venait de se faire baptiser avec son peuple. La Rus’ s’étendait approximativement du Niémen jusqu’à l’ouest de la moyenne Volga. À la suite des vicissitudes de l’histoire, ce territoire se trouva divisé en plusieurs entités politiques et il s’ensuivit des divisions confessionnelles. Les orthodoxes de la grande principauté de Moscou se séparèrent unilatéralement de Constantinople en 1448 et durent attendre la fin du XVIe siècle pour que le patriarche de Constantinople reconnaisse leur autocéphalie, avec le titre de patriarcat de Moscou. Les orthodoxes des territoires actuels de l’Ukraine et de la Biélorussie, alors sous domination lituano-polonaise, restèrent dans l’obédience de Constantinople.
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Web3-metropolitan-hilarion-of-volokolamsk-and-archbishop-of-bari-franceso-cacucci-afp-033_3107143 
Lire aussi :
L’Église orthodoxe russe décidée à « défendre les idéaux de l’Évangile » aux côtés de l’Église catholique

Après que Moscou eut commencé à prendre le contrôle du territoire de l’Ukraine actuelle, le patriarche de Constantinople accepta en 1686 que les orthodoxes qui y habitaient passent sous l’obédience du patriarcat de Moscou par des documents dont les termes ont fait débat : l’avait-t-il ou non concédé à titre définitif ? Selon l’interprétation qu’en donne aujourd’hui le patriarcat de Constantinople et qui semble bien fondée, il aurait en quelque sorte seulement délégué l’administration de ce territoire au patriarcat de Moscou. Dès lors, y intervenir ne constituerait nullement une ingérence sur le territoire d’une autre Église.

Évolution du paysage confessionnel après l’indépendance

À la veille de la chute de l’URSS (1991), tous les orthodoxes d’Ukraine étaient dans la juridiction du patriarcat de Moscou. Cependant, au lendemain de l’indépendance, parallèlement à l’Église orthodoxe d’Ukrain, rattachée au patriarcat de Moscou, se forma une Église orthodoxe dissidente, soucieuse de couper avec Moscou le lien de subordination confessionnelle. Sous le nom d’« Église orthodoxe d’Ukraine – Patriarcat de Kiev » et la direction du métropolite Philarète, qui a pris le nom de patriarche de Kiev, elle a connu un développement dynamique significatif. S’est également ranimée une autre Église dissidente brièvement apparue après la révolution russe de 1917, l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine, qui reste jusqu’à ce jour relativement marginale. Aucune de ces deux Églises n’est officiellement reconnue par les autres Églises orthodoxes dans le monde. Parallèlement se fit jour l’aspiration à l’érection en Ukraine d’une Église orthodoxe autocéphale rassemblant tous les orthodoxes d’Ukraine.
Durant la vingtaine d’années qui ont suivi la chute de l’URSS et l’indépendance de l’Ukraine, le paysage confessionnel ukrainien a pu sembler relativement figé et l’autocéphalie une perspective à très long terme. Le maïdan, l’annexion de la Crimée et l’intervention de la Russie dans le Donbass ont accéléré les processus en germe en cristallisant la conscience nationale ukrainienne. Face à la menace russe, nombre de fidèles et de clercs se sont rapprochés par-delà les barrières confessionnelles. La popularité de l’Église orthodoxe d’Ukraine – patriarcat de Kiev (dissidente) a grandi aux dépens de l’Église orthodoxe d’Ukraine – patriarcat de Moscou (seule reconnue par l’ensemble des Églises orthodoxes dans le monde). Un certain nombre de paroisses de cette Église ont même cessé de mentionner le nom du patriarche Cyrille dans la liturgie. Une visite pastorale du patriarche Cyrille auprès de ses ouailles ukrainiennes est aujourd’hui impensable.

La marche vers l’autocéphalie

Enfin, l’aspiration à l’institution d’une Église orthodoxe autocéphale rassemblant tous les orthodoxes ukrainiens s’est faite plus forte. Récemment, le président Petro Porochenko, avec l’appui du parlement ukrainien, s’est rendu à Istanbul pour demander au patriarche Bartholomée d’accorder l’autocéphalie aux orthodoxes d’Ukraine. Il a été suivi, peu après, par le patriarche Cyrille de Moscou, accompagné de son « ministre des Affaires étrangères », le métropolite Hilarion.
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Tamassos-bishop-2428602_960_720 
Lire aussi :
L’orthodoxie en France : d’hier à aujourd’hui

Finalement, le patriarche Bartholomée, considérant que c’était à lui qu’il revenait de mettre fin aux divisions existant entre les orthodoxes d’Ukraine, a décidé d’agir. Il a envoyé deux exarques pour le représenter en Ukraine, a répudié les documents de 1686 plaçant le territoire ukrainien sous la juridiction du patriarcat de Moscou et levé l’excommunication prononcée par Moscou contre le primat du « Patriarcat de Kiev » Philarète. Celui-ci, dont le passé sulfureux est un obstacle à la réunification, vient de renoncer au titre de patriarche qu’il s’était octroyé. À présent devrait être convoquée, dans des conditions à définir, une assemblée des orthodoxes d’Ukraine qui voudront bien y participer : elle élirait son primat et le patriarche Bartholomée se rendrait solennellement à Kiev pour lui remettre le tomos (décret) accordant l’autocéphalie à l’Église orthodoxe d’Ukraine.

La réaction de Moscou

Le 15 octobre 2018, sans attendre l’octroi de l’autocéphalie, le patriarcat de Moscou a rompu sa communion eucharistique avec le patriarcat de Constantinople en dénonçant la levée de l’excommunication de Philarète et la réintégration des schismatiques dans la communion orthodoxe. Ses représentants ont prononcé des propos alarmistes : la rupture était aussi grave que celle qui avait conduit en 1054 à la division entre catholiques et orthodoxes. Si des laïcs orthodoxes russes viennent de mettre en circulation une lettre demandant au patriarche de revenir sur cette décision, on est frappé par la violence verbale des réactions contre Constantinople sur les réseaux sociaux en Russie. Même des personnes instruites veulent y voir la main de Washington, reprenant un vieil argument de la propagande soviétique contre les patriarches de Constantinople. Il est vrai que Staline avait même envisagé de faire de Moscou le Vatican de l’orthodoxie.
Ce déchaînement contre la perspective d’une Église orthodoxe ukrainienne indépendante s’explique par le fait que, dans la conscience collective russe, l’Ukraine est une partie intégrante de la Russie, n’en est pas distincte. Les Russes ne se sont pas aperçus que, pendant trois à quatre siècles, la population de l’actuelle Ukraine avait vécu dans un environnement politique, culturel, linguistique différent. Comme l’a écrit l’historien russe Guéorgui Fédotov en 1947, ils croyaient que les nations existaient de toute éternité et ne se sont pas aperçus de la formation de la nation ukrainienne au XIXe siècle. Nous pouvons ajouter que, paradoxalement, c’est Vladimir Poutine qui, par son intervention en Ukraine, a parachevé le processus. Étant donné le lien entre l’orthodoxie et la nation, l’autocéphalie ukrainienne entraîne la révision du roman national russe. Celui-ci ne remonterait plus à 988 à Kiev, mais au début du XIVe siècle à Moscou. C’est extrêmement douloureux.
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Web3-ukraine-procession-pilgrimage-cross-oleksandr-rupeta-nurphoto 
Lire aussi :
L’Église d’Ukraine : une nation spirituelle

Quant au patriarcat de Moscou, cela implique pour lui une perte substantielle de territoire et de fidèles (avec, paraît-il, des conséquences économiques), mais, surtout, une perte de prestige. Le patriarcat de Moscou conservera la population orthodoxe la plus nombreuse, mais il ne pourra plus prétendre se substituer à Constantinople. Tout l’équilibre des relations interorthodoxes va s’en trouvé modifié.

La situation à suivre

À présent, que va-t-il se passer ? Est-ce qu’en Ukraine, la compétition entre paroisses orthodoxes rejoignant l’Église autocéphale et celles qui voudront rester fidèles à Moscou entraînera des violences ? À l’extérieur, est-ce que les autres Églises autocéphales suivront Moscou dans sa rupture avec Constantinople ? C’est peu probable en dépit de quelques déclarations de soutien formel à Moscou. En revanche, toutes ne reconnaîtront sans doute pas l’Église ukrainienne autocéphale, du moins dans l’immédiat.
La séparation était inéluctable. Tôt ou tard elle serait intervenue, tôt ou tard douloureusement. On peut seulement se demander quelles considérations ont poussé le patriarche Bartholomée à intervenir précisément maintenant. On peut également se demander si la réponse de Moscou n’a pas été trop rapide et brutale, sa rupture avec Constantinople ne lui permettant pas de retour en arrière dans l’immédiat. Moscou risque de se trouver isolé.

Josué

Josué
Administrateur

Ukraine: première liturgie pour la nouvelle Eglise orthodoxe indépendante
Par afp , le 07/01/2019 à 16:14 
Mis à jour le 07/01/2019 à 16:13

l’indépendance de l’Église ukrainienne. Premiere-liturgie-nouvelle-Eglise-orthodoxe-ukrainienne-independante-tutelle-religieuse-russe-cathedrale-Sainte-Sophie-Kiev-7-janvier-2019_0_728_476
Première liturgie de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante de la tutelle religieuse russe, dans la cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, le 7 janvier 2019 / AFP
La nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante de la tutelle religieuse russe, dont la création a été reconnue officiellement dimanche à Istanbul, a tenu lundi sa première liturgie à Kiev, en présence du président ukrainien Petro Porochenko.
La cérémonie s'est déroulée dans la cathédrale Sainte-Sophie datant du 11e siècle, alors que les Ukrainiens célèbrent le Noël orthodoxe, fixé le 7 janvier selon le calendrier julien.
"Nous avons brisé les derniers liens qui nous associaient avec Moscou et ses fantaisies concernant l'Ukraine", a déclaré M. Porochenko après la cérémonie.
Le métropolite Iepifani, 39 ans, primat de la nouvelle Eglise ukrainienne indépendante, a présidé la liturgie, qu'il a qualifiée de "véritable événement historique".
l’indépendance de l’Église ukrainienne. File-attente-fideles-devant-cathedrale-Sainte-Sophie-Kiev-7-janvier-2019la-premiere-liturgie-nouvelle-Eglise-orthodoxe-ukrainienne-independante_1_729_1050
File d'attente de fidèles devant la cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, le 7 janvier 2019, pour la première liturgie de la nouvelle Eglise orthodoxe ukrainienne indépendante / AFP
"Les portes de notre Eglise sont ouvertes à tous", a-t-il déclaré devant les croyants, ajoutant que "beaucoup de travail en commun restait à faire pour renforcer l'unité" des Orthodoxes en Ukraine.
En octobre 2018, le Patriarcat de Constantinople a pris la décision de reconnaître une Eglise orthodoxe indépendante en Ukraine, où les Orthodoxes sont divisés entre fidèles du Patriarcat de Kiev, plus nombreux selon les sondages, et fidèles du Patriarcat de Moscou, qui dispose du plus grand nombre de paroisses.
Cette décision a provoqué la colère de l'Eglise orthodoxe russe, qui a dénoncé un "schisme" et rompu ses liens avec Constantinople.
Un concile réuni à Kiev a acté en décembre dernier la création de cette nouvelle Eglise orthodoxe, qui réunit le Patriarcat de Kiev, autoproclamé en 1992, et la minuscule Eglise dite autocéphale. La Patriarcat de Moscou a refusé de s'associer en dénonçant le concile comme "illégal".
Le chef de l'Eglise orthodoxe russe, le Patriarche Kirill, a présidé lundi une liturgie de Noël à Moscou, dans la cathédrale du Christ-Sauveur, en l'absence du président Vladimir Poutine qui a, lui, suivi une cérémonie dans une église de sa ville natale, Saint-Pétersbourg.
Le Patriarche Kirill a dénoncé dans une interview à la télévision russe la nouvelle Eglise ukrainienne comme "l'union de deux groupes schismatiques" et accusé les autorités de Kiev de détruire l'orthodoxie dans le pays.
"Cela se transforme en théâtre de l'absurde", a-t-il ajouté.
afp

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Ils mettront du temps pour comprendre 1 Cor 1:10:"Je vous encourage,frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ,à être tous unis dans ce que dites et à ne pas avoir de divisions parmi vous,mais à être parfaitement unis dans la même pensée et dans la même opinion."
a+

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Ils mettront du temps pour comprendre 1 Cor 1:10:"Je vous encourage,frères, au nom de notre Seigneur Jésus Christ,à être tous unis dans ce que dites et à ne pas avoir de divisions parmi vous,mais à être parfaitement unis dans la même pensée et dans la même opinion."
a+
On peut en dire autant de toutes les religions.
N'y a-t-il pas eu aussi un, voire plusieurs schismes au sein des Etudiants de la Bible il y a un siècle ?

samuel

samuel
Administrateur

En fait c'est une guerre d'influence et sa tourne presque vers la politique.
C'est à qui mieux mieux.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

BenFis,
Et depuis ou as-tu vu des "schismes" chez nous?

Lechercheur



Le plus grand schisme c'est avec l'église catholique lors de la querelle du filioque.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Sommet des primats orthodoxes, la fin de non-recevoir du patriarche Bartholomeos[/size]

Les faits 

Dans une lettre rendue publique jeudi 9 janvier, le patriarche de Constantinople Bartholomeos Ier a vivement rejeté l’initiative du patriarche de Jérusalem Théophile III proposant une rencontre des primats des Églises orthodoxes pour tenter de sortir de la crise ukrainienne.



  • Arnaud Bevilacqua, 
  • le 10/01/2020 à 11:54




l’indépendance de l’Église ukrainienne. Patriarche-oecumenique-orthodoxe-Bartholomee-I-dirige-ceremonie-Epiphanie-cathedrale-patriarcale-Saint-Georges-6-janvier-2020-Istanbul_0_729_514



Le patriarche œcuménique orthodoxe grec Bartholomée I dirige la cérémonie de l'Épiphanie à la cathédrale patriarcale de Saint-Georges le 6 janvier 2020 à Istanbul.[size=12]OZAN KOSE/AFP
[/size]
Une réponse sans équivoque. Le patriarche de Constantinople Bartholomeos a envoyé une sèche fin de non-recevoir au patriarche de Jérusalem Théophile III. Pour tenter de sortir de la crise ukrainienne qui fracture le monde orthodoxe, ce dernier avait proposé un sommet des primats des Églises orthodoxes en Jordanie. Une proposition rudement balayée par le patriarche œcuménique.

Une critique acide


Dans une lettre datant du 26 décembre 2019, qui vient d’être rendue publique et traduite en français sur le site Orthodoxie.com, le 9 janvier, Bartholomeos fait part de son « étonnement qui n’est point le moindre » quant à l’initiative du patriarche de Jérusalem. Il sermonne tout d’abord sévèrement Théophile III pour avoir correspondu avec lui dans une langue étrangère, l’anglais, « pour la première fois, dans l’histoire séculaire de nos deux Patriarcats », au lieu du grec.
À lire aussi

Vers un sommet des primats des Églises orthodoxes sur la crise ukrainienne ?

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« Qu’est-ce qui a conduit Votre Béatitude à envoyer cette lettre encyclique, déshonorante pour nous, en anglais, au lieu du mode de correspondance fixé depuis des siècles entre nos Églises ? », se demande Bartholomeos, en évoquant l’histoire du Patriarcat orthodoxe grec de Jérusalem qui occupe une place particulière au sein du monde orthodoxe pour son rôle de gardien des lieux saints.

Une « initiative sans précédent »


Sur le fond, le patriarche de Constantinople se montre inflexible et donne la leçon à Théophile III pour lui rappeler la prééminence du Patriarcat œcuménique au sein du monde orthodoxe. Il dénonce ainsi une « initiative sans précédent dans l’histoire de l’Église orthodoxe » car « les Synaxes panorthodoxes des primats sont toujours convoquées par le Patriarche œcuménique ».
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Un an après le schisme ukrainien, le monde orthodoxe n’en finit pas de se diviser

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« La responsabilité qu’endosse votre Béatitude par cette initiative sans précédent est colossale devant l’histoire, et nous nous étonnons sincèrement que vous ayez décidé de la prendre, et ce en ces temps critiques », insiste fortement Bartholomeos, mettant en garde contre le risque que l’Église orthodoxe devienne une « fédération, ou, pis encore » une « confédération d’Églises de type protestant ».

La responsabilité du Patriarcat de Moscou


Le patriarche de Constantinople pointe également la responsabilité de l’Église orthodoxe russe, la seule qui a « unilatéralement » interrompu « la communion eucharistique dans l’Église orthodoxe ». Après la reconnaissance d’une Église orthodoxe indépendante en Ukraine par Bartholomeos, le Patriarcat de Moscou a décidé, le 15 octobre 2018, de rompre tous ses liens ecclésiastiques et eucharistiques avec Constantinople.
« C’est par conséquent à cette Église que doit être adressée toute tentative de rétablissement à la Communion eucharistique, et non aux autres Églises », affirme Bartholomeos, pointant également les risques d’un sommet qui ne serait pas préparé minutieusement. « Dans ces conditions, une telle rencontre dissimulerait d’autres motifs et servirait d’autres buts que celui de l’unité de l’Église, et frapperait, peut-être, irréparablement, l’unité », conclut-il, sans ambiguïté, appelant le patriarche de Jérusalem à renoncer à une initiative « qui poursuit, inconsciemment peut-être, des buts étrangers sapant depuis des siècles le Trône œcuménique ».

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Un an après le schisme ukrainien, le monde orthodoxe n’en finit pas de se diviser[/size]

La création d’une Église indépendante ukrainienne il y a un an a profondément divisé le monde orthodoxe et révélé les alliances politiques au sein des Églises.



  • Anis Issa, 
  • le 05/01/2020 à 13:57




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Le métropolite Iepifani dans la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev, en Ukraine, le lundi 7 janvier 2019.[size=12]EFREM LUKATSKY/A
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Il y a un an, le 5 janvier 2019 à Istanbul, le patriarche de Constantinople signait le décret confirmant formellement la création d’une église orthodoxe ukrainienne indépendante du Patriarcat de Moscou. Par ce décret, Bartholomeos Ier invitait toutes les Églises orthodoxes du monde à la reconnaître comme une Église autocéphale.
→ ENQUÊTE. Une année agitée pour la jeune Église orthodoxe d’Ukraine

Douze mois plus tard, il apparaît que cette indépendance reconnue à l’Église orthodoxe ukrainienne à l’égard de Moscou, perturbe profondément le jeu classique des sphères d’influence. En effet, les Églises orthodoxes du monde ont réagi différemment et se sont divisées en trois blocs : les pro-autocéphalie, les anti-autocéphalie et les neutres.

Pour l’Ukraine, ou pour la Grèce ?


Parmi les pro-autocéphalie, l’Église d’Athènes, très proche de Constantinople, a, la première, manifesté son soutien le 12 octobre 2019. Le mois suivant, deux évêques de l’Église orthodoxe auto-céphale d’Ukraine concélébraient la messe avec l’évêque assistant de l’archevêque d’Athènes, Hieronymos.

La position de l’Église grecque-orthodoxe d’Alexandrie a, en revanche, été plus ambiguë au début. Pendant sa visite en Ukraine, en septembre 2018, le patriarche Theodore II avait dans un premier temps manifesté son soutien au primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, rattaché au Patriarcat de Moscou, le métropolite Onuphre. Toutefois, sans doute sous la pression d’Athènes, Théodore II a finalement commémoré, dans la liturgie du 8 novembre, le métropolite Iepifani, reconnaissant ainsi le statut autocéphale de l’Église orthodoxe d’Ukraine. Cela a incité l’Église orthodoxe russe à rompre ses relations avec le Patriarcat d’Alexandrie.
« Ce n’était pas un recul ! », explique pourtant à La Croix Mgr Narkissos, métropolite de Naucratis et vicaire patriarcal d’Alexandrie. « La visite de l’Église d’Ukraine a eu lieu avant l’acte du patriarche Bartholomeos. Et puis, cette décision ne doit pas être vue comme une position hostile envers qui que ce soit. Sa Sainteté le Patriarche Theodore II continue à commémorer le Patriarche Kirill dans toutes les liturgies et, de notre côté, nous considérons Moscou comme une Église sœur. »

En solidarité avec l’Église et l’État russe !


Parmi les anti-autocéphalies, la plupart des Églises orthodoxes ayant des liens historiques avec le Patriarcat de Moscou – les Églises serbe, polonaise, albanaise et tchécoslovaque – se sont alignées sur la Russie.
Si elle ne s’est pas positionnée aussi explicitement, l’Église de Jérusalem (qui en tant que « première Église », garde une influence mondiale) a elle aussi pris plusieurs mesures envers l’Église russe, qui a une présence considérable en Israël. Ainsi, en avril, elle a introduit des mesures strictes à l’égard des prêtres en provenance d’Ukraine, pour vérifier qu’ils appartiennent à « l’Église canonique ». Et en octobre, le patriarche Théophile III de Jérusalem a réaffirmé son soutien à « la seule Église canonique (qu’il) connaît, présidée par le métropolite Onuphre ».

Neutralités explicites…


Enfin, dans le camp des neutres, on trouve l’Église de Chypredivisée en son sein sur la question.
Le patriarche d’Antioche Jean X s’est gardé aussi de se prononcer officiellement pour l’un ou l’autre camp. Toutefois, il avait affirmé, dans un communiqué publié en amont de la décision de Constantinople, lors du saint synode en octobre 2018, que le sujet de l’autocéphalie ukrainienne ne pouvait être discuté que collégialement (au sein d’un concile par exemple), et certainement pas de manière unilatérale.
Il est clair qu’Antioche ne voulait pas se fâcher avec Constantinople, mais ne pouvait pas renoncer à ses relations privilégiées avec Moscou, dans le contexte de la guerre en Syrie. L’Église orthodoxe d’Antioche étant connue pour être proche du régime de Bachar Al Assad, grand allié de la Russie.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
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[size=38]Crise ukrainienne : le monde orthodoxe toujours dans l’impasse[/size]

Analyse 

À l’initiative du patriarche de Jérusalem, un sommet des primats des Églises orthodoxes doit se tenir à partir du 25 février en Jordanie pour tenter de sortir de la crise ukrainienne. Mais l’absence de plusieurs patriarches, dont celui de Constantinople, atténue la portée de l’événement et laisse le monde orthodoxe dans l’impasse.



  • Arnaud Bevilacqua, 
  • le 24/02/2020 à 06:46 




Lecture en 3 min.

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Greek Orthodox Patriarch of Jerusalem Theophilos III, center, takes part in the Orthodox Feast of the Epiphany at Qasr el Yahud, the spot where John the Baptist is said to have baptized Jesus, near the West Bank town of Jericho, Saturday, Jan. 18, 2020. (AP Photo/Majdi Mohammed)[size=12]MAJDI MOHAMMED/A
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La proposition de conciliation s’est soldée par un échec. C’est à Moscou que le patriarche de Jérusalem Théophile III avait évoqué l’idée d’un sommet des primats des Églises orthodoxes pour tenter de trouver une issue à la crise ukrainienne qui fracture le monde orthodoxe depuis le 15 octobre 2018.

Un sommet contesté


« Nous voudrions accueillir chez nous, en tant que Patriarcat de Jérusalem, nos frères, les Primats de l’Église orthodoxe, pour qu’ils se rassemblent dans un esprit de communion (…) afin qu’une décision soit prise ensemble pour la préservation de notre unité dans la communion eucharistique », avait-il expliqué.
Mais ce sommet qui doit se tenir à partir de mercredi 25 février à Amman en Jordanie et s’achever le 27, a buté sur le refus catégorique du patriarche de Constantinople Bartholomeos Ier. Dans une réponse cinglante, il rappelait la prééminence du Patriarcat œcuménique et dénonçait une « initiative sans précédent dans l’histoire de l’Église orthodoxe ».
→ À LIRE. Sommet des primats orthodoxes, la fin de non-recevoir du patriarche Bartholomeos
Dans le sillage du Patriarcat œcuménique, les primats d’Alexandrie, de l’Église de Grèce, de Chypre, d’Albanie, de Géorgie, de Bulgarie, d’Antioche et de Roumanie ont décliné l’invitation du patriarche de Jérusalem. Finalement, seuls ceux de Moscou, de Serbie, des Terres tchèques et de Slovaquie doivent y participer, mais leur présence demeure encore incertaine.

Une rencontre pour « initier le dialogue »


Les Églises de Pologne et de Roumanie devraient envoyer une délégation pour cette réunion à Amman qui, comme l’a reconnu le patriarche de Jérusalem, constitue désormais une « rencontre fraternelle destinée à initier le dialogue sur les défis que la communauté orthodoxe affronte en cette période critique ».
« Il me semble que toute tentative d’œuvrer pour l’unité est positive et préférable à cette situation d’attente », assure le père Jivko Panev, maître de conférences à l’Institut de théologie orthodoxe Saint Serge à Paris et rédacteur en chef du portail d’information Orthodoxie.com. Nicolas Kazarianchercheur associé à l’Iris et spécialiste du monde orthodoxe, est, lui, plus sceptique. « Ce qui devait être un concile se transformera en une simple réunion, de laquelle ne sortira que peu de choses : peut-être un communiqué pour expliquer les raisons de l’impossibilité à reconnaître l’Église orthodoxe d’Ukraine », affirme-t-il.
S’il évoque le « véritable souci quant à l’unité de l’orthodoxie » du patriarche Théophile III, Nicolas Kazarian, souligne également les liens forts entre le Patriarcat de Jérusalem et celui de Moscou, notamment via le flux de pèlerins russes en Terre sainte - source de revenus non négligeables. « Il me semble que c’est parce que les dés sont jetés d’avance que de nombreuses Églises ont décidé de ne pas se rendre en Jordanie, explique le chercheur, également lié au Patriarcat de Constantinople. En revanche, si le somment a bel et bien lieu, cela permettra d’évaluer l’influence russe dans la région et auprès des différentes Églises ».

Josué

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[size=38]En Ukraine, le conflit religieux prend un tour judiciaire[/size]

Analyse 

Depuis sa création en décembre 2018, la nouvelle Église orthodoxe d’Ukraine indépendante de la Russie est en conflit larvé avec l’Église ukrainienne rattachée au Patriarcat de Moscou. Cette dernière conteste vivement devant les tribunaux des transferts de paroisse qu’elle juge illégaux.



  • Fabrice Deprez, correspondant à Vinnitsa (Ukraine), 
  • le 14/08/2020 à 07:21



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Le Primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, Epiphane, bénit la foule.[size=12]CELESTINO ARCE/NURPHOTO VIA AFP
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Depuis le début de l’année, les audiences se succèdent sans discontinuer dans la région de Vinnitsa, au centre de l’Ukraine. « Je ne fais plus que ça », soupire Igor Saletsky, le chef du département des nationalités et religions de l’administration locale.
Cinq à six fois par semaine, il quitte son bureau pour l’une des cours de justice de la ville, pour défendre, dans près d’une vingtaine d’affaires différentes, sa décision d’enregistrer une nouvelle communauté religieuse. À la clé, le contrôle d’une paroisse et de son église, un arbitrage à première vue dérisoire mais pourtant âprement disputé entre les deux principales Églises orthodoxes du pays.
→ ENQUÊTE. Une année agitée pour la jeune Église orthodoxe d’Ukraine
La création en décembre 2018 d’une Église orthodoxe reconnue par le Patriarcat de Constantinople et indépendante de la Russie a marqué le début d’une lutte opiniâtre.

Josué

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[size=38]Orthodoxie en France : en quoi consiste le nouvel accord  ?[/size]
Explication 

Après deux années de tensions, les métropolites Emmanuel de France et Jean de Doubna ont signé, vendredi 4 décembre, un protocole d’accord pour pacifier les relations des communautés orthodoxes en France, déchirées entre les patriarcats de Constantinople et de Moscou.


  • Malo Tresca, 
  • le 07/12/2020 à 11:13 
  • Modifié le 07/12/2020 à 11:15


Lecture en 2 min.
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Par ce nouveau protocole, les représentants religieux ont précisé vouloir donner « un signal fort d’exemplarité ».[size=12]JEAN-MARC LOOS/L'ALSACE/MAXPPP

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samuel

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C'est une maison divisée .

philippe83


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Religion qui devrait tenir compte de 1 Cor 1:10,11. Mais l'histoire de cette mouvance prouve le contraire.

Josué

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philippe83 a écrit:Religion qui devrait tenir compte de 1 Cor 1:10,11. Mais l'histoire de cette mouvance prouve le contraire.
Chez les orthodoxes le sabre et le goupillon font aussi bon ménage et cela depuis des siècles.

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[size=38]L’Ukraine se divise autour d’une visite du patriarche Bartholomée Abonnés[/size]

Les faits
 

Le patriarche de Constantinople Bartholomée doit se rendre en Ukraine autour du 24 août pour les 30 ans de l’indépendance du pays. Une venue qui est fortement contestée par les fidèles orthodoxes restés liés au Patriarcat de Moscou, plus de deux ans après le décret de Bartholomée permettant la création d’une Église ukrainienne indépendante de la Russie.



  • Xavier Le Normand, 
  • le 12/08/2021 à 16:21



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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et Bartholomée, en 2019.[size=12]SEDAT SUNA/EPA/MAXPPP
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Pour un prêtre orthodoxe, parler du patriarche de Constantinople Bartholomée comme de « l’invité turc », c’est signifier le dédain que lui inspire la plus haute figure de l’orthodoxie. Et pourtant, ce sont bien ces mots qu’a employés le métropolite Antoine de Borispol et de Brovary, chancelier de l’Église orthodoxe ukrainienne restée rattachée

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[size=38]Le métropolite de Kiev souhaite décaler la date de célébration de Noël pour l’Église orthodoxe autocéphale [/size]

Les faits
 

Créée il y a trois ans lors d’un schisme avec le Patriarcat de Moscou, l’Église orthodoxe autocéphale d’Ukraine pourrait désormais célébrer Noël le 25 décembre. Dans un message aussi symbolique que politique, son métropolite, Iepifani, a réclamé le changement de date de cette célébration, jusqu’ici fêtée le 7 janvier.



  • Juliette Paquier, 
  • le 22/12/2021 à 17:46




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Le métropolite de Kiev, Iepifani (à gauche), et le le patriarche de Constantinople, Bartholomeos Ier, le 22 août 2021.[size=12]EFREM LUKATSKY/AP
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« Une erreur qui doit être corrigée. » C’est en ces termes que le métropolite de Kiev, Iepifani, primat de l’Église orthodoxe autocéphale ukrainienne, s’est exprimé pour plaider en faveur du changement de la date de célébration de Noël pour ses fidèles, soit le 25 décembre au lieu du 7

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[size=38]Crise en Ukraine, le primat de l’Église grecque-catholique s’inquiète d’une « escalade très dangereuse » Abonnés[/size]

Les faits
 

Dans une conférence organisée par la branche internationale d’Aide à l’Église en détresse, l’archevêque majeur de l’Église grecque-catholique ukrainienne a témoigné de son inquiétude face à « l’escalade à grande échelle » entre les pays occidentaux et la Russie.



  • Xavier Le Normand, 
  • le 06/02/2022 à 15:04

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[size=38]Le Patriarcat de Moscou justifie ses ambitions africaines [/size]

Analyse
 

Le Patriarcat orthodoxe de Moscou affirme avoir été « contraint » d’ouvrir des paroisses en Afrique pour offrir « l’asile canonique » aux fidèles qui n’ont pas voulu suivre le « schisme » ukrainien.



  • Xavier Le Normand, 
  • le 09/02/2022 à 16:42




Lecture en 2 min.

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Des fidèles orthodoxes éthiopiens dans la ville de Gondar, le 18 janvier 2022 (photo d’illustration).EDUARDO SOTERAS/AFP


Le Patriarcat de Moscou aurait ouvert des paroisses dans le continent africain presque contraint. C’est la justification du président de son département des relations extérieures, le métropolite Hilarion. « Nous avons été contraints d’ériger un exarchat patriarcal d’Afrique », a-t-il ainsi déclaré lors d’une émission de télévision, dans des propos

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[size=38]Les responsables religieux ukrainiens multiplient les déclarations pour la paix [/size]

Les faits
 

Les responsables des Églises orthodoxes, catholiques ainsi que les responsables des autres religions présentes en Ukraine ont réitéré ces derniers jours les appels à la paix, dans un contexte d’escalade des tensions avec la Russie.



  • Marguerite de Lasa, 
  • le 21/02/2022 à 15:31



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L’évêque du diocèse de Donetsk a demandé à tous les religieux de « renouveler les prières pour la paix dans la région ».NIKOLAI TRISHIN/TASS VIA REUTERS
Alors qu’une guerre entre la Russie et l’Ukraine semble imminente, les responsables des Églises ukrainiennes et des différents cultes ne cessent d’appeler à la paix. Le samedi 19 février, Hilarion, métropolite du Donbass et de Marioupol, de l’Église orthodoxe ukrainienne rattachée au Patriarcat de Moscou, a exprimé son inquiétude face à la montée des tensions dans




























Lechercheur



Bonjour.
ça chauffe dure dans cette région .

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[size=38]Comment Poutine instrumentalise la rivalité entre les Églises orthodoxes en Ukraine [/size]

Analyse
 

Lors de son allocution télévisée du lundi 21 février, Vladimir Poutine a accusé Kiev de réprimer l’Église orthodoxe ukrainienne, sous la houlette de Moscou. Une référence aux tensions entre cette dernière, rattachée au Patriarcat de Moscou et l’Église orthodoxe d’Ukraine autocéphale, reconnue par le Patriarcat de Constantinople.



  • Marguerite de Lasa, 
  • le 22/02/2022 à 16:37


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Face à l’Église autocéphale ukrainienne, le Patriarcat de Moscou veut s’imposer comme la principale force de l’orthodoxie, en s’appuyant sur des raisons symboliques et matérielles.SADAK SOUICI / LE PICTORIUM/MAXPPP



Dans son allocution télévisée du lundi 21 février, Vladimir Poutine a mêlé situation politique et situation religieuse. Reconnaissant l’indépendance des territoires séparatistes prorusses de l’est de l’Ukraine, le président russe a accusé l’État ukrainien de réprimer l’Église orthodoxe ukrainienne rattachée au Patriarcat de Moscou. « Kiev continue de préparer une répression contre l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, a-t-il déclaré. Les autorités ukrainiennes ont cyniquement transformé la tragédie de la scission de

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[size=38]L’écart se creuse entre l’Église orthodoxe ukrainienne et son patriarche russe [/size]

Analyse
 

Les déclarations des représentants de l’Église orthodoxe ukrainienne, dépendant du Patriarcat de Moscou, marquent une prise de distance avec les positions de leur patriarche, Kirill. Dimanche 27 février, le chef de l’Église orthodoxe russe avait qualifié ceux qui luttent contre l’unité historique des deux pays de « forces du mal. »



  • Marguerite de Lasa, 
  • le 01/03/2022 à 18:45



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Le métropolite Onuphre, à Kiev, le 14 octobre 2018.VOLODYMYR SHUVAYEV/AFP

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, les lignes bougent au sein de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou (à ne pas confondre avec l’Église orthodoxe d’Ukraine, indépendante).
Dans une déclaration publiée lundi 28 février, le saint-synode de cette Église s’est adressé à Kirill, son patriarche, chef de l’Église orthodoxe russe, l’exhortant à intervenir auprès des dirigeants de la Fédération de Russie pour les appeler à « cesser immédiatement les hostilités qui menacent

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[size=38]La guerre rebat les cartes de l’orthodoxie ukrainienne [/size]

Explication
 

La question de l’orthodoxie tient une place centrale dans la justification par Vladimir Poutine de l’invasion de l’Ukraine. Paradoxalement, la guerre pourrait contribuer à renforcer l’Église autocéphale d’Ukraine.



  • Mélinée Le Priol et Malo Tresca, 
  • le 03/03/2022 à 17:46

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Une religieuse prie sur la place de l’Indépendance, à Kiev, le 24 février.DANIEL LEAL/AFP



Pour justifier l’invasion de l’Ukraine, Vladimir Poutine a invoqué, le 21 février, la défense des orthodoxes ukrainiens rattachés au Patriarcat de Moscou, contre lesquels Kiev préparait selon lui des « représailles ». Un argument que les observateurs qualifient de « prétexte ». Le président russe, pour qui la religion sert avant tout l’ordre social, joue sur une corde qu’il sait sensible chez ses concitoyens.
→ ANALYSE. Comment Poutine instrumentalise la rivalité entre les Églises orthodoxes en Ukraine

papy

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[size=38]À Villeurbanne, l’Église ukrainienne avive la solidarité [/size]

Reportage
 

Depuis une semaine, la paroisse gréco-catholique de Saint-Athanase le Grand, à l’est de la métropole lyonnaise, récolte chaque soir des dizaines de dons que des bénévoles trient efficacement avant de les envoyer à l’autre bout de l’Europe.



  • Eve Guyot (à Villeurbanne), 
  • le 06/03/2022 à 15:00



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Un volontaire trie les dons à la population ukrainienne devant l’église greco-catholique de Saint-Athanase le Grand, à Villeubanne, le 2 mars.JEFF PACHOUD/AFP

« Je me demande comment je vais célébrer la messe de demain », sourit le père Andriy Mokbas, alors que les piles de sacs et de cartons envahissent les allées de la petite église Saint-Athanase : de part et d’autre de la nef, des centaines de kilos de conserves alimentaires, de sacs de couchage et de boîtes de médicaments, destinés aux civils et combattants ukrainiens, pris au cœur du conflit depuis le jeudi 24 février.

Josué

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[size=38]En Ukraine, l’invasion russe pousse les fidèles du Patriarcat de Moscou à se ranger derrière Kiev 
[/size]

Reportage
 

Longtemps accusée par Kiev de connivence avec le Kremlin, l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou appelle maintenant ouvertement à la défense du pays et au soutien à l’armée ukrainienne.



  • Fabrice Desprez (à Kiev), 
  • le 07/03/2022 à 18:54




Lecture en 3 min.

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Metropolitan Onufriy, primate of the Ukrainian Orthodox Church (Moscow Patriarchate), is hand-kissed by Orthodox nuns as they take part in the service and the religious procession during the celebration of the 1033rd anniversary of the Christianisation of Kievan Rus in the Ukrainian capital of Kiev on July 27, 2021. - Ukraine's Russia-backed Orthodox Church gathered tens of thousands of its supporters in display of force ahead of Ecumenical Patriarch Bartholomew visit. This massive mobilization despite the Covid-19 pandemic was organized ahead of Ecumenical Patriarch Bartholomew visit to Ukraine that is expected in August. (Photo by Sergei SUPINSKY / AFP)SERGEI SUPINSKY/AFP

Lieu parmi les plus saints de l’orthodoxie slave, centre du pouvoir de l’Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou, la laure des Grottes de Kiev est plongée dans le silence. « Je ne suis pas venu ici depuis le début de la guerre », lâche en sortant de sa voiture Nikolaï Danilevitch, prêtre et porte-parole de cette Église proche de l’Église orthodoxe russe.
→ À LIRE. La guerre rebat les cartes de l’orthodoxie ukrainienne
Si les

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https://www.lefigaro.fr/international/pourquoi-le-conflit-en-ukraine-est-aussi-une-guerre-religieuse-20220306

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[size=38]À Lviv, un métropolite orthodoxe pour la rupture avec le patriarche de Moscou [/size]

Portrait
 

Le métropolite de Lviv, Filaret, de l’Église orthodoxe ukrainienne, dépendant du Patriarcat de Moscou, plaide en faveur d’une autre église autocéphale indépendante.



  • François d’Alançon (à Lviv), 
  • le 12/03/2022 à 06:28




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Filaret, de son vrai nom Sergei Ivanovich Kucherov, 49 ans, dirige son diocèse depuis janvier 2011.WIKIMEDIA


« Nous voulons une église autocéphale indépendante de Moscou pour une raison simple : la Russie est l’agresseur, elle attaque l’Ukraine, et le patriarche Kirill ne reconnaît pas cette réalité », martèle Filaret, le métropolite de Lviv et Halych, dans son bureau, derrière l’église Saint-Georges, construite sur la colline du Haut Château, qui domine la ville.
→ REPORTAGE. En Ukraine, l’invasion russe pousse les

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[size=38]Guerre en Ukraine, la diatribe du patriarche russe Kirill contre les « valeurs occidentales » [/size]

Les faits
 

Dimanche 6 mars, dans une homélie, le patriarche Kirill de Moscou a situé le conflit ukrainien au centre d’un affrontement civilisationnel, dont l’homosexualité serait l’un des enjeux.



  • Arnaud Bevilacqua, 
  • le 07/03/2022 à 15:12



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Le patriarche russe Kirill à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 27 février 2022.IGOR PALKIN/AFP
« Ce qui se passe aujourd’hui dans le domaine des relations internationales n’a pas seulement une signification politique. (…) Nous parlons du salut humain. » Dans une homélie, dimanche 6 mars, à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, Kirill, le patriarche de l’Église orthodoxe russe, a placé le conflit en Ukraine sur le

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Au séminaire orthodoxe russe en France, le désarroi partagé des Russes et des Ukrainiens
Reportage À Épinay-sous-Sénart, le séminaire orthodoxe russe accueille une vingtaine de séminaristes, dont une majorité de Russes et d’Ukrainiens. Depuis le début de l’offensive, les séminaristes des deux pays montrent une profonde unité et partagent leur tristesse et leur désarroi.

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[size=49]« L’Ukraine catalyse une crise au sein du monde orthodoxe entre Moscou et Constantinople »
La guerre menée par la Russie en Ukraine est aussi religieuse, analyse l’historien Antoine Arjakovsky, qui explique comment ce conflit oppose le patriarche de Moscou, devenu idéologue de l’impérialisme du Kremlin, à une Eglise orthodoxe d’Ukraine qui s’est émancipée de la tutelle russe en 2019.
Propos recueillis par Youness Bousenna
Publié le 04 mars 2022 à 08h00 - Mis à jour le 11 mars 2022 à 11h54 
Temps deLecture 8 min.

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l’indépendance de l’Église ukrainienne. 5b83851_5639685-01-06Le patriarche de Moscou, à la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, le 27 février 2022. IGOR PALKIN / AFP
Directeur de recherche au Collège des bernardins, l’historien Antoine Arjakovsky est à la fois spécialiste du christianisme orthodoxe et fin connaisseur de l’Ukraine, où il a fondé un institut d’études œcuméniques en 2004, à Lviv. Président de l’Association des philosophes chrétiens et lui-même orthodoxe, il est notamment l’auteur de Qu’est-ce que l’orthodoxie ? (« Folio », Gallimard, 2013) et de Russie-Ukraine. De la guerre à la paix ? (Parole et silence, 2004). Son prochain ouvrage, Qu’est-ce que l’œcuménisme ?, paraîtra le 17 mars aux Editions du Cerf.






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Le Monde



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L’invasion russe intervient dans un contexte religieux singulier, marqué par l’indépendance de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine en 2019. Comment s’est construite l’architecture du christianisme oriental ?


L’Eglise orthodoxe est une communion de quinze Eglises autocéphales – pouvant élire elles-mêmes leur chef – et d’une vingtaine d’Eglises autonomes. Parmi ces Eglises autocéphales, la prééminence va à celle de Constantinople, car elle a constitué le deuxième siège des Eglises chrétiennes après Rome, et avant Alexandrie, Antioche et Jérusalem.

Cet ensemble, qui forme ce qu’on a nommé la « Pentarchie », a constitué la structure de l’Eglise durant tout le premier millénaire, et ses dissensions ont été réglées à l’occasion de sept grands conciles œcuméniques [le premier a eu lieu en 325 à Nicée, et le dernier en 787, également à Nicée]. Après de premières scissions, le concile de Florence va réaffirmer l’union des Eglises en 1439. Mais la prise de Constantinople par les Ottomans musulmans, en 1453, marque un éloignement décisif des Eglises orientales à l’égard de Rome, celles-ci lui reprochant son manque de soutien.

Ainsi, à partir du XVe siècle, une nouvelle communion d’Eglises orientales se distingue, dont la primauté revient à Constantinople. Elles commencent alors à être appelées « orthodoxes ». Ce terme polysémique signifie au sens le plus courant « ce qui est fidèle à une norme » : en l’occurrence, les chrétiens orthodoxes se définissent par leur fidélité aux conclusions des sept conciles œcuméniques du Ier millénaire.

[size=31]« L’Eglise orthodoxe de Kiev a été la toute première à être évangélisée, en 988 : elle constitue l’Eglise chrétienne originelle en terre slave »[/size]

Ces derniers ont essentiellement conduit à deux affirmations théologiques. La première est l’unicité de Dieu comme personne, et sa triple révélation comme Père, Fils et Saint-Esprit ; la seconde porte sur la double identité de Jésus-Christ, qui pour tous les chrétiens orthodoxes est à la fois divine et humaine. Cette orthodoxie de la foi prend au XVe siècle une signification confessionnelle car, après l’échec du concile de Florence, les chrétiens ont commencé à être désignés par des adjectifs : catholiques, protestants et orthodoxes.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Kirill, la carte maîtresse du Kremlin à la tête de l’Église orthodoxe [/size]
Enquête 
Avec l’agression de l’Ukraine, le patriarche de Moscou « et de toutes les Russies » est en train de perdre ce qui a toujours fait sa valeur aux yeux de Vladimir Poutine : son influence diplomatique.


  • Mikael Corre, 
  • le 22/03/2022 à 06:08 
  • Modifié le 22/03/2022 à 08:51





l’indépendance de l’Église ukrainienne. Patriarche-Kirill-cathedrale-Christ-Sauveur-Moscou-6-2022_0



Le patriarche Kirill à la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, le 6 mars 2022.ARTYOM GEODAKYAN/TASS VIA REUTERS

Et si le patriarche Kirill n’était qu’un « ministre » de Vladimir Poutine parmi d’autres ? Une semaine après son sermon martial du 6 mars 2022 – l’agression de l’Ukraine, dit-il, est un acte de résistance au consumérisme occidental et à sa tentative d’imposer des « gay pride » –, le chef de l’Église orthodoxe russe, 75 ans, pose en habits liturgiques dans le chœur d’une église moscovite. À ses côtés, une grande icône de la Vierge, et Victor Zolotov, le directeur de la Garde nationale russe et ancien garde du corps de Vladimir Poutine. Kirill écoute religieusement le

Josué

Josué
Administrateur

[size=49]Guerre en Ukraine : le chef de l’Eglise orthodoxe russe sous la pression des catholiques et des protestants
Le patriarche Kirill est interpellé par des représentants d’autres Eglises chrétiennes qui lui reprochent son soutien sans nuance à la guerre en Ukraine.
Par Cécile Chambraud
Publié le 11 mars 2022 à 11h44 - Mis à jour le 11 mars 2022 à 12h02 
Temps deLecture 3 min.

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l’indépendance de l’Église ukrainienne. 4666da4_1646995935607-202824Le patriarche de Moscou, à la cathédrale du Christ-Sauveur, à Moscou, le 27 février 2022. IGOR PALKIN / AFP
Au dernier moment, le père Maxim Politov, curé de la monumentale cathédrale orthodoxe russe de la Sainte-Trinité, à Paris, ne s’est pas présenté au rendez-vous. Contrairement à ce qui avait été convenu, c’est le père Irénée, un de ses collaborateurs, qui a reçu, jeudi 10 mars, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Eric de Moulins-Beaufort, et le président de la Fédération protestante de France (FPF), François Clavairoly. La semaine dernière, les deux représentants chrétiens avaient convenu de lui remettre ensemble la lettre que chacun d’eux a écrite au patriarche Kirill, le chef de l’Eglise orthodoxe russe. Leur hôte a promis que ces missives seraient remises à leur destinataire.

L’objectif de cette initiative, indiquait le communiqué de la CEF, était d’interpeller le patriarche « sur l’importance du sens de sa responsabilité dans ce conflit ». « Il faut [l’]aider à remplir le rôle historique qui doit être le sien, l’inviter à remplir son rôle d’évêque du Christ, qui est de préparer la paix », explique au Monde Eric de Moulins-Beaufort. Les dernières homélies de Kirill ont été à l’origine de cette initiative conjointe, précise François Clavairoly.
Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : les silences du pape François sur la Russie
Depuis le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, le patriarche s’est illustré par des sermons mêlant religion et politique, dans lesquels il soutient sans nuance l’offensive militaire de Moscou, la parant de couleurs mystico-civilisationnelles. Mercredi 9 mars, il a consacré son prêche à la thèse selon laquelle Russes, Ukrainiens et Biélorusses sont les composantes d’« un seul peuple » que des voisins malintentionnés cherchent à diviser. « Ils sont contre notre unité, contre nos racines spirituelles et donc, qu’ils se disent croyants ou non croyants, ils sont contre la volonté de Dieu », a-t-il affirmé.

Le Monde.

Josué

Josué
Administrateur

[size=78]En Ukraine, l’amertume des orthodoxes[/size]
Par Thomas d'Istria (Lviv, Ukraine, envoyé spécial)

Publié le 15 mars 2022 à 15h26 - Mis à jour le 15 mars 2022 à 18

REPORTAGEPlusieurs Eglises, restées dans le giron de Moscou, se prononcent pour une rupture définitive avec le patriarche russe Kirill qui a béni les soldats russes dès le début de la guerre en Ukraine.

La belle église Saint-Georges se dresse sur les hauteurs de Lviv, la grande ville de l’ouest de l’Ukraine. Et plutôt que des effluves d’encens, il faudrait plutôt parler d’un parfum de révolte flottant ici, dans les bureaux de ce lieu de culte de l’Eglise orthodoxe ukrainienne. « Moi et ma famille subissons ce que la Fédération de Russie et son armée font à notre pays, déclare le jeune diacre Viktor Palazhchenko. En tant qu’être humain, je le dénonce. En tant qu’homme d’Eglise, je prie pour que l’armée ukrainienne obtienne la victoire. Nous soutenons tous les soldats dans la victoire. »

L’invasion russe déclenchée par Vladimir Poutine rebat les cartes de l’orthodoxie ukrainienne, la première religion du pays. En dépit du schisme intervenu en 2018 au sein de cette communauté religieuse, avec l’autocéphalie (l’indépendance) accordée par le patriarcat de Constantinople à l’Eglise ukrainienne, une partie d’elle, restée dépendante de la tutelle russe et longtemps accusée de connivence avec le Kremlin par le pouvoir ukrainien, prend ses distances. Dès le 24 février, au premier jour de l’invasion, Onufriy, métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine, avait publié un texte adressé au chef du Kremlin demandant à cesser la guerre qui « ne trouve sa justification ni devant Dieu ni devant les hommes », tout en appelant les fidèles à soutenir leur armée.
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Svg%3EUne icône à l’intérieur de l’église orthodoxe Saint-Georges, reliée au patriarcat de Moscou, à Lviv, en Ukraine, le 11 mars 2022. LUCAS BARIOULET POUR «LE MONDE»
Un discours en complète opposition avec celui de Kirill, « patriarche de Moscou et de toutes les Russies », qui bénissait les soldats russes au début de l’offensive militaire avant, trois jours plus tard, de parler de « forces du mal » en évoquant les « ennemis » du Kremlin et du « monde russe ». Depuis, dans ses homélies, le dignitaire religieux n’a cessé de marquer son soutien à la guerre de Vladimir Poutine.

[size=34]« Ne plus nommer le patriarche Kirill »[/size]


Cette prise de position a été vécue comme une trahison par Viktor Palazhchenko. « Il faut imaginer le sentiment des prêtres, des paroissiens, de ceux qui ont perdu des proches, des enfants, ou qui se battent en ce moment au front. Ils ne peuvent pas rester calmes, il est impossible de réagir calmement face à la position du patriarche Kirill », s’émeut cet homme originaire de Marioupol, dont une partie de la famille vit toujours dans la ville bombardée.
l’indépendance de l’Église ukrainienne. Svg%3ELe père orthodoxe Viktor Palazhchenko se prépare avant de rencontrer des fidèles à l’église orthodoxe Saint-Georges, à Lviv, en Ukraine, le 11 mars 2022. LUCAS BARIOULET POUR «LE MONDE»
Dans les jours suivant le début de l’offensive, explique le diacre, « nous nous sommes réunis avec le diocèse de Lviv afin de prendre la décision de ne plus nommer le patriarche Kirill lors des liturgies ». Plus tard, le métropolite de Lviv, Filaret, a annoncé la décision de cesser la commémoration du patriarche de Moscou dans les offices tout en « condamnant la guerre que la Russie a commencée contre l’Ukraine ».

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papy

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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]L’unité de l’Église orthodoxe russe menacée par les déclarations du patriarche Kirill [/size]
Analyse 
Alors que le prochain concile de l’Église orthodoxe russe devrait être reporté, les Églises hors de Russie se désolidarisent du patriarche de Moscou. La référence à Kirill est de plus en plus contestée par le clergé.


  • Christophe Henning, 
  • le 24/03/2022 à 16:50





l’indépendance de l’Église ukrainienne. Epalivefour587804_0



epa08184501 Russian President Vladimir Putin (L) congratulates Patriarch of Moscow and All Russia Kirill on the day of the 11th anniversary of his enthronement in Moscow, Russia, 01 February 2020. Metropolitan Kirill was elected Patriarch of Moscow and all Russia by the Local Council of the Russian Orthodox Church and enthroned on 01 February 2009, at the Cathedral of Christ the Saviour. EPA/ALEXEI DRUZHININ/SPUTNIK/KREMLIN / POOL MANDATORY CREDIT (MaxPPP TagID: epalivefour587804.jpg) [Photo via MaxPPP]ALEXEI DRUZHININ/SPUTNIK/KREMLIN POOL/EPA/MAXPP



Rien ne va plus au sein de l’Église orthodoxe russe. Les voix s’élevant contre la complicité du patriarche Kirill avec les visées guerrières de Vladimir Poutine se multiplient. Les propos partisans du patriarche de Moscou et de toutes les Russies suscitent l’émoi, voire l’indignation, ce qui pourrait mener à la scission des églises orthodoxes russes

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et oui la division règne dans cette église (1 Cor 1:10,11) voir https://www.franceinter.fr/emissions/le-monde-d-apres de jean-marc-four-du-lundi-14-mars-2022

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et le Thème de l'émission: "Et si c'était une guerre de religion" si le lien ne fonctionne dans le message ci-dessus. Sinon sur internet chercher: Jean Marc Four france inter :"le monde d'après" l'émission du 14 mars 2022.
a+

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Guerre en Ukraine : "Le monde entier court un danger terrible", selon le politologue russe Greg Yudin
par Marie-Pierre Vérot publié le 22 mars 2022 à 6h19[/size]
[url=https://twitter.com/share?text=Guerre en Ukraine : "Le monde entier court un danger terrible", selon le politologue russe Greg Yudin via @franceinter&url=https://www.franceinter.fr/monde/guerre-en-ukraine-le-monde-entier-court-un-danger-terrible-selon-le-politologue-russe-greg-yudin][/url]

[size=31]Les négociations entre l'Ukraine et la Russie sont restées vaines. Les Russes continuent de bombarder des villes ukrainiennes. Greg Yudin est politologue, sociologue et professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et économiques à Moscou. Selon lui, Vladimir Poutine menace l'Europe, voire le monde.

l’indépendance de l’Église ukrainienne. 1136_fotojetGreg Yurin est politologue et sociologue à Moscou © Radio France / Marie-Pierre Vérot
A ce jour, toutes les séances de négociations entre Ukraine et Russie sont restées vaines, tout comme les tentatives de médiation de nombreux pays occidentaux. Les forces russes continuent de bombarder plusieurs villes d'Ukraine, où la guerre en est à son 26e jour. Greg Yudin est sociologue et professeur à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et économiques (HSE) à Moscou. Il observe avec inquiétude la dérive de la Russie et les intentions de Vladimir Poutine. Marie-Pierre Vérot l'a rencontré à Moscou.

FRANCE INTER : Comment analysez-vous la situation aujourd'hui ? 



GREG YUDIN : "Le monde entier court actuellement un danger terrible. J’avais prédit cette guerre il y a deux ans. C'était pour moi une évidence. Et maintenant, il est tout aussi évident que ça ne va pas s'arrêter en Ukraine. C'est un premier pas : l'Ukraine, puis, peut-être, la Pologne, puis les autres pays européens. Je crois que le danger est imminent et qu’il faut résister maintenant. Il faut sauver le monde. Les citoyens des autres pays doivent comprendre que la situation est très sérieuse. Pas pour les Ukrainiens, mais pour l'Europe, pour le monde. C'est très, très grave et on doit faire tout ce qu'on peut pour le comprendre maintenant. Demain, il sera trop tard".  

Que peut-on faire selon vous?  

"D’abord ne pas fermer les yeux et comprendre que le danger est imminent. Il ne faut pas défendre les Ukrainiens parce qu’ils sont des victimes, il faut se défendre maintenant. Je ne suis pas un expert militaire mais je suis sûr que l'idée de ne pas provoquer Poutine et d’éviter l'escalade est une erreur. Le gouvernement russe est déjà en guerre contre l’OTAN, contre les Américains. On ne peut l’éviter. Il faut comprendre Poutine. L'Ukraine n'existe pas pour lui. Les Ukrainiens n'existent pas. La seule chose qui existe, c'est l'OTAN, et c'est pourquoi cette guerre en Ukraine est seulement le premier pas."  

Vous avez l'impression que l'Occident est en train de s'aveugler en pensant que l'on peut contenir Poutine?  

"Absolument ! Certes la situation a changé ces dernières semaines. Plus personne ne dit qu'il faut continuer "business as usual" avec Poutine et ses élites. Les Allemands ont compris quelque chose et j'espère que les Français ont compris quelque chose. Mais c'est toujours un peu trop tard. Ce que je vois, c'est que les Européens de l'Ouest pensent que cette guerre est limitée à l'espace post-soviétique. Et donc que tout va se résoudre avec la conquête du territoire ukrainien. Mais ils se trompent. Ils se trompent toujours. Encore une fois, il n'y a pas d'Ukraine pour le gouvernement russe, cela n'existe pas. Ce n'est donc pas la guerre de la Russie contre l'Ukraine, de la Russie contre les Ukrainiens. C'est la guerre qu'ils mènent contre l'Occident et c'est le premier pas pour eux. Il faut le comprendre."  

Donc, vous dites : "ensuite il y aura la Pologne"?  

"La Pologne, ce serait un test pour l’OTAN, parce qu’ici, en Russie, on croit que l’OTAN est faible et que s'il y a un danger de guerre nucléaire, on ne va pas mourir pour Dantzig (Ndlr : aujourd'hui Gdànsk, sixième ville polonise). Je ne sais pas si c’est vrai mais c'est un danger. Je crois que les Polonais le comprennent maintenant. Mais je ne sais pas si les Français le comprennent. Ou peut être les Pays Baltes, je ne sais pas. Mais cette opération militaire va continuer en Transnistrie, ce qui va impliquer la Roumanie. Et j’ignore s’il limitera cette opération-là. Il peut faire une pause pour deux ou trois ans pour reprendre des forces ou redresser l'économie, c'est possible. Mais dans deux ou trois ans, il sera sur les frontières de l'OTAN. Il a déjà demandé à l'OTAN de se retirer de Pologne, de Roumanie, de tous les pays du Pacte de Varsovie."  

Mais ne pensez-vous pas que la réponse de l'OTAN, de la communauté internationale a pu surprendre Vladimir Poutine et peut changer la donne ? 

"Poutine n’avait pas anticipé la résistance des Ukrainiens. Il n’imaginait pas les sanctions économiques de l'Occident et de la communauté internationale. Mais il faut comprendre aussi que ces sanctions sont incluses dans le calcul qu'il a fait. Il ne va pas arrêter. Parce qu'il croit qu'il y a un danger pour lui-même. Il lui faut donc continuer. C’est pour lui une guerre défensive."
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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]L’Église russe envisage de ne plus bénir les bombes atomiques[/size]

Une commission du Patriarcat de Moscou a émis un avis défavorable envers la pratique consistant à bénir les armes nucléaires de la Fédération de Russie


  • Pierre Sautreuil, 
  • le 26/06/2019 à 16:43 
  • Modifié le 27/06/2019 à 12:00




l’indépendance de l’Église ukrainienne. Nombreuses-photographies-representent-ainsi-pretres-benissant-armes-soldatsaussi-materiel-lourd-sagisse-navires-guerre-bombardiers-missiles-darmes-nucleaires_0



De nombreuses photographies représentent ainsi des prêtres bénissant armes et soldats, mais aussi du matériel lourd, qu’il s’agisse de navires de guerre, de bombardiers, de missiles ou d’armes nucléaires.YURI LASHOV/AFP


L’apocalypse n’aura plus la bénédiction de Moscou. Le 20 juin, Mgr Savva de Zelenograd, directeur adjoint du département des affaires de l’Église russe, a annoncé que le Patriarcat de Moscou pourrait à l’avenir ne plus bénir les armes de destruction massives de la Fédération de Russie.
« Dans le cadre de la tradition ecclésiale, on considère que le soldat peut être béni dans le cadre de son service pour la défense de la patrie », détaille Mgr Savva dans un message posté sur sa chaîne Telegram. « Ainsi, les armes qu’il porte sont bénies, précisément parce qu’elles sont liées à la personne qui a reçu la bénédiction. Dès lors, les armes de destruction massive, et de manière générale, les armes non personnelles ne peuvent pas être bénies. »
[size=16]iPourquoi lire La Croix ?

La Croix vous explique, avec lumière et clarté, le monde qui vous entoure, afin que vous puissiez bâtir votre opinion.
+
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Missiles et bombardiers



Mgr Savva a précisé dans son message que cette opinion ne fait pour l’instant pas l’objet d’un document officiel, mais représentait l’opinion des membres de la commission inter-ecclésiale pour le droit canon, qui étudie la question de la bénédiction des armes depuis 2017. Cette opinion sera néanmoins éditée avant la fin du mois de juillet, puis examinée en interne. Les débats promettent d’être houleux, l’évêque précisant par ailleurs que plusieurs opinions dissidentes avaient été exprimées en commission.
Ce qui compte vraiment dans l'actualité

À lire aussiArmes nucléaires : tension entre les grandes puissances
L’évêque de Zelenograd note que cette proposition va à l’encontre d’une pratique fréquente et souvent immortalisée par les médias russes. De nombreuses photographies représentent ainsi des prêtres bénissant armes et soldats, mais aussi du matériel lourd, qu’il s’agisse de navires de guerre, de bombardiers, de missiles ou d’armes nucléaires. En décembre 2016, un prêtre du diocèse de Vladisvostok avait béni plusieurs avions de combat Su-25 et de l’équipement militaire.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]En Pologne, le patriarche Bartholomeos fustige une « guerre absolument inacceptable » [/size]
Les faits 
Le patriarche de Constantinople Bartholomeos a entamé, dimanche 27 mars, une visite en Pologne, notamment pour rencontrer des réfugiés ukrainiens. Mardi 29 mars, Bartholomeos, primus inter pares (premier parmi les égaux) au sein du monde orthodoxe, a rencontré Mgr Stanislaw Gadecki, président de la Conférence des évêques de Pologne.


  • Magda Viatteau (à Varsovie), 
  • le 29/03/2022 à 19:22






l’indépendance de l’Église ukrainienne. Bartholomeos-Ier_0



Bartholomeos IerKERIM OKTEN/EPA/MAX



« Toute guerre est à condamner, mais une guerre entre orthodoxes est absolument inacceptable », a lancé, mardi 29 mars, depuis Varsovie, en Pologne, le patriarche de Constantinople Bartholomeos, lors d’un discours à l’université catholique Stefan Wyszynski.

Soutien aux réfugiés ukrainiens


Invité du président polonais Andrzej Duda et reçu avec tous les honneurs par l’épiscopat catholique, Bartholomeos a indiqué

chico.

chico.

Josué a écrit:[size=38]L’Église russe envisage de ne plus bénir les bombes atomiques[/size]

Une commission du Patriarcat de Moscou a émis un avis défavorable envers la pratique consistant à bénir les armes nucléaires de la Fédération de Russie


  • Pierre Sautreuil, 
  • le 26/06/2019 à 16:43 
  • Modifié le 27/06/2019 à 12:00




l’indépendance de l’Église ukrainienne. Nombreuses-photographies-representent-ainsi-pretres-benissant-armes-soldatsaussi-materiel-lourd-sagisse-navires-guerre-bombardiers-missiles-darmes-nucleaires_0



De nombreuses photographies représentent ainsi des prêtres bénissant armes et soldats, mais aussi du matériel lourd, qu’il s’agisse de navires de guerre, de bombardiers, de missiles ou d’armes nucléaires.YURI LASHOV/AFP


L’apocalypse n’aura plus la bénédiction de Moscou. Le 20 juin, Mgr Savva de Zelenograd, directeur adjoint du département des affaires de l’Église russe, a annoncé que le Patriarcat de Moscou pourrait à l’avenir ne plus bénir les armes de destruction massives de la Fédération de Russie.
« Dans le cadre de la tradition ecclésiale, on considère que le soldat peut être béni dans le cadre de son service pour la défense de la patrie », détaille Mgr Savva dans un message posté sur sa chaîne Telegram. « Ainsi, les armes qu’il porte sont bénies, précisément parce qu’elles sont liées à la personne qui a reçu la bénédiction. Dès lors, les armes de destruction massive, et de manière générale, les armes non personnelles ne peuvent pas être bénies. »
[size=16]iPourquoi lire La Croix ?

La Croix vous explique, avec lumière et clarté, le monde qui vous entoure, afin que vous puissiez bâtir votre opinion.
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Missiles et bombardiers



Mgr Savva a précisé dans son message que cette opinion ne fait pour l’instant pas l’objet d’un document officiel, mais représentait l’opinion des membres de la commission inter-ecclésiale pour le droit canon, qui étudie la question de la bénédiction des armes depuis 2017. Cette opinion sera néanmoins éditée avant la fin du mois de juillet, puis examinée en interne. Les débats promettent d’être houleux, l’évêque précisant par ailleurs que plusieurs opinions dissidentes avaient été exprimées en commission.
Ce qui compte vraiment dans l'actualité

À lire aussiArmes nucléaires : tension entre les grandes puissances
L’évêque de Zelenograd note que cette proposition va à l’encontre d’une pratique fréquente et souvent immortalisée par les médias russes. De nombreuses photographies représentent ainsi des prêtres bénissant armes et soldats, mais aussi du matériel lourd, qu’il s’agisse de navires de guerre, de bombardiers, de missiles ou d’armes nucléaires. En décembre 2016, un prêtre du diocèse de Vladisvostok avait béni plusieurs avions de combat Su-25 et de l’équipement militaire.
Les autres religions chrétiennes ne sont pas non plus a la traine pour bénir des armes et armées.

Josué

Josué
Administrateur

monde orthodoxe s’enfonce dans la crise après une décision du patriarcat de Constantinople
La reconnaissance de l’Église macédonienne par le patriarcat œcuménique de Constantinople, le lundi 9 mai, est une “date historique” qui met fin à des décennies d’isolement, se sont réjouies les autorités de Skopje. Mais cette décision a provoqué la colère du patriarcat de Moscou, l’autre pôle d’influence de l’orthodoxie, et l’inquiétude des pays voisins de la Macédoine du Nord.

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Mikael

Mikael
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[size=33][size=33]Tuer l’ennemi n’est pas un péché»[/size][/size]

Pour le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine, «celui qui est venu à nous avec une épée mourra de cette épée».



[size=14]par
R.M.
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Pour le métropolite Épiphane, protéger sa famille, sa patrie, n’est pas un péché.
Wikipédia


Une des plus hautes autorités religieuses de l’Ukraine, le métropolite Épiphane, a pris position sur la question morale d’avoir le droit de tuer ou pas en temps de guerre. Or dans le contexte actuel, «tuer n’est pas un péché», a tranché le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine.

«En tant que nation, nous ne cherchons pas la mort de ceux qui sont nos voisins», a débuté l’homme d’église dans «Ukrajinska Prawda», comme le relate «Blick». «Mais parce qu’ils sont venus chez nous, nous protégeons notre famille, notre patrie, notre terre. Nos soldats protègent tous les Ukrainiens. Protéger, tuer l’ennemi n’est pas un péché. Et celui qui est venu à nous avec une épée mourra de cette épée», a-t-il détaillé.



La situation est cependant compliquée en Ukraine, où deux églises orthodoxes coexistent. Celle menée par le métropolite Épiphane est indépendante depuis trois ans. Mais il existe aussi une Église orthodoxe ukrainienne qui dépend du Patriarcat de Moscou, qui affiche clairement son soutien à la politique menée par Vladimir Poutine.

«Cesser cette guerre fratricide»



Cette seconde église orthodoxe a cependant également pris ses distances. À sa tête on trouve le Métropolite Onuphre. S’il n’a pas justifié de tuer des ennemis, il a salué les soldats ukrainiens et demandé la fin des hostilités.

Il a exprimé son soutien «aux militaires qui protègent et défendent notre terre et notre peuple. Que Dieu les bénisse et les gardent! Défendant la souveraineté et l’intégrité de l’Ukraine, nous nous adressons au président de la Russie et nous lui demandons de cesser immédiatement la guerre fratricide», avait-il lancé. Et de conclure, avait rapporté cath.ch: «Une telle guerre ne trouve sa justification ni devant Dieu, ni devant les hommes.»

chico.

chico.

[size=44]L’Église orthodoxe d’Ukraine, jusqu’ici rattachée à Moscou, annonce son indépendance[/size]
l’indépendance de l’Église ukrainienne. EN_01514833_0104
Lafargue Raphael/ABACA/Abaca/East News




















La rédaction d'Aleteia - publié le 27/05/22 - mis à jour le 27/05/22


La branche ukrainienne de l’Église orthodoxe russe vient de déclarer son indépendance ce vendredi 27 mai, rompant tous les liens avec Moscou.



La branche moscovite de l’Église orthodoxe ukrainienne a annoncé ce vendredi 27 mai rompre avec la Russie après que cette dernière a envahi l’Ukraine, déclarant ainsi « sa pleine indépendance » des autorités spirituelles russes, une initiative historique. « Nous ne sommes pas d’accord avec le patriarche moscovite Kirill […] en ce qui concerne la guerre en Ukraine », a expliqué dans un communiqué l’Église ukrainienne, à l’issue d’un concile consacré à « l’agression » russe contre son pays, durant lequel elle a prononcé « la pleine indépendance et l’autonomie de l’Église orthodoxe ukrainienne ».

« Le concile condamne la guerre, qui est une violation du commandement de Dieu ‘Tu ne tueras point’, et exprime ses condoléances à tous ceux qui souffrent à cause de la guerre », ajoute le communiqué. Selon l’Église d’Ukraine, ses relations avec sa direction moscovite était « compliquées ou inexistantes » depuis que la loi martiale a été déclarée en Ukraine.



Second schisme orthodoxe en Ukraine en quelques années

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Cette initiative est le second schisme orthodoxe en Ukraine en quelques années. Une partie de l’Église ukrainienne avait déjà rompu avec Moscou en 2019 à cause du rôle du Kremlin dans le pays. La guerre décidée par Vladimir Poutine et le soutien de Kirill à la guerre avait placé l’Eglise ukrainienne encore rattachée à Moscou dans une situation de plus en plus intenable. Des centaines de ses prêtres avaient signé récemment une lettre ouverte appelant à faire juger Kirill par un tribunal religieux à cause de ses positions sur le conflit.
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