Plongée dans le cerveau d'“Homo automobilus“
ANNE GUION publié le 20/06/2018
drgrounds / iStock
Conduire n'a rien d'une activité évidente : au volant, nous sommes projetés à une vitesse folle, dans un environnement changeant et risqué. Les scientifiques estiment que lorsque nous conduisons à 50 km/h, nous devons traiter 1700 informations par minute ! Pour cela, nous sollicitons pas moins de sept réseaux neuronaux. Soit, sans doute, l'activité quotidienne la plus complexe que nous...
ANNE GUION publié le 20/06/2018
drgrounds / iStock
Agressivité envers les faibles, soumission aux puissants, surestimation de ses capacités... Au volant, l'instinct prend le pouvoir, au détriment d'une conduite responsable et respectueuse des autres usagers de la route.
Le feu orange vient de passer au rouge, et dans votre cerveau, c'est l'heure de pointe sur le périphérique parisien. Votre cortex visuel s'active 80 à 110 millisecondes juste après avoir vu le rouge. Puis de nouveau, pour le coup d'oeil dans le rétro intérieur. Très vite, votre lobe préfrontal gauche, région du cerveau qui gère le processus de décision, clignote : faut-il accélérer ou freiner ? Environ 180 millisecondes avant que votre pied n'écrase effectivement la pédale de frein, votre cortex moteur a déjà prévu de mettre votre jambe en action.En pilotage automatique
Conduire n'a rien d'une activité évidente : au volant, nous sommes projetés à une vitesse folle, dans un environnement changeant et risqué. Les scientifiques estiment que lorsque nous conduisons à 50 km/h, nous devons traiter 1700 informations par minute ! Pour cela, nous sollicitons pas moins de sept réseaux neuronaux. Soit, sans doute, l'activité quotidienne la plus complexe que nous...