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"Un peu de vous est toujours de service": les vicaires aux prises avec le stress
L'Église d'Angleterre se penche sur le bien-être des prêtres, car beaucoup ressentent les pressions d'un changement de rôle
Harriet Sherwood Religion correspondant
Sur une mauvaise semaine, le travail d'un curé est "comme le triage", a déclaré Alan Bartlett. "Qu'est-ce que je fais en premier? Qu'est-ce qui est le plus urgent? "
Bartlett arrive à la fin d'une période de neuf ans en tant que vicaire de trois paroisses dans l'une des régions les plus défavorisées du pays dans le nord-est de l'Angleterre. Au quotidien, il s'est occupé de personnes en première ligne de l'austérité et de l'exclusion sociale.
"Le sens de la responsabilité - pour toute la communauté, pas seulement ceux qui viennent à l'église - est énorme. Il y a toujours le sentiment d'être légèrement sur le bord », a-t-il dit.
Le stress ressenti par de nombreux membres du clergé fait l'objet d'un nouveau groupe de travail de l'Église d'Angleterre, qui doit tenir sa première réunion plénière cette semaine. Sa tâche est de rédiger une «alliance pour le bien-être du clergé» en mettant l'accent sur le rôle «radicalement» changeant des prêtres de paroisse et les défis auxquels ils sont confrontés.
Le groupe commence à travailler car un nombre croissant de membres du clergé se joignent à un syndicat. Près de 1 500 prêtres ont rejoint la section des religieux d'Unite en 2017, soit une augmentation de 16% en 12 mois, et beaucoup se sont sentis sous la pression de la hiérarchie du C de E, de leurs congrégations et de communautés plus larges. l'horloge.
Lors d'un débat sur le bien-être du clergé au synode du CdE l'année dernière, Justin Welby, archevêque de Canterbury et ancien dirigeant du secteur pétrolier, en a surpris beaucoup en disant qu'être vicaire avait été son travail le plus stressant .
"Le travail le plus dur que j'ai jamais fait, et le plus stressant, était en tant que curé - principalement parce qu'il était isolé, insatiablement exigeant et que je travaillais sans collègues proches - et cela porte les gens", a-t-il dit.
Selon Bartlett, le «manque de tampons» est l'un des aspects les plus difficiles du travail. D'autres professionnels engagés dans le travail de première ligne, tels que les généralistes, la police et les travailleurs sociaux, vivent souvent en dehors des zones où la demande est la plus forte. Les vicaires vivent au cœur de leurs paroisses et tout le monde connaît l'adresse.
"Nous trouvons souvent des personnes dans le besoin à notre porte", a-t-il déclaré. "Les gens savent où se trouve le presbytère - c'est un bâtiment public aussi bien qu'une maison. J'ai filtré mes appels, mais si quelqu'un se présente à votre porte, c'est difficile à ignorer. Vous vivez dans l'œil du public. "
L'année dernière, Bartlett a été contraint d'installer deux caméras de vidéosurveillance chez lui après que ses vitres de voitures aient été «briquées» deux fois par semaine, et il a dérangé les vandales une troisième fois. "Cela vous rend vulnérable", a-t-il dit.
Le clergé travaille une semaine de six jours, "mais un peu de votre tête est toujours en service. Quand le téléphone sonne, ça peut être une question de routine, mais ça pourrait être pire. "
Au cours de trois mois consécutifs l'année dernière, Bartlett a mené des funérailles pour trois jeunes femmes décédées des suites d'une dépendance. "Pendant un moment, cela prend le dessus sur votre vie. Il est difficile de rester concentré sur vos responsabilités de routine, comme les directeurs d'école, en raison de besoins urgents. "
Simon Butler, président du groupe de bien-être du clergé du CdE et vicaire de St Mary's Battersea, a déclaré que l'église en tant qu'institution et ses congrégations avaient un devoir de diligence envers le clergé.
"Nos vies et nos ministères sont très différents, mais tous présentent des défis particuliers. Un vicaire dans une zone très défavorisée sera confronté à des problèmes différents d'un dans une population rurale qui passe la moitié de sa journée dans une voiture, car ils ont 15 paroisses à s'occuper. Pour moi, dans une paroisse urbaine, c'est le défi d'une population transitoire en constante évolution », a-t-il dit.
Les vicaires ne sont pas des employés du CdE, mais sont des «fonctionnaires», ce qui signifie qu'ils n'ont pas beaucoup de droits au travail des travailleurs conventionnels.
Selon Pete Hobson, président de la section Unite de Church of England Clergy Advocates , certains adhèrent au syndicat parce qu'ils ont besoin de soutien pour un problème particulier, et certains parce qu'ils croient que la solidarité et la collectivité sont de bonnes valeurs chrétiennes.
Mais d'autres se joignent, a-t-il dit, parce que «l'approche de gestion du CdE peut nécessiter un soutien pour les bénéficiaires».
"C'est plus stressant, plus exigeant. Nous vivons de plus en plus dans un âge post-chrétien, mais il y a toujours une grande importance [de la part de la hiérarchie de l'église] sur la mission et la croissance, ce qui peut être assez difficile à livrer. "
Un [url=https://www.churchofengland.org/sites/default/files/2017-11/GS 2072 Clergy Wellbeing.pdf]document présenté au synode du[/url] CdE en juillet dernier suggérait que le programme de réforme actuel de l'église «présente de nouveaux défis et de nouvelles attentes pour de nombreux membres du clergé. Certains membres du clergé perçoivent, avec précision ou non, l'émergence d'une culture «cible» ou «quantitative».
Bartlett a déclaré: "Même si le C de E est beaucoup plus" géré "ces jours-ci, les vicaires sont encore très indépendants. Une partie de la pression pour faire grandir l'église est juste du bon sens - si vous regardez un dimanche matin dans votre congrégation et qu'ils ont tous plus de 60 ans, vous savez que vous devez amener de nouvelles personnes à l'église. "
Les familles du clergé ressentent également les retombées du travail. «Lorsque vous êtes fatigué et stressé, cela déborde inévitablement sur la famille», a déclaré Bartlett, dont les enfants sont maintenant adultes. "Et quand je faisais un travail de plus de 60 heures par semaine, souvent le meilleur de mes ressources émotionnelles allait aux gens à l'extérieur de la maison familiale."
Bartlett vient de commencer un nouveau travail en tant que conseiller de développement du clergé pour le diocèse de Durham, qui comprend le bien-être du clergé. "Après 16 ans en tant que curé, je comprends les pressions du métier.
"Mais cela me manque énormément - être au cœur de la communauté et être avec les gens aux moments les plus importants de leur vie. C'est un travail et un mode de vie extrêmement satisfaisant. J'ai mes soirées, mais je ne sais pas trop quoi faire avec eux.
L'Église d'Angleterre se penche sur le bien-être des prêtres, car beaucoup ressentent les pressions d'un changement de rôle
Harriet Sherwood Religion correspondant
Sur une mauvaise semaine, le travail d'un curé est "comme le triage", a déclaré Alan Bartlett. "Qu'est-ce que je fais en premier? Qu'est-ce qui est le plus urgent? "
Bartlett arrive à la fin d'une période de neuf ans en tant que vicaire de trois paroisses dans l'une des régions les plus défavorisées du pays dans le nord-est de l'Angleterre. Au quotidien, il s'est occupé de personnes en première ligne de l'austérité et de l'exclusion sociale.
"Le sens de la responsabilité - pour toute la communauté, pas seulement ceux qui viennent à l'église - est énorme. Il y a toujours le sentiment d'être légèrement sur le bord », a-t-il dit.
Le stress ressenti par de nombreux membres du clergé fait l'objet d'un nouveau groupe de travail de l'Église d'Angleterre, qui doit tenir sa première réunion plénière cette semaine. Sa tâche est de rédiger une «alliance pour le bien-être du clergé» en mettant l'accent sur le rôle «radicalement» changeant des prêtres de paroisse et les défis auxquels ils sont confrontés.
Le groupe commence à travailler car un nombre croissant de membres du clergé se joignent à un syndicat. Près de 1 500 prêtres ont rejoint la section des religieux d'Unite en 2017, soit une augmentation de 16% en 12 mois, et beaucoup se sont sentis sous la pression de la hiérarchie du C de E, de leurs congrégations et de communautés plus larges. l'horloge.
Lors d'un débat sur le bien-être du clergé au synode du CdE l'année dernière, Justin Welby, archevêque de Canterbury et ancien dirigeant du secteur pétrolier, en a surpris beaucoup en disant qu'être vicaire avait été son travail le plus stressant .
"Le travail le plus dur que j'ai jamais fait, et le plus stressant, était en tant que curé - principalement parce qu'il était isolé, insatiablement exigeant et que je travaillais sans collègues proches - et cela porte les gens", a-t-il dit.
Selon Bartlett, le «manque de tampons» est l'un des aspects les plus difficiles du travail. D'autres professionnels engagés dans le travail de première ligne, tels que les généralistes, la police et les travailleurs sociaux, vivent souvent en dehors des zones où la demande est la plus forte. Les vicaires vivent au cœur de leurs paroisses et tout le monde connaît l'adresse.
"Nous trouvons souvent des personnes dans le besoin à notre porte", a-t-il déclaré. "Les gens savent où se trouve le presbytère - c'est un bâtiment public aussi bien qu'une maison. J'ai filtré mes appels, mais si quelqu'un se présente à votre porte, c'est difficile à ignorer. Vous vivez dans l'œil du public. "
L'année dernière, Bartlett a été contraint d'installer deux caméras de vidéosurveillance chez lui après que ses vitres de voitures aient été «briquées» deux fois par semaine, et il a dérangé les vandales une troisième fois. "Cela vous rend vulnérable", a-t-il dit.
Le clergé travaille une semaine de six jours, "mais un peu de votre tête est toujours en service. Quand le téléphone sonne, ça peut être une question de routine, mais ça pourrait être pire. "
Au cours de trois mois consécutifs l'année dernière, Bartlett a mené des funérailles pour trois jeunes femmes décédées des suites d'une dépendance. "Pendant un moment, cela prend le dessus sur votre vie. Il est difficile de rester concentré sur vos responsabilités de routine, comme les directeurs d'école, en raison de besoins urgents. "
Simon Butler, président du groupe de bien-être du clergé du CdE et vicaire de St Mary's Battersea, a déclaré que l'église en tant qu'institution et ses congrégations avaient un devoir de diligence envers le clergé.
"Nos vies et nos ministères sont très différents, mais tous présentent des défis particuliers. Un vicaire dans une zone très défavorisée sera confronté à des problèmes différents d'un dans une population rurale qui passe la moitié de sa journée dans une voiture, car ils ont 15 paroisses à s'occuper. Pour moi, dans une paroisse urbaine, c'est le défi d'une population transitoire en constante évolution », a-t-il dit.
Les vicaires ne sont pas des employés du CdE, mais sont des «fonctionnaires», ce qui signifie qu'ils n'ont pas beaucoup de droits au travail des travailleurs conventionnels.
Selon Pete Hobson, président de la section Unite de Church of England Clergy Advocates , certains adhèrent au syndicat parce qu'ils ont besoin de soutien pour un problème particulier, et certains parce qu'ils croient que la solidarité et la collectivité sont de bonnes valeurs chrétiennes.
Mais d'autres se joignent, a-t-il dit, parce que «l'approche de gestion du CdE peut nécessiter un soutien pour les bénéficiaires».
"C'est plus stressant, plus exigeant. Nous vivons de plus en plus dans un âge post-chrétien, mais il y a toujours une grande importance [de la part de la hiérarchie de l'église] sur la mission et la croissance, ce qui peut être assez difficile à livrer. "
Un [url=https://www.churchofengland.org/sites/default/files/2017-11/GS 2072 Clergy Wellbeing.pdf]document présenté au synode du[/url] CdE en juillet dernier suggérait que le programme de réforme actuel de l'église «présente de nouveaux défis et de nouvelles attentes pour de nombreux membres du clergé. Certains membres du clergé perçoivent, avec précision ou non, l'émergence d'une culture «cible» ou «quantitative».
Bartlett a déclaré: "Même si le C de E est beaucoup plus" géré "ces jours-ci, les vicaires sont encore très indépendants. Une partie de la pression pour faire grandir l'église est juste du bon sens - si vous regardez un dimanche matin dans votre congrégation et qu'ils ont tous plus de 60 ans, vous savez que vous devez amener de nouvelles personnes à l'église. "
Les familles du clergé ressentent également les retombées du travail. «Lorsque vous êtes fatigué et stressé, cela déborde inévitablement sur la famille», a déclaré Bartlett, dont les enfants sont maintenant adultes. "Et quand je faisais un travail de plus de 60 heures par semaine, souvent le meilleur de mes ressources émotionnelles allait aux gens à l'extérieur de la maison familiale."
Bartlett vient de commencer un nouveau travail en tant que conseiller de développement du clergé pour le diocèse de Durham, qui comprend le bien-être du clergé. "Après 16 ans en tant que curé, je comprends les pressions du métier.
"Mais cela me manque énormément - être au cœur de la communauté et être avec les gens aux moments les plus importants de leur vie. C'est un travail et un mode de vie extrêmement satisfaisant. J'ai mes soirées, mais je ne sais pas trop quoi faire avec eux.
