Bonjour Marmhonie
Remarquons qu'en milieux chrétiens, vous n'entendrez jamais parler des dernières recherches sur l'athéisme, le Bouddhisme ou sur l'Hindouisme, car il n'y a rien de passionnant qui attire l'attention, par contre quand il s'agit de parler d'islam et de ses origines on est à l'affut des dernière trouvailles surtout quand cela remet en cause les connaissances connues.
Les études sur les origines de l’islam relayés dans les milieux chrétiens, partagent toutes l’idée principale et très ancienne, datant depuis Jean Damascène : l’islam ne serait qu’un dévoiement du message du christ, une hérésie chrétienne ayant réussie pour raisons eschatologiques de domination messianiste.
Les auteurs modernes recyclent cette idée de manière plus savante en parlant de phénomène post-chrétien, de l'influence des écrits Bibliques, de l'influence de la communauté de Qumran, des Manichéens, des Mandéens, des Judéo-Nazaréens ... etc
LA PRÉTENDUE RENCONTRE DU PROPHÈTE, PAIX SUR LUI, AVEC LE MOINE BAHÎRÂ
Pratiquement tous les auteurs de l’autobiographie du Prophète, paix sur lui, ont évoqué le récit qui relate sa rencontre, alors qu’il était âgé de 12 ans, avec le moine Bahîra. Dans ce récit, on apprend que le Prophète, paix sur lui, avait accompagné son oncle Abû Tâlib dans un convoi caravanier vers la Syrie à des fins commerciales.
Sur leur chemin, ils rencontrèrent un moine portant le nom de Bahîra, les biographes relèvent quelques variantes dans la prononciation de ce nom. Ce moine reconnût aussitôt que Muhammad, paix sur lui, était un prophète. Il expliqua avoir vu en lui des signes qui ne trompent pas, comme les salutations que les arbres et les rochers des environs lui ont adressées. Il a également vu qu’il était protégé des rayons du soleil par un nuage, puis par le feuillage d’un arbre. À la fin de cette rencontre, le moine enjoignit à Abû Tâlib de ne pas se rendre en Syrie, car les Byzantins pouvaient le tuer. En effet, les notables de cet empire étaient très attachés à leur doctrine chrétienne qui leur assurait de nombreux privilèges.
Pratiquement tous les musulmans sont ravis d’entendre ou de lire cette histoire et la considèrent comme une marque indéniable de la prophétie de Muhammad, paix sur lui. Toutefois, l’analyse de ce récit révèle bien des déficiences aussi bien historiques que rationnelles. D’abord, au niveau de la chaîne de transmission, il y figure un transmetteur qui rapporte des faits qui sont pour le moins étranges. Il s’agit de ‘Abdu r-Rahmân b. Ghazwân dans la version rapportée par At-Tirmidhî, qui présente par ailleurs le moins de défauts par rapport aux autres chaînes de transmission.
Le texte rapporté relate un certain nombre d’anomalies comme la présence d’Abû Bakr et de Bilâl à l’âge adulte. Or Abû Bakr était plus jeune que le Prophète, paix sur lui, de 3 ans, il avait à cette époque environ 9 ans. De même, Bilâl n’était peut-être même pas né, comme le note Adh-Dhahabî.
Ce récit fut largement exploité par les orientalistes afin de mettre en doute la véracité du message coranique. Ce prétendu moine est présenté comme le maître à penser du Prophète, paix sur lui. En d’autres termes, les orientalistes affirment que c’est auprès de ce moine que le Prophète, paix sur lui, aurait acquis toutes ses connaissances.
Non seulement ce type de bavardages a été longuement répété par les polythéistes mecquois, mais en plus ce récit sur lequel ils s’appuient ne remplit même pas les conditions de base pour authentifier une narration. De ce fait, nous ne devons lui prêter aucune considération. Cette fable est assez grossière pour mettre en doute la parole de Dieu. Il n’y a donc aucune leçon à tirer de ce récit si ce n’est de le laisser dans les oubliettes avec les récits fantaisistes du même acabit.
Source : http://www.islammag.fr/culture/la-vie-du-prophete/item/691-la-pretendue-rencontre-avec-le-moine-bahira
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