Témoins de JEHOVAH VERITE actif


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Témoins de JEHOVAH VERITE actif

forum des discussions sur la bible ouvert a tous.

-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

Une secte s'infiltre dans la commission européenne.

2 participants

Aller en bas  Message [Page 1 sur 1]

Josué

Josué
Administrateur

[ltr][size=52]Une secte s'infiltre dans des formations de la Commission européenne
[/ltr][/size]

[ltr]Une secte s'infiltre dans la commission européenne. 040c78244baf297734af41003b17926cf8ae499b[/ltr]
[ltr]Par Virginie Orlandi

Une centaine de fonctionnaires européens a participé durant le mois d'octobre à des formations de gestion du stress grâce à la méditation. Mais la méthode scientifique présentée s'est vite apparentée à une secte référencée en France et en Belgique et identifiée au Luxembourg: "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi".
Les 12, 19 et 26 octobre, une société de formation professionnelle a pris ses quartiers dans les locaux de la Commission européenne situés au Kirchberg, à Gasperich et à la Gare pour présenter sa méthode de gestion du stress devant une centaine de fonctionnaires européens curieux de découvrir les moyens d'alléger leur charge mentale grâce à la méditation transcendantale. 
"La conférence a débuté dans une bonne ambiance", nous explique Vera*, une fonctionnaire de la Commission européenne, "le formateur nous a expliqué les bénéfices de la méditation sur la santé et comment sa méthode pouvait nous aider à développer de meilleures compétences dans notre travail".
John*, présent lui aussi à cette conférence mais travaillant dans un autre service, acquiesce et poursuit:
"Le formateur nous a donné des explications vagues et généralistes à travers des graphiques qui s'appuyaient sur maintes études scientifiques. On nous a expliqué qu'on allait ainsi pouvoir éviter le burn-out ou l'AVC en nous inspirant de la méthode "Maharishi Mahesh Yogi", un Indien qu'on voyait en photo sur la plaquette de présentation".
Ces deux fonctionnaires, francophone pour l'une et anglophone pour l'autre, appartiennent à des services distincts et ont assisté à cette conférence à des dates et dans des bâtiments différents. Leur stupéfaction est pourtant la même.
"Il s'agissait d'une présentation commerciale qui avait pour but de nous amener à poursuivre notre démarche de formation professionnelle en dehors de la Commission", reprend Vera. "Pourtant, cette conférence nous a été présentée comme une formation professionnelle référencée dans notre système interne de formation: EU Learn".

"Ce n'était pas une formation professionnelle"

Du côté de l'administration des ressources humaines de la Commission européenne, interrogée sur le sujet, "l'utilisation d'un outil informatique comme EU Learn pour gérer les participants à une conférence n'a pas pour effet de conférer à celle-ci le caractère de "formation professionnelle" et encore moins celui de "formation professionnelle organisée par la Commission".
Cependant, pour ces deux fonctionnaires, le seul fait que la conférence apparaisse dans la base de données des formations professionnelles la place, de fait, dans cette catégorie.
"Je me suis rendu à cette conférence justement pour ça", commente John, surpris de la réponse de la Commission, "car pour apparaître dans notre système, elle a dû être validée par la Commission !"

Ouverture de EU Learn aux syndicats

Comment la base de données peut-elle contenir des formations professionnelles qui ne sont pas organisées par la Commission?
Depuis quelque temps, l'administration de la Commission européenne offre à des organisations syndicales professionnelles un certain nombre de moyens leur permettant d'organiser, à leur demande, des conférences en lien avec le développement personnel et professionnel des employés européens. La série de conférences du mois d'octobre portant sur la méditation était proposée par le syndicat "Solidarité européenne".
Ces moyens incluent la mise à disposition d'une salle ainsi que l'utilisation d'un outil informatique de gestion des participants, la base de données EU Learn.
"L'administration n'interfère pas avec les activités syndicales et ne décide pas des intervenants susceptibles d'être invités à s'exprimer dans ce cadre", reprend le porte-parole de la Commission. "Nous nous appuyons sur un principe de coopération loyale avec les syndicats et à aucun moment 'Solidarité européenne' n'a fait mention d'un lien avec une secte et l'administration de la Commission n'a aucun lien avec 'Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi' ".  

Repérée au Luxembourg depuis les années 70

"Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi" est pourtant répertoriée comme secte en Belgique et en France et identifiée au Luxembourg depuis 1993.
En 2013, le Centre d'information et d'avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) conclut, en Belgique, que "les affirmations du mouvement Maharishi concernant la supériorité scientifique constatée de leur forme de méditation sont totalement fausses et relèvent du charlatanisme".
En France, le rapport parlementaire numéro 2468 classe Maharishi comme un mouvement sectaire ayant entre 2.000 et 10.000 adeptes dans l'Hexagone. 
Et au Luxembourg, la commission diocésaine "Nouvelles Religiosités et Évangélisation" de l'archevêché qui veille au recensement et étudie les nouvelles croyances et les nouveaux mouvements religieux dans le pays, a identifié "Méditation transcendantale" depuis 1993 bien que celle-ci soit présente dans le pays depuis les années 70.
L'abbé Paul Goerens, responsable du service, dit "ne pas être au courant de la présence de 'Méditation transcendantale' dans les formations professionnelles de la Commission européenne. "Ceci dit, ajoute-t-il, ça ne m'étonne pas outre mesure. La méditation transcendantale a la prétention d'être une 'science', ce qui aujourd'hui a des chances de bien passer, même si les idées peuvent être farfelues".

"C'est individuel et 900 euros"

Parmi les fonctionnaires européens, la colère gronde néanmoins et nombreuses sont les personnes, ayant assisté à ces formations, choquées qu'un tel organisme puisse œuvrer au sein des Institutions européennes.
"Le formateur nous a expliqué son itinéraire personnel et des témoignages vidéos de personnes méditant au quotidien nous ont été présentés", poursuit John. "Les participants ont commencé à trouver tout ça étrange et les choses ont mal tourné lorsqu'ils ont voulu avoir de plus amples explications sur la méthode à adopter pour pratiquer la méditation dans la vie de tous les jours".
Réponse du formateur: "Si vous voulez le savoir, inscrivez-vous via le formulaire que je vous fais passer, vous devez venir dans nos bureaux à Bertrange et une deuxième séance vous sera offerte. Puis, je vous délivrerai votre mantra personnel et un suivi. La méditation ne se pratique pas en groupe mais individuellement", rapporte Vera que ces propos ont plus qu'interloquée.
Coût de ce deuxième rendez-vous au sein même de la société de formation professionnelle : 900 euros. "La salle s'est offusquée et les gens sont partis", concluent les deux fonctionnaires.

Le cycle de conférences a disparu

Depuis, Vera et John sont allés vérifier dans la base de données et la formation a disparu du système.
Pour l'administration de la Commission européenne, "il s'agit d'événements uniques ayant eu lieu en octobre et aucun autre événement de ce type n'est programmé. C'est pour cette raison qu'il n'y avait pas lieu de les maintenir dans l'outil informatique, EU Learn".
L'administration assure néanmoins qu'elle "rappellera aux organisations syndicales professionnelles que dans le plein respect de la liberté syndicale, leurs initiatives en matière de conférences doivent respecter le principe de neutralité de la fonction publique et s'inscrire dans le respect des valeurs énoncées dans la Charte des droits fondamentaux".

Mise à jour: 
Depuis la publication de cet article, Commission européenne, syndicat et gouvernement se renvoient la balle concernant la présence d'une secte dans des formations de fonctionnaires européens. Nous avons voulu savoir qui surveille les dérives sectaires au Luxembourg et comment il est possible que l'attention de la Commission ait été déjouée par "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi". A lire ici.[/ltr]

Josué

Josué
Administrateur

[ltr]Sectes à la Commission européenne
[size=34]Un contrôle défaillant des dérives sectaires[/size][/ltr]



[ltr]Une secte s'infiltre dans la commission européenne. Ece002422ef7f22305fede82e02964c45a6b68a7
D'après le gouvernement, "le ministère de la Justice ne dispose pas d'une base de données répertoriant des sectes et n'a pas d’information à l'heure actuelle sur des dérives sectaires". 
Shutterstock[/ltr]

[ltr]Publié le mardi 21 novembre 2017 à 16:03
Par Virginie Orlandi
Commission européenne, syndicat et gouvernement se renvoient la balle concernant la présence d'une secte dans des formations de fonctionnaires européens. Qui surveille les dérives sectaires au Luxembourg? Comment est-il possible que l'attention de la Commission ait été déjouée par "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi"?
La formation de gestion du stress organisée durant le mois d'octobre à la Commission européenne par le syndicat "Solidarité européenne" a fait réagir plusieurs fonctionnaires interpellés par la méthode scientifique présentée alors et qui s'apparente aux préceptes de la "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi", une secte référencée en France et en Belgique et identifiée au Luxembourg.
D'après le gouvernement, "le ministère de la Justice ne dispose pas d'une base de données répertoriant des sectes et n'a pas d’information à l'heure actuelle sur des dérives sectaires. De plus, il n'a pas non plus été saisi de plaintes ou doléances de la part de citoyens concernant des sectes", explique Marie-Anne Ketter, premier Conseiller de gouvernement.
En 1993, une commission diocésaine a été créée au sein de l'Eglise catholique par Mgr Franck afin de recenser et d'étudier les nouvelles croyances et les nouveaux mouvements religieux. "Nouvelles religiosités et Evangélisation" bien que n'étant pas un "chasseur de sectes" serait donc la seule  à surveiller et étudier les possibles dérives sectaires dans le pays. 
L'organisme a d'ailleurs repéré "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi" depuis longtemps.
"En 1993, la question des sectes était davantage à l'ordre du jour", explique Paul Goerens, responsable de la commission diocésaine, "Certains groupes arrivés au Luxembourg au cours des années 60 et 70 étaient plus en vue qu'ils ne le sont aujourd'hui. Les associations se rattachant à la Méditation transcendantale ont été ensuite dissoutes mais il y a quelques années, un nouveau groupe a été constitué par d'autres personnes. Je n'ai pas d'informations au sujet de leurs activités. Cependant, je sais que Méditation transcendantale, Moon, la Scientologie et les Témoins de Jéhovah sont toujours importants dans le pays", conclut l'homme d'Eglise.

"Le portail national public n'est pas une secte"



La société qui a presté la formation à la Commission européenne est-elle directement liée à la secte? L'opacité autour des activités de "Méditation transcendantale - Maharishi Mahesh Yogi" demeure et le syndicat "Solidarité européenne" estime avoir été berné.
"Nous sommes également victimes dans cette histoire", débute le président du syndicat, Emilio Di Meglio , "nous avons proposé ce cycle de conférences en toute bonne foi et à aucun moment nous n'avons fait le rapprochement avec une quelconque secte. A l'avenir, nous redoublerons de prudence dans le choix de nos thèmes".
Depuis plusieurs années, ce syndicat organise des conférences de midi afin de promouvoir le bien-être au travail et choisit les thèmes abordés en fonction des besoins des adhérents.
"C'est dans ce cadre-là que nous avons organisé une conférence sur la méditation en tant que technique de gestion du stress", poursuit-il, "La séance était animée par un orateur appartenant à une société légalement reconnue au Luxembourg et inscrite sur le portail lifelong learning de l'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue.  Nous ne disposons pas d'information comme quoi cette société ou ce portail national public soient une secte". 
Emilio Di Meglio ignorait cependant que durant le cycle de conférences, des plaquettes faisant l'apologie de Maharishi Mahesh Yogi et de sa méthode scientifique ont été distribuées.
Du côté de l'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue, la formation qui a été proposée à la Commission européenne n'apparaît pas dans le catalogue de lifelong learning.
"Parmi nos 9.300 formations, 34 sont offertes par la société qui est intervenue à la Commission européenne. Cependant, le contenu qui a été présenté là-bas et portant sur la méditation transcendentale ne figure pas sur notre portail", note le directeur de l'institut, Dominique Matera, "Nous allons néanmoins nous intéresser de plus près aux formations proposées par cette entreprise de sorte que ce qui s'est passé à la Commission européenne ne se produise pas sur notre portail de formations". 

"Ce n'est pas à nous d'informer le public"



Pour "Nouvelles Religiosités et Evangélisation", recenser les nouveaux mouvements religieux est compliqué car il n'est pas toujours aisé de les repérer.
"Le cas le plus facile est celui des groupes qui se constituent en associations", poursuit l'abbé Goerens, "De plus, il y a des groupes qui se créent et d'autres qui disparaissent. Pour ce qui est des groupes organisés chrétiens, on en recense une quarantaine. Quant aux nouvelles croyances, il est nettement plus difficile sinon impossible de les quantifier. La frontière entre une offre de bien-être et un aspect proprement religieux est souvent floue. Pour nous, il n'est pas aisé d'informer le public sur les dérives sectaires. Il faut rappeler que ce n'est pas notre mission première", rappelle Paul Goerens.[/ltr]

Lechercheur



Limoges : Complotistes, ufologues… Une association loue le zénith pour attendre les extraterrestres

Environ 3.000 personnes, voulant se préparer à rencontrer des extraterrestres, sont attendus au Zenith de Limoges en mars prochain - Alliances célestes / capture d'écran Alliances célestes

Thibaut Chevillard

Publié le 21/02/2024 à 18h48 • Mis à jour le 21/02/2024 à 18h48

Les spécialistes, interrogés par « 20 Minutes », s’inquiètent des risques de dérives sectaires liés à ce congrès organisé par une association New Age


L'essentiel
Une association, Alliances célestes, a loué le Zénith de Limoges durant trois jours en mars prochain. Objectif de l’événement : « préparer l’Humanité » à l’arrivée des extraterrestres.
Environ 3.000 personnes sont attendues pour suivre les conférences de curieux experts, « un mélange de complotistes et de figures de la spiritualité en France », selon l’avocate Valérie Blanchard.
Les spécialistes, interrogés par 20 Minutes, s’inquiètent des risques de dérives sectaires. « Chacun croit ce qu’il veut. Le problème, c’est tout le discours ésotérique derrière », explique Pascale Duval, porte-parole de l’Union nationale des Associations de défense des familles et de l’Individu victimes de sectes.
De loin, on pourrait croire qu’il s’agit de l’affiche d’un film de Tim Burton ou de Luc Besson. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit d’un flyer pour un étrange congrès organisé au Zénith de Limoges, du 16 au 18 mars : « Symposium Exovision ». L’association Alliances Célestes, qui se présente sur son site Internet comme une ONG, souhaite, lors de ce rassemblement, « préparer l’Humanité » à la rencontre avec « des membres de civilisations de nature exobiologique extraterrestre ».


Veuillez fermer la vidéo flottante pour reprendre la lecture ici.

Afin de « réduire la peur et le stress que peut générer ce type de rencontre », les organisateurs ont prévu « une série de conférences » avec des intervenants « de renom » qui viendront « apporter des éclairages galactiques, scientifiques, métaphysiques et humains en toute bienveillance et authenticité ». « Harmonisateur universel », « reporter galactique »… Les domaines d’expertise de ces spécialistes détonnent.

Un événement « validé » par les extraterrestres
Ce show du troisième type aurait même été « validé par les célestes qui nous observent » depuis leurs soucoupes, assure sans rire l’association. Pour y assister, il faudra tout de même lâcher entre 150 et 190 euros, selon la catégorie de place choisie. Pas moins de 3.000 personnes sont attendues.

Limoges se retrouvera donc, durant trois jours, au centre de l’univers. Si ce congrès peut sembler de prime abord un peu loufoque, il n’est pas au goût de certains élus locaux. « J’ai été sidéré qu’un tel événement se déroule à Limoges », expliquait, il y a quelques semaines, au Populaire, Thierry Miguel, le vice-président du Conseil départemental de la Haute-Vienne. « Des farfelus vont débarquer de toute la France, d’Europe et donneront une drôle d’image de Limoges. Dans ces mouvements, on trouve des complotistes, des platistes. C’est le terreau de l’extrémisme », ajoutait-il.

« Complotistes et figures de la spiritualité »
Intéressons-nous au profil des experts invités à participer à cette série de conférences. Antoine Cuttitta est, selon l’observatoire du conspirationnisme, « un vidéaste complotiste, promoteur des théories du complot liées à QAnon ». Christophe Charret, lui, est un chef d’entreprise qui s’était décrit, auprès de l’AFP, comme un « complotiste modéré ». Nicolas Turban se présente pour sa part comme un spécialiste des « rencontres des êtres non humains » et des « relations des êtres galactiques avec les Hommes ».

Caroline Cory, elle, a écrit un livre contenant « des outils pratiques qui vous permettront de faire appel aux forces cosmiques de l’univers au moyen de prières ». Enfin, Umberto Molinaro se dit expert en « crop circles », ces dessins tracés dans les champs de blé (par les Ovnis, évidemment).

Les participants à l’évènement sont « un mélange de complotistes et de figures de la spiritualité en France », explique à 20 Minutes Me Valérie Blanchard, avocate spécialisée dans la défense des personnes victimes des organisations spirituelles et présidente du centre de cartographie et d’études des croyances, une association visant à « alerter la population de cette épidémie spirituelle ». Croire à l’existence des extraterrestres n’est pas, en soi, un problème. « On protège dans notre constitution et dans notre droit national le droit de croire, de ne pas croire, et d’avoir des convictions. Mon métier, en tant qu’avocate, c’est lorsque tout ça engendre des préjudices et que des gens se plaignent. Je défends des victimes qui ont été embarquées dans une organisation par des prédateurs spirituels », poursuit-elle.

Pas un mouvement sectaire
Ces experts en spiritualité « ont le droit d’exister, de faire des associations, de donner des cours », ajoute Me Blanchard. Avant de souligner : « Le curseur, c’est le préjudice. Sans préjudice, on est sur de la croyance, on fait ce qu’on veut. S’il y en a un, on bascule sur de la dérive sectaire. »

A ce jour, Alliances Célestes n’est pas considéré comme un mouvement sectaire. Et la préfecture de la Vienne n’a pas jugé bon d’interdire ce rassemblement. « Le principe qui prévaut, c’est la liberté de réunion, de rassemblement, expliquait récemment au Populaire Hugues Mazaud, chef du service des sécurités au cabinet du préfet de la Haute-Vienne. Pour interdire une telle manifestation, il faudrait qu’existe un risque de trouble à l’ordre public. Or en l’occurrence, il n’y a aucun motif juridique pour interdire cet événement. »

« On a eu un ou deux signalements concernant Alliances célestes », indique néanmoins à 20 Minutes Pascale Duval, porte-parole de l’Union nationale des Associations de défense des familles et de l’Individu victimes de sectes. Leur credo ? « Un mélange d’ufologie et de croyances un peu ésotériques assez propre à la mouvance New Age. »

« Mage ésotérique » russe
Pascale Duvale observe la présence, sur l’une des affiches de l’événement organisé à Limoges, d’un rond avec trois points rouges. Il s’agit, dit-elle, de la « bannière de la paix », « c’est un signe qu’on est dans un environnement qui peut être sectaire, qu’il s’agit de croyances qui mènent souvent à des dérives sectaires ».

« C’est le signe distinctif du mystique théosophe Nicolas Roerich », complète Me Valérie Blanchard. Il s’agit d’une sorte de « mage » qui a créé, au début du XXe siècle, une « doctrine ésotérique » d’inspiration théosophique. « Derrière une doctrine spirituelle, il peut y avoir, les valeurs de l’extrême droite : l’Homme supérieur, le supra-homme, l’homme éveillé », insiste-t-elle.

« Le problème, c’est tout le discours ésotérique »
« Combien de personnes vont "décoller" et repartir de cet évènement en ayant la conviction d’avoir été en contact avec le divin ? Combien de ces personnes, sont-elles déjà convaincues qu’elles sont elles-mêmes divines sur terre, voire qu’elles ont du sang d’ange dans leurs veines ? », s’inquiète l’avocate.

Des craintes partagées par Pascale Duval. « Depuis quelques années, il y a un retour des croyances en lien avec l’univers. Il y a des gens qui croient à l’existence des extraterrestres. Pourquoi pas, rien ne dit que c’est impossible. Mais là, on attire les gens avec ce sujet. Et progressivement, on leur parle croyances ésotériques », conclut la porte-parole de l’Unadfi.

Contacté par 20 Minutes, Alliances célestes n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 1 sur 1]

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum