Commentaires du prophète Daniel dans la Bible Fillion1° La personne du prophète. — Son nom paraît avoir signifié : Dieu est mon juge, c.-à-d., mon défenseur (moins bien, suivant quelques interprètes : Juge de Dieu, c.-à-d. celui qui juge au nom de Dieu. L'Ancien Testament cite deux autres personnages nommés Daniel. Cf 1 Par 3, 1; Esdr. 8, 2, et Neh. 10, 6). Le livre qui lui est attribué nous fournit d’assez nombreux renseignements sur sa vie. Il était né en Palestine, de race noble (cf. Dan. 1, 3) et même de race royale s’il faut en croire l’historien Josèphe (Ant., 10, 10, 1. Ce sentiment est loin d'être certain). Il n’était qu’un adolescent, lorsqu’il fut déporté à Babylone par le célèbre roi chaldéen Nabuchodonosor, tout à fait au début de la captivité juive, la troisième année du règne de Joakim (606 ou 605 ayant J .-C.) (cf. Dan. 1, 1). Là, il fut instruit dans les sciences et la langue de la Chaldée, avec quelques autres jeunes Israélites; puis il entra au service du roi.
Son intelligence, et surtout le succès avec lequel, grâce aux lumières reçues du ciel, il interpréta deux songes de Nabuchodonosor (2, 1 et ss.; 4, 1 et ss.), lui valurent, jusqu’à la mort de ce prince, de grands honneurs et une puissance presque royale (cf. Dan. 2, 46-49). Plus tard, sous le règne de l’impie Baltassar, il recouvra momentanément sa haute dignité, après avoir expliqué au roi les caractères mystérieux qui prophétisaient la ruine de l’empire babylonien (5, 1 et ss.). Nous le retrouvons au pouvoir sous Darius le Mède, auquel il avait singulièrement plu (6, 1 et ss.). Il exerça donc en Chaldée, procurant la gloire de son Dieu et le bien de son peuple, un rôle analogue à celui que Joseph avait autrefois rempli en Égypte. Mais cela même lui créa des ennemis nombreux, acharnés, qui mirent tout en œuvre pour le perdre, et dont il ne put déjouer les embûches que par la protection toute spéciale du Seigneur (cf. Dan. 6, 4 et ss.; 14, 27 et ss.).
Il parvint à une grande vieillesse, puisqu’il vivait encore en 534, trois ans après la prise de Babylone par Cyrus (cf. 10, 1. En supposant qu'il fût âgé d'environ dix ans lorsqu'il vint à Babylone, il vécut au delà de quatre-vingt ans). Il fut donc témoin de la fin de la captivité. Son tombeau, authentique ou non, que l’on montre aux environs de l’ancienne Suse, a toujours été l’objet d’une grande vénération.
On a dit à bon droit de Daniel qu’il est « un des plus grands caractères qui apparaisse dans les derniers siècles de l'ancienne Alliance ». Josèphe (Ant., 10, 11, 7) fait de lui un magnifique éloge, et le regarde comme « l’un des plus grands d’entre les prophètes ». Au milieu des honneurs comme dans l'adversité, il demeura toujours admirablement fidèle à son Dieu et aux préceptes de la religion mosaïque (cf. 1, 8 et ss.; 6, 5, 10, etc. Hebr. 11, 33). La sagesse qu’il manifesta, dès ses jeunes années, à l’occasion du jugement de Suzanne (cf. 13, 1 et ss.), le rendit justement célèbre; aussi est elle déjà vantée par Ézéchiel, son contemporain, qui le compare à Noé et à Job sous le rapport de la sainteté (cf. Ez. 14, 14, 26; 28, 3). Le Talmud (Traité Ioma, 69, b) envisage Daniel comme un type du Messie, à cause de ses souffrances courageusement supportées.
2° Le sujet et la division du livre. — L’écrit inspiré qui porte le nom de Daniel raconte le rôle providentiel que ce saint personnage joua à Babylone, et les visions grandioses que Dieu lui révéla touchant l’avenir du royaume théocratique.
Ce livre se divise en deux parties à peu près égales, très distinctes sous le rapport du sujet traité. La première (1, 1-6, 28) est surtout historique (elle contient cependant des prophéties très importantes , ch. 2, 4, 5), et expose les principaux événements de la vie de Daniel sous les règnes de Nabuchodonosor (ch. 1-4), de Baltassar (ch. 5) et de Darius le Mède (ch. 6). Elle contient six récits, dont le premier sert d’introduction au livre entier: 1° Daniel et trois de ses amis sont déportés à Babylone, et admis à la cour du roi (1, 1-21); 2° Daniel explique le songe de Nabuchodonosor relatif à la statue gigantesque (2, 1-49); 3° les trois amis de Daniel dans la fournaise (3, 1-97); 4° le songe de Nabuchodonosor relatif au grand arbre, et son interprétation par Daniel (3, 98 -4, 34); 5° le festin de Baltassar et l’explication des trois mots mystérieux (5, 1- 31); 6° Daniel dans la fosse aux lions (6, 1 -28). La seconde partie (7,1 - 12, 13), est exclusivement prophétique. Elle annonce, dans quatre visions remarquables, les destinées successives des grands empires païens, envisagés soit en eux-mêmes, soit dans leurs rapports avec le peuple de Dieu: 1° les quatre animaux qui symbolisent la succession des monarchies païennes et l’avènement du royaume de Dieu (ch. 7); 2° le bélier et le bouc (ch.
; 3° les soixante-dix semaines d’années (ch. 9); 4° les calamités que le peuple de Jéhovah devra subir de la part des païens avant son glorieux rétablissement (ch. 10-12). L’ordre suivi dans chacune de ces deux parties est celui de la chronologie. Un appendice historique (13, 1-14, 42), dont les intéressantes narrations appartiennent à des époques diverses, raconte l’histoire de Suzanne, et les épisodes de Bel et du dragon (pour une analyse plus détaillée, voyez notre Biblia sacra, p. 974-995).
En tout cela règne une parfaite unité (les rationalistes eux-mêmes repoussent aujourd'hui « d'un accord unanime » les hypothèses des plus anciens des leurs, d'après lesquelles le livre de Daniel serait composé de fragments écrits par divers auteurs). « C’est partout le même esprit; partout, bien que sous des formes différentes, nous retrouvons les mêmes idées sur l’avenir, » le même fond général, le même style (notez, entre autres détails, des formules identiques qui retentissent à travers le livre entier. Cf. 3, 4, 7; 5, 19; 6, 25; 7, 14, etc.).
3° Son but et son importance. — Le but du livre de Daniel fut évidemment, d’après le plan divin, de préserver la foi des Juifs, non seulement pendant la période pénible et décourageante de l’exil, mais aussi durant l’ère des persécutions, plus difficile encore à traverser, qui les attendait avant l’apparition du Messie. Dans les récits et les révélations de Daniel, le peuple de Jéhovah possédait un document authentique, qui lui promettait clairement la délivrance finale, grâce au Messie; il savait que les royaumes païens, quelque puissants qu’ils fussent, ne réussiraient point à le détruire, et que le triomphe de la vraie religion sur le monde était une chose assurée.
Sous le rapport historique, comme au point de vue christologique, l’importance de ces pages ne saurait être trop relevée. Elles nous ont conservé, sur la dernière période de l’histoire chaldéenne et sur les débuts de la monarchie persane, des détails que nous n’aurions connus qu'imparfaitement sans elles. Quant au royaume du Messie, elles en déroulent merveilleusement les perspectives dans la suite des âges, et non seulement elles parlent avec netteté du Libérateur promis, mais elles déterminent d’une manière unique l’époque précise de sa venue. On a pu dire très légitimement, à propos de la partie prophétique du livre, qu’elle est « une des meilleures preuves qui existent en faveur de la vérité de la religion révélée ».
4° La place qu’il occupe dans le canon n'est pas la même partout. Dans les anciennes traductions grecques, latines, etc., et en général dans toutes les versions chrétiennes des saints Livres, il est placé entre les écrits d’Ézéchiel et d’Osée, à la suite des grands prophètes et avant les petits prophètes. Dans la Bible hébraïque, il est rangé parmi les Ketûbim ou Hagiographes, entre les livres d’Esther et d’Esdras (voyez l'Introduction générale, t. 1, p. 13). Ce n’est pas que les Juifs aient jamais contesté à Daniel son titre de prophète (voyez la parole de Josèphe, p. 213-214); mais, il avait exercé « une mission spéciale, en dehors de la mission ordinaire des prophètes; il avait joué un rôle dans l’histoire de Babylone, et son œuvre a ainsi revêtu un caractère particulier, dont aucun autre livre de l’Ancien Testament n’offrait le prototype » (Man. Bibl., t. 2, n. 1056). Au reste, même dans la Bible hébraïque, « il paraît avoir figuré primitivement dans la série des prophètes », comme le montre la place que lui ont attribuée les Septante. « Il figure même avant Ézéchiel dans les descriptions authentiques du canon des Juifs que nous ont laissées deux écrivains célèbres des 1er et 3ème siècles, Méliton de Sardes et Origène. » (cf. L.Wogue (écrivain israélite), Histoire de la Bible et de l'exégèse biblique jusqu'à nos jours, Paris, 1881, p. 74). On peut conclure de là que c’est seulement vers le 4ème siècle de notre ère que les Talmudistes le rangèrent parmi les Hagiographes.
5° Le texte original, les versions grecques et la Vulgate. - Le livre de Daniel a cela de particulier, comme celui d’Esdras (voyez le tom. 3, p. 241), qu’il a été écrit en deux langues différentes, l’hébreu et l’araméen. Le début, 1, 1-2, 4a, et les chapitres 8-12 ont été composés en hébreu; à partir de 2, 4b, jusqu'à 7, 28, tout est araméen, excepté le fragment deutérocanonique 3, 24-90 (voyez plus bas, p. 217), qui ne nous est parvenu qu’en grec. Nous ne possédons aussi que la traduction grecque des chapitres 13 et 14, également deutérocanoniques. C’est à l’occasion de la réponse faite à Nabuchodonosor par ses magiciens en langue araméenne (2, 4b), que cet idiome est employé pour la première fois par l’auteur. Il continue de s’en servir dans tout le reste de la partie historique; mais on ignore pour quel motif il a écrit sa première vision en araméen.
« L'hébreu de ce livre a les plus grandes ressemblances avec celui d’Habacuc et d’Ézéchiel. L’araméen, comme celui d’Esdras, a une forme plus archaïque que celui des autres documents les plus anciens que nous possédons en cette langue, tels que les Targums » (Man. Bibl., t. 2, n. 1054. « La partie araméenne de Daniel est généralement appelée chaldéenne. Cette dernière expression est impropre et peut induire en erreur, en faisant croire que la langue employée par Daniel dans cette partie de son livre est la langue des Chaldéens; c'était, comme le dit le texte original, le dialecte des habitants d'Aram ou de la Syrie, 'arâmît συριστί, syriace). Daniel réserve nom de lingua Chaldaeorum à celle qui s'écrivait avec les caractères cunéiformes. Cf. 1, 4 » (Ibid.).
Il existe deux versions grecques du livre de Daniel : celle des Septante et celle de Théodotion. La première fut abandonnée dès le 3ème siècle par les Églises grecques, probablement à cause de ses nombreuses imperfections (voyez saint Jérôme, in Dan. 4, 6), et on lui substitua la seconde. Pour la partie protocanonique, la Vulgate a été faite directement sur le texte original; pour les passages deutérocanoniques, saint Jérôme a suivi Théodotion, comme il le dit à plusieurs reprises au cours du livre.
6° L’authenticité du livre de Daniel fut violemment attaquée dès les temps anciens par le néoplatonicien Porphyre (au 3ème siècle de l'ère chrétienne), qui a fourni la plupart de leurs arguments aux rationalistes modernes. Il attribuait la composition de cet écrit, comme le fait encore l’école dite critique, à un Juif contemporain d’Antiochus Epiphane (ce prince impie régna de 175 à 164 avant J.-C.), qui aurait eu recours à ce subterfuge pour mieux remonter le courage de ses coreligionnaires, ébranlés par les persécutions du tyran:
« Pour rejeter l’authenticité du livre de Daniel, les incrédules s’appuient d’abord sur les faits surnaturels qu’il contient et qu’ils traitent de fabuleux, d’impossibles: les miracles (disent-ils) sont incroyables; les prophéties, trop circonstanciées pour avoir été rédigées avant les événements (c'est là, en vérité, le principal motif de leur négation; ils l'avouent assez franchement). Nous ne contestons pas qu’il n’ait fallu une intervention miraculeuse de Dieu pour produire quelques-uns des événements dont il s’agit et pour découvrir l’avenir à un mortel; mais nous croyons au miracle, et nous ne rejetons pas un écrit parce qu’il n’a pu être composé que moyennant une révélation. La possibilité et l’existence du miracle sont pour tout chrétien aussi certaines que l’existence de Dieu qui le produit. Le Seigneur jugea à propos de multiplier les prodiges pour se manifester aux Gentils et mettre fin à la captivité, du temps de Daniel, comme il l’avait fait à l'époque de l’exode pour arracher son peuple à la servitude de l’Égypte, et comme il le fit depuis pour fonder son Église. — A ces objections a priori, on ajoute des objections de détail qui n’ont pas plus de valeur. 1° L’auteur de l’Ecclésiastique n’a pas nommé Daniel parmi les prophètes; donc, assure-t-on, il ne le connaissait pas. La conclusion est fausse. Dans le canon hébreu, Daniel est placé parmi les hagiographes, non parmi les prophètes (voyez la p. 215, 4°); de là l’omission de Jésus fils de Sirach, qui passe d’ailleurs aussi Esdras sous silence, quoique le nom de ce scribe se trouve cité dans le canon des Juifs... 2° On allègue aussi contre l'authenticité du livre de Daniel les noms grecs d’instruments de musique qu’on lit 3, 5, 7, 10 (voyez le commentaire), et qui ne peuvent avoir été connus, dit-on, en Asie, qu’à une époque moins ancienne que celle de Cyrus. Cette objection porte à faux. Il existait entre la Grèce et l’Asie antérieure des relations soit directes, soit indirectes, longtemps avant l’époque de Daniel; il n’est donc pas surprenant que des noms grecs d’instruments de musique et ces instruments eux-mêmes fussent connus à Babylone (Man. Bibl., t. 2, n. 1056). 3° Les objections que nos adversaires empruntent à l’histoire, à la chronologie, à la doctrine, à certaines expressions particulières, seront fidèlement citées dans le commentaire, qui en montrera, nous l’espérons, le peu de fondement (on les trouvera groupées et savamment réfutées dans les ouvrages suivants : F.Vigouroux, les Livres saints et la critique rationaliste, t. 4, p. 310-342 de la 2è édit.; Fabre d'Envieu, le Livre du prophète Daniel, t.1, passim; Knabenbauer, Comment. In Dan., p. 38-45). 4° Peut-on mentionner comme un argument sérieux celui que l’on tire des éloges décernés çà et là à Daniel (cf. 1, 17; 5, 11; 6, 4; j — 9, 13, etc.)? Les louanges que saint Paul se donne à lui-même dans les épîtres aux Corinthiens prouvent-elles qu’il ne saurait être l’auteur de ces lettres? D’ailleurs, le caractère toujours calme et impartial de la narration « inspire une confiance entière au lecteur qui est sans parti pris ».
Les preuves positives, soit extrinsèques, soit intrinsèques, ne manquent pas pour démontrer l'authenticité du livre de Daniel.
Qu’il suffise de signaler ici les principales. « 1° Le témoignage du Nouveau Testament (cf. Math. 24, 15; Marc. 13, 14; Hebr. 11-33-34).
2° Celui de Josèphe; il raconte (Ant., 11, 8, 5) qu’on montra les prophéties de Daniel à Alexandre le Grand, quand ce prince visita Jérusalem.
3° Le premier livre des Machabées, qui est presque contemporain des événements qu’il raconte, suppose l’existence du livre de Daniel; bien plus, il suppose la connaissance de la version grecque de ce livre (1 Mach. 2, 60. Comparez en outre 1 Mach. 1, 54, et Dan. 9, 27; 1 Mach. 2, 59, 60, et Dan. 3 (voir le texte grec). Voyez aussi Zach. 2, 1-4, et Dan 7, 7-8; 8, 3-9); par conséquent, celui-ci avait été écrit assez longtemps avant cette époque.
4° On ne peut expliquer l’admission de Daniel dans le canon juif, qu’en le regardant comme une œuvre authentique. Ce canon était clos avant l’époque des Machabées; d’où il suit que tous les écrits qu’il contient sont d’une date antérieure (« On ne peut admettre qu'à cette époque de zèle pour les traditions et de haine pour les nouveautés religieuses, la synagogue ait voulu recevoir parmi les saintes Écritures un livre de composition récente. « L. Wogue, l.c., p. 76).
5° La connaissance minutieuse que possède l’auteur des mœurs, des coutumes, de l’histoire et de la religion chaldéennes est une preuve qu’il était contemporain des faits qu’il raconte; après la ruine de l’empire de Nabuchodonosor par les Perses et les Mèdes, personne n’aurait pu être initié à tant de détails secondaires, dont les découvertes modernes confirment l’entière exactitude.
6° La langue est celle d’un homme qui vivait à l’époque de la captivité. Il avait l’habitude de s’exprimer dans les deux langues, hébraïque et araméenne; du temps des Machabées, on ne parlait plus qu’araméen. L’emploi de certains mots, d’origine aryenne et non sémitique, ne s’explique non plus que par l'habitation de Daniel à la cour des rois perses; un Juif écrivant en Palestine n’aurait jamais usé de pareilles expressions. » (Man. Biblique, t. 2, n. 1055.
Autres sources anciennesLes versions syriaque, arabe et arménienne les possèdent aussi, comme la Vulgate. Si l’on a parfois discuté dans l’ancienne Église sur leur canonicité, il est certain qu’un très grand nombre de Pères et de Docteurs les admettaient comme parties intégrantes de la Bible, au même degré que le reste du livre voyez le Man. Bibl., t. 1, n. 33. Origène, Ep. Ad Afric., réfute avec vigueur Jules l'Africain, qui avait émis l'opinion que l'histoire de Susanne était apocryphe; il lui rappelle que son sentiment était nouveau et allait à l'encontre du sentiment universel, qui avait toujours prévalu dans l'Église).
Les peintures des catacombes, qui représentent les trois jeunes gens dans la fournaise, Daniel dans la fosse aux lions recevant d'Habacuc sa nourriture, et l'histoire de Susanne sont d'autres garants précieux de la tradition chrétienne. Ces divers fragments ont, dans le détail comme dans l'ensemble, un caractère identique à celui des passages protocanoniques: ils nous décrivent le même Daniel, la même cour chaldéenne ou persane, le même cadre historique, des miracles de même nature.
Quoique nous ne possédions plus l'original hébreu ou araméen, l'inspection du texte grec prouve que ces fragments durent être primitivement composés dans l'une de ces deux langues, car les aramaïsmes y abondent.