Mieux comprendre la Rédemption
Attention à une mauvaise compréhension de la Rédemption, qui rendrait cette vérité trop humaine et banale. Nous connaissons le dilemme de la Rédemption : le péché offense le Dieu d’infinie majesté et seule une majesté infinie peut réparer. La deuxième personne de la Trinité s’incarne, etc. Une lecture trop rapide réduirait la rédemption à une sorte de transaction légale entre Dieu et l’homme : grâce à cette transaction Dieu est pacifié, son honneur est vengé, et les hommes sont libérés de leur sentence de condamnation parce qu’un autre a purgé leur peine.
Non. La Rédemption ne peut être réduite à une simple affaire de substitution pénale où Jésus-Christ mourrait pour nous, c’est-à-dire à notre place, de telle sorte qu’Il nous épargnerait une juste punition en épongeant en lui-même la colère divine. Comment faut-il alors comprendre la notion de la Rédemption ? Saint Paul apporte la réponse à travers un enseignement développé tout au long de ses différentes épîtres : la doctrine du Corps Mystique.
Dieu révèle à travers la prédication de saint Paul que le Christ est le nouvel Adam. Il est le nouveau représentant de notre race, son nouveau chef. Or, sa prééminence a ceci de particulier, d’unique : elle établit entre Jésus-Christ et l’âme baptisée une relation mystérieuse et mystique, invisible et spirituelle que seule la damnation peut rompre. Cette relation nous unit à Notre Seigneur de la même manière, analogiquement parlant, que les membres d’un corps sont unis à la tête. D’où la parole de saint Paul (1 Co 12) : Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
La portée de cette vérité que Dieu lui a révélée est énorme. En effet, elle montre comment notre rédemption a été effectuée. Dieu n’a pas donné sa vie pour simplement mourir à notre place. Il n’a pas pris sur lui notre sentence de mort pour nous épargner ce triste sort.
Il est notre tête, nous sommes ses membres. Nous nous trouvons en lui et il se trouve en nous. Lors donc que Notre Sauveur meurt, il nous appartient de mourir avec lui et en lui. En ce sens on peut vraiment dire que Jésus n’est pas mort afin que nous vivions, il est mort afin que nous aussi nous mourrions ! Il n’est pas mort pour nous, il est mort, et nous en Lui. Ainsi offrons-nous, en Jésus, une digne réparation pour nos péchés.
Nous pouvons donc dire que nous avons réparé notre péché en Notre Seigneur. Par mon union présente à sa Passion, j’étais avec lui sur la croix, j’étais avec lui dans la tombe, pour enfin être avec lui dans sa Résurrection et son Ascension.
Voilà pourquoi il était nécessaire au Fils de l’Homme de « s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16). Dieu le Père demanda au Fils de donner sa vie afin qu’en lui nous-mêmes donnions la nôtre, car, par la grâce, sa vie est notre vie. Mon obéissance en Notre Seigneur répare ma désobéissance en Adam (et dans tous mes péchés personnels). Par leur amour pour le Christ, les membres sont assimilés à la Tête lorsque la Tête prie : Père ! Votre volonté et non la mienne.
Il y aurait tant à dire... C’est le baptême qui nous greffe à la Tête de sorte que nous vivions de sa vie ou, plus simplement encore, que nous vivions sa Vie. Mais surtout, n’est-ce pas merveilleux de savoir que nous sommes, avec Notre Sauveur et en Lui, vainqueurs du péché, libres de toute condamnation, capables désormais d’une vie de sainteté et de grâce ?
Attention à une mauvaise compréhension de la Rédemption, qui rendrait cette vérité trop humaine et banale. Nous connaissons le dilemme de la Rédemption : le péché offense le Dieu d’infinie majesté et seule une majesté infinie peut réparer. La deuxième personne de la Trinité s’incarne, etc. Une lecture trop rapide réduirait la rédemption à une sorte de transaction légale entre Dieu et l’homme : grâce à cette transaction Dieu est pacifié, son honneur est vengé, et les hommes sont libérés de leur sentence de condamnation parce qu’un autre a purgé leur peine.
Non. La Rédemption ne peut être réduite à une simple affaire de substitution pénale où Jésus-Christ mourrait pour nous, c’est-à-dire à notre place, de telle sorte qu’Il nous épargnerait une juste punition en épongeant en lui-même la colère divine. Comment faut-il alors comprendre la notion de la Rédemption ? Saint Paul apporte la réponse à travers un enseignement développé tout au long de ses différentes épîtres : la doctrine du Corps Mystique.
Dieu révèle à travers la prédication de saint Paul que le Christ est le nouvel Adam. Il est le nouveau représentant de notre race, son nouveau chef. Or, sa prééminence a ceci de particulier, d’unique : elle établit entre Jésus-Christ et l’âme baptisée une relation mystérieuse et mystique, invisible et spirituelle que seule la damnation peut rompre. Cette relation nous unit à Notre Seigneur de la même manière, analogiquement parlant, que les membres d’un corps sont unis à la tête. D’où la parole de saint Paul (1 Co 12) : Vous êtes le corps du Christ, et vous êtes ses membres, chacun pour sa part.
La portée de cette vérité que Dieu lui a révélée est énorme. En effet, elle montre comment notre rédemption a été effectuée. Dieu n’a pas donné sa vie pour simplement mourir à notre place. Il n’a pas pris sur lui notre sentence de mort pour nous épargner ce triste sort.
Il est notre tête, nous sommes ses membres. Nous nous trouvons en lui et il se trouve en nous. Lors donc que Notre Sauveur meurt, il nous appartient de mourir avec lui et en lui. En ce sens on peut vraiment dire que Jésus n’est pas mort afin que nous vivions, il est mort afin que nous aussi nous mourrions ! Il n’est pas mort pour nous, il est mort, et nous en Lui. Ainsi offrons-nous, en Jésus, une digne réparation pour nos péchés.
Nous pouvons donc dire que nous avons réparé notre péché en Notre Seigneur. Par mon union présente à sa Passion, j’étais avec lui sur la croix, j’étais avec lui dans la tombe, pour enfin être avec lui dans sa Résurrection et son Ascension.
Voilà pourquoi il était nécessaire au Fils de l’Homme de « s’en aller à Jérusalem, y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, être tué et, le troisième jour, ressusciter » (Mt 16). Dieu le Père demanda au Fils de donner sa vie afin qu’en lui nous-mêmes donnions la nôtre, car, par la grâce, sa vie est notre vie. Mon obéissance en Notre Seigneur répare ma désobéissance en Adam (et dans tous mes péchés personnels). Par leur amour pour le Christ, les membres sont assimilés à la Tête lorsque la Tête prie : Père ! Votre volonté et non la mienne.
Il y aurait tant à dire... C’est le baptême qui nous greffe à la Tête de sorte que nous vivions de sa vie ou, plus simplement encore, que nous vivions sa Vie. Mais surtout, n’est-ce pas merveilleux de savoir que nous sommes, avec Notre Sauveur et en Lui, vainqueurs du péché, libres de toute condamnation, capables désormais d’une vie de sainteté et de grâce ?