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Les melkites s’apprêtent à élire leur nouveau patriarche.

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Josué

Josué
Administrateur


Les melkites s’apprêtent à élire leur nouveau patriarche
Marie Malzac, le 19/06/2017 à 15h02 Envoyer par email
L’Église grecque-catholique se réunit du 19 au 23 juin en Synode pour trouver un successeur à son patriarche, Mgr Grégoire III Laham, au terme d’une période de divisions.
Il y a un an, une grave crise secouait l’Église grecque-catholique, dite aussi melkite, l’une des plus importantes du catholicisme oriental. Son Synode de juin avait été reporté faute de participants, une dizaine d’évêques ayant décidé de le boycotter en signe d’opposition à leur patriarche, Mgr Grégoire III Laham, 83 ans et à cette place depuis 17 ans.

Ils lui reprochaient, entre autres, sa mauvaise gestion des biens immobiliers du Patriarcat, et demandaient son départ.

À LIRE : En pleine crise, l’Église melkite reporte son Synode

Très actif auprès de ses fidèles, particulièrement depuis le début du conflit syrien, Mgr Laham s’est retrouvé au cœur d’une contestation croissante de son Synode.

Après des mois de divisions ouvertes et de rumeurs contradictoires circulant quant au maintien ou non de ce patriarche haut en couleur à la tête de cette Église de rite byzantin, qui se trouve dans le giron de Rome depuis le XVIIIe siècle, il a finalement présenté une lettre de démission, afin d’apaiser les tensions internes.

Celle-ci a été acceptée par le pape au mois de mai. Le patriarche aurait préféré que sa démission soit actée plus tard, en décembre, a révélé la presse libanaise.

Le Synode, qui se réunit au à Aïn Traz, au Liban, à partir du 19 juin et jusqu’au 23 juin, doit désormais élire son successeur.

Retrouver l’unité

Parmi les favoris se trouvent notamment Mgr Georges Bakouni, évêque melkite de Galilée, mais aussi l’actuel administrateur, assurant l’intérim, Mgr Jean-Clément Jeanbart, archevêque d’Alep. D’autres noms sont encore évoqués, celui de Mgr Joseph Absi, évêque auxiliaire de Damas, et Mgr Elie Haddad, évêque de Sidon, qui a joué un rôle de médiateur lors de la crise.

Le nouveau patriarche aura fort à faire pour permettre à l’Église grecque-catholique de retrouver l’unité après cette période difficile. Pourtant, au cours des derniers mois, la situation semblait s’être quelque peu améliorée.

En février, lors d’un Synode mené de façon exceptionnelle en présence des nonces à Beyrouth et à Damas, respectivement Mgr Gabriele Caccia et le cardinal Mario Zenari, signe de la sollicitude du Vatican, les évêques avaient assuré qu’un « franc dialogue » avait permis d’envisager des « solutions » à la crise, dans un esprit de « réconciliation fraternelle ».

À LIRE AUSSI : Le patriarche de l’Église melkite contesté

La crise s’était rouverte peu après, à la suite de la publication dans la presse de spéculations quant à la renonciation prochaine de Mgr Laham, provoquant la colère du patriarche.

Pour Mgr Jules Joseph Zerey, vicaire patriarcal à Jérusalem, le futur patriarche devra être capable de « travailler en équipe », être « détaché de l’argent » et « protecteur des traditions byzantines ».

Préparation par le jeûne et la prière

L’âge sera également un facteur déterminant du vote, de l’avis des observateurs. En effet, si le nouveau patriarche peut canoniquement être élu à plus de 75 ans, les électeurs privilégieront sans doute quelqu’un de plus jeune, mais pas trop non plus, afin qu’il ne reste pas un trop grand nombre d’années à la tête de l’Église.

Parmi ses priorités, l’attention aux réfugiés aura une place toute particulière. Les « querelles » en Égypte en raison de désaccords avec le patriarche Laham devront également être résolues. Sur place, explique l’archevêque de Jérusalem, lui-même d’origine égyptienne, « la communauté souffre beaucoup de la situation qui s’est installée ».

Une fois élu, en présence là encore du nonce apostolique au Liban, le nouveau patriarche sera confirmé par le pape François.

De leur côté, les fidèles melkites, présents principalement en Syrie, au Liban et en Terre Sainte, mais aussi dans la diaspora, se préparent à l’élection de leur nouveau pasteur, pour certains dans le jeûne et la prière, ainsi qu’ils y ont été invités par le Patriarcat, dans un contexte politique délicat pour une grande partie d’entre eux.

http://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Les-melkites-sappretent-a-elire-leur-nouveau-patriarche-2017-06-19-1200856272

Josué

Josué
Administrateur

Le nouveau patriarche de l’Eglise grecque-melkite veut rétablir le calme en son sein
23 juin 2017 par anne-francoise

L’archevêque syrien Joseph Absi est devenu le nouveau patriarche de l’Eglise grecque-melkite catholique. Au lendemain du synode où il a été élu, le pape François lui a accordé la « communion ecclésiastique ».

Le nouveau patriarche a été élu mercredi 21 juin 2017 par les évêques melkites, réunis en Synode à Ain Traz, au sud-ouest de Beyrouth. Agé de 71 ans, originaire de Damas, musicologue de formation, Joseph (Youssef) Absi succède au patriarche Grégoire III Laham. Agé de 84 ans, à ce poste depuis l’an 2000, sa démission – fortement suggérée – a été acceptée le 6 mai dernier par le pape François.

Cette Eglise grecque melkite catholique, de rite byzantin, unie à Rome depuis le XVIIIe siècle, rassemble 1,3 million de fidèles, principalement en Syrie, au Liban, en Terre Sainte et dans les pays de la diaspora, notamment en France, aux Etats-Unis, au Brésil et en Argentine.

Comme il est de coutume, au lendemain des élections de patriarches d’Eglises orientales en communion avec Rome, le pape François lui a accordé la « communion ecclésiastique », dans une lettre en français rendue publique jeudi 22 juin 2017. Le pontife, le félicitant de son élection, a relevé qu’elle intervient « dans une situation délicate pour l’Eglise gréco-melkite« . Les chrétiens d’Orient sont en effet « appelés à témoigner de façon spéciale de leur foi dans le Christ mort et ressuscité« .

Turbulences au sein de la hiérarchie grecque-melkite

L’élection du nouveau patriarche survient à la suite d’une longue période de turbulences au sein de la hiérarchie grecque-melkite catholique. L’Eglise melkite était secouée depuis bien plus d’un an par « des tensions internes », « certains évêques dénonçant notamment une mauvaise gestion des biens et un manque de transparence« , d’après l’agence de presse romaine I.Media.

La crise avait éclaté au grand jour en juin 2016, quand l’absence de 22 évêques en profond désaccord avec le patriarche avait provoqué un défaut de quorum au Synode. Les évêques opposants réclamaient publiquement la démission du patriarche, lui reprochant notamment une mauvaise gestion des biens fonciers et immobiliers de la communauté.


L’ancien patriarche Grégoire III de l’Eglise grecque-melkite

Le patriarche Grégoire III avait demandé d’être entendu au sujet des charges que les évêques avaient engagées contre lui. Toutefois, aucune suite n’a été accordée à ces suppliques, selon le quotidien L’Orient-Le Jour, qui écrit le 8 mai dernier que le patriarche avait été profondément déçu par la décision de Rome. Il avait demandé au pape, en particulier, de pouvoir se décharger volontairement de ses fonctions au cours d’un synode extraordinaire qui se tiendrait en décembre prochain, date à laquelle il aurait atteint l’âge de 85 ans.

Ce délai devait aussi, aux yeux du patriarche, sauvegarder la dignité de sa charge et aussi ménager les Eglises orientales « jalouses pour leurs droits pastoraux et patriarcaux« , écrivait alors le quotidien francophone libanais.

Professeur de grec et de musicologie

Depuis la date de la « démission » du patriarche Grégoire III, l’Eglise grecque-melkite était administrée par Mgr Jean-Clément Jeanbart, âgé de 74 ans, archevêque d’Alep, en Syrie, et doyen du Synode.

Joseph Absi est né à Damas le 20 juin 1946. Il est entré dans la Société des Missionnaires de St-Paul, où il a été ordonné prêtre le 6 mai 1973. Après avoir terminé ses études de philosophie et de théologie au Séminaire majeur de Saint-Paul à Harissa, au Liban, il a obtenu une licence de philosophie à l’Université libanaise, une licence en théologie à l’Institut Saint-Paul de Harissa, et un doctorat en sciences musicales et en hymnographie byzantine à l’Université du Saint-Esprit de Kaslik, également au Liban.

Le nouveau patriarche d’Antioche et de tout l’Orient, d’Alexandrie et de Jérusalem, de l’Eglise patriarcale grecque-melkite catholique a été professeur de philosophie à l’Institut Saint-Paul, professeur de grec et de musicologie à l’Université du Saint-Esprit de Kaslik. Il a aussi été supérieur général de son institut religieux. Depuis le 15 juillet 2001, il était archevêque titulaire de Tarse des grecs-melkites, à la curie patriarcale de Damas.

(cath.ch/orj/radvat/imedia/be)

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