Documentaire. Entretien avec Barbet Schroder, le réalisateur du “Vénérable W”
Barbet Schroeder est allé à la rencontre du moine Wirathu, chef de file de l’extrémisme bouddhiste en Birmanie, tristement célèbre pour ses prêches islamophobes. Son documentaire, intitulé Le Vénérable W, sort le 7 juin en France, en partenariat avec Courrier international. Le cinéaste nous raconte la genèse de ce projet
Vous avez passé une quinzaine d’heures en compagnie du moine birman Wirathu. D’où vient, d’après vous, sa haine farouche des musulmans ?
BARBET SCHROEDER Cette haine froide, très profonde, est la chose la plus mystérieuse qui soit. Le film offre une miette d’explication. À savoir l’histoire du viol d’une bouddhiste par un musulman dans la ville natale de Wirathu lorsque celui-ci avait 11 ans. De là serait née l’idée des “méchants musulmans”, sur laquelle il a bâti tout un système. Mais ce n’est qu’une piste.
Votre film donne l’image d’un homme rusé, qui maîtrise parfaitement sa communication. En même temps, il dit des énormités, il ne paraît pas particulièrement brillant. Comment expliquer la fascination qu’il exerce ?
Je crois qu’il impressionne quand même beaucoup ses pairs. Il a découvert très jeune qu’il pouvait faire des discours qui fonctionnaient. En prison, il a eu le temps de renforcer son pouvoir de concentration avec des heures de méditation. Quant à son influence, je pense que c’est quelque chose qui est là et ne demande qu’à être cultivé pour éclore. Je suis persuadé que si vous montez en France une propagande efficace contre les Roms, vous arriverez vite à des violences absolument insupportables.
la suite ici.
http://www.courrierinternational.com/article/documentaire-entretien-avec-barbet-schroder-le-realisateur-du-venerable-w
Barbet Schroeder est allé à la rencontre du moine Wirathu, chef de file de l’extrémisme bouddhiste en Birmanie, tristement célèbre pour ses prêches islamophobes. Son documentaire, intitulé Le Vénérable W, sort le 7 juin en France, en partenariat avec Courrier international. Le cinéaste nous raconte la genèse de ce projet
Vous avez passé une quinzaine d’heures en compagnie du moine birman Wirathu. D’où vient, d’après vous, sa haine farouche des musulmans ?
BARBET SCHROEDER Cette haine froide, très profonde, est la chose la plus mystérieuse qui soit. Le film offre une miette d’explication. À savoir l’histoire du viol d’une bouddhiste par un musulman dans la ville natale de Wirathu lorsque celui-ci avait 11 ans. De là serait née l’idée des “méchants musulmans”, sur laquelle il a bâti tout un système. Mais ce n’est qu’une piste.
Votre film donne l’image d’un homme rusé, qui maîtrise parfaitement sa communication. En même temps, il dit des énormités, il ne paraît pas particulièrement brillant. Comment expliquer la fascination qu’il exerce ?
Je crois qu’il impressionne quand même beaucoup ses pairs. Il a découvert très jeune qu’il pouvait faire des discours qui fonctionnaient. En prison, il a eu le temps de renforcer son pouvoir de concentration avec des heures de méditation. Quant à son influence, je pense que c’est quelque chose qui est là et ne demande qu’à être cultivé pour éclore. Je suis persuadé que si vous montez en France une propagande efficace contre les Roms, vous arriverez vite à des violences absolument insupportables.
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