C’est une première en Israël. Hana Khatib, magistrate originaire de Tamra (nord), a été nommée par la justice israélienne « qadi », titre attribué aux juges des tribunaux islamiques, mardi 25 avril. Ces cours de justice régissent principalement les affaires familiales au sein de la communauté arabe israélienne musulmane, soit aujourd’hui 17,5 % de la population.
Un héritage de l’empire ottoman
En Israël où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État, les lois de la famille – mariage, divorce, héritage – sont appliquées par des tribunaux religieux des différentes communautés qui comparaissent devant des cours séparées. L’État hébreu compte neuf tribunaux islamiques et 18 juges. Ils existent depuis la création du pays en 1948 et sont les héritières des cours de justice mises en place par l’empire ottoman.
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Une innovation qui dépasse le monde musulman
Hana Khatib est la première femme à siéger dans l’un de ces tribunaux, non seulement musulmans, mais également druzes, juifs et chrétiens. Elle prêtera serment au cours des semaines à venir devant le président d’Israël Reuven Rivlin.
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Une décision saluée en Israël
La ministre israélienne de la justice Ayelet Shaked, du parti nationaliste religieux Foyer juif, a estimé que cette nomination « aurait dû arriver il y a longtemps ».
« C’est une excellente nouvelle pour les femmes arabes et pour la communauté arabe. Je suis ravie de ce choix et j’espère que c’est de bon augure pour plus de nominations de femmes à ces postes », a-t-elle ajouté.
La députée arabe israélienne d’opposition Aïda Touma-Sliman a salué une nomination « historique » au terme d’un long combat légal. « Il est temps de croire au pouvoir des femmes arabes à tenir tous les rôles, à occuper des positions influentes dans la société et au sein de l’État et d’écarter les obstacles qui se dressent sur leur route », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Parmi ces obstacles, la société patriarcale palestinienne qui maintient la femme à un rôle traditionnel. Mais de plus en plus de femmes s’en affranchissent comme le montre le film de Maysaloun Hamoud (35 ans) sorti le 12 avril, Je danserai si je veux. Elle y dresse la chronique de trois citoyennes arabes israéliennes : l’athée revendiquée, la musulmane pratiquante et l’arabe chrétienne dont la famille est d’apparence plus ouverte. La photographie d’une société en pleine mutation.
La Croix (avec AFP)
http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Une-femme-juge-dun-tribunal-islamique-en-Israel-2017-04-26-1200842619?utm_term=617539
Un héritage de l’empire ottoman
En Israël où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État, les lois de la famille – mariage, divorce, héritage – sont appliquées par des tribunaux religieux des différentes communautés qui comparaissent devant des cours séparées. L’État hébreu compte neuf tribunaux islamiques et 18 juges. Ils existent depuis la création du pays en 1948 et sont les héritières des cours de justice mises en place par l’empire ottoman.
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Hana Khatib est la première femme à siéger dans l’un de ces tribunaux, non seulement musulmans, mais également druzes, juifs et chrétiens. Elle prêtera serment au cours des semaines à venir devant le président d’Israël Reuven Rivlin.
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Une décision saluée en Israël
La ministre israélienne de la justice Ayelet Shaked, du parti nationaliste religieux Foyer juif, a estimé que cette nomination « aurait dû arriver il y a longtemps ».
« C’est une excellente nouvelle pour les femmes arabes et pour la communauté arabe. Je suis ravie de ce choix et j’espère que c’est de bon augure pour plus de nominations de femmes à ces postes », a-t-elle ajouté.
La députée arabe israélienne d’opposition Aïda Touma-Sliman a salué une nomination « historique » au terme d’un long combat légal. « Il est temps de croire au pouvoir des femmes arabes à tenir tous les rôles, à occuper des positions influentes dans la société et au sein de l’État et d’écarter les obstacles qui se dressent sur leur route », a-t-elle ajouté dans un communiqué.
Parmi ces obstacles, la société patriarcale palestinienne qui maintient la femme à un rôle traditionnel. Mais de plus en plus de femmes s’en affranchissent comme le montre le film de Maysaloun Hamoud (35 ans) sorti le 12 avril, Je danserai si je veux. Elle y dresse la chronique de trois citoyennes arabes israéliennes : l’athée revendiquée, la musulmane pratiquante et l’arabe chrétienne dont la famille est d’apparence plus ouverte. La photographie d’une société en pleine mutation.
La Croix (avec AFP)
http://www.la-croix.com/Religion/Islam/Une-femme-juge-dun-tribunal-islamique-en-Israel-2017-04-26-1200842619?utm_term=617539