La Cour d’appel administrative de Marseille a tranché lundi 3 avril : la crèche installée dans la mairie de Béziers était illégale.
La crèche installée en 2014 dans la mairie de Béziers.
C’est l’énième étape d’un feuilleton qui dure depuis décembre 2014. La mairie de Béziers avait alors installé une crèche dans ses locaux pour la période de Noël.
Lundi 3 avril, la Cour d’appel administrative de Marseille a déclaré que cette crèche était illégale. Les juges sont allés à l’encontre de la décision prise en première instance en juillet 2015. Le Tribunal administratif de Montpellier, saisi par un habitant biterrois et par la Ligue des droits de l’homme, avait alors donné raison à Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN.
Jurisprudence du conseil d’État : une interprétation difficile
Pourquoi ce revirement de situation ? Entre-temps, le conseil d’État s’est prononcé sur l’épineuse question des crèches dans l’espace public, après plusieurs décisions juridiques contradictoires. En novembre 2016, l’institution avait donné l’impression de valider l’installation de crèches pendant Noël en posant le principe suivant : la mairie, et tout bâtiment public, étant un lieu neutre, la présence d’une crèche y est illégale, sauf si des circonstances « montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif. »
À LIRE : À Béziers, l’accueil des migrants au cœur d’une brouille entre la Cimade et l’évêché
La cour de Marseille a appliqué la jurisprudence du conseil d’État en estimant que la crèche de Béziers ne présentait pas de dimension artistique ou culturelle. Fin mars, le rapporteur public avait déjà nié l’existence d’une « tradition locale » revendiquée par la mairie.
La mairie se pourvoit en cassation
Robert Ménard ne lâche pas l’affaire. « Nous allons nous pourvoir en cassation devant le conseil d’État », a-t-il annoncé. L’affaire concerne la crèche de 2014, mais le maire précise que les crèches installées en 2015 puis 2016 avaient, elles, une « dimension plus festive et culturelle », car accompagnées d’un sapin et d’une boîte aux lettres pour écrire au Père Noël.
Le conseil d’État devra donc à nouveau trancher pour mettre fin au feuilleton de la crèche biterroise.
Élise Racque
http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/La-creche-de-Beziers-interdite-en-appel-2017-04-03-1200836918
La crèche installée en 2014 dans la mairie de Béziers.
C’est l’énième étape d’un feuilleton qui dure depuis décembre 2014. La mairie de Béziers avait alors installé une crèche dans ses locaux pour la période de Noël.
Lundi 3 avril, la Cour d’appel administrative de Marseille a déclaré que cette crèche était illégale. Les juges sont allés à l’encontre de la décision prise en première instance en juillet 2015. Le Tribunal administratif de Montpellier, saisi par un habitant biterrois et par la Ligue des droits de l’homme, avait alors donné raison à Robert Ménard, le maire de Béziers proche du FN.
Jurisprudence du conseil d’État : une interprétation difficile
Pourquoi ce revirement de situation ? Entre-temps, le conseil d’État s’est prononcé sur l’épineuse question des crèches dans l’espace public, après plusieurs décisions juridiques contradictoires. En novembre 2016, l’institution avait donné l’impression de valider l’installation de crèches pendant Noël en posant le principe suivant : la mairie, et tout bâtiment public, étant un lieu neutre, la présence d’une crèche y est illégale, sauf si des circonstances « montrent que cette installation présente un caractère culturel, artistique ou festif. »
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La cour de Marseille a appliqué la jurisprudence du conseil d’État en estimant que la crèche de Béziers ne présentait pas de dimension artistique ou culturelle. Fin mars, le rapporteur public avait déjà nié l’existence d’une « tradition locale » revendiquée par la mairie.
La mairie se pourvoit en cassation
Robert Ménard ne lâche pas l’affaire. « Nous allons nous pourvoir en cassation devant le conseil d’État », a-t-il annoncé. L’affaire concerne la crèche de 2014, mais le maire précise que les crèches installées en 2015 puis 2016 avaient, elles, une « dimension plus festive et culturelle », car accompagnées d’un sapin et d’une boîte aux lettres pour écrire au Père Noël.
Le conseil d’État devra donc à nouveau trancher pour mettre fin au feuilleton de la crèche biterroise.
Élise Racque
http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/La-creche-de-Beziers-interdite-en-appel-2017-04-03-1200836918