Outils de formationMercredi 1er décembre 2010 — Dernier ajout dimanche 27 mars 2011
La TOB, nouvelle édition 2010
Regardez les vidéos !
par BILLON Gérard (Père)
Disponible à la bibliothèque diocésaineUne nouvelle édition de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) vient de paraître. Comme c’est l’usage depuis la première édition complète (1975), elle est éditée sous deux formes : l’une avec les « notes intégrales »(un fort volume rouge), l’autre avec les « notes essentielles » (un élégant volume blanc). La traduction est exactement la même dans les deux cas.
Ci-dessous la présentation du P. Gérard Billon et les vidéos des « Jeudis de la Procure ».
Présentation
Présentation de la Nouvelle TOB
Rappelons-le : dans l’histoire de l’édition biblique, la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) reste unique. En effet, s’il existe de part le monde de multiples traductions interconfessionnelles, il n’y a pas d’autre édition œcuménique : c’est non seulement la traduction, mais les introductions et les notes qui ont été élaborées en commun par catholiques, protestants et orthodoxes. Ceci au prix de tensions affrontées, comme en témoigne le petit ouvrage collectif, L’aventure de la TOB. Cinquante ans de traduction oecuménique de la Bible, qui accompagne la sortie de cette nouvelle édition.
Trente-cinq ans après, l’audace reste intacte, au croisement de la recherche biblique, du dialogue interreligieux et de l’œcuménisme.
Recherche biblique : les avancées de l’archéologie, de l’histoire et de la critique littéraire ont été prisés en compte ; pour preuve le tableau chronologique final ou les cartes, les plus à jour en ce domaine. Concernant la traduction et les notes, le lecteur critique comparera simplement, sur Genèse 1,1, l’évolution du texte entre 1975 (repris dans la révision 1988), 2004 (révision du Pentateuque seul) et 2010. Autre exemple : l’introduction au livre d’Esaïe va au-delà des étapes de la rédaction pour envisager le sens de l’état final du texte. Quant au vocabulaire, le Seigneur tout-puissant devient le Seigneur de l’univers pour mieux rendre l’hébreu Yhwh Çevaoth… À la suite des pionniers, on évite de rentrer dans les débats doctrinaux, pour laisser leur liberté d’interprétation tant aux Églises qu’à tous les lecteurs, croyants ou non.
Dialogue interreligieux : une relecture de l’Évangile de Jean a amené à varier la traduction du grec Ioudaoi (Juifs) dont l’emploi n’est pas uniforme et qui, mal compris, a pu faire suspecter l’auteur d’antijudaïsme.
Œcuménisme : en 1975, les orthodoxes de France avaient soutenu le projet de la TOB sans pouvoir s’y investir pleinement. Une étape vient d’être franchie par la présence de six livres admis dans l’Ancien Testament par l’orthodoxie quoi que considérés comme « apocryphes » par le catholicisme et le protestantisme : 3 et 4 Esdras, 3 et 4 Maccabées, Psaume 151 et Prière de Manassé. Protestants et catholiques ne changent pas leurs « canons » (liste de livres inspirés) respectifs, à savoir 73 livres pour les premiers et 66 pour les seconds, mais ils acceptent de lire celui, plus large, de leurs frères orthodoxes. Une longue introduction - qui deviendra vite une référence - explique ta formation du canon chrétien, ses variations suivant les confessions, et le rôle de la traduction grecque des Septante. On apprend d’ailleurs que, jusqu’au XXe de, la Prière de Manassé et le 4e livre d’Esdras étaient présents (en appendice) dans la Vulgate latine et qu’ils le sont sou vent dans les bibles anglicanes !
Nouvelle TOB ? Non. Mais nouvelle édition, ouverte à l’autre, au dialogue, en pris avec la culture de notre temps. Ajoutons que les éditeurs, Le Cerf (catholique) et la Société biblique française-Bibli’O (protes tant), ont recomposé logo, maquette, typographie. De la belle ouvrage.
La Bible. Traduction œcuménique
coédité par les éditions du Cerf et Bibli’o
Disponible en deux éditions :
Notes intégrales, environ 65 €.
Notes essentielles, entre 16 € et 40 € selon les reliures.
++++
P. Nicolas-Jean Sed
La TOB, nouvelle édition 2010
Regardez les vidéos !
par BILLON Gérard (Père)
Disponible à la bibliothèque diocésaineUne nouvelle édition de la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) vient de paraître. Comme c’est l’usage depuis la première édition complète (1975), elle est éditée sous deux formes : l’une avec les « notes intégrales »(un fort volume rouge), l’autre avec les « notes essentielles » (un élégant volume blanc). La traduction est exactement la même dans les deux cas.
Ci-dessous la présentation du P. Gérard Billon et les vidéos des « Jeudis de la Procure ».
Présentation
Présentation de la Nouvelle TOB
Rappelons-le : dans l’histoire de l’édition biblique, la Traduction œcuménique de la Bible (TOB) reste unique. En effet, s’il existe de part le monde de multiples traductions interconfessionnelles, il n’y a pas d’autre édition œcuménique : c’est non seulement la traduction, mais les introductions et les notes qui ont été élaborées en commun par catholiques, protestants et orthodoxes. Ceci au prix de tensions affrontées, comme en témoigne le petit ouvrage collectif, L’aventure de la TOB. Cinquante ans de traduction oecuménique de la Bible, qui accompagne la sortie de cette nouvelle édition.
Trente-cinq ans après, l’audace reste intacte, au croisement de la recherche biblique, du dialogue interreligieux et de l’œcuménisme.
Recherche biblique : les avancées de l’archéologie, de l’histoire et de la critique littéraire ont été prisés en compte ; pour preuve le tableau chronologique final ou les cartes, les plus à jour en ce domaine. Concernant la traduction et les notes, le lecteur critique comparera simplement, sur Genèse 1,1, l’évolution du texte entre 1975 (repris dans la révision 1988), 2004 (révision du Pentateuque seul) et 2010. Autre exemple : l’introduction au livre d’Esaïe va au-delà des étapes de la rédaction pour envisager le sens de l’état final du texte. Quant au vocabulaire, le Seigneur tout-puissant devient le Seigneur de l’univers pour mieux rendre l’hébreu Yhwh Çevaoth… À la suite des pionniers, on évite de rentrer dans les débats doctrinaux, pour laisser leur liberté d’interprétation tant aux Églises qu’à tous les lecteurs, croyants ou non.
Dialogue interreligieux : une relecture de l’Évangile de Jean a amené à varier la traduction du grec Ioudaoi (Juifs) dont l’emploi n’est pas uniforme et qui, mal compris, a pu faire suspecter l’auteur d’antijudaïsme.
Œcuménisme : en 1975, les orthodoxes de France avaient soutenu le projet de la TOB sans pouvoir s’y investir pleinement. Une étape vient d’être franchie par la présence de six livres admis dans l’Ancien Testament par l’orthodoxie quoi que considérés comme « apocryphes » par le catholicisme et le protestantisme : 3 et 4 Esdras, 3 et 4 Maccabées, Psaume 151 et Prière de Manassé. Protestants et catholiques ne changent pas leurs « canons » (liste de livres inspirés) respectifs, à savoir 73 livres pour les premiers et 66 pour les seconds, mais ils acceptent de lire celui, plus large, de leurs frères orthodoxes. Une longue introduction - qui deviendra vite une référence - explique ta formation du canon chrétien, ses variations suivant les confessions, et le rôle de la traduction grecque des Septante. On apprend d’ailleurs que, jusqu’au XXe de, la Prière de Manassé et le 4e livre d’Esdras étaient présents (en appendice) dans la Vulgate latine et qu’ils le sont sou vent dans les bibles anglicanes !
Nouvelle TOB ? Non. Mais nouvelle édition, ouverte à l’autre, au dialogue, en pris avec la culture de notre temps. Ajoutons que les éditeurs, Le Cerf (catholique) et la Société biblique française-Bibli’O (protes tant), ont recomposé logo, maquette, typographie. De la belle ouvrage.
La Bible. Traduction œcuménique
coédité par les éditions du Cerf et Bibli’o
Disponible en deux éditions :
Notes intégrales, environ 65 €.
Notes essentielles, entre 16 € et 40 € selon les reliures.
++++
P. Nicolas-Jean Sed