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Le protestantisme : un christianisme élitiste ?

2 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Le protestantisme : un christianisme élitiste ?
PROPOS RECUEILLIS PAR LAURENCE DESJOYAUX
CRÉÉ LE 23/07/2015 / MODIFIÉ LE 24/07/2015

C'est l'un des débats qui sera proposé lors de la 5e édition des Etats généraux du christianisme organisés par La Vie à Strasbourg les 2, 3 et 4 octobre 2015. Pistes de réflexion avec Nathalie Leenhardt, rédactrice en chef de l'hebdomadaire protestant Réforme, et Caroline Bretones, pasteure au temple du Marais, qui participeront au débat.

Que vous évoque cette question liant protestantisme et élitisme ?

Nathalie Leenhardt : D'abord que c'est un cliché ! Mais comme c'est souvent le cas pour les clichés, c'est à la fois vrai et faux. Cela tient au fait qu'il n'y a pas un seul mais des protestantismes aux traditions et aux visages différents. Si vous vous rendez au culte d'une paroisse parisienne, la population sera d'un milieu social plutôt élevé. Cela peut effectivement donner l'impression d'un élitisme sociologique. Mais si vous allez en banlieue où sont implantés de nombreuses églises évangéliques ou bien dans des régions traditionnellement protestantes comme les Cévennes ou la Drôme, c'est tout autre chose. Les fidèles sont issus de l'immigration, appartiennent à des milieux moins favorisés ou ruraux.

Caroline Bretones : Il y a eu et il y a encore au sein du protestantisme une forme d'élitisme qui n'est pas celui que l'on croit. Par élitisme, on sous-entend parfois que, comme tout groupe minoritaire et conscient de son identité, les protestants fonctionneraient comme un lobby. C'est de l'ordre du fantasme que certains projettent aussi, par exemple, sur les juifs. En revanche, il y a une surreprésentation protestante dans les élites françaises. De fait, le protestantisme historique – réformé et luthérien - s’est longtemps vu et pensé comme plutôt intellectuel et bourgeois. Mais il côtoie de plus en plus un protestantisme populaire que l'on retrouve plus majoritairement chez les évangéliques et les pentecôtistes.

Historiquement, à qui s'adresse le protestantisme réformé ?

Nathalie Leenhardt : Au cœur de l'intuition de Calvin on trouve cette volonté de faire descendre la parole de Dieu dans le peuple. Pour cela, il met la Bible à disposition de chacun dans sa langue maternelle. Cette démarche des réformateur va à l'encontre de l'intermédiation par les clercs, détenteurs du savoir chez les catholiques. On est loin de toute forme d'élitisme. Cependant, cette vision originelle n'a pas forcément fonctionné. La Réforme n'a pas été bien acceptée par la France catholique, très hiérarchisée. Au cours des siècles, même si la Bible était accessible en langue vernaculaire, réussir à l'appréhender, en faire une lecture distanciée ou historico-critique, a été plutôt réservé à une élite intellectuelle.

Cette absence d'intermédiaire entre le croyant et Dieu représente-t-il une forme d'élitisme ?

Caroline Bretones : Je pense que c'est plus exigeant qu'élitiste parce qu'il n'y a pas un magistère qui dit ce qu'il faut croire et comment il faut croire et vivre en tant que chrétien. C'est à la foi une grande liberté car il n'y a pas de contrainte extérieure et à la fois une exigence plus lourde car chacun est seul face à Dieu et doit chercher, en conscience, la volonté de Dieu. Sur la question de la lecture de la Bible, je suis toujours impressionnée par la connaissance très poussée qu'en ont les fidèles des cultes évangéliques, souvent de milieux plus simples. Ensuite, la lecture critique est peut-être moins accessible.

Quel est le rôle des pasteurs pour rendre la Bible accessible ?

Nathalie Leenhardt : Ils sont vraiment en première ligne. Leur robe pastorale n'est d'ailleurs pas un habit ecclésial. Elle signifie : « j'ai fait des études et je mets mes compétences à disposition des fidèles ». La majorité d'entre eux ont cette volonté de tenir les deux bouts ; expliquer ce qu'ils ont appris des textes en les étudiant et en ayant cette capacité à jongler entre l'hébreu, le grec et le français mais aussi dire comment cette parole nous parle aujourd'hui sans tomber dans la morale.

Carolines Bretones : Au temple du Marais, nous ne voyons pas le pasteur comme le berger qui marche devant. On ne suit pas le pasteur, on suit le Seigneur. Nous sommes là pour rassembler le troupeau et pour qu'il marche avec Christ, à l’écoute de la Parole de Dieu. Le pasteur est là pour accompagner, former des chrétiens responsables, des disciples de Jésus Christ. Nous voulons stimuler la réflexion pour que chacun puisse se tenir devant Dieu et se mettre en marche avec lui.

Dans les paroisses, des liens sont-ils créés entre des fidèles de différentes origines sociales ?

Caroline Bretones : Dans notre temple, ces liens se font naturellement. Dans une même communauté se côtoient des gens extrêmement différents et l'on voit bien que ça ne tient que par Christ et par l'Esprit-Saint. Certains ne se rencontreraient jamais ailleurs que dans l’Eglise. Je pense à cette réunion où en face de moi était assis un ancien professeur de chirurgie à la retraite, et à côté de lui, un jeune converti de vingt ans, ancien dealer. Le Seigneur devient le point commun et de rencontre entre eux.

Que change l'augmentation forte du nombre de protestants évangéliques en France ?

Nathalie Leenhardt : Sociologiquement d'abord, l'arrivée des églises évangéliques change la donne. Les fidèles ne viennent pas des mêmes catégories socio-professionnelles, ils n'ont pas le même passé d'église, nombre d'entre eux sont issus de l'immigration d'origine africaine ou asiatique. Plus généralement, c'est une chance formidable à saisir pour les Églises luthériennes et réformées dites « historiques ». Les Églises évangéliques proposent une expression de la foi moins intellectuelle, à la fois plus confiante et plus démonstrative. Elles interrogent les fidèles et les pasteurs des Églises historiques. Il y a des ponts à faire entre ces différentes expressions de la foi même si ce n'est pas évident. Presque toutes les paroisses prêtent déjà leurs locaux le samedi ou le dimanche après-midi à des communauté évangéliques en déshérence mais il n'y a pas beaucoup de cultes communs. Les chorales ou choeurs de gospel sont des lieux de rencontre, mais il n'a pas encore été inventé de vrais temps de partage communs. Si on y arrive, ce sera un formidable laboratoire du vivre-ensemble. Aujourd'hui, ce que l'on peut attendre des protestants, c'est donc non pas d'être une élite mais plutôt une avant-garde notamment sur les questions de l'écologie et du vivre-ensemble.

Caroline Bretones : Le dynamisme des églises évangéliques souligne la nécessité d'un renouvellement au sein du protestantisme historique. Souvent, on a pu être protestant avant d'être chrétien. Ce positionnement identitaire dont on voit encore les traces est finissant. Quand, de génération en génération, l'identité remplace la foi, ce qui est transmis en terme de valeurs, de foi et d'histoire se dissout progressivement et il ne reste pas grand chose. Ce nouveau protestantisme évangélique, parfois issu du protestantisme historique ou bien dans ses marges, a d'abord agacé nos églises historiques car il ne correspondait plus à l’image qu’elles avaient de soi.

Mais aujourd'hui, nous sommes à un tournant intéressant. L'Eglise protestante unie de France, qui regroupe luthériens et réformés, est de plus consciente de sa fragilité. Nous perdons 1% de nos fidèles par an, ce n'est pas rien. L'essor, dans le même temps, des églises évangéliques oblige à une remise en question là où souvent il y avait du mépris. Dans ces communautés, il y a une force de conviction et une orthodoxie évangélique qui nous pousse à repenser notre identité et nos fondamentaux. Certes, notre lecture de la Bible n'est pas la même, mais peut-être pouvons-nous en tirer des leçons ? Vivons-nous vraiment la sola scriptura, c'est-à-dire l'Ecriture seule ? Les évangéliques viennent aussi puiser des choses chez nous. Aujourd'hui, l'Assemblée du désert attire de plus en plus de protestants convertis issus des courants évangéliques. Nous sentons un besoin d'enracinement dans l'histoire et l'expérience des protestants de France.

Rene philippe

Rene philippe

Oui, bof; beaucoup de blabla à mon avis

Josué

Josué
Administrateur

Oui c'est un simple coexistence mais rien de vraiment concret pour l'unité entre protestants.

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