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Fille de prêtre,elle gagne son combat contre l'église.

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Lechercheur



[size=34]Fille de prêtre, elle gagne son combat contre l’Église[/size]

Un prêtre de Perpignan avait légué tous ses biens à sa fille cachée. Elle accuse le diocèse d’avoir cherché à capter une partie de l’héritage.
Par Henri Frasque
Fille de prêtre,elle gagne  son combat contre l'église.  24730474lpw-24730480-mega-une-jpg_9643349_660x287
Isabelle Ballesteros, 42 ans, chez elle, près de Perpignan.:copyright: Henri Frasque


Publié le 10/07/2023 à 07h30

[size=40]Tout pour Isabelle, la fille du prêtre, ou la moitié pour l'Église ? Début juillet, le diocèse de Perpignan a finalement préféré jeter l'éponge et renoncé « purement et simplement au legs dont le diocèse était bénéficiaire », soit la moitié d'un patrimoine évalué à 450 000 euros. Mais pour l'avocat Jean Codognès, l'Église a bel et bien cherché à « spolier » sa cliente, Isabelle Ballesteros, une professeure de collège de 42 ans, avant de faire machine arrière par peur du scandale.
« Après avoir volé à cette enfant sa jeunesse et l'affection d'un père, on a voulu broyer la volonté de cet homme au motif qu'il appartient à l'Église », s'indigne l'avocat. « Et on s'est assis sur sa volonté de réparer sur le plan humain et juridique les souffrances endurées par sa fille pour des motifs mercantiles : récupérer l'argent du défunt. »
[/size]

« Tous les évêques de Perpignan étaient au courant »


Le prêtre, bien connu dans la région de Perpignan, s'appelait Lucien Camps. Jusqu'à son décès, en novembre 2021, à l'âge de 87 ans, il était, pour ses paroissiens, le père Camps, un prêtre bienveillant, sympathique, dévoué, qui célébrait messes, mariages et baptêmes. Mais pour sa fille Isabelle, née en 1981, il s'appelait « papa ». Et pour ses deux petites-filles, les filles d'Isabelle, « papy Lucien ».
À LIRE AUSSIEure : un prêtre renvoyé de l'état clérical après avoir reconnu son fils

Une vie parallèle, et soigneusement cachée, que le prêtre a menée jusqu'à sa mort. « Tous les évêques de Perpignan étaient au courant, depuis ma naissance, jusqu'au dernier », assure Isabelle Ballesteros, qui nous reçoit chez elle, dans un quartier pavillonnaire d'une commune proche de Perpignan. Lors des obsèques de son père, organisées par le diocèse et célébrées dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Perpignan, sa fille n'a pas été invitée à prendre la parole. Mais l'évêque a évoqué publiquement la fille et les petites-filles du défunt.

Avant la naissance de sa fille, le prêtre est éloigné par l'évêque



Fille de prêtre,elle gagne  son combat contre l'église.  24730474lpw-24730482-embed-libre-jpg_9643350Le père Lucien Camps célèbre le 10anniversaire de sa fille, Isabelle, le 5 février 1991. © DR
Lucien Camps, jeune et brillant ingénieur, a été ordonné prêtre en 1964, à l'âge de 30 ans. « Mes parents se sont connus quand ma mère était cheftaine de guides et mon père aumônier », raconte Isabelle. Une relation amoureuse se noue quelques années plus tard entre le prêtre, quadragénaire, et la jeune femme, de 16 ans sa cadette. « Mon père a longtemps courtisé ma mère, qui ne voulait pas de cette relation. »

Isabelle naît de leur amour en février 1981. Avant même sa naissance, l'évêque est, dit-elle, informé de la situation. « Il a voulu envoyer mon père en Afrique, mais il a refusé. » Il sera éloigné, pendant deux ans, à Toulouse. « C'était une punition. On déplaçait le problème avec l'espoir que la mère et l'enfant ne ressurgissent pas, et que le prêtre continue à vivre sa vie de prêtre. »




« On allait au cinéma ou au restaurant dans un autre département »


Officiellement née « de père inconnu », selon l'état civil, la petite Isabelle ne cesse de réclamer son père. À l'aube de ses 6 ans, il entre enfin dans sa vie. La maman, aide-soignante, vit de son côté avec sa fille, et subvient seule à leurs besoins. Lucien leur rend régulièrement visite. « Il venait le mardi, revenait le samedi, passait la nuit chez nous, puis partait célébrer la messe le dimanche matin. Et on se retrouvait parfois le dimanche après-midi pour une promenade en famille. » Jamais sur les plages voisines ou dans le centre de Perpignan.

« La première fois que je suis allée au cinéma avec mon père, c'était à Narbonne, à 80 kilomètres de Perpignan. Et quand nous allions ensemble au restaurant, c'était dans un autre département. » Le prêtre part tous les ans en vacances avec sa famille, en Bretagne, en Normandie, à Paris, au Portugal… « Là, on n'avait pas besoin de se cacher. »

Mais quand il croise une connaissance dans la rue avec sa fille, il la présente comme sa « filleule ». Interdiction pour Isabelle de passer chez son père, « car il vivait dans un immeuble où étaient logés d'autres prêtres ». Quand on lui demande la profession de son père, la petite fille répond qu'il est informaticien. « Car il était responsable de l'informatique pour le diocèse. »

Présent au mariage de sa fille



Fille de prêtre,elle gagne  son combat contre l'église.  24730474lpw-24730481-embed-libre-jpg_9643351Isabelle Ballesteros, le jour de son mariage, en 2006, entre son père et sa mère:copyright: DR
À Noël, aux anniversaires de sa fille, à sa communion, à ses fiançailles, le père Camps sera toujours présent. À son mariage, en 2006, il est là, un peu en retrait : il n'amène pas sa fille à l'autel, il ne célèbre pas le mariage, comme elle le lui a demandé, il n'est pas à la table d'honneur au côté de sa mère. Mais il est présent, et embrasse sa fille unique sur les photos de la cérémonie.

Sans apaiser toutes les souffrances de sa fille. « J'ai su dès l'âge de 7 ans que j'étais la fille d'un prêtre. J'étais en colère, je souffrais d'être privée de mon père au quotidien, de devoir cacher qui il était. » Et d'être amputée d'une partie de ses racines. « Du côté de ma maman, mon arbre généalogique était complet, mais du côté de papa, il s'arrêtait à papa ». Elle ne rencontrera jamais sa grand-mère paternelle, décédée à l'âge de 103 ans. Et celle-ci a probablement ignoré son existence.

4 000 « enfants du silence » en France


Le prêtre n'a jamais reconnu officiellement sa fille. Mais il en a fait, en 2011, sa légataire universelle. Le jour même du décès de son père, Isabelle découvre, dans l'étude de notaire, qu'elle hérite de ses biens… et qu'il a rédigé un second testament, six mois avant son décès, léguant la moitié de ses biens au diocèse. Pour Isabelle, c'est comme si on lui volait son père une seconde fois : « Le choc émotionnel m'a déchiré de l'intérieur. » « Le diocèse a abusé de la faiblesse de Lucien Camps », estime son avocat, Jean Codognès.

Le nouveau testament a été rédigé dans un Ehpad du diocèse, où le prêtre avait été admis peu de temps auparavant. Un expert psychiatre a diagnostiqué un état de « démence » ne « permettant pas à M. Camps l'élaboration d'un testament ». L'avocat du diocèse estime au contraire « fort peu probable » que les deux notaires présents aient « accepté de recevoir le testament » du prêtre s'ils l'avaient « jugé atteint d'insanité d'esprit ».

Mais le nouvel évêque, entré en fonction en juin, a préféré renoncer. Isabelle héritera bien, seule, de son père. « Vivre caché est quelque chose de terrible et de très douloureux pour les enfants de prêtres, estime-t-elle. Le mariage des prêtres ne réglerait pas tous les problèmes de l'Église, mais rendrait ces enfants heureux. » L'association Les Enfants du silence, qui réunit des enfants de religieux, estime leur nombre à 4 000 en France.

papy

papy

C'est pas triste cette affaire.

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