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Composition et message de la péricope de la femme adultère

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Lechercheur
BenFis
Marmhonie
philippe83
chico.
papy
Josué
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Josué

Josué
Administrateur

Rappel du premier message :

[ltr]Composition et message de la péricope de la femme adultère (Jn 7,53–8,11)[/ltr]






Jacek Oniszczuk
Traduction de Roland Meynet
https://doi.org/10.4000/rhetorique.488







[ltr]Plan[/ltr]





Texte
Questions textuelles
Questions grammaticales et lexicographiques

  • 1 Voir B. M. Metzger, A Textual Commentary on the Greek New Testament, Stuttgart, United Bible Societ (...)
  • 2  Voir, par ex., J. Mateos – J. Barreto, El Evangelio de Juan. Análisis lingüístico y comentario exe (...)
  • 3 Voir K. Wengst, Il vangelo di Giovanni, Brescia, Queriniana, 2005, p. 331.
  • 4  Voir R. E. Brown, Giovanni. Commento al Vangelo spirituale, Assise, Cittadella, 1999, p. 435 ; voi (...)
  • 5 Cité par R. Schnackenburg, Il Vangelo di Giovanni, II, Brescia, Paideia, 1977, p. 302.




1
La péricope qui rapporte l’histoire de la femme adultère est bien connue, surtout à cause de son message qui met en évidence la grande miséricorde de Dieu, laquelle se manifeste dans la personne de Jésus. Pourtant, les exégètes modernes y ont consacré des fleuves d’encre surtout pour d’autres raisons : ce sont d’abord les problèmes historico-critiques de l’authenticité du texte de Jean et de sa place dans le canon, c’est aussi la signification du geste mystérieux de Jésus qui écrit avec son doigt sur le sol. Parmi les problèmes historico-critiques, le plus important est celui que soulève la critique textuelle qui, avec la majorité des chercheurs, affirme qu’à l’origine la péricope n’appartenait pas à l’évangile de Jean1. C’est pourquoi certains commentaires importants ne la considèrent même pas2, ou s’ils la considèrent, ils ne la font pas remonter à Jésus et jugent qu’elle ne peut être comptée parmi les textes d’« une tradition communautaire de style juif3 ». Toutefois, la majorité des exégètes fait valoir à juste titre que le récit a toutes les caractéristiques d’une ancienne tradition sur Jésus4, reprenant souvent les mots de Wilhelm Heitmüller, qui appelle la péricope une « perle égarée de la tradition antique5 ».
  • 6 Dans l’édition critique du texte grec de la 28e édition de Nestle–Aland la péricope est mise entre (...)
  • 7  Voir R. Meynet, Traité de rhétorique biblique, Pendé, Gabalda (Rhétorique sémitique 11), 2013. Les (...)




2
Le présent article se propose d’aborder le texte de Jn 7,53–8,11, en utilisant pour la première fois l’analyse rhétorique biblique et sémitique, non pas tant pour discuter les questions historico-critiques mais pour relever le défi d’interpréter le texte tel qu’il est maintenant dans le canon des Écritures, grâce à une analyse approfondie de sa composition. Le problème textuel dont il a été question aide, d’une manière très claire et objective, à délimiter le texte analysé6, et il sera repris brièvement dans la rubrique Texte, la première étape de la méthodologie utilisée ici. Une plus grande attention sera toutefois accordée à la composition de la péricope qui, avec les considérations sur son contexte biblique, permettront enfin d’aborder certaines questions d’interprétation, en particulier à propos du geste mystérieux de Jésus. Ainsi, le parcours exégétique suivi dans cette étude correspond aux principales étapes de l’analyse rhétorique biblique et sémitique (Texte, Contexte biblique et Interprétation), telle qu’elle est décrite dans le Traité de Roland Meynet7.
Texte
  • 8  Traduction de La Bible de Jérusalem, nouvelle édition revue et corrigée (Paris, éd. du Cerf, 1998) (...)




7,53 Et ils s’en allèrent chacun chez soi. 8,1 Quant à Jésus, il alla au mont des Oliviers. 2 Mais, dès l’aurore, de nouveau il fut là dans le Temple, et tout le peuple venait à lui, et s’étant assis il les enseignait. 3 Or les scribes et les Pharisiens amènent une femme sur­prise en adultère et, la plaçant au milieu, 4 ils disent à Jésus : « Maître, cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. 5 Or, dans la Loi, Moïse nous a prescrit de lapider ces femmes-là. Toi donc, que dis-tu ? » 6 Ils disaient cela pour le mettre à l’épreuve, afin d’avoir matière à l’accuser. Mais Jésus, se baissant, se mit à écrire avec son doigt sur le sol. 7 Comme ils persistaient à l’interroger, il se redressa et leur dit : « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! » 8 Et se baissant de nouveau, il écrivait sur le sol. 9 Mais eux, entendant cela, s’en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux ; et il fut laissé seul, avec la femme toujours là au milieu. 10 Alors, se redressant, Jésus lui dit : « Femme, où sont-ils ? Personne ne t’a condamnée ? » 11 Elle dit : « Personne, Seigneur. » Alors Jésus dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. »8

Questions textuelles

  • 9  Voir W. Willker, A Textual Commentary on the Greek Gospels. Vol. 4b. The Pericope de Adultera : Jo (...)
  • 10  Voir par exemple à la fin de 8,8 l’insertion dans peu de manuscrits : henos hekastou autōn tas ham (...)
  • 11  Ce n’est pas non plus le but de cet article de traiter des questions (fort intéressantes mais auss (...)




3
Pour les 183 mots que compte la péricope le texte grec présente plus de 80 variantes différentes9. La plupart sont des gloses ou des additions qui cherchent à expliquer certaines rugosités du récit10, mais qui, du point de vue de la critique textuelle, ne représentent pas de réel problème, car elles se trouvent dans des manuscrits relativement peu nombreux ou de peu d’autorité. On peut donc raisonnablement omettre de les analyser ; en revanche, il est nécessaire de traiter, même brièvement, de la question de l’authenticité johannique de la péricope11.
  • 12  Il faut mentionner surtout les plus anciens papyrus (P66,75), les meilleurs codex (Vaticanus et Si (...)
  • 13  Les chercheurs notent que beaucoup de termes n’apparaissent pas dans Jn et sont plus caractéristiq (...)




4
La preuve textuelle contre l’appartenance de la péricope au texte original du quatrième Évangile est très claire. Pour ce qui est de la preuve externe la péricope est absente des manuscrits indépendants les plus anciens12 et chez les Pères de l’Église jusqu’au quatrième siècle. Le témoin le plus ancien qui relate la péricope est le codex de Bèze (Ve siècle) ; viennent ensuite de nombreux manuscrits grecs, la majorité de la tradition de la Vieille latine et de la Vulgate. Cependant, le récit est déjà mentionné dans la Didascalia apostolorum (un document de l’Église syrienne du IIIe siècle) et sa canonicité est assidûment défendue par les Pères latins (Ambroise, Augustin et Jérôme). L’examen de la preuve interne conduit à une conclusion similaire, soit à cause des caractéristiques du vocabulaire non johannique utilisé13, soit à cause d’une certaine interruption dans la continuité de la narration de 7,1 à 8,59. En outre, la position de la péricope dans les manuscrits n’est pas constante. Bien que la majorité la rapporte en Jn 7,53–8,11, certains la mettent après Jn 7,36 ou à la fin de Jean, après Luc 21,38 ou à la fin de Luc.
  • 14  F. Rousseau (« La femme adultère. Structure de Jn 7,53–8,11 », Biblica 59 [1978], p. 463-480) note (...)
  • 15  L’omission de la péricope dans les manuscrits les plus anciens peut s’expliquer par la discipline (...)




5
En conclusion, bien que l’authenticité johannique de la péricope soit probablement à exclure, toutefois, étant donné les anciens témoignages ecclésiastiques et les caractéristiques de son texte14, ainsi que son message décidément évangélique, il n’est guère possible de douter de sa valeur canonique : il s’agit bien d’un récit qui provient de l’ancienne tradition orale sur Jésus15.

Questions grammaticales et lexicographiques

  • 16  Voir G. Kittel – G. Bromiley, Theological Dictionary of the New Testament (Abridged), 129, dans Bi (...)
  • 17  Le sens du verbe est pertinent pour la discussion sur le fait que Jésus n’était pas analphabète ; (...)
  • 18  Noter qu’en Ex 30,18 (Dt 9,10 ajoute la préposition grecque en, « avec »), la formulation est au d (...)




6
En 8,6 le geste énigmatique de Jésus est exprimé par l’expression grecque i daktylōi kategraphen eis tēn gēn (« avec le doigt il écrivait sur la terre »). Le verbe katagraphō est un verbe composé (kata + graphō), dont la racine signifie à l’origine « graver » (1R 6,28 ; Is 22,16 ; Dt 27,3 ; dans la Septante [LXX]16) ou plus généralement « enregistrer » ou « dessiner », mais dans le Nouveau Testament (NT) il se réfère le plus souvent à l’« écriture17 ». L’acte d’« écrire avec le doigt » est très rare dans la Bible et se réduit pratiquement à trois événements : outre celui de Jn 8,6, il n’apparaît que dans le cas des tables de pierre, confiées à Moïse sur le mont Sinaï, « écrites par le doigt de Dieu » (gegrammenas i daktylōitou theou ; Ex 31,18 ; voir aussi Dt 9,10 dans la LXX18) et dans le récit de l’écriture sur le mur du palais du roi Balthazar, faite par « les doigts d’une main d’homme » (daktyloi cheiros anthrōpou, Dn 5,5). L’acte d’« écrire sur la terre » n’apparaît que dans un texte de Jérémie, où le prophète menace ceux qui se détournent du Seigneur d’« être écrits sur la terre » (epi tēs gēs graphētōsan ; Jr 17,3, LXX ; le texte hébreu dit : « seront écrits sur la terre »).
  • 19  Voir Kittel – Bromiley, Theological Dictionaryop. cit., p. 53.
  • 20  Voir A. Watson (« Jesus and the Adulteress », Biblica 80 [1999], p. 101-108), pour qui cet usage i (...)




7
Dans les mots qui suivent le geste « d’écrire sur la terre » Jésus utilise le substantif grec anamartētos, traduit ici par « sans péché » (8,7), un hapax dans le NT (dans la LXX il n’apparaît que trois fois : Dt 29,18 ; 2M 8,4 ; 12,42). Dans la littérature grecque le terme est assez fréquent et signifie généralement « sans défaut », pas nécessairement dans le sens moral ou religieux, mais le contexte de la scène johannique implique la non-culpabilité devant Dieu, mais sans référence spécifique à la sphère sexuelle19. L’utilisation du substantif au singulier et avec l’article défini ne semble pas du tout étrange, car il est impliqué par la construction grammaticale de la phrase ho anamartētos hymōn prōtos ep’autēn baletō lithon), où le « premier » qui jette la pierre ne peut être qu’un seul, mais il n’est pas davantage défini20.
  • 21  Voir Kittel – Bromiley, Theological Dictionaryop. cit., p. 932.
  • 22  Voir Schnackenburg, Il Vangelo di Giovanniop. cit., II, p. 311.




8
Au début ce sont « les scribes et les pharisiens » (8,3) qui conduisent la femme adultère à Jésus, mais à la fin ceux qui quittent la scène les premiers sont « les plus vieux » (8,9). L’adjectif comparatif pluriel presbyteroi, qui n’apparaît qu’ici dans Jean, prend souvent dans la tradition juive et chrétienne un sens technique, indiquant une mission (voir Mt 15,2) ou un titre désignant les membres d’un organisme officiel, en particulier le Sanhédrin (voir Lc 22,66 ; 1Tim 4,1421). Mais dans Jn 8,9 on doit plutôt exclure le sens technique, parce que le contexte suggère qu’il s’agit ici simplement de gens d’un âge avancé22.
Composition
  • 23  La traduction de la réécriture suit à la lettre le texte grec et ne peut donc pas respecter la gra (...)
  • 24  Pour une explication détaillée de la terminologie utilisée dans l’analyse rhétorique biblique, voi (...)




9
Le texte23 de la péricope, de la taille d’un passage24, est composé de trois parties disposées concentriquement précédées d’une introduction (7,53–8,2). Celle-ci fournit les circonstances de l’événement : le temps (« à l’aube »), le lieu (« le temple ») et l’activité de Jésus (« s’étant assis, il enseignait ») :
Composition et message de la péricope de la femme adultère - Page 2 Img-1-small480






[ltr]Agrandir Original (jpeg, 24k)[/ltr]






10
Le premier segment bimembre oppose l’« aller » (7,53) des protagonistes de la scène précédente (y compris les « pharisiens » ; voir 7,47) et l’« aller » de Jésus (8,1), préparant ainsi le conflit, développé plus tard, entre les protagonistes de cette scène et le Maître. Les circonstances de l’événement sont importantes, car dès le début elles montrent la grande autorité de Jésus (« s’étant assis il les enseignait » dans le « temple »), qui sera ensuite comparée à celle de « Moïse » et de la « Loi » (8,5).
11
La symétrie du corps du récit autour de la partie centrale (8,6c-Cool est facilement démontrable grâce à une série de parallélismes formels, mis en évidence dans la réécriture :
  • les termes initiaux pour les parties extrêmes : « conduisent » (3a) et « sortaient » (9a) qui indiquent deux mouvements opposés ;


  • le substantif « femme », deux fois dans chacune des parties extrêmes (3b.4b ; 9d.10b) et l’expression « au milieu » (3c.9d) ;


  • la présence des questions, limitée aux parties extrêmes (5b.10bc) ;


  • la régularité du verbe « dire », trois fois dans chacune des parties extrêmes (4a.5b.6a ; 10a.11a.11c) et une seule dans la partie centrale (7b) ;


  • les verbes appartenant au vocabulaire judiciaire « accuser » (6b) et « condamner » (10c.11d) ;


  • l’opposition sémantique entre « prendre » (3b.4b) et « laisser » (9c).




12
On notera que la composition des parties extrêmes est similaire : chacune est formée de trois morceaux, et en outre les morceaux centraux se correspondent, en s’opposant. En effet, alors que le premier contient le seul discours des accusateurs qui, se tournant vers Jésus avec le vocatif « Maitre », lui dénoncent le péché de la femme et qu’ils veulent la lapider (4b-5), l’autre rapporte le seul discours de l’« accusée » qui, se tournant vers Jésus avec le vocatif « Seigneur », confirme que personne ne veut plus la condamner (11).
  • 25  Entre les segments 6ab et 6cd il y a une nette séparation, ce qui justifie leur distribution en de (...)




13
La première partie se focalise sur la question posée à Jésus (5b) ; en effet, les morceaux extrêmes sont narratifs (3-4a ; 6ab), tandis que le morceau central, contenant la question, est discursif (4b-525). Dans les deux membres de 5 les accusateurs opposent ce que « Moïse avait ordonné » (5a) à ce que Jésus pourrait « dire » (5b).
la suite c'est ici.
https://journals.openedition.org/rhetorique/488


BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Mais il lui dit"va et ne pèche plus"...
Oui, c'est ça, Jésus interprète la Loi, mais sans le faire de manière légaliste.

Josué

Josué
Administrateur

C'est versets ne sont pas de la plume de Jean et sont des rajouts tardif.

BenFis

BenFis

Josué a écrit:C'est versets ne sont pas de la plume de Jean et sont des rajouts tardif.
Qu'il ne soit pas de la plume de Jean est sans importance. Pour le chrétien, il s'agit de savoir quelle probabilité il a d'être canonique.

Josué

Josué
Administrateur

Commentaire de la bible des Peuples.

Les plus anciens manuscrits de l’évangile de Jean ne contiennent pas le passage 8.1-11. Certains pensent que ce passage vient d’autres sources. Peut-être ce passage provient-il de l’évangile de Luc et a-t-il été inséré plus tardivement dans le texte de Jean.
Donc un rajout tardif qui n'est pas de la plume de Jean.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

"Va et ne pêche plus" BenFis... En rapport avec quoi à ton avis au sujet de cette femme?
Pas légaliste mais une vie en harmonie avec les principes de Dieu n'est-ce pas? Voilà ce que Jésus propose à cette femme (prostitué) . Non pas de continuer ce genre d'action mais de ne plus pécher en cessant de vivre dans le péché de la prostitution...C'est pas compliqué à comprendre.

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:"Va et ne pêche plus" BenFis... En rapport avec quoi à ton avis au sujet de cette femme?
Pas légaliste mais une vie en harmonie avec les principes de Dieu n'est-ce pas? Voilà ce que Jésus propose à cette femme (prostitué) . Non pas de continuer ce genre d'action mais de ne plus pécher en cessant de vivre dans le péché de la prostitution...C'est pas compliqué à comprendre.
Ce n'est pas compliqué en effet.
Néanmoins on peut tirer une information complémentaire intéressante de ce récit. Comme je l'ai dit, il apparaît que Jésus interprète la Loi de façon non légaliste. Un légaliste aurait condamné une femme adultère à la lapidation. Jésus s'est contenté en quelque sorte d'un rappel à la Loi.

Josué

Josué
Administrateur

Les bonnes versions de la bible émettent des réserves sous l'authentisité de ce passage de la bible.

BenFis

BenFis

Josué a écrit:Les bonnes versions de la bible émettent des réserves sous l'authentisité de ce passage de la bible.
Et c'est quoi une bonne version de la Bible ? Par ailleurs tu fais bien l'éloge de la traduction de Tresmontant qui considère ce passage comme authentique. Very Happy

papy

papy

Celles qui expliquent dans leurs renvois que plusieurs manuscrits omettent ce passage de Jean.

BenFis

BenFis

papy a écrit:Celles qui expliquent dans leurs renvois que plusieurs manuscrits omettent ce passage de Jean.

Celles qui prétendent ( à juste raison) que le passage n'est pas de Jean ne vont pas jusqu'à affirmer qu'il n'est pas authentique.
Certains ont rapproché ce passage de Luc, d'autres ignorent à quel évangile le rattacher, mais ne lui enlève pas forcément son authenticité (ou canonicité).

papy

papy

Commentaire de la bible Annotée sur Jean 8.
[list="outline: 0px; box-sizing: border-box; margin-bottom: 9.5px; padding-left: 2.5em; color: rgb(64, 69, 74); font-family: Literata, serif; font-size: 18px;"][*]Un grand nombre de manuscrits, Codex Sinaiticus, B, A, C, etc., du quatrième au neuvième siècle, omettent entièrement ce récit et plusieurs de ceux qui l’ont conservé le marquent de signes de doute.

[*]Les versions anciennes, sauf quelques manuscrits de l’Itala ne le renferment pas davantage.

[*]Les Pères de l’Église des trois premiers siècles et même Chrysostome, ne le mentionnent pas comme renfermé dans notre évangile. Origène, qui s’est occupé spécialement de l’état du texte, n’en parle pas.

[*]Dans plusieurs documents, ce morceau se trouve placé à la fin de l’Évangile de Jean ; dans quelques autres à la suite de Luc 21.

[/list]

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Mais il lui dit"va et ne pèche plus"...
Ca ne change rien au fait que Jésus n'a pas exlu cette femme de la communauté, et lui a évité la lapidation.

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Recopié d'un sujet similaire fermé par l'administrateur :
Lechercheur a écrit:
Cette partie et un rajout tardif qui ne serait pas de Jean
Effectivement!
Mais au final, peu importe que le récit ne soit pas de Jean ; ce qui importe est de savoir si Jésus a vraiment dit et fait ce qui est rapporté!?

Lechercheur



Ce qui  change c'est que cette  histoire n'est pas vraiment  de la plume de Jean.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Mais BenFis pas besoin d'exclure une personne qui se repent après le conseil de Jésus :va et ne pêche plus.

BenFis

BenFis

Lechercheur a écrit:Ce qui  change c'est que cette  histoire n'est pas vraiment  de la plume de Jean.

Ca, tout le monde le sait.
Mais est-ce pour autant que ce récit sur Jésus est une invention ? C'est plutôt ça la question à se poser!?


philippe83 a écrit:Mais BenFis pas besoin d'exclure une personne qui se repent après le conseil de Jésus :va et ne pêche plus.

Il me semble que dans la Loi mosaïque il n'est pas question d'excuses ; celle qui commettait l'adultère était lapidée. C'est là justement que l'interprétation que fait Jésus de la Loi est novatrice.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Oui est le texte est 'chrétien' donc repentir = pardon= pas d'exclusion.

BenFis

BenFis

philippe83 a écrit:Oui est le texte est 'chrétien' donc repentir = pardon= pas d'exclusion.
C'est bien ça en effet! Mais que veux-tu dire exactement par là ? Que ce serait les chrétiens qui auraient inventé ce récit ou que le texte est chrétien parce que le Christ s'est vraiment comporté comme l'histoire le rapporte?

Josué

Josué
Administrateur

Pourquoi certains manuscrits mettent des doutes sur sont authenticité?
l'histoire de l'exégèse du texte de Jean 8, 3-11 chez les Pères (Ambroise, Augustin, notamment), au Moyen Âge (particulièrement chez Thomas d'Aquin), au XVIe siècle (chez les exégètes catholiques et protestants) et au XVIIe siècle (Robert Bellarmin, Cornelius a Lapide, mais aussi Alessandro Cariero et Johann Dorsch).La péricope de la femme adultère (et pardonnée), Jean 8, 3-11, est l'un des textes les plus célèbres du Nouveau Testament. Cependant, son authenticité a été mise en doute ainsi que sa place même dans l'évangile de Jean, aussi bien dans l'Antiquité que de nos jours. Si les Pères grecs ne la commentent pas, elle fi gure bien dans les commentaires latins, et le concile de Trente (1546) affi rme sa canonicité. Le présent ouvrage étudie l'histoire de l'exégèse de ce texte chez les Pères (Ambroise, Augustin, notamment), au Moyen Âge (particulièrement chez Thomas d'Aquin), au XVIe siècle (chez les exégètes catholiques et protestants) et au XVIIe siècle (Robert Bellarmin, Cornelius a Lapide, mais aussi Alessandro Cariero et Johann Dorsch). Les questions posées au texte sont nombreuses : sur le déroulement narratif de l'épisode, sur les apostrophes des Pharisiens, sur ce qu'écrit Jésus... Du point de vue théologique, les commentateurs s'interrogent sur le péché d'adultère, sur l'attitude de Jésus par rapport à ce péché, plus généralement sur son rapport à la Loi et, surtout, sur le fait de savoir si les pouvoirs judiciaire et politique peuvent être mis en cause par l'affirmation de Jésus, " Que celui qui est sans péché jette la première pierre ".

chico.

chico.

Traduction oecuménique de la bible dit ceci a propos de ce passage.
Le passage  7:53 8:11 ne figure pas dans les manuscrits les plus anciens et les versions  latine, syriaque, ect. Quelques manuscrits  le situent ailleurs, en particulier à la fin de l'évangile.

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Composition et message de la péricope de la femme adultère - Page 2 Img_7239

https://www.jw.org/fr/

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Composition et message de la péricope de la femme adultère - Page 2 Img_7240

https://www.jw.org/fr/

Josué

Josué
Administrateur

C'est un rajout notoire.
Commentaire de la bible des Peuples.
Les plus anciens manuscrits de l’évangile de Jean ne contiennent pas le passage 8.1-11. Certains pensent que ce passage vient d’autres sources. Peut-être ce passage provient-il de l’évangile de Luc et a-t-il été inséré plus tardivement dans le texte de Jean.

BenFis

BenFis

Du reste, avoir un doute quant à l'authenticité du passage de la femme adultère n'implique pas qu'il ne le soit pas.  Very Happy

Il y a d'ailleurs d'autres éléments dans la Bible qui ne font pas non plus l'unanimité et qui sont pourtant utilisés comme enseignements.

papy

papy

Dans le doute il faut s'abstenir , et surtout avertir le lecteurs, ce que ne font pas malheureusement beaucoup de traductions.

Josué

Josué
Administrateur

La Pericope Adulterae est le nom traditionnel d'un épisode évangélique (péricope) au sujet d'une femme adultère de l'Évangile selon Jean 8,1-11. Ce passage décrit une confrontation entre Jésus, les scribes et les Pharisiens pour savoir si cette femme, coupable d'adultère, doit être lapidée. Jésus empêche l'exécution et dénonce l'hypocrisie de ses contradicteurs.
L'expression « jeter la première pierre » est tirée de ce passage évangélique.

Études des différents Codex[modifier | modifier le code]

[img(219.66666600000002px,284.66666599999996px)]https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/94/Codex_Sangallensis_48_348.jpg/220px-Codex_Sangallensis_48_348.jpg[/img]Codex Sangallensis 48 du ix[size=9]e siècle, auquel il manque la péricope de la femme adultère évangile selon saint Jean 7, 53-8, 11[/size]
La péricope ne se trouve pas dans les manuscrits grecs de l'Évangile suivants : Papyrus 66, Papyrus 75, Codex Sinaiticus, {Codex Alexandrinus}, Codex Vaticanus, Codex Ephraemi Rescriptus, Regius, Petropolitanus Purpureus, Codex Borgianus, Codex Washingtonianus, Codex Monacensis, Codex Macedoniensis, Sangallensis, Codex Koridethi, Athous Lavrensis, Onciale 0141, 0211, 22, 33, 124, 157, 209, 565, 788, 828, 1230, 1241, 1242, 1253, 1333, 1424, 2193, 2768, et beaucoup d'autres manuscrits.
La péricope se trouve en revanche dans les manuscrits suivants : Codex Bezae, Codex Basilensis, {Codex Boreelianus}, Codex Seidelianus I, Codex Seidelianus II, Codex Cyprius, Codex Campianus, Codex Nanianus, Codex Tischendorfianus IV, Codex Petropolitanus, Codex Athos Dionysius, 28, 700, 892, 1009, 1010, 1071, 1079, 1195, 1216, 1344, 1365, 1546, 1646, 2148, 2174, et des manuscrits du texte byzantin.[réf. souhaitée]
La péricope a changé de référence : Familie 1, minuscules 20, 37, 135, 207, 301, 347 (après Jean 21,25); Famille 13 après Luc 24,53; 225 minuscule, qui inclut la péricope après Jean 7,36.

Variantes textuelles[modifier | modifier le code]

8,3 – επι αμαρτια γυναικα ] γυναικα επι μοιχεια – D
8,4 – εκπειραζοντες αυτον οι ιερεις ινα εχωσιν κατηγοριαν αυτου – D
8,5 – λιθαζειν ] λιθοβολεισθαι – K Π
8,6 – ενος εκαστου αυτων τας αμαρτιας – 264
8,6 – μη προσποιουμενος – K
8,7 – ανακυψας ] αναβλεψας – Κ Γ ] U Λ f13 700
8,8 – κατω κυψας – f13
8,8 – ενος εκαστου αυτων τας αμαρτιας – U 700
8,9 – και υπο της συνειδησεως αλεγχομενοι εξρχοντο εις καθ' εις – K
8,9 – εως των εσχατων – U Λ f13
8,10 – και μηδενα θασαμενος πλην της γυναικος – K
8,11 – τουτο δε ειπαν πειραζοντες αυτον ινα εχωσιν κατηγοριαν κατ αυτου – M

BenFis

BenFis

papy a écrit:Dans le doute il faut s'abstenir , et surtout avertir le lecteurs, ce que ne font pas malheureusement beaucoup de traductions.

Dans le doute il faut s'abstenir fonctionne dans les 2 sens, car on peut tout aussi bien s'abstenir de conserver ou de retirer ce passage.

Le mieux est sans doute de le laisser dans la traduction en veillant à émettre un avertissement, comme le proposent plusieurs versions.

Josué

Josué
Administrateur

Que tu le veux ou non c'est un rajout tardif même la bible de Maredsous le reconnait dans son commentaire. disant :Ces versets  manquent  dans beaucoup  de manuscrits. ils proviennent  d'une tradition ancienne, reconnue comme canonique et rattachée à saint Jean. donc ses versets ne sont pas de la plume de JEAN.

samuel

samuel
Administrateur

Une. Bonne traduction est sensé d'avertir ses lecteurs que ce passe n'est pas de la plume de Jeam.
Mais malheureusement beaucoup de versions ne disent rien.

papy

papy

Bible Annotée.

Commentaire biblique
de Jean 8.1

On trouve une description semblable dans Luc 21.37-38.
Le dernier verset de Jean 7 et les deux premiers par lesquels s’ouvre notre Jean 8 forment une sorte d’introduction à l’histoire de la femme adultère qui va suivre. Ils font partie du fragment dont l’authenticité est contestée.
Voici d’abord, à cet égard, l’état des documents sur lesquels s’appuie la critique du texte.
[list="outline: 0px; box-sizing: border-box; margin-bottom: 9.5px; padding-left: 2.5em; font-family: Literata, serif; font-size: 20px; color: rgb(64, 69, 74) !important;"][*]Un grand nombre de manuscrits, Codex Sinaiticus, B, A, C, etc., du quatrième au neuvième siècle, omettent entièrement ce récit et plusieurs de ceux qui l’ont conservé le marquent de signes de doute.

[*]Les versions anciennes, sauf quelques manuscrits de l’Itala ne le renferment pas davantage.

[*]Les Pères de l’Église des trois premiers siècles et même Chrysostome, ne le mentionnent pas comme renfermé dans notre évangile. Origène, qui s’est occupé spécialement de l’état du texte, n’en parle pas.

[*]Dans plusieurs documents, ce morceau se trouve placé à la fin de l’Évangile de Jean ; dans quelques autres à la suite de Luc 21.

[*]Ces versets abondent en variantes diverses, ce qui est toujours un signe peu favorable à l’authenticité.

[*]Le style de ce récit n’est pas celui de Jean ; il porte tous les caractères des narrations synoptiques.

[/list]

BenFis

BenFis

samuel a écrit:Une. Bonne traduction est sensé d'avertir ses lecteurs que ce passe n'est pas de la plume de Jeam.
Mais malheureusement  beaucoup de versions ne disent rien.

Nous sommes d'accord, et c'est d'autant mieux lorsque les versions bibliques contiennent le passage en question. Very Happy

Josué

Josué
Administrateur

Malheureusement ce n'est pas toujours cas.

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