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|b]Casablanca, capitale du crime pendant Ramadan[/b]
24 août 2011 Tweet Casablanca, [capitale du crime pendant Ramadan
Les deux premières semaines de Ramadan ont enregistré 3240 procès et 4150 suspects ont été interpellés à travers le Royaume, dont 2864 en flagrant délit pour vente de drogues, de psychotropes et vols à l’arraché.
Le nombre de meurtres, d’agressions, de viols et d’enlèvements qui s’intensifie durant ce mois sacré au Maroc, serait à imputer à l’utilisation excessive des drogues et à la prédominance de la "religion populaire", qui poussent des individus à se se fabriquer un islam sur mesure pour justifier leurs comportements excessifs, explique le sociologue Abdeljabar Choukri au quotidien Assabah.
L’avocat et chercheur en affaires juridiques Rachid Moussaoui, cité par le quotidien Assabah, estime que le taux du crime augmente de façon impressionnante pendant Ramadan.
Les crimes et délits commis durant Ramadan concernent principalement la vente et la possession de drogue sous toutes ses formes, violences, viols, enlèvements, coups et blessures, vols et émissions de chèques sans provisions, relations extraconjugales.
Le phénomène ramadanesque appelé par les marocains (tramdina), serait dû en majorité à une fausse compréhension de la philosophie du jeûne et des préceptes de l’Islam, selon le chercheur marocain.
Les cas de personnes mangeant Ramadan en plein public condamnés par la loi, sont très rares devant les tribunaux, affirme Rachid Moussaoui, qui s’étonne du nombre de divorces pendant ce mois sacré, pour cause de violences conjugales.
La carte du crime au Maroc pendant la période du Ramadan 2010, place Casablanca en tête des villes qui ont enregistré le plus d’interventions policières. Dans la capitale économique, 1266 affaires ont été traitées, en vertu desquelles 1410 suspects ont été déférés devant les tribunaux, suivie de Rabat avec 704 affaires et 792 individus arrêtés, Fès avec 589 affaires et 752 suspects et puis Marrakech, où 574 affaires ont été traitées et 702 personnes interpellées.
http://www.lematin.ma/journal/Ramadan_Attention-jeuneur-mechant-/155374.html
Ramadan
Attention jeûneur méchant !
Publié le : 23.08.2011 | 16h45
Censé être un mois de piété et de recueillement, Ramadan s'avère être également le mois des agressions par excellence. Les urgences en témoignent amèrement.
C'est bien connu, Ramadan est le mois où le nombre d'agressions bat des records. En effet, chaque année, le racket, les vols, les disputes et les différents types d'agressions s'amplifient, surtout dans les grandes villes du Royaume. Certains citoyens ont même créé des forums sur le web pour prévenir des agressions les plus fréquentes et avertir ainsi les gens de ce qu'ils risquent de rencontrer dans la rue, comme par exemple ces bandes qui agressent les femmes, leur volent leurs cartes bancaires et les forcent à en dévoiler le code.
«En ce mois Sacré, je demande aux agents de la police de se déployer, surtout le soir, dans les quartiers à risque pour protéger les populations. Des bandes organisées agressent les femmes, leur prennent leurs cartes de guichet automatique et les obligent à leur donner le code.
Et dire que nous sommes dans un pays musulman. C'est une honte», s'indigne Houssam. «A Rabat, j'ai vu des bandes qui circulent autour des banques pour accoster les Marocains résidant à l'étranger et les touristes, pour les voler. Ce sont des méthodes qui n'étaient pratiquées qu'à Tanger et qui commencent à envahir le reste du pays. Il faut être très vigilant, en attendant que la police se décide à faire son travail de gardien de la paix et de la sécurité des citoyens», ajoute son ami Imad.
Outre les vols, la violence physique est très répandue en ce mois sacré. Les citoyens semblent en effet être sur les nerfs. Une irritabilité due, dans la plupart des cas, au «sevrage» de différentes matières notamment caféine, thé, cigarettes, drogues... Il suffit de circuler sur les boulevards pour se rendre compte que la nervosité bat son plein, surtout chez les conducteurs.
Ces derniers, stressés tout au long de l'année, voient leur irritabilité et leur impatience monter d'un cran pendant le Ramadan. Les agressions verbales en sont l'expression la plus fréquente, même si certains en viennent aux mains. Ce genre d'incidents est très courant même hors circulation. N'importe quelle discussion peut dégénérer en dispute. Pire, certains n'hésitent pas utiliser les armes blanches.
Les urgences sont les témoins quotidiens de ce genre de dérapage.
Le personnel médical affirme constater une augmentation du nombre des agressions pendant le Ramadan. «Pendant le mois Sacré, nous enregistrons une nette augmentation des victimes d'agressions par armes blanches, par rapport au reste de l'année», assure Khalid Yaqini, professeur agrégé de services au CHU Casablanca. Ce que ne dément pas un chirurgien ophtalmologue des urgences. «Nous recevons pendant le Ramadan quelque 140 malades par jour, contre 80 dans les jours normaux. 70% de ces 140 patients sont victimes d'agressions à l'arme blanche», affirme-t-il. Avant d'ajouter: «Généralement, pendant les soirs de permanence, il peut nous arriver de ne pas travailler toute la nuit. Cependant, durant ce mois sacré, les patients n'arrêtent jamais d'affluer». Malheureusement, les patients qui se rendent aux urgences et surtout leurs familles, sont également touchés par l'irritabilité qui règne durant le Ramadan.
Et bien souvent, c'est le personnel qui en paye les frais. «Les gens deviennent très difficiles pendant ce mois. Ils manquent de patience, de courtoisie et n'hésitent pas à attaquer le personnel.
Nous sommes souvent agressés verbalement, par des familles qui ne veulent pas respecter la queue ou régler la facture», indique Yaqini. L'urgentiste estime également que les citoyens sont mal informés et facilement irritables. «Les gens sont mal informés sur la gratuité des services des urgences. Ils refusent toujours de payer les 60 DH exigés pour la consultation.
Et si par malheur, le médecin demande le règlement de la facture d'un matériel non pris en charge par l'hôpital, la situation dégénère facilement. Les disputes augmentent et souvent tout le personnel se trouve en danger. Il y a à peine quelques mois, un médecin s'est fait tabasser à l'hôpital par les membres de la famille d'un patient». Et d'ajouter: «Nous faisons ce que nous pouvons pour satisfaire les demandes, avec le peu d'effectif et de moyens dont nous disposons. Les gens, eux, ne montrent aucun signe de compréhension. La situation est plus compliquée pendant le Ramadan.
Déjà que nous recevons un plus grand nombre de patients, chacun veut se faire soigner en premier sans aucune considération pour l'organisation que nous essayons, tant bien que mal, de mettre en place».
Les administrations ne sont pas en reste
Le personnel des différentes administrations subit également l'irritabilité excessive des citoyens pendant le Ramadan. Ces derniers se plaignent de la passivité des fonctionnaires durant ce mois sacré. «Déjà qu'ils ne travaillent pas comme il faut au cours de l'année, ils sont encore plus fainéants durant le Ramadan et la plupart du temps, ils ne sont même pas présents à leurs postes. C'est inconcevable. Il faut remettre ces gens à leur place», fustige un citoyen, sous l'œil ahuri d'un fonctionnaire, qui explique: «Il est vrai que nous manquons d'effectif pendant ce mois, ce qui n'arrange pas les affaires des citoyens. Mais ceux-ci, deviennent très exigeants et impatients en Ramadan, voire agressifs. C'est la raison pour laquelle la plupart des fonctionnaires évitent de travailler durant ce mois».
Repères
Vulnérables, les infirmières et les médecins femmes sont les victimes préférées des potentiels agresseurs. Certaines d'entre elles craignent tellement de se retrouver de permanence seules, qu'elles font de leur mieux pour y échapper.
Agents de sécurité
Les soirs de permanence sont également le cauchemar des agents de sécurité des urgences. Ces derniers, craignant pour leur vie, évitent de se confronter aux familles colériques, laissant le personnel régler ses problèmes tout seul.