Vendredi 12 février

Vendredi 12 février

Les paroles inspirées ont rassemblé les rois au lieu qu’on appelle [...] Armaguédon (Rév. 16:16).

Certaines personnes utilisent le mot « Armaguédon » pour parler d’une guerre nucléaire ou d’une catastrophe écologique. Pourtant, ce que la Bible dit au sujet d’Armaguédon constitue une bonne nouvelle, une raison de se réjouir ! (Rév. 1:3). En effet, la guerre d’Armaguédon ne détruira pas l’humanité : elle la sauvera ! Comment ?
En mettant fin aux gouvernements humains, en détruisant les méchants tout en protégeant la vie des justes, et en empêchant notre planète d’être détruite (Rév. 11:18). Le mot « Armaguédon » apparaît une seule fois dans la Bible et vient d’un mot hébreu qui veut dire « montagne de Megiddo » (Rév. 16:16 ; note). Megiddo était une ville de l’ancien Israël (Jos. 17:11). Mais « Armaguédon » n’est pas le nom d’un endroit sur la terre. À strictement parler, il s’agit de la situation dans laquelle seront rassemblés les « rois de toute la terre habitée » qui s’opposent à Jéhovah (Rév. 16:14). w19.09 8 § 1-3.

Le mot hébreu original Har-Maguédôn signifie littéralement “ Montagne de Meguiddo ”. Aucune montagne ne porte aujourd’hui ce nom ; il existe toutefois un endroit appelé Meguiddo. Il se situe à un carrefour stratégique dans le nord-ouest de la région habitée par la nation d’Israël de l’Antiquité. De nombreuses batailles décisives se sont déroulées près de cet endroit. C’est ainsi que le nom Meguiddo a été associé à la guerre*.

Toutefois, pour bien comprendre la valeur de symbole qu’a pris Meguiddo, il faut voir non seulement quelles batailles y ont été livrées, mais surtout pourquoi elles ont eu lieu. Meguiddo faisait partie de la Terre promise que Jéhovah a donnée aux Israélites (Exode 33:1 ; Josué 12:7, 21). Il avait promis de les défendre contre les attaquants, et il a tenu parole (Deutéronome 6:18, 19). Par exemple, c’est à Meguiddo que Jéhovah a défendu miraculeusement les Israélites contre l’invasion de l’armée du roi cananéen Yabîn commandée par Sisera. — Juges 4:14-16.

Le mot “ Har-Maguédôn ” ou “ Harmaguédon ” a donc une signification purement symbolique. Il est associé à une confrontation qui oppose deux forces puissantes.

La prophétie de Révélation annonce que sous l’impulsion de Satan et de ses démons les gouvernements humains vont prochainement rassembler leurs armées en menaçant de s’en prendre au peuple de Dieu et à ses activités. Cette attaque entraînera la mort de millions de personnes quand Dieu remportera la victoire. — Révélation 19:11-18.

Pourquoi Dieu, que la Bible décrit comme étant “ miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur ”, causerait-​il la mort de tant d’humains (Nehémia 9:17) ?

La guerre d’Har-Maguédôn n’aura pas lieu sur un champ de bataille en particulier. En réalité, c’est la terre tout entière qui sera le champ de bataille. Pourquoi cela ? Les membres des deux camps adverses sont si nombreux qu’ils ne pourraient tenir en un seul lieu.
Har-Maguédôn est aussi dénommé “ la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant ”. Jéhovah Dieu chargera son Fils, Christ Jésus, de rassembler une armée d’anges pour faire la guerre aux forces coalisées de tous les mauvais dirigeants de la terre. — Révélation 16:14 ; 19:11-16.

La mention de la “ Montagne de Meguiddo ” signifie-t-elle qu’Harmaguédon aura lieu en un endroit précis, sur une montagne du Proche-Orient ? Non. D’une part, il n’existe pas vraiment de montagne de ce nom : à l’emplacement de l’antique Meguiddo il n’y a qu’un tell s’élevant à une vingtaine de mètres au-dessus de la vallée-plaine adjacente. D’autre part, les alentours de Meguiddo sont loin de pouvoir accueillir tous “ les rois de la terre et leurs armées ”. (Révélation 19:19.) Cependant, c’est à Meguiddo que se sont déroulées certaines des batailles les plus âpres et les plus décisives de l’histoire du Proche-Orient. De ce fait, le nom Harmaguédon symbolise un conflit décisif, dont ne sortira qu’un seul et incontestable vainqueur.

Par exemple, c’est dans cette vallée que le juge Barak vainquit les Cananéens conduits par le chef d’armée Siséra, dont les 900 chars de guerre avaient des faux de fer (Juges 4:1-3, 12-16; 5:19). Plus tard, le pharaon Néco, à la tête d’une puissante armée composée de soldats et de chars, remonta la route côtière (d’où son nom, Via Maris, ou Voie de la mer) pour prêter main-forte aux Assyriens au bord de l’Euphrate. On ne sait pourquoi, Josias, le roi de Juda, engagea un conflit avec Néco. Où donc? Bien que la plaine de Méguiddo fût à quelque 90 kilomètres au nord de Jérusalem, c’est cet endroit que Josias choisit. — 2 Chroniques 35:20-22; Jérémie 46:2.