Affaire des étudiants chinois : prison ferme pour l’ancien président de l’université de Toulon
Laroussi Ouestlati a été condamné ce mercredi 24 février à deux ans de prison dont un avec sursis pour corruption, détournement de fonds publics et faux. Il avait pris part à un trafic d’inscriptions d’étudiants chinois.
L’affaire des étudiants chinois de l’université de Toulon a livré son verdict. Laroussi Oueslati, ancien président de l’établissement de 2007 à 2009, a été reconnu coupable d’avoir pris part au fameux trafic d’inscriptions massives d’étudiants chinois à la rentrée universitaire 2008/2009. Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Marseille lui a infligé une peine de deux ans de prison dont un avec sursis pour corruption, détournement de fonds publics et faux. Laroussi Ouestlati a également condamné à 10.000 euros d’amende et 35.000 euros solidairement avec une autre prévenue, Huimin Ren, ancienne chargée de mission auprès du président de l’université.
Cette dernière a quant à elle été condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir bénéficié d’un contrat d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche, sans en remplir les conditions et sans effectuer la contrepartie des heures d’enseignement de langue chinoise prévues par ce contrat. Des condamnations de 6 mois avec sursis à 18 mois de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de trois autres personnes, et des mandats d’arrêt demandés contre deux d’entre eux, repartis en Chine au moment où l’affaire avait éclaté en 2009. L’enquête a établi que ces étudiants chinois avaient acheté leur inscription via des sites ou des associations intermédiaires.
Laroussi Ouestlati avait été provisoirement détenu durant sept mois
Il faut rappeler que l’ex-président de l’université de Toulon avait été provisoirement détenu durant sept mois lorsque l’affaire avait éclaté en 2009. Valérie Pécresse l’avait suspendu de ses fonctions en 2009, pour le révoquer en 2010, une décision très rare finalement annulée en juin 2015 par le Conseil d’État. Un rapport commandé par l’ex-ministre de l’enseignement avait révélé de «très graves irrégularités dans l’inscription des étudiants à l’université de Toulon, des étudiants chinois». Valérie Pecresse avait cité «des étudiants qui étaient recalés en première année de licence dans une autre université et qui se retrouvent inscrits en Master 2 à l’université de Toulon».
«Nous ne sommes pas dans la maladresse, l’imprudence...»
«Nous ne sommes pas dans la maladresse, l’imprudence, nous avons des éléments extrêmement nombreux et convergents qui démontrent la culpabilité des prévenus et du principal protagoniste», avait assuré le procureur Ludovic Leclerc, qui avait requis 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis contre Laroussi Oueslati. Ce dernier avait déclaré «assumer des erreurs administratives».
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/affaire-des-etudiants-chinois-prison-ferme-pour-l-ancien-president-de-l-universite-de-toulon-19243/
Laroussi Ouestlati a été condamné ce mercredi 24 février à deux ans de prison dont un avec sursis pour corruption, détournement de fonds publics et faux. Il avait pris part à un trafic d’inscriptions d’étudiants chinois.
L’affaire des étudiants chinois de l’université de Toulon a livré son verdict. Laroussi Oueslati, ancien président de l’établissement de 2007 à 2009, a été reconnu coupable d’avoir pris part au fameux trafic d’inscriptions massives d’étudiants chinois à la rentrée universitaire 2008/2009. Ce mercredi, le tribunal correctionnel de Marseille lui a infligé une peine de deux ans de prison dont un avec sursis pour corruption, détournement de fonds publics et faux. Laroussi Ouestlati a également condamné à 10.000 euros d’amende et 35.000 euros solidairement avec une autre prévenue, Huimin Ren, ancienne chargée de mission auprès du président de l’université.
Cette dernière a quant à elle été condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir bénéficié d’un contrat d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche, sans en remplir les conditions et sans effectuer la contrepartie des heures d’enseignement de langue chinoise prévues par ce contrat. Des condamnations de 6 mois avec sursis à 18 mois de prison ferme ont été prononcées à l’encontre de trois autres personnes, et des mandats d’arrêt demandés contre deux d’entre eux, repartis en Chine au moment où l’affaire avait éclaté en 2009. L’enquête a établi que ces étudiants chinois avaient acheté leur inscription via des sites ou des associations intermédiaires.
Laroussi Ouestlati avait été provisoirement détenu durant sept mois
Il faut rappeler que l’ex-président de l’université de Toulon avait été provisoirement détenu durant sept mois lorsque l’affaire avait éclaté en 2009. Valérie Pécresse l’avait suspendu de ses fonctions en 2009, pour le révoquer en 2010, une décision très rare finalement annulée en juin 2015 par le Conseil d’État. Un rapport commandé par l’ex-ministre de l’enseignement avait révélé de «très graves irrégularités dans l’inscription des étudiants à l’université de Toulon, des étudiants chinois». Valérie Pecresse avait cité «des étudiants qui étaient recalés en première année de licence dans une autre université et qui se retrouvent inscrits en Master 2 à l’université de Toulon».
«Nous ne sommes pas dans la maladresse, l’imprudence...»
«Nous ne sommes pas dans la maladresse, l’imprudence, nous avons des éléments extrêmement nombreux et convergents qui démontrent la culpabilité des prévenus et du principal protagoniste», avait assuré le procureur Ludovic Leclerc, qui avait requis 3 ans de prison, dont 18 mois avec sursis contre Laroussi Oueslati. Ce dernier avait déclaré «assumer des erreurs administratives».
http://etudiant.lefigaro.fr/les-news/actu/detail/article/affaire-des-etudiants-chinois-prison-ferme-pour-l-ancien-president-de-l-universite-de-toulon-19243/