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INSTITUT DES CULTURES D'ISLAM

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Josué

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INSTITUT DES CULTURES D'ISLAM
Pourquoi la mairie de Paris renonce au projet d’un second bâtiment pour l’ICI
Matthieu Stricot - publié le 19/02/2016

La construction d’un second bâtiment destiné à l’Institut des cultures d’islam avait été votée par le Conseil de Paris en 2013. Anne Hidalgo y renonce pour des raisons budgétaires et juridiques. Un désaveu pour Jamel Oubechou, qui a démissionné de la présidence de l’ICI.

« Le rejet du projet par Anne Hidalgo, c’est le refus de la mixité dans un lieu de dialogue entre les fidèles musulmans et un public de tous horizons. » En désaccord avec la maire de Paris, Jamel Oubechou a démissionné de la présidence de l’Institut des cultures d’islam (ICI), le 12 février. La directrice générale de l’établissement, Elsa Jacquemin, lui a emboîté le pas. La cause de ces départs : la mairie a pris la décision de renoncer à construire le second bâtiment de l’ICI, rue Polonceau, dans le quartier de la Goutte d’or (XVIIIe arrondissement). Une construction pourtant votée par le Conseil de Paris.

Aujourd’hui, l’association gère deux bâtiments : un bâtiment neuf, rue Stephenson, comprenant un espace d’expositions, des salles de formation, un hammam, des bureaux et un lieu de culte. La salle de prière est gérée et financée par la Société des Habous et des lieux saints de l’islam, représentée par la Grande mosquée de Paris. Un second bâtiment, en préfabriqué, est situé rue Léon. On y trouve un espace d’exposition, des bureaux, une cour et un salon de thé. Ce bâtiment avait vocation à être temporaire, dans l’attente de la construction du deuxième bâtiment, rue Polonceau, « construit sur le même principe que le premier : les fidèles devaient passer devant l’espace culturel en se dirigeant vers la salle de prière. » Outre l’espace cultuel et l’espace d’exposition, ce nouveau lieu devait intégrer une bibliothèque et une salle de spectacles.

Blocages juridiques et budgétaires

Pourquoi ce refus de la mairie de construire le nouveau bâtiment ? Pour Jamel Oubechou, « il n’y a pas de motivation budgétaire. Anne Hidalgo ne connaît pas le projet, et le rejette par pure idéologie. C’est un désaveu pour l’équipe ».

La mairie se défend. Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo, invoque « des éléments juridiques et budgétaires qui nous ont amenés à revenir sur le projet initial ». Du point de vue du droit, la délibération du Conseil de Paris des 22 et 23 avril 2013 donnait l’autorisation à Bertrand Delanoë, alors maire de Paris, de consentir un bail emphytéotique de 99 ans. Cette décision a permis à la Grande Mosquée de Paris d’acheter les volumes de la partie cultuelle. La mairie a construit le bâtiment et a revendu l’espace de prière au culte.

« Or, la cour administrative d’appel a annulé cette délibération, explique Bruno Julliard, considérant que les statuts de l’association ne répondaient pas à l’obligation légale d’être uniquement cultuelle. En effet, la Société des Habous se définit comme cultuelle et culturelle. Cette décision ne casse pas la vente ni la présence du culte rue Stephenson, mais elle nous empêche de reproduire le même schéma rue Polonceau. »

En outre, poursuit-il, « nous cherchons depuis plusieurs années un financeur acceptable pour la Ville, pour la partie cultuelle du deuxième bâtiment de l’Institut des cultures d’islam. Or, sans acheteur, nous nous retrouvons en total irrespect de la loi de 1905. La Mairie ne va pas construire un bâtiment pour lequel elle n’a pas de base légale. Enfin, Anne Hidalgo estime que le coût des travaux prévus pour la rue Polonceau, estimé à 16 millions d’euros, est excessif ».

Bruno Julliard reconnaît toutefois un désaccord avec Jamel Oubechou : « Nous ne considérons pas nécessaire la cohabitation entre l’espace culturel et le lieu de culte. Nous l’acceptons sur le premier site, mais nous considérons que l’Institut des cultures d’islam justifie son existence propre. »

« Les fidèles poussent la porte de l’espace culturel »

Une déception pour Jamel Oubechou, pour qui la cohabitation du culte et de la culture est au cœur du projet : « Les fidèles poussent la porte de l’espace culturel. Musulmans pratiquants, athées et agnostiques de culture musulmane, chrétiens et bouddhistes se retrouvent à l’ICI. Il existe également une mixité entre un public intellectuel et un autre plus populaire. Le deuxième bâtiment devait permettre d’organiser du soutien scolaire pour les jeunes du quartier de la Goutte d’Or, tout en les ouvrant sur la culture et l’art. »

Une exposition photographique sur la disparition des hammams de la médina de Tunis, une autre sur les artistes syriens qui continuent de créer face au désastre... ; une conférence de l’écrivain et journaliste Kamel Daoud, sous le coup d’une fatwa en Algérie ; des rencontres littéraires autour de la poésie ; des ateliers de oud et de calligraphie ; des cours de langue arabe, wolof et kabyle ; des concerts d’artistes arabes, turcs, iraniens ou d’Afrique subsaharienne... Les activités proposées par l’ICI sont nombreuses. « Nous n’hésitons pas à aborder des sujets délicats ou tabous, comme les droits des minorités religieuses ou sexuelles. Un succès, sur le plan artistique et social. »

À ceux qui craindraient une confusion entre l’espace culturel et le lieu de culte, Jamel Oubechou rappelle que « l’Observatoire parisien de la laïcité confirme notre respect de la loi de 1905 et des principes républicains. Il assure également qu’il n’y a aucune chance pour que le financement public de l’association culturelle bénéficie au culte. Les frais de chauffage, d’eau, d’électricité et même de ménage sont dissociés entre les deux associations. »

La mairie s’engage à « pérenniser » l’ICI

Bruno Julliard entend l’argument de Jamel Oubechou : « Je ne doute pas de la sincérité de son engagement. Mais l’ICI n’a pas vocation à ne s’adresser qu’aux fidèles. Cependant, nous croyons dans cette association, et nous nous engageons à la pérenniser. » La Mairie de Paris étudie une autre piste. Le deuxième site devrait se situer rue Léon, « après des travaux qui pourraient être importants. Une délibération est prévue prochainement pour définir l’ampleur de l’ouvrage ».

Une parcelle, initialement destinée à des logements sociaux, a finalement été réservée par la Mairie en vue de la pérennisation de l’Institut des cultures d’islam. « La Ville veut également réserver une parcelle, rue Polonceau, destinée à la construction d’un lieu de culte musulman dans les années à venir, toujours sous la forme d’un bail emphytéotique. » Encore faut-il trouver l’acheteur.
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