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Le "burn-out" ou l'équilibre du don

4 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Le "burn-out" ou l'équilibre du don
PROPOS RECUEILLIS PAR ÉTIENNE SÉGUIER
CRÉÉ LE 04/02/2016 / MODIFIÉ LE 04/02/2016 À 10H44
© Olivier Marboeuf pour La Vie © Olivier Marboeuf pour La Vie
Faire preuve de charité, prendre soin de son prochain sont au programme du carême. Mais comment nouer une relation juste avec soi-même et les autres ?

En cette année de jubilé de la Miséricorde lancée par le pape François, le carême offre l'occasion privilégiée de réfléchir sur nos façons de donner. Dans cette optique, nous avons sollicité Pascal Ide, prêtre, médecin, auteur du livre le Burn-Out, une maladie du don (éditions Emmanuel et Quasar). Il évoque comment cette situation d'épuisement général s'installe à bas bruit et finit par priver les personnes de toute vitalité. Selon cet enseignant et formateur au séminaire de Bordeaux, elle surviendrait souvent chez les personnes particulièrement généreuses. Sa thèse peut surprendre, surtout venant d'un prêtre. Toutefois, il ne s'agit pas de moins donner, mais de mieux donner. Pour La Vie, Pascal Ide propose des pistes qui permettront de profiter des huit semaines nous séparant...


Josué

Josué
Administrateur

Burn-out : Dentsu dans le viseur de la justice après le suicide d'une salariée
http://news-edito.lesechos.fr/tech-medias/medias/0211638690400-burn-out-dentsu-dans-le-viseur-de-la-justice-apres-le-suicide-dune-salariee-2053213.php?xtor=EREC-141-[am]

Rene philippe

Rene philippe

Depuis des années, la tendance est au profit, quel qu'en soit le prix, même humain. Personne n'est épargné, même chose dans la fonction publique. La seule chose qui compte est le profit, l'autorité. C'est partout pareil.

papy

papy

Le burn-out bientôt reconnu comme maladie professionnelle ?
Le syndrome d'épuisement dû au travail pourrait être indemnisé au titre de maladie professionnelle. Le débat est engagé. Décryptage.
PAR TARIK CHAKOR* ET CLAIRE EDEY GAMASSOU**,THE CONVERSATION FRANCE
Publié le 15/03/2017 à 08:44 | Le Point.fr
Le burn-out ou syndrome d'épuisement au travail menace plus de 3 millions d'actifs. Le burn-out ou syndrome d'épuisement au travail menace plus de 3 millions d'actifs. © SIPA
ABONNEZ-VOUS
On pourrait voir le burn-out reconnu, un jour, comme maladie professionnelle. Et donc, des salariés indemnisés pour ce motif. La proposition est en tout cas sur la table, à l'initiative d'un groupe de députés qui a planché neuf mois durant sur « l'épuisement professionnel » – l'autre nom du burn-out. Si leur recommandation aboutissait, ce syndrome deviendrait officiellement la 99e maladie professionnelle en France. Après la sciatique.
En complément : notre dossier sur le burn-out, mal du siècle.
Émanation de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, la mission d'information a auditionné des victimes, des acteurs de la prévention et des chercheurs. Elle a rendu son rapport le 15 février avec un titre explicite : « L'épuisement professionnel ou burn-out, une réalité en manque de reconnaissance. » Les troubles psychiques en lien avec le travail occupent pourtant une place croissante dans le débat public.
Signe fort, l'édition 2017 des Semaines d'information sur la santé mentale (SISM), événement national qui a débuté le 13 mars, leur est consacrée. Ces problèmes ne sont plus systématiquement déniés par les entreprises ni mis trop vite sur le compte de fragilités individuelles. La notion de burn-out connaît également un certain succès médiatique comme, avant elle, celle de harcèlement moral.
Une pathologie de l'engagement

Dans l'esprit de la mission d'information, le burn-out est défini de façon large par « l'ensemble des troubles psychiques que subissent les travailleurs confrontés à un environnement professionnel délétère ». De son côté, l'organisme public de référence sur la santé et la sécurité au travail, l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS), l'appréhende plus spécifiquement comme « l'ensemble des réactions consécutives à des situations de stress au travail chroniques, dans lesquelles la dimension de l'engagement est importante », le burn-out touchant le plus souvent des individus dévoués à leur travail.
Ce syndrome est généralement caractérisé, dans la continuité des travaux de la professeur de psychologie américaine Christina Maslach, par la présence de trois signes : l'épuisement ou assèchement émotionnel ; la dépersonnalisation ou déshumanisation, qui renvoie à une posture de détachement par rapport aux personnes pour qui et avec qui on travaille ; le sentiment de non-accomplissement personnel au travail ou la perte du sentiment d'accomplissement.
L'augmentation des cas de burn-out est souvent mise en relation avec les bouleversements économiques et l'apparition de nouvelles méthodes de travail, plus intenses et contraignantes. Utilisé dès les années 1970 à propos des métiers de l'aide et des soins, le burn-out s'applique aujourd'hui à toutes les professions.
Textes de loi, pétition, appels

Le législateur a pris en compte cette réalité au cours des quinze dernières années, avec la loi de modernisation sociale de 2002, l'arrêt de la Cour de cassation de 2013 puis la loi relative au dialogue social et à l'emploi de 2015. En 2008, l'Accord national interprofessionnel sur le stress, transposition en droit français de l'accord européen de 2004, avait reconnu la responsabilité possible de l'employeur dans les maux d'ordre psychologique. Fin 2014, c'est une pétition pour la reconnaissance du burn-out qui a été lancée par un cabinet de conseil, Technologia. Initiative suivie d'appels allant dans le même sens, l'un de médecins du travail et l'autre d'une trentaine de parlementaires.
Depuis, le décret du 7 juin 2016 est venu faciliter la reconnaissance d'une affection psychique en maladie professionnelle grâce au renforcement de l'expertise médicale. Il rend en effet possible le recours à un médecin psychiatre à tous les stades du processus, et simplifie aussi la procédure d'instruction.
En dépit des avancées juridiques, le syndrome d'épuisement professionnel continue à susciter beaucoup d'interrogations chez les chercheurs. L'engrenage qui mène à cet état ne fait pas consensus, malgré l'existence de très nombreux travaux sur le sujet, en particulier en psychologie. En effet, les enjeux liés au travail sont déjà complexes à l'échelle de l'individu. À l'échelle de l'organisation, ensuite, de multiples facteurs peuvent entrer en ligne de compte, comme la surcharge de travail, la pression sur les délais, les faibles marges de manœuvre, le manque de reconnaissance ou le manque d'équité.
En cause, le management de l'entreprise, la conjoncture économique…

Dans le harcèlement moral, reconnu depuis la loi de modernisation sociale de 2002, ce sont des « agissements répétés », et donc les auteurs de ces agissements, qui sont montrés du doigt. Pour l'épuisement professionnel, la responsabilité peut tenir à plusieurs sources qui se combinent : l'organisation du travail, le management de l'entreprise, la conjoncture économique, les relations interpersonnelles, voire personnelles.
Les incertitudes concernant l'origine d'un burn-out peuvent compliquer sa reconnaissance comme maladie professionnelle. En effet, le système tel qu'il existe pour d'autres pathologies se fonde essentiellement sur des relations de cause à effet. Une maladie est considérée comme professionnelle si elle est la conséquence directe de l'exposition, plus ou moins prolongée, d'un travailleur à un risque – le plus souvent physique, chimique ou biologique – ou si elle résulte des conditions dans lesquelles celui-ci a exercé son activité professionnelle. Elle doit également figurer parmi les 98 « tableaux » du régime général de la Sécurité sociale ou les 59 du régime agricole. Ces « tableaux » constituant la liste officielle consultée par les médecins pour recommander à un patient de formuler, ou non, une demande de reconnaissance.
Ces tableaux détaillent la nuisance prise en compte, les maladies ou symptômes liés à cette nuisance et le type de tâches exposant l'individu à celle-ci. Ainsi la manipulation de charges lourdes entraînant une sciatique chez un déménageur lui donne droit automatiquement à une reconnaissance en maladie professionnelle. Quand un salarié présente une pathologie, la Caisse d'assurance maladie dont dépend le salarié examine si les conditions édictées dans le « tableau » correspondant sont respectées. Si toutes les cases sont cochées, sa pathologie est présumée d'origine professionnelle et imputable à l'employeur. Dans le cas contraire, il peut se tourner vers le système complémentaire de reconnaissance, une procédure généralement plus complexe et plus longue, car nécessitant l'avis motivé d'un Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP).
Pas de nouvelle maladie reconnue depuis 2012

Ces tableaux sont mis à jour en fonction de l'état d'avancement des connaissances médicales. Mais la reconnaissance d'une nouvelle maladie est un fait rare, la dernière remontant à 1999 pour le régime général, et à 2012 pour le régime agricole – un cancer du sang causé par les pesticides.
Pour l'instant, seules quatre pathologies psychiques ouvrent droit à une reconnaissance, hors « tableau », au titre du système complémentaire via les CRRMP. Il s'agit des états de stress post-traumatique, des troubles dépressifs, des troubles anxieux, et des troubles de l'adaptation. 1 221 demandes ont été déposées dans ce cadre en 2015, contre seulement 551 saisines de 2003 à 2009.
Si l'épuisement professionnel ne figure pour l'instant ni dans les « tableaux » ni dans le système complémentaire, il existe cependant un recours possible pour obtenir une reconnaissance de son cas, via l'examen par l'un des CRRMP. Mais les critères, là, sont drastiques. Le salarié demandeur doit notamment prouver que son burn-out entraîne un niveau de 25 % au moins d'incapacité permanente, c'est-à-dire une situation où il serait « stabilisé dans la gravité ». Peu de dossiers, quelques dizaines par an, passent cette barre, placée très haut. La mission d'information parlementaire a d'ailleurs suggéré, parmi ses propositions, d'abaisser le seuil à 10 %, voire de le supprimer.
Une solution mauvaise sur le plan juridique

D'autres voix se font entendre qui s'opposent à l'inscription du burn-out comme 99e maladie professionnelle – synonyme de sa reconnaissance à plus grande échelle. Dans son étude publiée en février 2016 dans La Semaine juridique , Marlie Michaelletz, avocate et enseignante à l'université Panthéon-Assas, estime cette solution mauvaise sur le plan juridique. Cette reconnaissance « risquerait de porter atteinte à l'objectif général de prévention des risques professionnels », estime-t-elle en citant le précédent de l'amiante. L'exposition à cette substance cancérigène a été reconnue comme maladie professionnelle dès 1945, sans que cela entraîne de politique préventive effective.
Par ailleurs, cette inscription aurait des conséquences budgétaires. Le burn-out entraîne actuellement des arrêts maladie classiques, pris en charge par la Caisse générale de l'assurance maladie. Les cas reconnus en maladie professionnelle sont indemnisés, eux, par la branche « accidents du travail – maladie professionnelle », financée à 97 % par les cotisations des employeurs. Ce transfert serait donc source d'un accroissement du coût du travail.
Toutefois, les cotisations de l'entreprise diminuent dès lors qu'elle obtient de bons « résultats » en matière de santé et sécurité au travail. L'inscription du burn-out comme maladie professionnelle pourrait donc inciter les entreprises à agir davantage en amont. Bien menée, la prévention permettrait d'éviter des dommages sur le plan humain et peut aussi se traduire par un bénéfice financier. Des calculs réalisés en 2015 dans le secteur du bâtiment montrent que 1 euro investi dans la prévention des risques professionnels se traduit par un gain final de 2,34 euros.
La reconnaissance du burn-out pose opportunément la question de la réparation des maux causés par le travail. Mais cette option, si elle devait être retenue, ne devrait être qu'une étape vers une prévention globale des risques. Seul le développement d'une culture de prévention plus large, telle que préconisée par le troisième plan santé travail, pour 2016-2020, permettra d'améliorer les conditions de travail et d'éviter aux salariés de connaître l'épuisement.
*Tarik Chakor est maître de conférences en sciences de gestion à l'université Savoie Mont Blanc
**Claire Edey Gamassou est, de son côté, maître de conférences en sciences de gestion à l'université Paris-Est Créteil-Val-de-Marne (UPEC).
http://www.lepoint.fr/dossiers/sante/burn-out-mal-du-siecle/le-burn-out-bientot-reconnu-comme-maladie-professionnelle-15-03-2017-2111898_2618.php?M_BT=52544877662&m_i=mIEmwM3lLmKtgG2rW32wDJRgppvRvOveh15N3_ndWn7li3Un3ew4whbJaKt14ZiQq8CbIjZAzAQCQvK_dbNvzKICy0jmmJ#xtor=EPR-6-[Newsletter-Mi-journee]-20170315

Josué

Josué
Administrateur

Burn-out et bore-out : quand le travail éreinte
Par Anne Lefèvre-Balleydier Mis à jour le 07/08/2017 à 18:41 Publié le 07/08/2017 à 18:41
Burn-out et bore-out : quand le travail éreinte
L’un est plus connu que l’autre. Mais ces deux syndromes se traduisent par le mal-être qui, s’il n’est pas pris en charge, peut conduire à la dépression.

D’un côté, un syndrome d’épuisement émotionnel décrit depuis les années 1970 et aujourd’hui en débat pour être reconnu comme une maladie professionnelle: le burn-out correspond au fait de se consumer au travail, faute de savoir - ou de pouvoir - lâcher prise. De l’autre, baptisé depuis peu, son opposé: le bore-out fait référence à un salarié souffrant du manque de travail et d’ennui. Problème: si tous deux se traduisent peu ou prou par des symptômes similaires, le bore-out reste méconnu et dénigré. Et pourtant, il peut faire plonger une personne dans la dépression et, selon une étude récente, multiplier par trois le risque de maladies cardiovasculaires…
Les premiers signes du burn-out sont plutôt bien connus des médecins: des difficultés à s’endormir, une grande fatigue que ni les week-ends de repos ni les vacances ne parviennent à soulager. Loin de prendre la menace au sérieux, les candidats au burn-out sont généralement des battants qui se sentent indispensables. Alors, ignorant ces signes d’alerte, ils redoublent d’effort, travaillent encore plus, sans compter les heures et sans s’accorder le moindre répit. Tant et si bien qu’après quelques semaines, voire quelques mois, l’organisme réagit. Le poids joue au yoyo, les infections se multiplient. La fatigue, d’abord physique, devient aussi intellectuelle: la concentration se fait plus difficile, la mémorisation aussi, d’où des frustrations, des angoisses, des sautes d’humeur, etc.
Anxiété et dépression

Face à ce véritable effondrement psychique, la seule solution est l’arrêt de travail. Mais comme le souligne le Dr Patrick Légeron, psychiatre, spécialiste du stress en entreprise et co-auteur du récent rapport de l’Académie de médecine sur le burn-out, «c’est une pathologie sévère, avec une prise en charge thérapeutique lourde». Il s’agit en effet d’évaluer le risque suicidaire, les possibles addictions, mais aussi de traiter l’anxiété et l’éventuelle dépression.
Quid du bore-out? Le repérer ne va pas toujours de soi, la personne concernée donnant le change, en adoptant différentes stratégies qui la font paraître comme très occupée. Par exemple, le travailleur peut faire durer une tâche beaucoup plus longtemps que nécessaire: soit en y consacrant le temps requis, puis en faisant tout autre chose, soit en fragmentant le temps passé à accomplir cette tâche via de multiples pauses. Ou encore, il donnera l’impression d’être surinvesti dans son travail en étant présent de bonne heure, en partant très tard, voire en sautant les pauses repas. Il n’empêche. Dans les faits, le bore-out fait tout autant souffrir que le burn-out. La sensation de ne servir à rien, de ne pas compter, provoque de l’anxiété, une absence de motivation pour se lever le matin et, enfin, une baisse de l’estime de soi qui peut conduire à la dépression, voire à des attitudes addictives et même suicidaires.
Pour l’heure, on ne possède pas de chiffres précis sur ce syndrome, mais une étude menée en Belgique considère qu’entre 21 % et 39 % des employés n’ont pas assez de travail pour remplir leurs journées. Quant au burn-out, on doit également se contenter d’estimations très vagues, établies par le biais de questionnaires: en France, entre 5 et 10 % de la population active pourrait être concernée, d’après les rares études disponibles, avec les plus forts pourcentages parmi les agriculteurs, artisans, commerçants, cadres et chefs d’entreprise.
http://sante.lefigaro.fr/article/burn-out-et-bore-out-quand-le-travail-ereinte/?utm_source=AM2&utm_medium=email&utm_campaign=Sante

samuel

samuel
Administrateur

Désamour du travail: l'autre face du burn-out
Par Pascale Senk Mis à jour le 04/10/2017 à 19:33 Publié le 04/10/2017 à 19:33
Désamour du travail: l'autre face du burn-out
Les besoins affectifs au travail, trop souvent déniés, peuvent mener à une crise personnelle profonde.

Votre travail, vous l'aimez depuis toujours. La mission qui vous incombe, la créativité qu'il requiert, les objectifs qu'il vous propose, tout vous va. Seulement voilà, depuis quelques mois ou même quelques années, c'est comme si votre activité perdait de son charme. Le contexte y est pour beaucoup: vos collègues vont déjeuner sans vous au restaurant d'entreprise... Tout en vous reprochant de ne pas vous intégrer. Vos compétences sont considérées comme «hautes» par votre hiérarchie, mais jamais on ne vous dit que vous avez bien travaillé; on vous demande en revanche de respecter des procédures de plus en plus rigides, et si vous posez des questions, on vous rétorque en haussant les épaules «Qu'est-ce que tu es négatif(ve)!». Alors, peu à peu, votre dose de stress augmente et vous vous rendez au travail avec anxiété.
Cette forme de désamour professionnel, la journaliste Danièle Laufer l'a vécue. Elle en raconte les conditions et les effets les plus délétères dans un récit subtil, acéré, jamais condamnateur: Le Tako Tsubo, un chagrin de travail (Éd. LLL). Neuf ans de difficultés relationnelles insidieuses dans un groupe de presse se sont achevés aux urgences en cardiologie. Là, on lui parle d'abord d'infarctus. Mais on découvre qu'elle souffre d'un «tako tsubo», une pathologie cardiaque bien étrange - le ventricule gauche se dilate et reprend sa forme au bout de quelques heures - qu'on a traduit par «le syndrome du coeur brisé».
«Je n'étais pas une cadre surchargée de responsabilités, je voulais tenir parce que j'aimais profondément mon travail, je me sentais privilégiée, même si je n'étais pas très bien payée»
Danièle Laufer
Le burn-out est évoqué. Mais la journaliste préfère parler de «chagrin»: «Je n'étais pas une cadre surchargée de responsabilités, je voulais tenir parce que j'aimais profondément mon travail, je me sentais privilégiée, même si je n'étais pas très bien payée. Je ne me vivais pas non plus comme une victime ou un bouc émissaire. Tous mes proches, mes amis, me disaient "arrête", mais moi je me sentais comme une guerrière qui faisait face... Et a perdu.»
Philippe Zawieja, psychosociologue et chercheur associé à l'École des mines de Paris et à l'université de Sherbrooke (Québec) qui a coordonné le Dictionnaire de la fatigue (Éd. Droz), relève que le terme de «burn-out» est devenu un mot-valise qui ne correspond qu'à 10 % des formes nouvelles de souffrance au travail, et qu'en revanche, les «affects sur les lieux professionnels sont devenus un enjeu majeur».
«Au début, mes collègues étaient très hostiles, poursuit Danièle Laufer. Je me suis dit: "Tant pis, je ne suis pas là pour me faire des amis." Mais je suis sensible. On n'est pas obligé d'avoir des affinités avec ses collègues, mais des rapports courtois, oui . On a besoin d'un minimum d'humanité. Beaucoup s'en sortent par le cynisme, je trouve ça terrible.»
«L'entreprise d'aujourd'hui cherche à gérer les émotions, notamment en créant des "espaces de convivialité" ou des soirées "team building"»
psychosociologue et chercheur associé à l'École des mines de Paris et à l'université de Sherbrooke (Qué­bec)
Philippe Zawieja confirme: «L'entreprise d'aujourd'hui cherche à gérer les émotions, notamment en créant des "espaces de convivialité" ou des soirées "team building", mais cette protocolisation de la vie émotionnelle ne sert à démontrer qu'une chose: les grandes organisations ont peur de la matière humaine, et cela est bien logique ; elles sont en demande permanente de rationalisation.»
Anticiper, chiffrer, mesurer les objectifs et les atteindre, en passant au premier ordre des priorités managériales, rejette dans l'ombre tout ce qui peut faire ralentir les process: le temps de réflexion, la critique si nécessaire pour faire avancer les choses.
Mais il y a pire: toutes sortes d'injonctions paradoxales minent le parcours du professionnel attaché au sens de son travail. «On vous demande d'être créatif et en même temps on rejette toutes les idées hors normes, observe Philippe Zawieja. Ou alors on vous répète: soyez vous-même... Tout en bridant chacune de vos initiatives personnelles. Il y a de quoi s'autosaboter, au bout d'un moment... Ou saboter les autres.»
Pour Danièle Laufer, c'est la réflexion de trop d'une voisine de bureau, un matin de février, qui a tout fait vaciller:
«Il faisait froid. Je lui ai demandé si je pouvais monter le chauffage, écrit-elle. Elle a hurlé: "Ne m'adresse pas la parole." Médusée, je lui ai demandé ce qui lui prenait. Elle a jappé: "Ne me parle pas, je ne veux pas t'entendre, j'ai du travail."» La journaliste, alors qu'elle relate cet événement des années plus tard, considère que cette collègue, elle-même en perte de mission professionnelle - on lui avait brutalement supprimé une tâche essentielle de son poste -, s'était tout simplement transformée en «bombe ambulante».
Quand les besoins affectifs et tout simplement relationnels des uns sont déniés, c'est toute la structure qui souffre.

Josué

Josué
Administrateur

Maladie de l’épuisement ou de l’effondrement, le burn-out, ce mal du siècle, guetterait près de 3 millions de Français. Dans le monde de la performance obligée et du mouvement perpétuel, il touche autant d’hommes que de femmes, autant de salariés que de mères de famille. Xavier Vamparys, cadre d’entreprise et père de cinq enfants, partage dans le livre “Se consumer. Récit d’un burn-out” son cheminement de guérison psychologique et spirituelle des souffrances du burn-out. Un récit étonnamment lumineux. Rencontre.

C’est une description précise et honnête de cette maladie que beaucoup ne considèrent toujours pas comme une vraie maladie psychique. Perfectionniste, ayant la vision que le père de famille doit être le roc sur lequel tout le monde peut s’appuyer, Xavier Vamparys a vécu ce jour où tout d’un coup tout s’effondre. Il n’avait pas prêté attention aux signes avant-coureurs : le manque d’appétit, une fatigue omniprésente, des insomnies qui virent au cauchemar. Au travail où tout devient un obstacle insurmontable, dans la vie quotidienne où chaque détail représente un fardeau insupportable. Ensuite, les pics d’angoisse qui paralysent, le découragement, la dissimulation auprès de l’entourage et enfin le sentiment d’abandon accompagné de culpabilité, de honte et de peur. Enfin l’hospitalisation en clinique psychiatrique, l’humiliation, la colère, la tristesse et la solitude. Et c’est au moment où il pense toucher le fond que Xavier Vamparys se rend compte qu’il n’est pas mort, malgré cette chute vertigineuse. Par petites touches mais parfois avec de belles étincelles, la guérison s’opère lentement et finit par le transformer.

Votre livre est un voyage à travers cette terrible maladie qu’est le burn-out. Malgré la descente que vous décrivez, votre livre est surprenant par sa sérénité et la paix qui s’en dégage. Pourquoi l’avez-vous écrit ?
De la façon la plus honnête possible, j’ai souhaité apporter un témoignage sur le burn-out et la dépression, qui peut être engendrée ou réveillée par le burn-out. J’ai surtout voulu montrer que le burn-out est une maladie et non un simple état d’âme. On a encore du mal à le reconnaître comme une maladie. Mais une fois diagnostiqué et accepté, on peut y faire face avec de vrais remèdes.

J’ai vécu la maladie comme une épreuve honteuse.
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J’ai aussi écrit ce livre pour moi. Je voulais donner un sens à ma maladie. Au début, j’étais allé dans une mauvaise direction. Je me disais que si tout cela m’arrivait, c’était parce que je m’étais égaré en chemin à un moment de ma vie. J’étais donc puni. Mais ce constat constituait une impasse. En fait, il n’y a pas de sens à une telle épreuve. Pas plus qu’à celle que vivent des parents confrontés à la maladie ou la perte d’un enfant en bas-âge… Ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut pas essayer de donner nous-mêmes un sens à l’épreuve, en témoignant par exemple ou en aidant d’autres personnes confrontées aux mêmes difficultés.[/size]

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