Tant d'injustices, et tant de bonnes choses aussi.
On peut voir le verre à moitié vide ou à moitié plein. Le commerce du catastrophisme multimédia semble bien être né aux USA avec l'invention du premier film catastrophe, "La tour infernale", avec Steeve McQueen et Fred Astaire.
C'est l'analyse historique d'un phénomène créé par l'humain. Le regard n'est pas objectif. On a démontré que ce type de catastrophisme fonctionne parfaitement parce qu'il porte en lui-même sa propre dérision humoristique. Autrement dit, ce n'est pas une tragédie, mais une tragi-comédie.
Des années 1970, ce tournant médiatique a emporté l'Occident et ses médias. Le catastrophisme rapporte, effectivement, beaucoup en entrées immédiates, mais sans sa propre auto-dérision, il retombe comme un soufflet de suite. Il faut donc alimenter sous perfusion ces accros au catastrophisme, et au final, le rire l'emporte toujours car il arrive un moment où on se rend compte que c'est absurde. Au contraire, il y a un progrès positif, une leçon de morale constructive.
On le voit bien en étudiant les mouvances millénaristes comme celle de Charles Taze Russel. Il n'y a pas eu d'Harmagueddon, et cette mouvance devient pérenne, elle trouve sa propre place dans la société moderne, au poucentage d'équilibre double :
1) Les TJ par exemple sont devenus la 5e religion de France et la fin du monde est pour un avenir qui s'éloigne, au profit d'uns intitution qui s'implante avec des témoins qui vivent mieux désormais. C'est paradoxal, le catatrophisme immédiat et désolant les a restitué à demeure dans une grande stabilité de vie.
2) On analyse alors ce phénomène pour constater qu'il a toujours existé, au travers des civilisations, et qu'au lieu de les ébranler, cela les renforce et les ancre pour très longtemps.
On a toujours dit "il n'y a plus de justice, c'est la fin de tout, le monde est foutu" depuis des milliers d'années, bien avant la construction des livres sacrés de l'humanité.
Autre point remarquable, tous les livres sacrés commence par une genèse catastrohique, du bouddhisme au livre des morts égyptiens, ou tibétains, ou incas, etc. De ce creuset initial très pessimiste, sort une société renforcée basée sur l'espérance.
C'est justement quand on commence à dire avec défaitisme, que c'est la fin de tout, que tout s'écroule, que commence cette auto-dérision qui permet le renforcement des premières bases nouvelles d'un étage supplémentaire qui deviendra un prochain domaine stable d'épanouïssement.
Il faut exprimer cette auto-dérision très pessimiste pour que justement le corps social de renforce. La justice s'améliire donc devant de nouveaux enjeux plus complexes, la peur de la fin du monde est la réaction naturelle à la fabrication de ses propres anti-corps pour affermir un nouveau groupe qui vient s'ajouter à la stabilité déjà effective de nos sociétés. Et c'est ainsi, et ce sera toujours ainsi. L'humain sent donc ces nouveaux défis et s'y prépare, inconsciemment, bien avant, pour les passer chaque fois de maniêre admirable.
La supériorité en somme de la comédie sur la tragédie, depuis l'antiquité, est qu'elle est plus terrible dans son histoire, provocant le rire et l'humour salvateur.
L'évangile le plus terrible est celui de Jean, et c'est aussi le plus humoristique, celui où Jésus apparait rieur.
Si demain, les TJ annonçaient que tout va mieux, non seulement leur mouvance religieuse retomberait, mais une autre prendrait sa place pour s'y développer sereinement en affirmant le contraire, que tout va plus mal.
C'est quoi, la force du christianisme, sinon l'attente du retour du Christ et de la fin des temps, et jamais le Christ n'est revenu, mais c'est l'Eglise qui est venue !
Á méditer...