Une loi anti-conversion pour la République indienne ?
CRÉÉ LE 21/01/2015 / MODIFIÉ LE 22/01/2015 À 08H17
C’est ce que demande Praveen Togadia, président du VHP, un parti nationaliste indien, selon l’agence Asia News (en anglais). Jusqu’à aujourd’hui, la Constitution indienne reconnaît la liberté de culte, mais de nombreux États ont voté ces lois anti-conversion, censées protéger l’hindouisme du prosélytisme chrétien et musulman.
« Nous ne voulons pas voir l’hindouisme, qui représente aujourd’hui 82 % de la population, être réduit à 22 % » (autrement dit une minorité), a déclaré Praveen Togadia, dimanche, lors d’une rencontre organisée par un groupe paramilitaire proche de son parti.
Le même jour, dans l’État du Kerala, on célébrait deux cérémonie de « Ghar Wapsi », « retour à la maison », par lesquelles plus d’une centaine de chrétiens, majoritairement pentecôtistes, se sont « re-convertis » à l’hindouisme. Pour le Conseil des chrétiens d’Inde (GCIC), elles constituent « une grave violation de la liberté de conscience et de choix ». Depuis six mois, les groupes extrémistes hindous ont organisé plusieurs de ces célébrations, pour des chrétiens et des musulmans, lesquels sont reçoivent en échange une somme d’argent.
Droits bafoués
En décembre, l’Eglise catholique indienne avait interpelé le gouvernement sur le droit à la liberté religieuse. Un droit « impitoyablement et âprement foulé aux pieds par des groupes militants qui jouissent de la plus grande impunité dans le cadre du nouvel environnement politique, après les élections générales de cette année », selon la Commission pour la Justice, la Paix et le Développement de la Conférence épiscopale, laquelle estimait que les Dalits (intouchables) chértiens et musulmans étaient particulièrement touchés.
Selon les évêques, « ces groupes militants non seulement se prennent pour les patrons de la loi, attaquant et intimidant les groupes religieux minoritaires, mais ils défient également les administrations locales qui cherchent honnêtement à conserver l’Etat de droit ».
CRÉÉ LE 21/01/2015 / MODIFIÉ LE 22/01/2015 À 08H17
C’est ce que demande Praveen Togadia, président du VHP, un parti nationaliste indien, selon l’agence Asia News (en anglais). Jusqu’à aujourd’hui, la Constitution indienne reconnaît la liberté de culte, mais de nombreux États ont voté ces lois anti-conversion, censées protéger l’hindouisme du prosélytisme chrétien et musulman.
« Nous ne voulons pas voir l’hindouisme, qui représente aujourd’hui 82 % de la population, être réduit à 22 % » (autrement dit une minorité), a déclaré Praveen Togadia, dimanche, lors d’une rencontre organisée par un groupe paramilitaire proche de son parti.
Le même jour, dans l’État du Kerala, on célébrait deux cérémonie de « Ghar Wapsi », « retour à la maison », par lesquelles plus d’une centaine de chrétiens, majoritairement pentecôtistes, se sont « re-convertis » à l’hindouisme. Pour le Conseil des chrétiens d’Inde (GCIC), elles constituent « une grave violation de la liberté de conscience et de choix ». Depuis six mois, les groupes extrémistes hindous ont organisé plusieurs de ces célébrations, pour des chrétiens et des musulmans, lesquels sont reçoivent en échange une somme d’argent.
Droits bafoués
En décembre, l’Eglise catholique indienne avait interpelé le gouvernement sur le droit à la liberté religieuse. Un droit « impitoyablement et âprement foulé aux pieds par des groupes militants qui jouissent de la plus grande impunité dans le cadre du nouvel environnement politique, après les élections générales de cette année », selon la Commission pour la Justice, la Paix et le Développement de la Conférence épiscopale, laquelle estimait que les Dalits (intouchables) chértiens et musulmans étaient particulièrement touchés.
Selon les évêques, « ces groupes militants non seulement se prennent pour les patrons de la loi, attaquant et intimidant les groupes religieux minoritaires, mais ils défient également les administrations locales qui cherchent honnêtement à conserver l’Etat de droit ».