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Le pape excommunie la Drangheta.

4 participants

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samuel

samuel
Administrateur

Le pape François «excommunie» la 'Ndrangheta
Mis à jour le 21.06.14
Le pape François a appelé samedi les catholiques à «combattre» la puissante mafia de Calabre, la 'Ndrangheta, «excommuniée» parce qu'elle «méprise le bien commun».

Plus de 100'000 personnes se sont rassemblées pour une visite du pape François en Calabre. (Photo: Keystone)
«La 'Ndrangheta est adoration du mal et mépris du bien commun», a dénoncé le pape François lors d'une visite en Calabre, interrompu par des applaudissements de 100'000 personnes rassemblées pour la messe finale de sa brève visite, sur la plaine de Sibari, près de Cassano allo Jonio.

«Ce mal doit être combattu, chassé. Il faut lui dire ‹non›. L'Eglise (....) doit s'engager toujours plus (...) C'est ce que nous demandent nos jeunes, en quête d'espérance», a-t-il souligné.

Et s'adressant aux jeunes, il a ajouté : «Chers jeunes, ne vous laissez pas voler l'espérance». «Ceux qui dans leur vie ont choisi cette voie du mal, comme les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés», a-t-il ajouté de nouveau interrompu par un tonnerre d'applaudissements.

Première visite en Calabre

Et le pape de demander aux catholiques de «résister à Satan et toutes ses séductions, aux idoles de l'argent, de la vanité, de l'orgueil, du pouvoir».

Au cours de cette première visite en Calabre (sud de l'Italie), le pape a fait étape devant l'église d'un prêtre assassiné et a dénoncé les souffrances des enfants victimes des «atrocités» de la 'Ndrangheta.François, au centre de détention de Castrovillari, s'adressait aux deux grand-mères du petit Nicola («Coco») Campolongo, trois ans, victime en janvier d'un règlement de comptes. Son corps avait été retrouvé avec celui de son grand-père dans une voiture carbonisée.

Devant environ 200 détenus, après avoir serré au premier rang les mains des hommes et embrassé les femmes en larmes, François a élargi son propos aux cinq continents : «je voudrais exprimer la proximité du pape et de l'Eglise à tout homme et toute femme qui se trouvent en prison, dans toutes les parties du monde».

Grosses mesures de sécurité

Le souverain pontife qui, à Buenos Aires, se rendait souvent dans les maisons d'arrêt, a axé son message aux détenus sur leur «pleine réinsertion» afin que la détention ne soit pas seulement «un instrument de rétorsion sociale».

La visite en Calabre s'inscrit sur fond d'un taux de chômage record pour les moins de 25 ans (56,1%), dont profite la mafia locale pour ses activités illégales, notamment le trafic de drogue, recrutant les jeunes.

Jorge Bergoglio, 77 ans, qui avait paru fatigué ces derniers jours et semblait revigoré, a été accueilli partout avec enthousiasme. Pour la messe finale, un dispositif de police consistant a assuré la sécurité alors que le pape a circulé en voiture décapotable, sans craindre des agressions.

Un hélicoptère de la police survolait la plaine de Sibari. Héritées d'une culture ancestrale de l'omerta, des collusions entre des membres du clergé et les mafias subsistent encore dans le Mezzogiorno même si les associations catholiques multiplient les initiatives contre le crime organisé.

Une première excommunication

C'est la première fois qu'un pape utilise le terme «excommuniés» pour les mafieux, selon le vaticaniste Luigi Accatolli, cité par la chaîne de télévision TV2000.

Quand Jean Paul II avait condamné la Cosa Nostra, la mafia sicilienne, en 1993, celle-ci avait répondu deux mois plus tard par des attentats contre deux églises romaines. L'évêque de Cassano, Mgr Nunzio Galantino, a accueilli samedi le pape en observant que la 'Ndrangheta «ne se nourrit pas seulement d'argent mais de consciences endormies, et donc complices».

La 'Ndrangheta, dont les réseaux font transiter une partie de la cocaïne d'Amérique du Sud, est aujourd'hui la mafia la plus riche et la plus diversifiée, avec des intérêts dans le nord de l'Italie et en Europe.Cette visite de François est la quatrième en Italie.

L'an dernier, il s'était déjà rendu à Cagliari (Sardaigne) où il avait dénoncé le chômage, à Assise (Ombrie) où il avait célébré Saint-François d'Assise, et sur l'île de Lampedusa (sud) où il avait plaidé en faveur des immigrés clandestins arrivant en Europe à bord d'embarcations de fortune.

(smk/afp)

Josué

Josué
Administrateur

Hier il en a été question aux infos.mais il disait aussi que des membres de l'église faisaient aussi partie de cette mafia.

samuel

samuel
Administrateur

Oui ça c'est un secret de polichinelle.

Josué

Josué
Administrateur

Le pape François boute les mafias hors de l'Église
Le Point.fr - Publié le 24/06/2014 à 08:07
Après des années d'ambiguïté, voire de complicité entre les prélats et les tueurs, le pape François a enfin excommunié les mafieux.
En déclarant dimanche à Sibari : "Les mafieux ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés", le pape François a prononcé l'anathème tant attendu. Mieux vaut tard que jamais. Le mot mafia n'est en effet apparu dans un discours officiel de l'Église, dans un document de la conférence épiscopale italienne, qu'en 1982 ! Les évêques condamnaient alors du bout des lèvres l'assassinat du préfet Carlo Alberto Della Chiesa.

Certes, en 1993 à Agrigente, Jean-Paul II exhorte les mafieux à s'agenouiller "car le jugement de Dieu arrivera". Paroles fortes prononcées avec courroux qui ne laissent pas les hommes d'honneur indifférents : deux mois plus tard, Cosa Nostra se venge en plaçant une bombe dans la basilique Saint-Jean, l'église de l'évêque de Rome dans la ville éternelle. En 2010, Benoît XVI affirme à son tour que la mafia "est incompatible avec l'Évangile." Mais l'excommunication prononcée dimanche par le pape François est l'anathème définitif que l'Italie attendait.

Les mafias sous la protection divine

"C'est un geste symbolique qui tranche le cordon ombilical entre mafia et christianisme", salue Roberto Saviano, l'auteur de Gomorrha, dans le quotidien La Repubblica. Car les hommes d'honneur ont de tout temps affiché leur spiritualité et placé les clans sous la protection divine. C'est sur une image de saint sur laquelle ils font couler une goutte de sang qu'ils jurent fidélité à la Camorra, la 'Ndrangheta ou Cosa Nostra. Les affiliés de la 'Ndrangheta appellent leur organisation "la Sainte" et l'ont placée sous la protection de l'archange Gabriel. Leurs chefs se réunissent tous les 2 septembre dans le sanctuaire marial de la madone dei Polsi, dans la vallée de l'Aspremonte. Et dans la dernière planque de Bernardo Provenzano, parrain des parrains de Cosa Nostra, les enquêteurs ont retrouvé des dizaines d'images pieuses et chacune de ses lettres commençait par une invocation à la "volonté de Dieu". Pietro Aglieri, boss du clan de Monreale, avait un autel chez lui. Michele Greco, patron de Cosa Nostra dans les années 1980, récitait chaque jour les sept offices de la liturgie des heures.

Une spiritualité perverse trop longtemps cautionnée par certains prêtres. Le père Agostino Coppola était affilié à Cosa Nostra et il a célébré de mariage de Toto Riina, déjà recherché par toutes les polices de la péninsule. Il gardait les rançons des enlèvements commis par Cosa Nostra dans sa sacristie. À Palerme, Don Giacinto avait un révolver sous la soutane. Il fut assassiné dans un règlement de comptes entre mafieux et de nombreux prêtres furent inculpés pour "concours externe" avec la mafia. Le Ior, la banque du Vatican, a blanchi l'argent de Cosa Nostra. Don Lodetti a réussi à obtenir de Benoît XVI une lettre de félicitations pour le mariage de Caterina Condello et Daniele Ionetti, les rejetons de deux des plus sanguinaires clans de 'Ndrangheta. Des prélats ont longtemps nié l'existence même de la mafia. "La mafia, qu'est-ce que c'est ? s'interrogeait l'archevêque de Palerme, Ernesto Ruffini. Une marque de fromage ou une invention des communistes ?"

Des complices et des martyrs

Une telle connivence s'explique par un facteur historique et des réalités locales. Historiquement, la mafia est née comme service d'ordre des latifundistes siciliens et elle a toujours été ennemie de tout ce qui représentait la gauche. Certains prêtres ont vu dans la mafia un rempart contre le communisme. Localement, les liens familiaux et l'hégémonie économique, sociale et culturelle des clans ont conduit les curés de certains villages à confondre le goupillon avec la lupara, le fusil des mafieux.

Mais l'Église est une réalité complexe et elle compte aussi ses martyrs de l'anti-mafia. Une demi-douzaine de prêtres sont morts sous les balles des sicaires pour s'être opposés aux clans. L'un d'entre eux, le père Pino Puglisi, assassiné par Cosa Nostra en 1993, a été béatifié en 2013. Aujourd'hui, des hommes d'Église engagés contre la mafia vivent sous escorte 24 heures sur 24. Ils savent désormais que leur combat n'est pas vain. L'Église du pape François a choisi son camp.

Josué

Josué
Administrateur

Le combat que mène l'Église en la matière n'est pas sans risque, mais François semble aussi convaincu que ses prédécesseurs pour condamner le crime organisé.

Sous des formes diversifiées, la mafia infiltre encore bel et bien tous les secteurs de la société italienne, profite de la globalisation, et rythme toujours l'actualité par de funestes règlements de comptes (trois personnes, dont un enfant de 4 ans, ont encore trouvé la mort ce mardi dans les Pouilles).

C'est dans ce cadre que le pape a décidé de rencontrer ce vendredi les familles victimes de la mafia à l'occasion de la journée annuelle de la mémoire organisée depuis 1996 en Italie par la Fondation Libera.

Cette fondation, fondée en 1995 par le père Luigi Ciotti, est considérée actuellement comme la principale association italienne antimafia.

Rappelons que face à ce phénomène très ancré dans des régions du sud de l'Italie encore fort croyantes, l'Église tient un rôle de terrain plus qu'important qui l'expose parfois à de grands risques. L'association Libéra cite d'ailleurs souvent en exemple le bienheureux père Pino Puglisi tué par un commando à Palerme après de virulentes homélies qui dérangeaient les mafiosi.

Benoît comme François n'ont pas hésité non plus par le biais de plusieurs allocutions à condamner vivement le crime organisé, au point d'alerter les services de sécurité du Vatican. En ce début d'année, le procureur antimafia Nicolas Gratteri a d'ailleurs tenu à rappeler à plusieurs reprises que le pape serait aujourd'hui menacé par la ´Ndrangheta, la très puissante mafia calabraise.

Beaucoup relativisent tout de même cette menace (la mafia n'oserait pas s'attaquer à une figure aussi populaire), tout en ne souhaitant pas occulter pour autant les risques que prennent au quotidien prêtres et religieux sur le terrain. Si la mort du père Pino Puglisi en est un exemple marquant, les conséquences d'un discours très musclé de Jean-Paul II le sont tout autant. Deux attentats, le 28 juillet 1993, l'un à l'église Saint-Georges du Vélabre, l'autre à la basilique Saint-Jean de Latran à Rome étaient des réponses aux appels du pape polonais le 9 mai de la même année.

Aujourd'hui, toute personne liée à la mafia est passible de l'excommunication et, comme le rappelait le Figaro Magazine du 14 février dernier, ce n'est pas pour enchanter les criminels qui, fidèles aux traditions, sont restés très pieux et très croyants. « Par conséquent, lorsque le pape François les exhorte à se convertir, son discours touche. Il énerve. Il humilie. Il mine le prestige des criminels dans leurs villages calabrais. »

chico.

chico.

Il va se faire tuer par la maffia.

Josué

Josué
Administrateur

Des mafieux défient le pape
ANNA LATRON
CRÉÉ LE 08/07/2014 / MODIFIÉ LE 09/07/2014 À 09H23

Une procession mariale dans le village calabrais d’Oppido Mamertina fait un détour et une halte devant la maison d’un “boss” de la N’drangheta assigné à résidence. © Toni Condello/AP/SIPA Une procession mariale dans le village calabrais d’Oppido Mamertina fait un détour et une halte devant la maison d’un “boss” de la N’drangheta assigné à résidence. © Toni Condello/AP/SIPA
Le pape François avait promis l’enfer aux mafieux, certains d'entre eux entendent bien riposter. Des prisonniers proches de la mafia et d'autres sympathisants ont manifesté publiquement leur désaccord avec François et leur soumission à la N’drangheta, la célèbre mafia calabraise.

“Les mafieux ne sont pas en communion avec Dieu, ils sont excommuniés”, avait lancé le pape lors de la messe qu’il présidait le 21 juin dernier à l’occasion de sa visite en Calabre, ainsi que nous l'évoquions alors. “La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun”, avait-il martelé, dans une véritable déclaration de guerre à la mafia. “Ses paroles ont eu un impact considérable et selon la presse c’est désormais la guerre entre l’Eglise italienne et les clans mafieux”, estime Radio Vatican.

Dimanche 6 juillet, au lendemain de la visite du pape dans la région du Molise, 200 prisonniers de la maison d'arrêt de Larino ont déserté la messe présidée par l’évêque du lieu, relate l'Apic. Incarcérés en raison de leur lien avec la mafia, les détenus ont boycotté l'office célébré par Mgr Gianfranco De Luca, évêque de Termoli-Larino, invité par l’aumônier de la prison. “Puisque nous ne pouvons plus communier, inutile d'assister à la messe”, ont alors fait savoir ces détenus à leur aumônier, relate Radio Vatican.

Quelques jours plus tôt, le 2 juillet, une procession mariale dans le village calabrais d’Oppido Mamertina avait fait un détour et une halte devant la maison d’un “boss” de la N’drangheta assigné à résidence. L'Apic précise que “les porteurs de la grande statue de la Vierge ont fait faire une légère inclinaison” devant l’habitation de Giuseppe Mazzagatti, âgé de 82 ans et assigné à résidence pour raisons de santé, malgré une condamnation à perpétuité pour assassinats et association mafieuse.

Des gendarmes qui escortaient la procession ont décidé de la quitter en signe de protestation. L’évêque du lieu, Mgr Francesco Milito, a annoncé des “mesures énergiques”. Un responsable de la direction anti-mafia locale a qualifié ce geste de “véritable défi aux mots d’excommunication du pape François”.

"La Vierge ne s’incline pas devant la pègre, a réagi Mgr Nunzio Galantino, évêque de Cassano allo Ionio et secrétaire général de la Conférence épiscopale italienne, cité par Courrier International. Ceux qui ont fait s’incliner la Vierge l’ont obligée à un geste que la mère de Dieu n’aurait jamais commis. C’est la statue qui s’est inclinée, et non la Vierge."

Le parquet anti-mafia de Reggio Calabria a annoncé lundi 7 juillet l'ouverture d'une enquête sur d'éventuelles connivences entre le boss et les porteurs de la statue.

De son côté, l’archevêque de Campobasso, connu pour ses prises de positions énergiques contre la mafia italienne, a décidé de répondre à ces incidents en organisant une rencontre de réflexion sur le drame de l’excommunication et la force de la miséricorde. Mgr Bregantini a rappelé qu’en visitant une autre prison du Molise samedi dernier, “le pape François a souligné que si nous le cherchons, Dieu nous accueille et nous pardonne”. Selon Mgr Bregantini, cité par Radio Vatican,les événements à la prison de Larino montre que les paroles du pape remuent les consciences.

Psalmiste

Psalmiste

Josué a écrit:Hier il en a été question aux infos.mais il disait aussi que des membres de l'église faisaient aussi partie de cette mafia.

De toute façon, le Vatican est une mafia à lui seul !

Josué

Josué
Administrateur

Le quotidien italien La Repubblica vient de rendre publiques des menaces de mort proférées par un parrain de la mafia sicilienne à l’encontre de don Luigi Ciotti, fondateur de la principale association italienne anti-mafia.

Le père Luigi Ciotti, qui a fondé en 1995 la Fondation Libera, qui gère les biens saisis par l'Etat aux organisations mafieuses, est plus que jamais dans le colimateur des parrains. Il est la cible de menaces de mort proférées par le chef de la mafia sicilienne “Cosa Nostra”, Salvatore Riina, incarcéré depuis 1993 à Milan. Des menaces qui datent de septembre 2013 mais que le quotidien italien La Repubblica (en italien), cité ce mercredi 3 septembre par Courrier international, vient seulement de révéler.
Le parrain de la mafia compare don Luigi Ciotti à don Pino Puglisi tué en 1993 par un commando à Palerme après de virulentes homélies qui dérangeaient les mafiosi, et béatifié par le pape François le 25 mai 2013. Le 14 septembre 2013, lors d'une promenade quotidienne dans la cour de sa prison de Milan, Salvatore Riina aurait eu, dans le cadre d'une conversation avec un de ses compagnons de cellule, Alberto Lorusso, chef de la mafia des Pouilles, des mots très durs à l'encontre du prêtre assassiné et de celui “qui lui ressemble tellement”, parce qu'il “veut commander tout seul, tout le quartier, au lieu de se contenter de la paroisse et de penser aux messes”.
Le journaliste de La Repubblica, qui relate très précisément le contenu de l'échange, explique que “cette Eglise qui s'implique sur le terrain rend Riina fou de colère. De don Puglisi à don Ciotti, il n'y a qu'un pas.” Riina lance aussitôt l'idée d'un nouveau meurtre contre cette icône de la lutte anti-mafia: “Ciotti, Ciotti, si seulement on pouvait le supprimer ce fils de pute”.
Salvatore Riina poursuit sa diatribe à l'encontre du prêtre qui était aux côtés du pape François le 21 mars dernier, dans l'église Saint-Grégoire VII à Rome, pour accueillir des familles victimes de la mafia: “Il est méchant, il est malfaisant, il en a fait du chemin ce pauvre type (…), je suis toujours remonté à cause de ces saisies”. Les biens de la mafia saisis par l’Etat sont en effet donnés en gérance à l'une des nombreuses coopératives qui adhèrent à la Fondation Libera.
Les propos de Riina, qui est en permanence sur écoute, parviennent au pôle antimafia de Palerme (DIA) qui avertit le parquet antimafia. En l'espace de quelques heures, de nouvelles mesures de sécurité sont mises en place autour de Don Luigi. “Depuis un an, indique La Repubblica, les mesures de protection de don Ciotti ont été renforcées, même si son escorte reste limitée à deux policiers.”

samuel

samuel
Administrateur

ITALIE
  
Samedi, le pape se rendra sous haute sécurité dans le quartier napolitain de Scampia pour délivrer un message contre la mafia locale. 
Mis à jour à 10h05 


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Le pape excommunie la Drangheta. Topelement
Le pape François sera à Naples samedi. 
Image: Reuters




Le pape François se rend à Naples samedi, où il devrait délivrer un message musclé contre la Camorra, la mafia locale, dans son fief du quartier de Scampia et dans la principale prison de la ville.
Des centaines de milliers de personnes sont attendues samedi dans les rues de cette métropole très catholique, tout au long d'une journée particulièrement chargée pour le pape argentin, qui a prévu neuf étapes et doit prendre la parole à six reprises.
Les mesures de sécurité seront drastiques, d'autant que le pape circulera en voiture sur un total de 25 km. Selon la presse locale, 3000 agents des forces de l'ordre, dont des tireurs d'élite sur les toits, seront déployés.
Même si aucune menace spécifique n'est signalée, le risque d'un attentat djihadiste, après la tuerie de Tunis ou d'une tentative de vengeance de la part de la mafia après l'excommunication prononcée contre elle par le pape, n'est pas à exclure. 
Déjeuner avec des détenus
Jorge Bergoglio commencera sa journée par une prière à Pompei, avant de gagner en hélicoptère le quartier défavorisé de Scampia, gangréné par le crime organisé, où il rencontrera la population, moment fort de la visite.
Il rejoindra ensuite en voiture la célèbre Piazza del Plebiscito, dans le centre-ville, pour une messe, avant de visiter la prison de Poggioreale, qui compte 2500 détenus dans un espace prévu pour 1400. Il déjeunera avec quelque 90 d'entre eux, dont une dizaine de transsexuels, homosexuels et malades du sida, selon la chaîne catholique TV2000.
Dans la cathédrale, il s'inclinera ensuite devant les reliques de Saint-Janvier, un des protecteurs de la ville, dont le sang, selon la tradition, se liquéfie plusieurs fois chaque année. La visite s'achèvera dans l'après-midi par une rencontre festive avec des jeunes qui donneront un concert de chansons napolitaines sur le front de mer.
«Le pouvoir et l'argent ensanglantés»
La lutte contre la mafia, l'honnêteté dans la gestion des biens publics, l'accueil des immigrés, le chômage des jeunes, les scandales de pollution seront les points forts du message du pape.

Josué

Josué
Administrateur




CATHOLICISME
Le pape François peut-il vraiment défier la mafia ?
Bénédicte Lutaud, à Rome - publié le 30/03/2015

Depuis le début de son pontificat, François multiplie les discours anti-mafia. « Excommunication », « conversion », corruption qui « pue », des mots scrutés de près par la pègre, qui entretient des rapports ambigus avec la religion catholique. Un combat spirituel, mais également culturel.

AFP
AFP

D’abord, « l’excommunication ». Ce 21 juin 2014, le pape François se trouve en Calabre, au cœur de la ‘Ndrangheta, la mafia calabraise, l’une des plus puissantes organisations criminelles d’Europe. Le lieu, Cassano allo Jonio, est hautement symbolique : c’est dans cette commune qu’un petit garçon de 3 ans a été assassiné, quelques mois plus tôt, par vengeance. Devant plus de 100 000 personnes, François lance : « les mafieux (...) sont excommuniés ! » Une première.

Si cette sentence n’a pas de valeur « légale » (elle n’est pas prononcée au cours d’une procédure canonique), elle est néanmoins lourde de sens. Le pape s’attaque à un problème longtemps sous-estimé dans l’Église : le rapport ambigu que la mafia entretient avec la religion catholique. En « excommuniant » les mafieux, le pape encourage ainsi les prêtres, sur le terrain, à leur tenir tête en leur refusant, par exemple, la communion, le mariage ou le baptême de leurs enfants.

La ‘Ndrangheta ne tarde pas à réagir. Quelques semaines plus tard, au cours d’une procession dans un village calabrais, des fidèles inclinent la statue de la Madone, en signe de déférence, devant la maison d’un « parrain ». Le message est clair.

Rites mafieux et traditions catholiques

La confusion entre religion et criminalité ne s’arrête pas à ces démonstrations de force. Certains mafiosi disposent de chapelles privées, d’autres prient la Vierge Marie, cachés dans leur bunker. La ‘Ndrangheta calabraise s’est choisie la Madone du sanctuaire de Polsi comme sainte protectrice, tandis que la Cosa Nostra sicilienne lui préfère sainte Annunziata. Plusieurs rites mafieux sont empruntés au rite catholique : parrainage, baptême, etc. Dans la ‘Ndrangheta, un nouveau baptisé doit déposer une goutte de son sang sur une image de Jésus, saint Roch ou saint Michel.

Le prêtre Don Giacomo Panizza lutte depuis plus de quarante ans contre la mafia calabraise. En 2001, l’État lui a confié un immeuble confisqué à la ‘Ndrangheta, qu’il a transformé en résidence d’accueil pour handicapés et migrants. Menacé de mort, il a été placé sous protection policière. « Un jour, la mère d’un mafieux m’a dit que j’étais un prêtre du démon, confie-t-il. Leur religion se base sur la juste vengeance. Chez eux, le pardon n’existe pas : pardonner est faible. »

L’ambiguïté de la piété populaire

Cette religiosité permet aux mafieux non seulement de « légitimer leur actes criminels », mais aussi de « souder le clan par des rituels », explique Fabrice Rizzoli, spécialiste des mafias (1). En affichant publiquement leur dévotion, les mafieux se fondent aussi dans la culture italienne du Mezzogiorno, le sud de l’Italie, très empreinte de piété populaire.

Dans cette région, beaucoup d’Italiens « cultivent une religiosité de façade, très émotive, décrypte le père jésuite Fabrizio Valletti, implanté dans le quartier de Scampia à Naples, fief de la Camorra – à la différence de Cosa Nostra, issue d'un milieu rural, la Camorra est d'origine urbaine. La mafia considère que l’homme n’est pas autonome dans la recherche du bien, mais qu’il dépend de l’assistance d’un Dieu protecteur ». De même, « le camorriste dépend du chef, son protecteur ».

« La corruption pue »

Après « l’excommunication » de la ‘Ndrangheta, place à la « conversion » de la Camorra. Le 21 mars dernier, à Naples, François s’est rendu dans le quartier de Scampia. Ici, le mot mafia n’est pas prononcé. À la place, une déclaration franche : « La corruption n’est pas chrétienne, elle pue ! ». L’adversaire serait donc aussi les élites italiennes. Le pape n’est pas dupe : sans homme politique à corrompre, la Camorra serait démantelée.

Un peu plus tard, dans le centre historique, le pape François s’adresse directement aux mafieux et les invite à se convertir « à la justice ». Encore des paroles sans précédent, estime Fabrice Rizzoli : « Auparavant, le message de l’Église reposait sur la repentance individuelle. Contre la mafia, le clergé proposait la privatisation du salut, là où l’État prône la collaboration citoyenne. »

Le tournant Jean Paul II

Si l’Église est longtemps restée silencieuse face au phénomène mafieux, c’est notamment parce que « pendant la guerre froide, explique Fabrice Rizzoli, l’Église, la mafia et la démocratie chrétienne avaient un ennemi commun : les communistes ». Une fois le bloc de l’Est tombé, Jean Paul II brise le silence. Le 9 mai 1993, à Agrigente (Sicile), il prononce un discours choc contre Cosa Nostra. Prononçant pour la première fois le mot « mafia », qu’il qualifie de « civilisation de mort », il lance un avertissement aux criminels : « Convertissez-vous, un jour viendra le jugement de Dieu ! »

samuel

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Administrateur

C'est un combat perdue d'avance malgré toute sa bonne volonté.

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