Arte diffuse un documentaire long de 24h sur Jérusalem
Samedi 12 avril, à partir de 6 heures du matin, Arte diffuse pendant 24 heures un documentaire tourné en temps « réel » à Jérusalem.
À ville exceptionnelle, programmation hors norme. Pour approcher la complexité de Jérusalem, une cité sous tension permanente, capitale religieuse et épicentre de conflits géopolitiques, il ne fallait pas moins d’une journée entière. C’est en tout cas la conviction de Volker Heise. Ce réalisateur allemand est le maître d’œuvre de 24 heures Jérusalem. Son ambition ? Raconter minute après minute la vie de cette ville monde en filmant le quotidien de ses habitants. Un événement télévisuel sans équivalent, si ce n’est l’opération 24 heures Berlin, diffusé sur Arte en septembre 2009, dont il a été également l’architecte.
Pour aider le téléspectateur à entrer à tout moment dans cette production fleuve, le cinéaste a inséré dans le montage un rappel qui, toutes les demi-heures, situe la ville dans son histoire et sa géographie pour en expliquer l’actuelle partition entre Est et Ouest. Le fil conducteur ? Il est tissé par les personnages clés que l’on retrouve à intervalles réguliers, au fil de leurs occupations. Une vingtaine au total. Tels, du côté des Palestiniens, une directrice d’école, un employé d’hôtel ou un historien. Du côté des Israéliens, des éboueurs, une employée au mémorial Yad Vashem ou une sage-femme. Enfin, du côté des Européens, un journaliste de l’AFP, une architecte ou le père Armando Pierucci, un franciscain affairé à composer de la musique ou à dire la messe. Du reste, la vie religieuse est très présente. On peut voir aussi bien un muezzin appelant les fidèles à la prière qu’un rabbin du quartier Mea Shearim face à une classe d’étudiants. Sans oublier les rituels qui rythment la journée dans les synagogues, la mosquée al-Aqsa ou l’église du Saint-Sépulcre. Sur le toit de celle-ci, l’Église orthodoxe éthiopienne a installé un lieu de culte. Des nonnes et moines y prient la nuit. Un moment rare. De même que cette bar-mitsva au pied du Mur des lamentations. Ou ce baptême dans une paroisse protestante allemande.
Seule Arte pouvait soutenir une telle opération et mobiliser en continu son antenne du samedi 12 avril dès 6 h du matin jusqu’au lendemain dimanche, même heure. Pour filmer ces images, 70 équipes de quatre personnes ont été requises, constituées d’un tiers de Palestiniens, d’un tiers d’Israéliens et d’un tiers d’Européens. Pour qu’elles soient à pied d’œuvre au bon moment, caméra au poing, à la rencontre de 90 protagonistes, cela n’a pas été simple. Le réalisateur a travaillé plusieurs années en amont. Et usé d’une patience sans faille. De fait, l’action de certains activistes a suspendu le premier tournage, prévu initialement à la fin de l’été 2012. Et le jour J, il s’en est fallu de peu que le projet n’avorte encore. C’est qu’à Jérusalem, « la religion est politique, et la politique omniprésente », comme aime le rappeler Thomas Kufus, le producteur.
Un important dispositif web
Avec le site 24hjerusalem.tv, la chaîne franco-allemande a voulu offrir des informations complémentaires sur la ville sainte sous forme de fiches explicatives succinctes et de cartes détaillées. Outre cette extension sur Internet de l’émission télé, elle offre la possibilité de consulter des vidéos flash réalisées le jour même, en direct, à Jérusalem, par des cinéastes et photographes du cru. Après la diffusion, le documentaire et les données du site seront disponibles en ligne pendant deux mois. On pourra ainsi suivre tel ou tel personnage ou retrouver les thématiques grâce à des mots-clés appropriés.
Samedi 12 avril, à partir de 6 heures du matin, Arte diffuse pendant 24 heures un documentaire tourné en temps « réel » à Jérusalem.
À ville exceptionnelle, programmation hors norme. Pour approcher la complexité de Jérusalem, une cité sous tension permanente, capitale religieuse et épicentre de conflits géopolitiques, il ne fallait pas moins d’une journée entière. C’est en tout cas la conviction de Volker Heise. Ce réalisateur allemand est le maître d’œuvre de 24 heures Jérusalem. Son ambition ? Raconter minute après minute la vie de cette ville monde en filmant le quotidien de ses habitants. Un événement télévisuel sans équivalent, si ce n’est l’opération 24 heures Berlin, diffusé sur Arte en septembre 2009, dont il a été également l’architecte.
Pour aider le téléspectateur à entrer à tout moment dans cette production fleuve, le cinéaste a inséré dans le montage un rappel qui, toutes les demi-heures, situe la ville dans son histoire et sa géographie pour en expliquer l’actuelle partition entre Est et Ouest. Le fil conducteur ? Il est tissé par les personnages clés que l’on retrouve à intervalles réguliers, au fil de leurs occupations. Une vingtaine au total. Tels, du côté des Palestiniens, une directrice d’école, un employé d’hôtel ou un historien. Du côté des Israéliens, des éboueurs, une employée au mémorial Yad Vashem ou une sage-femme. Enfin, du côté des Européens, un journaliste de l’AFP, une architecte ou le père Armando Pierucci, un franciscain affairé à composer de la musique ou à dire la messe. Du reste, la vie religieuse est très présente. On peut voir aussi bien un muezzin appelant les fidèles à la prière qu’un rabbin du quartier Mea Shearim face à une classe d’étudiants. Sans oublier les rituels qui rythment la journée dans les synagogues, la mosquée al-Aqsa ou l’église du Saint-Sépulcre. Sur le toit de celle-ci, l’Église orthodoxe éthiopienne a installé un lieu de culte. Des nonnes et moines y prient la nuit. Un moment rare. De même que cette bar-mitsva au pied du Mur des lamentations. Ou ce baptême dans une paroisse protestante allemande.
Seule Arte pouvait soutenir une telle opération et mobiliser en continu son antenne du samedi 12 avril dès 6 h du matin jusqu’au lendemain dimanche, même heure. Pour filmer ces images, 70 équipes de quatre personnes ont été requises, constituées d’un tiers de Palestiniens, d’un tiers d’Israéliens et d’un tiers d’Européens. Pour qu’elles soient à pied d’œuvre au bon moment, caméra au poing, à la rencontre de 90 protagonistes, cela n’a pas été simple. Le réalisateur a travaillé plusieurs années en amont. Et usé d’une patience sans faille. De fait, l’action de certains activistes a suspendu le premier tournage, prévu initialement à la fin de l’été 2012. Et le jour J, il s’en est fallu de peu que le projet n’avorte encore. C’est qu’à Jérusalem, « la religion est politique, et la politique omniprésente », comme aime le rappeler Thomas Kufus, le producteur.
Un important dispositif web
Avec le site 24hjerusalem.tv, la chaîne franco-allemande a voulu offrir des informations complémentaires sur la ville sainte sous forme de fiches explicatives succinctes et de cartes détaillées. Outre cette extension sur Internet de l’émission télé, elle offre la possibilité de consulter des vidéos flash réalisées le jour même, en direct, à Jérusalem, par des cinéastes et photographes du cru. Après la diffusion, le documentaire et les données du site seront disponibles en ligne pendant deux mois. On pourra ainsi suivre tel ou tel personnage ou retrouver les thématiques grâce à des mots-clés appropriés.