Religion/Mormons "La pire claque, c’'est d'’être envoyé en France !"
Vous les avez sûrement déjà croisés dans la rue. Peut-être même vous ont-ils déjà interpellé. Toujours par deux, costume noir, cravate, coiffure impeccable, rasé de près, sourire aux lèvres. Dans les mains, deux livres : la Bible et le livre des Mormons. Sur leur veste, un badge : « Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ». Autrement dit, des Mormons.
Fraîchement débarqués de l’Utah, berceau de l’’Église, Elder Milman, 21 ans et Elder Garleck 19 ans sont jeunes missionnaires dans le Vaucluse. Un passage de deux ans, presque obligé pour « devenir un bon Mormon ». De porte à porte, de rue en rue et de ville en village, six jours sur sept, ils interpellent les Vauclusiens pour prêcher l’’Évangile.
Bien préparés, ils se sont engagés dans leur mission avec une foi monacale. Le langage est policé, le français encore un peu hésitant : « Ici en France, on nous prend pour des Témoins de Jéhovah, des Amish... Certains pensent que nous sommes une secte, ce sont des gens mal informés ! » soulève d’’entrée Elder Milman.
Il faut dire que les jeunes ne choisissent pas leur destination : c’’est leur président ( celui qui préside la paroisse) qui, en priant, à la révélation. « Et la pire claque, c’’est de partir en France ! » explique d’’entrée, Charles Mauclair, le président de la branche (zone d’Avignon) qui les accompagne.
« L’’idéal pour les conversions, c’est l’’Afrique ou en l’’Amérique latine ». Car ici, il n’est pas facile de convertir les habitants au mormonisme...« Les réactions des gens sont parfois violentes » poursuivent les jeunes Mormons.
Au quotidien, les missionnaires, qui vivent dans un appartement du centre-ville, ont une vie réglée comme du papier à musique.
La journée type : lever à 6 h 30, exercice, prières, étude du français. Puis de 10 heures à 21 heures, ils partent en mission. Le soir, prière et coucher à 22 heures. Coté vie privée, « on ne sort pas avec les filles, on ne va pas au cinéma. Pas d’alcool, ni thé ou café. Et drogues et tabac sont interdits. De temps en temps, on joue au basket, ou on va au fast-food. Et interdiction d’ aller à la piscine pour éviter tout risque de noyade ».
Les contacts avec la famille sont rares, une lettre chaque semaine et deux coups de téléphone par an : pour Noël et la fête des mères. Cela, afin de « se focaliser sur la mission. Pour ne pas déprimer. Éviter la nostalgie et la tristesse » assurent de concert les jeunes hommes.
S’’ils reconnaissent qu’’être missionnaire est parfois difficile, ils sont sûrs de leur engagement. « Cette étape spirituelle nous apprend à devenir un bon Mormon et père de famille » explique Elder Milman. « Cette année, j’’ai été à la fois très heureux et très triste. C’est comme ça. Quand ça ne va pas, je me réfugie dans la prière. » Si les deux missionnaires travaillent beaucoup, leur but n’’est pas, selon eux, de multiplier les conversions. Cette année, sur le secteur, leur objectif est de réaliser six baptêmes : « Un missionnaire va semer, la récolte peut se faire dix ans après » expliquent-ils.
Et lorsque l’on sait qu’ils sont 50 000 missionnaires en permanence dans plus de 150 pays, ils espèrent une récolte fructueuse.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2011/02/05/la-pire-claque-c-est-d-etre-envoye-en-france
Vous les avez sûrement déjà croisés dans la rue. Peut-être même vous ont-ils déjà interpellé. Toujours par deux, costume noir, cravate, coiffure impeccable, rasé de près, sourire aux lèvres. Dans les mains, deux livres : la Bible et le livre des Mormons. Sur leur veste, un badge : « Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours ». Autrement dit, des Mormons.
Fraîchement débarqués de l’Utah, berceau de l’’Église, Elder Milman, 21 ans et Elder Garleck 19 ans sont jeunes missionnaires dans le Vaucluse. Un passage de deux ans, presque obligé pour « devenir un bon Mormon ». De porte à porte, de rue en rue et de ville en village, six jours sur sept, ils interpellent les Vauclusiens pour prêcher l’’Évangile.
Bien préparés, ils se sont engagés dans leur mission avec une foi monacale. Le langage est policé, le français encore un peu hésitant : « Ici en France, on nous prend pour des Témoins de Jéhovah, des Amish... Certains pensent que nous sommes une secte, ce sont des gens mal informés ! » soulève d’’entrée Elder Milman.
Il faut dire que les jeunes ne choisissent pas leur destination : c’’est leur président ( celui qui préside la paroisse) qui, en priant, à la révélation. « Et la pire claque, c’’est de partir en France ! » explique d’’entrée, Charles Mauclair, le président de la branche (zone d’Avignon) qui les accompagne.
« L’’idéal pour les conversions, c’est l’’Afrique ou en l’’Amérique latine ». Car ici, il n’est pas facile de convertir les habitants au mormonisme...« Les réactions des gens sont parfois violentes » poursuivent les jeunes Mormons.
Au quotidien, les missionnaires, qui vivent dans un appartement du centre-ville, ont une vie réglée comme du papier à musique.
La journée type : lever à 6 h 30, exercice, prières, étude du français. Puis de 10 heures à 21 heures, ils partent en mission. Le soir, prière et coucher à 22 heures. Coté vie privée, « on ne sort pas avec les filles, on ne va pas au cinéma. Pas d’alcool, ni thé ou café. Et drogues et tabac sont interdits. De temps en temps, on joue au basket, ou on va au fast-food. Et interdiction d’ aller à la piscine pour éviter tout risque de noyade ».
Les contacts avec la famille sont rares, une lettre chaque semaine et deux coups de téléphone par an : pour Noël et la fête des mères. Cela, afin de « se focaliser sur la mission. Pour ne pas déprimer. Éviter la nostalgie et la tristesse » assurent de concert les jeunes hommes.
S’’ils reconnaissent qu’’être missionnaire est parfois difficile, ils sont sûrs de leur engagement. « Cette étape spirituelle nous apprend à devenir un bon Mormon et père de famille » explique Elder Milman. « Cette année, j’’ai été à la fois très heureux et très triste. C’est comme ça. Quand ça ne va pas, je me réfugie dans la prière. » Si les deux missionnaires travaillent beaucoup, leur but n’’est pas, selon eux, de multiplier les conversions. Cette année, sur le secteur, leur objectif est de réaliser six baptêmes : « Un missionnaire va semer, la récolte peut se faire dix ans après » expliquent-ils.
Et lorsque l’on sait qu’ils sont 50 000 missionnaires en permanence dans plus de 150 pays, ils espèrent une récolte fructueuse.
http://www.ledauphine.com/vaucluse/2011/02/05/la-pire-claque-c-est-d-etre-envoye-en-france