Les enfants sont de plus en plus exploités sexuellement
Mis à jour il y a 30 minutes
Les sollicitations sexuelles en ligne augmentent «de manière vertigineuse», a affirmé mercredi à Genève devant le Conseil des droits de l'homme une experte de l'ONU.
(photo d'illustration) (Photo: Keystone)
L'exploitation sexuelle des enfants est un phénomène croissant, selon une experte de l'ONU.
«L'exploitation sexuelle des enfants sur Internet connaît un accroissement alarmant: les images d'enfants exploités sexuellement se comptent par millions, ces images sont de plus en plus violentes et les enfants de plus en plus jeunes», a affirmé Najat Maalla M'jid, rapporteuse de l'ONU sur la vente, la prostitution et la pornographie impliquant des enfants.
«Les sollicitations sexuelles en ligne augmentent de façon vertigineuse, de même que la traite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle connaît une augmentation exponentielle, affectant principalement les filles», a-t-elle ajouté.
Tourisme sexuel dans le monde entier
Elle a averti que le tourisme sexuel impliquant des enfants ne se cantonne pas à quelques destinations exotiques, mais sévit dans le monde entier. Les pays de destinations changent rapidement, car dès que les efforts de prévention et de protection s'intensifient dans un pays, les touristes sexuels tendent à se déplacer dans un autre pays.
L'ampleur réelle de ce fléau reste méconnue, a souligné l'experte de l'ONU. Manque d'information, insuffisance des législations, nature clandestine des délits, absence de coopération du secteur des télécommunications et du tourisme se conjuguent avec le faible nombre de plaintes du fait des tabous, de la peur des représailles et de la difficulté d'accès à la justice.
Multiples facteurs de risques
La vulnérabilité des enfants s'est accrue. Dressant le bilan de son mandat de six années, Najat Maalla M'jid a souligné que les facteurs de risques se sont multipliés: expansion de l'utilisation d'Internet, mondialisation, développement du tourisme, convergence des nouvelles technologies, affaiblissement de la famille, pauvreté, crises financières, conflits, exacerbation des disparités sociales, migrations, catastrophes naturelles.
Si des initiatives ont été lancées par divers acteurs, les défis à relever sont nombreux: législations insuffisantes, avec de grandes différences dans les sanctions, corruption, impunité.
Chemin encore long
L'experte a plaidé pour une approche intersectorielle, globale, fortement coordonnée. «Le chemin est encore long», a-t-elle dit.
Il faut impliquer les fournisseurs d'accès Internet, les télécoms, les secteurs du voyage et du tourisme et les compagnies financières pour lutter contre ces crimes. Leur dimension transnationale implique la mise en place d'un cadre légal harmonisé.
La rapporteuse de l'ONU a enquêté notamment l'an dernier à Madagascar, où elle a constaté que «l'exploitation sexuelle des enfants dans la prostitution et le tourisme sexuel connaît une croissance exponentielle alarmante, trop souvent justifiée par la pauvreté et une certaine tolérance sociale».
Elle s'est rendue aussi au Bénin, où «les abus sexuels dont sont victimes les filles sont particulièrement inquiétants».
(atp
Mis à jour il y a 30 minutes
Les sollicitations sexuelles en ligne augmentent «de manière vertigineuse», a affirmé mercredi à Genève devant le Conseil des droits de l'homme une experte de l'ONU.
(photo d'illustration) (Photo: Keystone)
L'exploitation sexuelle des enfants est un phénomène croissant, selon une experte de l'ONU.
«L'exploitation sexuelle des enfants sur Internet connaît un accroissement alarmant: les images d'enfants exploités sexuellement se comptent par millions, ces images sont de plus en plus violentes et les enfants de plus en plus jeunes», a affirmé Najat Maalla M'jid, rapporteuse de l'ONU sur la vente, la prostitution et la pornographie impliquant des enfants.
«Les sollicitations sexuelles en ligne augmentent de façon vertigineuse, de même que la traite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle connaît une augmentation exponentielle, affectant principalement les filles», a-t-elle ajouté.
Tourisme sexuel dans le monde entier
Elle a averti que le tourisme sexuel impliquant des enfants ne se cantonne pas à quelques destinations exotiques, mais sévit dans le monde entier. Les pays de destinations changent rapidement, car dès que les efforts de prévention et de protection s'intensifient dans un pays, les touristes sexuels tendent à se déplacer dans un autre pays.
L'ampleur réelle de ce fléau reste méconnue, a souligné l'experte de l'ONU. Manque d'information, insuffisance des législations, nature clandestine des délits, absence de coopération du secteur des télécommunications et du tourisme se conjuguent avec le faible nombre de plaintes du fait des tabous, de la peur des représailles et de la difficulté d'accès à la justice.
Multiples facteurs de risques
La vulnérabilité des enfants s'est accrue. Dressant le bilan de son mandat de six années, Najat Maalla M'jid a souligné que les facteurs de risques se sont multipliés: expansion de l'utilisation d'Internet, mondialisation, développement du tourisme, convergence des nouvelles technologies, affaiblissement de la famille, pauvreté, crises financières, conflits, exacerbation des disparités sociales, migrations, catastrophes naturelles.
Si des initiatives ont été lancées par divers acteurs, les défis à relever sont nombreux: législations insuffisantes, avec de grandes différences dans les sanctions, corruption, impunité.
Chemin encore long
L'experte a plaidé pour une approche intersectorielle, globale, fortement coordonnée. «Le chemin est encore long», a-t-elle dit.
Il faut impliquer les fournisseurs d'accès Internet, les télécoms, les secteurs du voyage et du tourisme et les compagnies financières pour lutter contre ces crimes. Leur dimension transnationale implique la mise en place d'un cadre légal harmonisé.
La rapporteuse de l'ONU a enquêté notamment l'an dernier à Madagascar, où elle a constaté que «l'exploitation sexuelle des enfants dans la prostitution et le tourisme sexuel connaît une croissance exponentielle alarmante, trop souvent justifiée par la pauvreté et une certaine tolérance sociale».
Elle s'est rendue aussi au Bénin, où «les abus sexuels dont sont victimes les filles sont particulièrement inquiétants».
(atp