Un couac (pré) historique !
Le saviez-vous soumis le 29/01/2013 par Eric Pincas
Cloner l’homme de Néandertal ? L’idée a mis le monde scientifique en émoi. En vérité…
Ressusciter Neandertal ! Un scénario digne de Jurassic Park. Sauf qu’en matière de paléogénétique, la réalité risque très bientôt de dépasser la fiction.
Le 18 janvier dernier, le magazine allemand Der Spiegel publie l’interview du généticien George Church, membre de l’Harvard Medical School. Spécialiste de la biologie synthétique, dont l’objectif est de recréer des organismes in vitro, le savant américain évoque de manière décomplexée le clonage de Neandertal, cette espèce humaine disparue mystérieusement il y a 28 000 ans. Un défi devenu envisageable grâce à la reconstitution du génome de notre lointain cousin, à partir de fragments d’os fossilisés.
Fi des tabous de la bioéthique. L’objectif se veut noble : augmenter la diversité car « rien n’est aussi mauvais que le manque de diversité »souligne le chercheur.
L’interview laisse entendre qu’il compte faire appel à une mère porteuse suffisamment audacieuse pour se rendre complice d’un tel projet. Coup de tonnerre dans la communauté scientifique. Haro sur le savant fou pourfendeur de tabou. Pris dans une tempête médiatique, il dément aussitôt, faisant valoir une erreur de traduction. En aucun cas il n’aurait parlé de « mère porteuse » mais de l’idée de créer une femme Neandertal susceptible de mettre au monde ce bébé d’un autre âge ! Erreur sur la méthode. Certes. Mais cela ne change rien sur la question de fond : recréer une espèce humaine disparue et la transformer en monstre de foire.
Ne vous étonnez donc pas si un jour vous croisez un Neandertal dans le métro, comme l’imaginait l’anthropologue américain Carleton Coon en 1939. Et surtout ne changez pas de rame, car vous vous tromperiez de coupable.
Crédit : 2010 - Photo et reconstitution Elisabeth Daynes/Lookatsciences
Par Eric Pincas
Le saviez-vous soumis le 29/01/2013 par Eric Pincas
Cloner l’homme de Néandertal ? L’idée a mis le monde scientifique en émoi. En vérité…
Ressusciter Neandertal ! Un scénario digne de Jurassic Park. Sauf qu’en matière de paléogénétique, la réalité risque très bientôt de dépasser la fiction.
Le 18 janvier dernier, le magazine allemand Der Spiegel publie l’interview du généticien George Church, membre de l’Harvard Medical School. Spécialiste de la biologie synthétique, dont l’objectif est de recréer des organismes in vitro, le savant américain évoque de manière décomplexée le clonage de Neandertal, cette espèce humaine disparue mystérieusement il y a 28 000 ans. Un défi devenu envisageable grâce à la reconstitution du génome de notre lointain cousin, à partir de fragments d’os fossilisés.
Fi des tabous de la bioéthique. L’objectif se veut noble : augmenter la diversité car « rien n’est aussi mauvais que le manque de diversité »souligne le chercheur.
L’interview laisse entendre qu’il compte faire appel à une mère porteuse suffisamment audacieuse pour se rendre complice d’un tel projet. Coup de tonnerre dans la communauté scientifique. Haro sur le savant fou pourfendeur de tabou. Pris dans une tempête médiatique, il dément aussitôt, faisant valoir une erreur de traduction. En aucun cas il n’aurait parlé de « mère porteuse » mais de l’idée de créer une femme Neandertal susceptible de mettre au monde ce bébé d’un autre âge ! Erreur sur la méthode. Certes. Mais cela ne change rien sur la question de fond : recréer une espèce humaine disparue et la transformer en monstre de foire.
Ne vous étonnez donc pas si un jour vous croisez un Neandertal dans le métro, comme l’imaginait l’anthropologue américain Carleton Coon en 1939. Et surtout ne changez pas de rame, car vous vous tromperiez de coupable.
Crédit : 2010 - Photo et reconstitution Elisabeth Daynes/Lookatsciences
Par Eric Pincas