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La Bible Bayard - une traduction dangereuse

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Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse
dimanche 12 novembre 2006
Aujourd’hui, les traducteurs de la Bible font preuve de négligence : ils altèrent la précision du vocabulaire biblique, sous prétexte qu’il faut traduire le texte hébreu ou grec dans une langue dépoussiérée et compréhensible par tous. C’est un faux prétexte. En fait, ils sont conduits par l’esprit du monde qui ne supporte pas le message de la repentance et du salut contenu dans la Parole de Dieu.

La Bible Bayard, parue en 2001, a complètement changé la valeur des mots de l’Evangile. Avec cette Bible, impossible de présenter le message de Jésus-Christ à des hommes qui ont déjà leur propre philosophie. Il n’y a plus de distinction entre les notions fondamentales de l’Evangile (le péché, la repentance, le salut par la grâce, la résurrection des morts, le Saint-Esprit) et les notions du Bouddhisme [1] par exemple. C’est la perversion du mouvement New-Age qui s’introduit depuis une vingtaine d’années dans les mentalités chrétiennes, via les mouvements oecuméniques.

Voici ci-dessous un tableau comparatif sur la Bible Bayard qui démontre l’altération des mots et de la pensée chrétienne :

1 - Dans les versets suivants extraits de la Bible BAYARD, Jésus-Christ n’est plus le Fils unique de Dieu, il n’est plus le seul messie.

Il n’est plus la Parole qui est Dieu. La Bible Bayard enlève le trait d’union qui unit ensemble Jésus et Christ et enlève la majuscule au mot "Fils".

Jésus ne fait plus de "miracles", il accomplit des "signes"... Il ne montre pas sa "Gloire", mais seulement son "éclat".

A tel point que ses disciples ne croient plus en Lui, "ils lui font confiance" tout simplement !

Ostervald 1 Jean 5:5
Qui est celui qui est victorieux du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
Bayard
Qui est victorieux du monde sinon celui qui croit que Jésus est fils de Dieu. (le déterminant LE a disparu et fils est écrit en minuscule)
Ostervald 1 Jean 5:10
Celui qui croit au Fils de Dieu (...)
Bayard
Celui qui croit au fils de Dieu. (fils est écrit en minuscule)
Ostervald Jean 4:25-26
Cette femme lui répondit : Je sais que le Messie, celui qu’on appelle Christ, doit venir ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.
Bayard
Je sais qu’un messie vient, appelé christ, dit la femme. Quand il sera là, il nous expliquera tout. C’est moi qui te parle, dit Jésus.
Ostervald Jean 1:1-5
Au commencement était la Parole, la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
Bayard
Au commencement, la parole la parole avec Dieu Dieu, la parole elle est au commencement avec Dieu. Par elle tout est venu et sans elle rien n’a été fait de ce qui fut. En elle, la vie, la vie, lumière des hommes. et la lumière brille à travers la nuit la nuit ne l’a pas saisie.
Ostervald Jean 2:11
Jésus fit ce premier miracle à Cana de Galilée, et il manifesta sa gloire ; et ses disciples crurent en lui.
Bayard
Voici le commencement des signes de Jésus, à Cana, de Galilée, il s’est montré dans tout son éclat et ses disciples lui ont fait confiance.
La BAYARD fait disparaître complètement l’unicité et la déité de Jésus-Christ, Parole de Dieu faite chair. Elle dilue ces passages dans un flou poétique en ne disant plus qu’il est la Parole de Dieu. Cela prépare un terrain favorable aux nouvelles doctrines qui veulent enlever la place fondamentale qui revient à Jésus-Christ. Antichrist : veut dire "contre Christ", mais aussi "à la place de Christ".

Ces passages de la BAYARD ouvrent la porte à toutes les interprétations possibles.

2 - Dans les versets suivants, qui sont les enfants de Dieu, ceux que toutes les Bibles appellent les Saints ? Dans la BIBLE BAYARD, les Saints en Jésus-Christ ont disparu. Ils deviennent "ceux qui font confiance", CROIRE en JESUS ne veut plus rien dire mais devient "ceux qui s’en remettent à Dieu". Etre en Christ ne veut plus rien dire : il suffit d’être "amis de Christ"

Ostervald 1 Co 15 : 22 et 23
Car, comme tous meurent en Adam, de même tous revivront en Christ ; Mais chacun en son propre rang ; Christ est les prémices, ensuite ceux qui sont de Christ, à son avènement.
Bayard
Comme avec Adam tous meurent avec le Christ aussi tous vivront mais chacun à sa place prémices Christ puis les amis du christ quand il viendra
Ostervald Jean 3:16
Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
Bayard
Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son fils unique afin que tous ceux qui s’en remettent à lui ne meurent pas et vivent la vie sans fin.
Ostervald Philippiens 4:21
Saluez tous les Saints en Jésus-Christ ; les frères qui sont avec moi vous saluent. Tous les Saints vous saluent, (...)
Bayard
Saluez tous ceux qui font confiance à Christ Jésus. Tous ceux qui font confiance vous saluent (...).
3 - Dans la Bible Bayard, Le Saint-Esprit n’existe plus : il devient le souffle.

Ostervald Romains 8:9 et 10
Pour vous, vous n’êtes point dans la chair, mais dans l’esprit, s’il est vrai que l’Esprit de Dieu habite en vous. Or, si quelqu’un n’a point l’Esprit de Christ, celui-là n’est point à Lui. Mais si Christ est en vous, le corps est bien mort à cause du péché, mais l’esprit est vivant à cause de la justice.
Bayard
Mais vous, vous n’êtes pas dans la chair, mais dans le souffle, s’il est vrai que le souffle de Dieu vous habite. Qui n’a pas le Souffle de Christ ne lui appartient pas. Mais si le Christ est en vous, bien que le corps soit mort à cause du péché, le souffle est vivant grâce à la justice.
Ostervald Jean 4:24
Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.
Bayard
Dieu est souffle et ceux qui adorent doivent adorer par le Souffle de vérité. (la Bayard a fait disparaître la précision "L’adorer".)
4 - Dans la Bible Bayard, la Grâce de Dieu disparait, elle n’est plus que tendresse, ou faveur.

Ostervald Philippiens 4:23
La grâce de notre Seigneur Jésus-Christ soit avec vous tous ! Amen.
Bayard
La faveur du Seigneur Jésus Christ accompagne votre souffle. (la Bayard enlève le trait d’union entre Jésus et Christ, un vrai symbole : il n’y a plus de lien entre Jésus, l’homme, et le Christ, le messie de Dieu)
Ostervald Jean 1:16
Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce sur grâce.
Bayard
de sa plénitude nous avons tous reçu tendresse sur tendresse
5 - Dans la Bible Bayard, le péché a disparu, il est devenu simple "égarement", la repentance n’est plus d’actualité, il suffit de "changer". Le baptême est devenu ambigue : on parle "d’immersions" ou "d’être plongé".

Ostervald Matthieu 3:6
Et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en confessant leurs péchés.
Bayard
Chacun reconnaissait ses égarements, puis était plongé par lui dans le fleuve, le Jourdain.
Ostervald Matthieu 3:2
Et disant : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche.
Bayard-* Changez ! Le règne des cieux est proche !
6 - Dans la Bible Bayard, le monde des ténèbres a disparu : Fini les mot "Satan, Diable, démon".

Ostervald Jean 1:5
Et la lumière a lui dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
Bayard
et la lumière brille à travers la nuit, la nuit ne l’a pas saisie
Ostervald Jean 13:27
Et après que Judas eut pris le morceau, Satan entra en lui.
Bayard
Avec la bouchée pénètre l’Adversaire. (note : la Bayard raconte les Evangiles au présent de narration...).
Ostervald Matthieu 12:43
Lorsqu’un esprit immonde est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit (...).
Bayard
Quand il est expulsé de l’être où il vivait, le souffle maléfique erre dans les plaines sèches, en quête d’une oasis. Et le souffle se dit : (...)
Documents liés à celui-ci :
http://www.theonoptie.com/spip.php?article171

Josué

Josué
Administrateur

La « Bible Bayard »

Mgr Paul-Marie Guillaume*

Dès la parution de la nouvelle traduction de la Bible aux Éditions Bayard, début septembre 2001, l’on a assisté à un encensement fumant de la part en particulier de tous les journeaux, revues et prospectus émanant des mêmes Éditions et à un tir à boulets rouges de la part de certains théologiens, ou de critiques littéraires.1 Un jugement plus nuancé a cependant sa place !

L’objectif

Constatant qu’aujourd’hui la Bible n’a plus guère d’impact sur la culture contemporaine, les initiateurs du projet, un exégète, Marc Sevin, et Frédéric Boyer, Directeur adjoint du département Culture et religion du groupe Bayard, bientôt rejoint par l’exégète canadien Jean-Pierre Prévost, ont cherché très légitimement à répondre à ce problème. Ils ont voulu associer aux exégètes traducteurs des spécialistes de la littérature contemporaine, « des personnalités à l’écriture audacieuse » (Fr. Boyer) : ainsi, chaque livre de la Bible a été confié à un exégète et à un littéraire; il a fallu sans doute un travail acharné pour aboutir au résultat global en six années.

Leur but fut de prendre en compte la dimension proprement littéraire des textes sacrés, pour assurer une nouvelle réception de la Bible dans notre culture. Comme l’écrit Fr. Boyer dans l’introduction générale : « La rencontre était attendue des textes et des langues bibliques avec la littérature contemporaine, héritière des bouleversements poétiques du XXe siècle. Notre traduction [...] entend d’abord répondre à cette nécessité : confronter les littératures de la Bible au littératures françaises contemporaines. » (p. 23)

Autre volonté affirmée, le respect de la diversité des écritures des livres bibliques : « retrouver la polyphonie des livres du Livre [...]. Rendre aux textes leur étrangeté, leur nouveauté. » (p. 24)

La revue Croire aujourd’hui 2 estime que cette Bible « veut insérer le Livre dans la culture et les recherches contemporaines sur la langue. » Et le Père Gibert s.j. parle de « renouer avec l’exigence littéraire qui a marqué les grandes traductions du XVIe siècle. »3

Cela dit, trois difficultés apparaissent :

– les écrivains ont été choisis comme la fine fleur de la littérature moderne (un autre article de cette revue en dit plus à ce sujet).4

– ces écrivains ne connaissent pas nécessairement l’hébreu ni le grec. Ils traduisent à partir du mot à mot, préparé par l’exégète, avec, bien entendu, des discussions bilatérales constantes.

– ni les exégètes, ni surtout les écrivains, ne sont obligatoirement des croyants.

Les auteurs eux-mêmes nous disent que leur projet est « fondamentalement différent de toutes les grandes traductions existantes. » Leur traduction est « révolutionnaire » !

Ce qui est dit à propos du livre de Ben Sira et de sa traduction en grec pour son petit-fils donne bien le sens général de l’entreprise : ce livre et sa traduction « illustrent avec éloquence le fait qu’il n’y a pas de réception passive de la tradition. Celui qui reçoit doit toujours être le lieu d’une création. Recevoir, c’est créer. »5 À ce propos, l’on relira avec intérêt la page de saint Vincent de Lérins sur le véritable progrès de la foi.6

Un défaut majeur : la mise à l’écart de toute lecture théologique

L’origine non-croyante ou non chrétienne de plusieurs traducteurs,7 le parti-pris de neutralité religieuse de l’ensemble ne facilitaient pas une ouverture théologique.8 L’insistance sur l’autonomie de chaque livre ne poussait pas à découvrir une unité à un plus haut niveau.

Mais, sans faire aucun procès d’intention, il semble bien qu’on ait systématiquement écarté les termes depuis toujours utilisés, dont la partie spirituelle et théologique est devenue le bien propre de la tradition chrétienne (v.g. âme, gloire, péché, résurrection, baptême...). L’exemple le plus flagrant est la traduction quasi générale de l’hébreu ruah et du grec pneuma par « souffle » et non par « esprit ». Certes, ce n’est pas une erreur de traduction, mais le sens de « souffle » aurait-il suffi à faire découvrir la personne de l’Esprit-Saint ? Le lecteur chrétien se sent frustré de ne plus retrouver l’Esprit, y compris dans les grands textes de Jean, de Paul et dans la finale de Matthieu, où les apôtres sont invités à « immerger » tous les peuples « au nom du Père, du Fils et du souffle saint » (remarquez les minuscules !).9

Sous prétexte de mieux rendre le sens des mots hébreux (excellemment expliqués dans le glossaire final des pages (3096–3135), l’on va jusqu’à mettre en doute le bien-fondé de la traduction grecque de la Septante, base de la connaissance de la Bible chez les premiers chrétiens de langue grecque. Ainsi, lorsque, dans le Nouveau Testament, l’on consent à traduire psychè par âme, nous lisons cet avertissement : « Les lecteurs veilleront à ne pas le lire au sens de la Septante ou de la théologie classique » (p. 3161). Qu’en penseront les savants auteurs de la si intéressante traduction française de la Septante ?10

Dans l’Introduction générale, Fr. Boyer nous donne une histoire très pertinente du développement littéraire de la Bible (p. 16–25). Mais j’y constate l’absence du mot Dieu (sauf une fois « le Dieu d’Israël »), et nulle part l’on n’évoque les notions de Parole de Dieu, de révélation, d’inspiration. Les introductions à chacun de ces livres sont très utiles à lire, au moins celles de l’Ancien Testament, mais les enjeux théologiques sont rarement notés (sauf pour Judith, p. 2945–2946).

Un lecteur chrétien est étonné de la réticence à employer une majuscule pour les termes comme Seigneur (p. 2985), Fils de Dieu (en Mc 1,1)... Il n’est pas habitué à entendre parler du Dieu d’Israël comme « d’un dieu », du « dieu du groupe » (p. 2920), du « dieu local de la royauté » (p. 2847). Par contre l’option de ne pas vocaliser le nom de YHWH me paraît très positive, à la fois parce que l’on en ignore la prononciation exacte et par respect pour la pratique juive, qui fut celle de Jésus, de ne pas prononcer le nom ineffable. Mais j’ai du mal à reconnaître le Dieu Sabaoth dans le « YHWH des milliers ».

Les introductions au Nouveau Testament et aux Évangiles sont parmi les plus contestables : l’on y reprend l’opposition entre le Jésus de l’histoire et le Christ de la foi, l’opposition entre Paul et les Évangiles. La présentation de la vie de Jésus est telle que l’auteur lui-même (André Myre) la caractérise comme une « esquisse, peut-être déroutante » (p. 2988). L’on parle des « deux lignées royale et sacerdotale » de Jésus, en s’appuyant sur les généalogies de Matthieu et de Luc (p. 2856). J’avoue ne pas bien comprendre. La question pourrait se poser à partir du cousinage entre Marie et Élisabeth, l’épouse du prêtre Zacharie, de famille sacerdotale (Lc 1, 5). L’Épître aux Hébreux récuse toute ascendance sacerdotale de Jésus (Hé 7, 13).

D’après Jean L’Hour, le livre de Qohélet « fait l’impasse sur la Révélation » (p. 2906). Ne serait-ce pas un modèle inconscient ?

La manière dont André Myre, universitaire canadien, présente sa traduction de l’Évangile selon St Matthieu me semble symptomatique de l’ensemble de l’œuvre : « Quand l’Évangile fut rédigé, la religion, au sens où nous l’entendons de nos jours, n’existait pas. Il y avait la réalité humaine, dans laquelle la dimension religieuse trouvait sa place. L’histoire en a fait un livre proprement religieux et lui a imposé un vocabulaire convenant, certes, à des systèmes théologiques, mais qui l’enfermait dans un carcan où il se trouve désormais à l’étroit. La traduction cherche constamment à ouvrir le vocabulaire. » (p. 2995)

Remarques particulières

Le problème de la datation

Selon Fr. Boyer, la Bible a été écrite « depuis le VIIIe siècle avant notre ère environ jusqu’à la fin du IIe siècle de notre ère » (p. 18). Mais J.-P. Prévost situe l’Ancien Testament « depuis l’avènement de David comme roi de tout Israël, vers l’an 1000 avant notre ère, jusqu’à celui d’Hérode le Grand dans la seconde moitié du 1er siècle avant Jésus-Christ » (p. 2726). André Lemaire estime également que « les parties les plus anciennes [des Livres des Rois] remontent probablement au début du règne de Salomon » (p. 2790).

Je note que le tableau chronologique ignore l’époque patriarcale (p. 3174).

Pour le Nouveau Testament, les Évangiles sont situés « entre 70 et 100 » (p. 2984).

La pseudépigraphie

Déjà dans l’Ancien Testament, l’habitude est prise de mettre un écrit particulier sous le patronage d’un personnage célèbre du passé, v.g. les Livres de Qohélet et du Cantique des Cantiques attribués à Salomon. Au dire de nos auteurs, du moins ils l’affirment sans toujours apporter des justifications (ce qui, évidemment, n’est pas le lieu, mais on aimerait des points d’interrogation). Ainsi, la seconde Lettre aux Thessaloniciens serait à situer vers la fin du 1er siècle « au plus tôt » (p. 3064); de même, les Lettres Pastorales (p. 3066). La Lettre de Jacques « n’a pas été rédigée par Jacques » (p. 3075).

Que la première Lettre de Pierre soit de lui, « ce n’est guère possible » (p. 3077) et ne parlons pas de la seconde Lettre, transposée « aux environs de l’an 125 » (p. 2984). La dernière page du tableau chronologique omet de signaler les Lettres Pastorales, la seconde Lettre aux Thessaloniciens, la seconde Lettre de Pierre, la Lettre aux Philippiens (p. 3177).

Au fil de la lecture

En Genèse 1, 1, la traduction habituelle « Au commencement » devient « Premiers ». Comment établir alors une relation avec Jean 1, 1, traduit « Au commencement », une relation suggérée par Jean lui-même puisque son en archè reprend le mot même de la LXX en Gen 1, 1 ?

À signaler la double traduction d’Esther : sa partie hébraïque (p. 1683–1694) et sa partie uniquement grecque (p. 1907–1922). Cette dernière est intégrée à la première dans la LXX et dans la Bible de Jérusalem, tandis qu’elle est en appendice dans la Vulgate.

Le Livre de Tobie est qualifié avec bonheur de « roman de la vie quotidienne et véritable festival de prières » (p. 2948).

L’étymologie du mot Torah (Loi) est expliquée d’une manière plus complexe à la page 3130 qu’à la page 3157.

La traduction de 2 Mach 6, 30 à la page 3162 ne correspond pas à celle de la page 2034, où le mot « âme » est écarté.

Amos était-il un « simple paysan » (p. 2833) ? Henri Gazelles le voyait plutôt « comme un administrateur agricole du roi Ozias ».11

Le renvoi à 2 Co 3, 14 par l’expression « Ancien Testament » doit être complété par Hé 8, 13, où le verbe, au parfait, inclut l’idée exprimée par l’adjectif « ancien » (p. 2727).

À propos du mot grec parthénos, les explications données à la page 2996 (voir aussi p. 3008), laissant entendre la multiplicité de ses sens, seraient à équilibrer par les réflexions stimulantes de Maria Gorea-Autexier sur Is 7, 14 : « La Septante ne fait que traduire de façon appuyée et frustre la subtile allusion du texte hébreu ». 12 Traduit par « jeune femme » dans le récit de l’Annonciation (Lc 1, 27), il l’est par « jeune fille » en Mt 1, 23 !

Une harmonisation aurait pu être faite à propos de la longueur de la troisième Lettre de Jean et de la Lettre de Jude : à la page 3080, c’est 3 Jn qui est « l’écrit le plus court du Nouveau Testament », et à la page 3082, c’est Jude qui est « le plus court écrit du Nouveau Testament » !

Conclusion

Si la présentation d’ensemble est extrêmement soignée, le lecteur, tout en appréciant la mise en valeur du texte, sera un peu dérouté par l’absence de titres (ces guides de lecture parfois trompeurs !), par la mise en marge de la numérotation des versets, par le report en fin de volume des introductions et des notes, par l’absence totale de ponctuation dans les textes poétiques.

Je crains que l’on ne puisse appliquer à cette traduction l’expression de Georges Steiner parlant de « l’histoire d’amour entre la langue anglaise et l’Écriture Sainte » ! 13

La Bible Bayard est une œuvre littéraire, elle n’est pas une Bible chrétienne, encore moins catholique. À ce titre, elle n’avait pas besoin d’un Imprimatur. Mais, comme elle est éditée par une maison catholique, elle devrait le recevoir, en conformité avec le Code de Droit Canonique (canon 825). Cela explique l’embarras et l’ambiguïté de la déclaration de la Commission doctrinale des Évêques de France, imprimée en caractères minuscules sur la première page. Il est vrai que cette déclaration a été obtenue au terme d’un chemin difficile et douloureux.

La réflexion très honnête de Florence Delay sur son propre travail peut s’appliquer à l’ensemble : « C’est un des mystères de la littérature : l’original ne vieillit jamais et les traductions vieillissent ». 14

En fermant le livre, je songe à cette remarque pertinente d’un grand critique littéraire américain : « Lire une traduction revient à se contenter d’un deuxième choix » ! 15

* Évêque de Saint-Dié. Exégète. Membre de la Commission épiscopale pour la Vie consacrée.

samuel

samuel
Administrateur

Je connais pas cette traduction.

Psalmiste

Psalmiste

Il est vrai que cette version est orienté, et à ne pas mettre entre toutes les mains !

Toutefois, dans tout l'AT on met le tétragramme sous la forme yhwh !

Josué

Josué
Administrateur

c'est le moibndre mal.pp 

Psalmiste

Psalmiste

Josué a écrit:c'est le moibndre mal.pp 
Oui, mais toutes les versions ne le mettent pas !

Coeur de Loi

Coeur de Loi

C'est la guerre des mots, chaque nuance compte pour tirer vers son idéologie.

Qui a peur de la liberté ?

Josué

Josué
Administrateur

de la part de pslamiste.

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard10

Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard11

Psalmiste

Psalmiste

Josué a écrit:de la part de pslamiste.

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard10

Merci Josué Smile

Et cette version mets le tétragramme YHWH dans tout l'AT !

Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard12

Psalmiste

Psalmiste

Et je précise qu'il s'agit d'une version catholique Smile

Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard13

Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard14

Josué

Josué
Administrateur

La Bible Bayard - une traduction dangereuse Bayard15

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