Je vous partage ce court article fort intéressant.
Plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient.
C'est une citation que tout le monde connaît. On la doit à Joseph Goebbels. Etant donné les fonctions qu'il a occupé (ministre de la propagande du régime nazi de Hitler), on se doute bien qu'en terme de manipulation, ce salopard sait de quoi il parle. S'il le dit, on peut penser que c'est probablement vrai.
Pourtant ça semble assez contradictoire. Un petit mensonge de rien du tout semble plus facile à faire gober qu'un espèce de mensonge ultime.
Cette citation séduit par l'élégance de son paradoxe apparent (le fait que ce soit élégant ne suffit pas pour que ce soit vrai, mais c'est déjà un bon début : c'est toujours ça de pris). Mais surtout, cette citation nous mystifie à cause de l'identité de son auteur : imaginons la même citation attribuée à... disons Roselyne Bachelot. Ca ne met plus du tout mal à l'aise. A la limite ça ferait presque sourire.
Alors Goebbels, tu nous racontes des salades ?
Pas tout à fait ! En fait ça marche. J'ai récemment corrigé mon interprétation. L'erreur que je faisais, c'était de considérer que l'énormité d'un mensonge facilite son acceptation : en quelque sorte, le mensonge serait tellement gros qu'il neutraliserait l'esprit critique, rendant ainsi la pilule plus facile à avaler. Or c'est faux. Un gros mensonge est plus complexe à mettre en place, il requiert plus de moyens, il nécessite un travail de préparation plus important. Un mensonge n'est pas d'autant plus crédible qu'il est gros.
Ce n'est pas au moment de son acceptation que l'énormité du mensonge est un atout. C'est au moment de sa remise en question. Un mensonge admis comme étant la vérité sera beaucoup plus difficile à remettre en cause s'il est énorme, parce que l'effort de remise en question nécessaire sera d'autant plus important. Plus le mensonge est gros, et plus sa remise en question dépasse le cadre du mensonge lui-même.
D'une certaine manière, ce mensonge devient également "mon mensonge". Il fait partie de moi. Ne touche pas à ce mensonge, parce que c'est toute une partie de la manière dont je perçois le monde qui repose dessus. Je me battrai, parfois inconsciemment, parfois en dépit du bon sens, pour que ce mensonge reste la réalité. Ma réalité.
Puisqu'on en est là, rappelons également une citation de Hitler :
Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité.
En combinant les deux, on obtient quelque chose du genre :
Lorsqu'un mensonge a été suffisamment répété au point d'être communément admis comme étant la vérité, plus il est énorme, plus il est difficile à remettre en question.
Goebbels et Hitler se marrent !!
J'entends leurs rires sinistres qui résonnent contre les parois de la caverne de Platon.
Plus le mensonge est gros, et plus les gens y croient.
C'est une citation que tout le monde connaît. On la doit à Joseph Goebbels. Etant donné les fonctions qu'il a occupé (ministre de la propagande du régime nazi de Hitler), on se doute bien qu'en terme de manipulation, ce salopard sait de quoi il parle. S'il le dit, on peut penser que c'est probablement vrai.
Pourtant ça semble assez contradictoire. Un petit mensonge de rien du tout semble plus facile à faire gober qu'un espèce de mensonge ultime.
Cette citation séduit par l'élégance de son paradoxe apparent (le fait que ce soit élégant ne suffit pas pour que ce soit vrai, mais c'est déjà un bon début : c'est toujours ça de pris). Mais surtout, cette citation nous mystifie à cause de l'identité de son auteur : imaginons la même citation attribuée à... disons Roselyne Bachelot. Ca ne met plus du tout mal à l'aise. A la limite ça ferait presque sourire.
Alors Goebbels, tu nous racontes des salades ?
Pas tout à fait ! En fait ça marche. J'ai récemment corrigé mon interprétation. L'erreur que je faisais, c'était de considérer que l'énormité d'un mensonge facilite son acceptation : en quelque sorte, le mensonge serait tellement gros qu'il neutraliserait l'esprit critique, rendant ainsi la pilule plus facile à avaler. Or c'est faux. Un gros mensonge est plus complexe à mettre en place, il requiert plus de moyens, il nécessite un travail de préparation plus important. Un mensonge n'est pas d'autant plus crédible qu'il est gros.
Ce n'est pas au moment de son acceptation que l'énormité du mensonge est un atout. C'est au moment de sa remise en question. Un mensonge admis comme étant la vérité sera beaucoup plus difficile à remettre en cause s'il est énorme, parce que l'effort de remise en question nécessaire sera d'autant plus important. Plus le mensonge est gros, et plus sa remise en question dépasse le cadre du mensonge lui-même.
D'une certaine manière, ce mensonge devient également "mon mensonge". Il fait partie de moi. Ne touche pas à ce mensonge, parce que c'est toute une partie de la manière dont je perçois le monde qui repose dessus. Je me battrai, parfois inconsciemment, parfois en dépit du bon sens, pour que ce mensonge reste la réalité. Ma réalité.
Puisqu'on en est là, rappelons également une citation de Hitler :
Un mensonge répété dix fois reste un mensonge; répété dix mille fois il devient une vérité.
En combinant les deux, on obtient quelque chose du genre :
Lorsqu'un mensonge a été suffisamment répété au point d'être communément admis comme étant la vérité, plus il est énorme, plus il est difficile à remettre en question.
Goebbels et Hitler se marrent !!
J'entends leurs rires sinistres qui résonnent contre les parois de la caverne de Platon.