Auguste Perret-Gentil (1797-1865) Albert Rilliet (1809-1883)
Au milieu du 19e siècle, deux protestants suisses offraient chacun au monde francophone une nouvelle traduction
biblique. Le premier, Auguste Perret-Gentil, pasteur neuchâtelois, professeur d'hébreu à la faculté de Neuchâtel, avait traduit l'Ancien Testament d'après l'hébreu ;
le second, Albert Rilliet, historien de la Réformation, après un labeur considérable de comparaison critique, donnait un
Nouveau Testament traduit sur le manuscrit grec dit Vaticanus.
Ces deux ouvrages ont exercé une certaine influence sur les traductions subséquentes. Leur nouveauté la plus remarquée, et aussi la plus contestée, consistait dans l'éloignement qu'elles osaient prendre avec la version Osterwald, depuis longtemps traditionnelle chez les protestants. Celle de l'Ancien Testament, semblait se rapprocher de la version allemande de De Wette, tandis que celle du Nouveau rompait résolument avec le texte reçu.
Chacune de nos deux traductions possède sa beauté propre, sa saveur particulière. L'Ancien Testament de Perret-Gentil,
qualifié par certains de lourd, de teuton, par l'originalité et la bizarrerie même de ses tournures, dégage un parfum
d'antiquité véritablement biblique. La fluidité du Nouveau Testament de Rilliet exerce pour sa part un charme qu'on
qualifierait volontiers d'attique, chez cet helléniste renommé, ne serait-ce le beau français dans lequel il écrit.
Au milieu du 19e siècle, deux protestants suisses offraient chacun au monde francophone une nouvelle traduction
biblique. Le premier, Auguste Perret-Gentil, pasteur neuchâtelois, professeur d'hébreu à la faculté de Neuchâtel, avait traduit l'Ancien Testament d'après l'hébreu ;
le second, Albert Rilliet, historien de la Réformation, après un labeur considérable de comparaison critique, donnait un
Nouveau Testament traduit sur le manuscrit grec dit Vaticanus.
Ces deux ouvrages ont exercé une certaine influence sur les traductions subséquentes. Leur nouveauté la plus remarquée, et aussi la plus contestée, consistait dans l'éloignement qu'elles osaient prendre avec la version Osterwald, depuis longtemps traditionnelle chez les protestants. Celle de l'Ancien Testament, semblait se rapprocher de la version allemande de De Wette, tandis que celle du Nouveau rompait résolument avec le texte reçu.
Chacune de nos deux traductions possède sa beauté propre, sa saveur particulière. L'Ancien Testament de Perret-Gentil,
qualifié par certains de lourd, de teuton, par l'originalité et la bizarrerie même de ses tournures, dégage un parfum
d'antiquité véritablement biblique. La fluidité du Nouveau Testament de Rilliet exerce pour sa part un charme qu'on
qualifierait volontiers d'attique, chez cet helléniste renommé, ne serait-ce le beau français dans lequel il écrit.