Comment le 1er livre des Chroniques peut-il nous aider à prouver que Jésus n’est pas né un 25 décembre ?
Selon ce livre, le roi David a organisé les prêtres en 24 “classes”, ou groupes, qui devaient servir chacune une semaine au temple. Ainsi, les membres de chaque classe servaient au temple deux fois par an, à peu près tous les six mois. (1Ch 24:1-19)
Selon 1Chroniques 24 : 7,10 “Sortit alors le sort : le premier pour Yehoïarib (…) pour Haqqots le septième, pour Abiya le huitième”. La 1ère classe (Yehoïarib) commençait son service aussitôt après la fête des Huttes, fin septembre, début octobre. Le 8ième groupe, qui a reçu le nom d’Abiya servait donc pendant une semaine fin novembre, début décembre et pendant une autre semaine fin juin, début juillet.
Pourquoi cette classe nous intéresse-t-elle?
Parce que, selon le récit de Luc 1:5, 8, 9, Zacharie, le père de Jean le Baptiseur, appartenait à “la classe d’Abiya” et servait justement au temple quand un ange lui est apparu pour lui annoncer la naissance de Jean.
Comme l’indique le récit de Luc 1 : 24, Jean a été conçu très peu de temps après cette apparition. Par conséquent, il est né neuf mois plus tard, début septembre ou début avril. D’autre part, l’Évangile de Luc rapporte que Jésus était de six mois plus jeune que Jean (Luc 1:26). Ainsi donc, cette précision donnée par le 1er livre des Chroniques nous permet de savoir que, Jésus a vu le jour soit début mars, soit début octobre. (T.G. 1/9/85 p. 28)
Naissance en hiver ?
Admettons que Jésus soit né en décembre. Réfléchissons à la météo qu’il faisait à Bethlehem, la ville natale de Jésus, à cette époque de l’année. Le mois juif de Kislev (qui correspond à novembre-décembre) était froid et pluvieux. Le mois suivant était Tébeth (décembre-janvier). Il enregistrait les températures les plus basses de l’année et les hauteurs se recouvraient parfois de neige. Voyez ce que la Bible révèle sur le climat de la région. Esdras, un des rédacteurs de la Bible, montre que Kislev était effectivement froid et pluvieux. Après avoir déclaré qu’une foule s’était rassemblée à Jérusalem “au neuvième mois [Kislev], le vingtième jour du mois,” il rapporte que le peuple ‘frissonnait à cause des averses’. À propos des conditions climatiques à cette saison, le peuple rassemblé a dit lui-même : “C’est la saison des averses ; il n’est pas possible de se tenir dehors.” (Esdras 10:9, 13 ; Jérémie 36:22).
L’Évangile de Luc relate : “Il y avait aussi dans ce même pays des bergers qui vivaient en plein air et qui, la nuit, passaient les veilles à surveiller leurs troupeaux.” (Luc 2:4-
. Cela n’avait rien d’inhabituel. D’après le livre La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus, “les troupeaux restaient une grande partie de l’année en plein air”. Mais, par une froide nuit de décembre, les bergers auraient-ils été dehors avec leurs troupeaux ? Ce livre poursuit : “Ils passaient l’hiver dans des bergeries, et ce détail suffit à prouver que la date traditionnelle de Noël en hiver a peu de chances d’être exacte, puisque l’Évangile nous dit que les bergers étaient aux champs.” Ces indications sont-elles compatibles avec le temps froid et pluvieux qu’il faisait à Bethléhem en décembre ? Certainement pas. Ainsi, ces faits prouvent que Jésus n’est pas né en décembre. (App. Qu’enseigne la Bible)
Un autre détail du récit de l’Évangile de Luc appuie cette conclusion : “En ces jours-là, un décret parut de la part de César Auguste pour que toute la terre habitée se fasse enregistrer (ce premier enregistrement eut lieu alors que Quirinius était gouverneur de Syrie) ; et tous les gens allaient se faire enregistrer, chacun dans sa propre ville.” Luc 2 : 1-3. Auguste a probablement ordonné cet enregistrement à titre de recensement, dans le but de rassembler des renseignements à des fins d’imposition et de conscription militaire. Malgré un état de grossesse avancée, Marie a fait avec Joseph le voyage de Nazareth à Bethléhem, soit environ 150 km, pour se conformer à cet ordre. Quand on y pense, serait-il probable qu’Auguste un dirigeant demande à un peuple déjà enclin à la révolte d’entreprendre un si long voyage en hiver ?