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Inde : l’inauguration très politique du temple de Ram à Ayodhya

3 participants

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Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Inde : l’inauguration très politique du temple de Ram à Ayodhya[/size]
Reportage 
Le premier ministre Narendra Modi inaugure ce lundi 22 janvier en grande pompe le temple géant d’Ayodhya. Un symbole du nationalisme hindou, construit sur les ruines d’une mosquée détruite lors d’émeutes sanglantes.


  • Côme Bastin, correspondance particulière à Ayodhya (Uttar Pradesh, Inde), 
  • le 22/01/2024 à 06:05




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Des travailleurs attendent en queue sur le chantier du nouveau temple dédié à la déesse hindoue Ram, à Ayodhya le 29 décembre 2023. Le premier ministre indien Narendra Modi inaugurera le 22 janvier cet immense nouveau temple, symbole de sa politique nationaliste hindoue très musclée.ARUN SANKAR / AFP

 


Dans l’épais brouillard d’hiver, d’immenses grues s’activent sur la structure. « Gloire à Ram ! », scandent les ouvriers qui attaquent leur journée de travail. Impossible d’approcher de plus près ce temple de Ram, qui marque pour les nationalistes hindous rien de moins qu’un tournant civilisationnel. Il n’est pas encore achevé, mais qu’importe. Ce 22 janvier, le premier ministre Narendra Modi va l’inaugurer, à quelques mois du troisième mandat qu’il convoite.
Ayodhya, ville située dans l’État de l’Uttar Pradesh, c’est l’histoire d’un petit terrain qui incarne toutes les rancœurs religieuses du pays. Si pour certains le conflit remonte à cinq siècles, c’est en 1992 qu’il éclate, quand une foule d’hindous détruisent Babri Masjid, une mosquée datant de 1528 : pour eux, elle cache le lieu de naissance du dieu hindou Ram, le héros de l’épopée mythologique du Ramayana. S’ensuivent des pogroms qui font des milliers de morts, principalement musulmans. «Les maisons brûlées étaient marquées d’une croix », se souvient Haji Mahboob, vieil habitant musulman.

Laver l’affront de la mosquée


Pour ces extrémistes hindous, il s’agit de laver l’affront d’une mosquée construite sur un lieu saint. Or, cette destruction accompagnée d’un véritable massacre contrevient à la loi indienne, garantissant la pérennité des structures religieuses depuis l’indépendance, en 1947. Après moult débats, en 2019, la Cour suprême autorise cependant la construction d’un temple hindou sur les décombres.
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Narendra Modi, qui surfe sur la revanche des hindous face aux invasions musulmanes du passé, saisit l’occasion d’en faire une page d’histoire. Partout, de grandes avenues et des hôtels sortent de terre. «Ayodhya devient la capitale mondiale de la spiritualitéIl s’agit de recréer l’atmosphère de la ville lorsque Ram était roi », s’enthousiasme Gaurav Dayal, commissaire à l’organisation des cérémonies d’Ayodhya… bien qu’aucun écrit scientifique n’atteste de son règne.
Le long du canal, de vieux bâtiments sont illuminés. Sur les façades sont projetés des dessins animés inspirés du Ramayana. Des lasers et des fontaines parachèvent ce décor tape-à-l’œil. «On éduque le peuple indien sur ses racines, c’est miraculeux », se félicite Praveen Rishika, touriste venu de Bombay avec sa femme et deux enfants. «C’est comme si on était à côté des dieux. »
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Parmi les habitants, la tragédie de 1992 semble oubliée. Le terrain attribué aux musulmans pour reconstruire leur mosquée reste vide. «On regrette le verdict de la Cour suprême », juge Haji Mahboob, qui s’est battu auprès des cours indiennes. « Mais si le temple permet d’améliorer les infrastructures, tant mieux ! » Plus loin, une femme voilée tresse des fleurs qui seront offertes dans les temples hindous.

Le « Vatican hindou »


Le temple de Ram, grand de 5 000 m2, est financé par des dotations privées. Le gouvernement indien a par ailleurs investi plus de 3 milliards d’euros pour faire d’Ayodhya un « Vatican hindou ». Un aéroport rendant hommage à Ram et une cité du mariage sortent de terre. « À terme, nous accueillerons 700 000 visiteurs par jour », veut croire le maire d’Ayodhya, Girish Pati Tripathi.
Mais tout le monde ne profite pas du boom. « Ce sont des hommes d’affaires d’autres États comme le Gujarat qui investissent ici, déplore un petit commerçant. Pour nous, les loyers ont explosé. » Dans la vieille ville, un prêtre hindou se désole. «Beaucoup ont perdu leur maison pour agrandir les routes. Quant à mon temple, en dépit des millions annoncés, je l’entretiens avec ma retraite. » Les trésors musulmans de la ville, eux, semblent abandonnés.
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L’inauguration d’Ayodhya est une pièce maîtresse du dispositif pour la réélection de Narendra Modi. « C’est un triomphe pour les nationalistes hindous, qui le réclament de longue date », analyse Rahul Verma, du Center for Policy Research. Le Congrès, principal parti d’opposition, n’y participera pas, au motif qu’« y aller aurait été cautionner la récupération politique ». D’importants prêtres hindous ont aussi refusé de prendre part à cette inauguration jugée politicienne. Mais pas de quoi gâcher la fête, déjà vantée dans toutes les villes du pays.

papy

papy

Il faut dire que ça chauffe dure entre les hindous et les musulmans.

chico.

chico.

Ce n'est pas d'aujourd'hui malheureusement.

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