Mercredi 4 janvier Quel homme misérable je suis ! Qui me délivrera ? (Rom. 7:24).

L’APÔTRE Paul s’est exclamé : « Homme misérable que je suis ! » (Rom. 7:24). Beaucoup d’entre nous se disent la même chose. Pourquoi ? Parce que même si nous désirons réellement plaire à Jéhovah, nous n’y arrivons pas toujours à cause de notre imperfection, et cela nous décourage. Des chrétiens qui ont commis un péché grave pensent même que Jéhovah ne pourra jamais leur pardonner.

*** w73 1/12 p. 735-736 Questions de lecteurs ***
Comment se fait-il que même quand quelqu’un s’efforce de fixer son attention sur de bonnes choses, de mauvaises pensées lui viennent parfois à l’esprit ?
C’est parce que les hommes sont imparfaits, nés dans le péché. Dans I Jean 1:8, nous lisons : “Si nous déclarons : ‘Nous n’avons pas de péché,’ nous nous abusons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous.” À propos du combat qu’il devait mener à cause de ses mauvaises inclinations, l’apôtre Paul écrivit : “Je trouve donc cette loi dans mon cas : que lorsque je désire faire ce qui est bien, ce qui est mal est présent chez moi. Je prends vraiment plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis au-dedans, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui m’emmène captif à la loi du péché qui est dans mes membres.” Cela lui causait beaucoup de peine. — Rom. 7:21-24.
Comme Paul, nous devons combattre nos passions et nos désirs imparfaits qui nous empêchent de rester parfaitement attachés aux exigences divines. Bien que nous désirions réellement faire le bien, nous nous rendons compte souvent que nous en sommes empêchés par les inclinations de notre chair imparfaite. Étant conscients de la droiture et de la justice de la loi de Dieu, nous y trouvons un plaisir et une joie véritables. Cependant, certaines circonstances ou suggestions peuvent nous inciter à laisser la place à de mauvaises pensées. Étant donné que nous ne parvenons pas à faire ce que nous désirons, il en résulte en nous un conflit douloureux. Néanmoins, comme dans le cas de Paul, grâce au sacrifice du Christ, nous pouvons obtenir le véritable pardon des péchés et garder une conscience nette devant Dieu et devant les hommes.
De plus, si nous nous laissons diriger par l’esprit de Dieu, nous ne deviendrons pas pratiquants du péché. Dans Galates 5:16, nous lisons : “Ne cessez de marcher par l’esprit et vous n’accomplirez aucun désir charnel.” Autrement dit, bien que des désirs venant de notre chair imparfaite puissent “surgir” dans notre esprit, nous les rejetterons et nous ne les satisferons pas afin qu’ils ne deviennent pas féconds. Étant donné nos tendances imparfaites, nous devons continuer à faire des efforts pour éviter que de mauvais désirs prennent racine dans notre cœur et ne deviennent féconds au point de donner naissance au péché (Jacq. 1:14, 15). L’apôtre Paul nous exhorte en citant son propre cas : “Je rudoie mon corps et le mène comme un esclave, pour qu’après avoir prêché aux autres, je ne devienne pas moi-même désapprouvé de façon ou d’autre.” — I Cor. 9:27.
Nous ne devons pas oublier non plus qu’il y a des forces spirituelles mauvaises, les démons, qui désirent que les chrétiens se détournent de la voie droite et commencent à cultiver de mauvaises pensées. Nous ne devons pas nous placer sous leur influence, mais leur résister. “Nous avons à lutter, non contre le sang et la chair, mais contre (...) les forces spirituelles mauvaises.” — Éph. 6:12.
Qu’est-ce qui peut nous aider à contrôler nos pensées et nos désirs ? Nous devons rejeter les fréquentations et les situations qui suscitent la tentation. Si des pensées ou des désirs mauvais nous viennent à l’esprit, ne leur cédons pas, mais efforçons-nous d’y résister. Nous devrions immédiatement essayer de rejeter ces pensées et d’obliger notre esprit à se concentrer sur des choses excellentes et édifiantes. La Parole de Dieu nous donne ce conseil : “Toutes les choses qui sont vraies, toutes celles qui sont d’un intérêt véritables, toutes celles qui sont justes, toutes celles qui sont chastes, toutes celles qui sont aimables, toutes celles qui sont de bon renom, tout ce qui est vertu et tout ce qui est chose digne de louange, continuez de songer à ces choses.” — Phil. 4:8.
Il est également indispensable de demander l’aide de Jéhovah Dieu. Nous pouvons être certains qu’il nous aidera à rejeter les mauvais désirs et à faire en sorte que les passions dues à notre chair imparfaite ne l’emportent pas sur nous. Il nous accordera la sagesse nécessaire pour surmonter les épreuves et fera en sorte que son esprit nous pousse à faire le bien en nous rappelant les raisons bibliques de maintenir une excellente conduite (Phil. 4:6, 7 ; Jacq. 1:5). De plus, quiconque a des difficultés à cause de pensées ou de désirs mauvais peut recevoir une aide biblique par l’intermédiaire d’hommes ayant des qualités spirituelles, les aînés des congrégations des témoins chrétiens de Jéhovah. — Jacq. 5:14, 15.

D’autres justes. Dans un exemple, ou parabole, de Jésus, relatif à l’époque de sa venue dans la gloire du Royaume, des personnes comparées à des brebis sont qualifiées de “ justes ”. (Mt 25:31-46.) Il est cependant à noter que, dans cet exemple, ces “ justes ” sont à part et distincts de ceux que Christ appelle “ mes frères ”. (Mt 25:34, 37, 40, 46 ; voir aussi Hé 2:10, 11.) En raison de l’aide que ces “ brebis ” apportent aux “ frères ” spirituels de Christ, ce qui atteste leur foi en lui, Dieu les bénit et les appelle “ justes ”. De même qu’Abraham, ils sont comptés comme, ou déclarés, justes en tant qu’amis de Dieu (Jc 2:23). Cette condition de justes leur vaudra de survivre quand les “ chèvres ” s’en iront “ au retranchement éternel ”. — Mt 25:46.

En tant qu'humains nous avons tous cette dualité entre le bien et le mal.

Paul décrit la situation de celui qui connaît les commandements de Dieu, mais qui ne connaît pas son amour. Une telle personne n’est pas libre, mais divisée : deux forces s’opposent en elle. D’une part, la Loi lui dicte son devoir ; d’autre part, elle est soumise à une loi inscrite “dans sa chair”, c’est-à-dire dans sa nature. Cette personne n’est pas vraiment libre.
L’homme a en lui une partie bien disposée : “l’esprit”, et une autre qui s’oppose aux exigences du devoir : “la chair” (voir Mc 14.38). La chair ne veut pas dire le corps ; ce terme désigne ce qui est faible en nous devant le devoir et résiste aux appels de Dieu.