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L'église orthodoxe russe dans la tourmente

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Lechercheur
Josué
6 participants

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Josué

Josué
Administrateur

[size=49]L’Eglise orthodoxe russe dans la tourmente
La guerre de Vladimir Poutine, à laquelle le patriarche Kirill a apporté une caution religieuse, provoque des divisions au sein du clergé dans un contexte de concurrence avec l’Eglise orthodoxe d’Ukraine, qui s’est émancipée de la tutelle russe en 2019.
Par Cécile Chambraud
Publié le 28 mars 2022 à 01h57 - Mis à jour le 28 mars 2022 à 14h44 

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Article réservé aux abonnés
L'église orthodoxe russe dans la tourmente 1a6db6b_1648399862084-000-32437e4Le patriarche orthodoxe russe Kirill à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 27 février 2022. RUSSIAN ORTHODOX CHURCH PRESS SERVICE / AFP
On ne peut pas faire plus elliptique : « En raison de la situation internationale, le métropolite Onuphre de Kiev et de toute l’Ukraine (…) n’[a] pas pu assister à la séance. » C’est par cette simple allusion à une « situation internationale » non précisée que le site Internet des relations extérieures du patriarcat de Moscou a expliqué, jeudi 24 mars, l’absence du chef de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine à une réunion, le même jour, dans la capitale russe, du Saint-Synode de l’Eglise orthodoxe russe, le collège dirigeant dont sont membres les métropolites des églises autonomes dépendant du patriarcat de Moscou. Par ses omissions, la formule est significative des répercussions profondes qu’entraîne, pour l’Eglise russe, l’invasion de l’Ukraine sur l’ordre de Vladimir Poutine.

En quelques sermons enflammés prononcés fin février et début mars, le patriarche Kirill, le chef de l’Eglise russe, a apporté une caution religieuse à l’offensive militaire, dotée, selon lui, d’une dimension « métaphysique » et livrée contre « les forces du mal » qui s’opposent à l’unité du peuple et de l’Eglise russes.
Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : le chef de l’Eglise orthodoxe russe sous la pression des catholiques et des protestants
Au début de la guerre, quelques protestations se sont exprimées dans son clergé contre cet enrôlement. Depuis quinze jours, en revanche, un certain attentisme accompagne le flottement perceptible dans l’avancée russe sur le terrain.

Mais des contrecoups sont inévitables pour cette Eglise qui, « sous l’impulsion notamment du patriarche, avait gagné de plus en plus d’influence dans le monde orthodoxe, qui était désormais aussi bien implantée en Europe occidentale, au sein de la diaspora russe, et qui risque de perdre de cette influence avec ce soutien à la guerre », explique Kathy Jeanne Rousselet, directrice de recherche à Sciences Po et spécialiste de la Russie.
https://www.lemonde.fr/international/article/2022/03/28/l-eglise-orthodoxe-russe-dans-la-tourmente_6119389_3210.html?xtor=EPR-33281134-[religions]-20220407-[comprendre_titre_2]&M_BT=113977059162465

Lechercheur



Donc le patriarche de Moscou approuve cette guerre?
Désolé il ne faut pas dire guerre en Russie. Mad

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]En Ukraine, plus de trois cents prêtres orthodoxes signent un appel contre Kirill [/size]
Les faits 
Un prêtre orthodoxe de l’Église ukrainienne rattachée à Moscou a lancé un appel en ligne pour dénoncer le soutien du patriarche russe Kirill à la guerre en Ukraine. L’initiative souligne la position contrainte dans laquelle cette Église se trouve depuis le début de l’offensive russe.


  • Juliette Paquier, 
  • le 12/04/2022 à 18:59




L'église orthodoxe russe dans la tourmente Eglise-endommagee-suite-attaque-russe-ville-Makarov-region-Kiev-Ukraine-dimanche-10-avril-2022_0



Une église endommagée à la suite d'une attaque russe dans la ville de Makarov, dans la région de Kiev, en Ukraine, le dimanche 10 avril 2022.PETROS GIANNAKOURIS/AP


La fracture se creuse entre certains membres de l’Église ukrainienne orthodoxe rattachée au Patriarcat de Moscou et le patriarche de cette dernière, Kirill. Dimanche 10 avril, un prêtre ukrainien de Dnipro, Andreï Pintchouk, a lancé une pétition sur les réseaux sociaux contre le chef de l’Église orthodoxe russe, appelant à saisir un tribunal ecclésiastique international pour le sanctionner.
→ ENQUÊTE. Kirill, la carte maîtresse du Kremlin

papy

papy

C'est une vrais maison divisée.

Josué

Josué
Administrateur

[size=70]Le croiseur russe Moskva a-t-il sombré avec un morceau de la Vraie Croix à son bord?
Repéré par Nina Iseni — 20 avril 2022 à 12h15
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[size=31]En 2020, l'agence de presse russe TASS rapportait l'acquisition de cette relique par des mécènes anonymes. Ces derniers auraient souhaité l'envoyer à bord du navire amiral.[/size]


L'église orthodoxe russe dans la tourmente Moskva

Cette perte marque un nouveau rebondissement dans une affaire qui résonnait déjà comme un véritable coup de tonnerre. | AFP


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Temps de lecture: 2 min — Repéré sur Vice
Le 13 avril dernier, la perte du croiseur russe Moskva marquait une nouvelle étape dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Tandis que Kiev affirme être à l'origine de ce coup militaire par l'envoi de deux missiles Neptune, le Kremlin nie en bloc cette version et des questions se posent encore quant au sort d'une partie de l'équipage russe. Mais cette affaire pourrait connaître un nouveau rebondissement, décrypté par Vice.
Selon le média américain, une relique d'une valeur inestimable se trouvait à bord du navire amiral de la flotte russe: un morceau de la Vraie Croix. C'est sur cet objet en bois, aussi connu sous le nom de Sainte Croix, que le Christ aurait été crucifié. Les fragments de cette relique sainte se trouvent aujourd'hui dispersés à travers le monde, de la France à l'Autriche en passant par l'Espagne et la Belgique.
En février 2020, l'agence de presse russe TASS rapportait que l'Église orthodoxe avait obtenu un morceau de l'objet saint. «Cette relique appartenait à une église catholique mais a été acquise par des mécènes anonymes, et c'était leur volonté d'envoyer la relique à bord de la flotte [russe]», déclarait à l'époque Sergiy Khalyuta, représentant de l'Église orthodoxe russe, à l'agence de presse. «Le croiseur Moskva abrite une chapelle à bord, où se déroulent les offices.»
Toujours selon les dires de Sergiy Khalyuta, «la relique est un copeau de bois de seulement quelques millimètres de long. Elle est incrustée dans une croix en métal du XIX[size=16]e siècle, qui est elle-même entreposée dans un reliquaire spécial.»
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Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Cette sainte relique n'a pas empêché le navire de couler.

vulgate

vulgate

Mikael a écrit:Cette sainte relique n'a pas empêché le navire de couler.
Avec une partie de son équipage, hélas. Cette histoire de morceau de la vraie croix montre la grande crédulité dans laquelle nombre de gens sont maintenus. De plus, ce prétendu morceau de la vraie croix n'a pas rempli le rôle de protection qu'il est sensé avoir. Mais, que voulez-vous, les reliques ne sont plus ce qu'elles étaient.

Josué

Josué
Administrateur

Que veux tu les temps changent.

papy

papy

Et grand silence de l'église orthodoxe sur cette histoire.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

papy a écrit:Et grand silence de l'église orthodoxe sur cette histoire.
Forcément cette saint relique a prit un coup dans l'aile, ou plutôt un coup dans l'eau.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Kirill donne à Pâques une dimension politique en cette année d’« opération spéciale » russe en Ukraine [/size]
Analyse 
Alors que les foyers russes se préparent dans une ambiance festive à célébrer Pâques dimanche 24 avril, la hiérarchie orthodoxe appelle à soutenir sans faille le Kremlin et son offensive militaire en Ukraine.


  • Benjamin Quénelle, à Moscou, 
  • le 21/04/2022 à 19:20




L'église orthodoxe russe dans la tourmente Patriarche-orthodoxe-russe-Kirill-dirige-service-religieux-cathedrale-Christ-Sauveur-Moscou-27-fevrier-2022_0



Le patriarche orthodoxe russe Kirill dirige un service religieux à la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou, le 27 février 2022.IGOR PALKIN/RUSSIAN ORTHODOX CHURCH PRESS SERVICE/AFP

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Les réserves du primat de l’Église grecque-catholique quant à l’interdiction de l’Église orthodoxe ukrainienne[/size]
Les faits 
Alors que les autorités ukrainiennes remettent en question le statut de l’Église orthodoxe historiquement dépendante du Patriarcat de Moscou (EOU-MP), le primat de l’Église grecque-catholique, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, appelle à la prudence.


  • Auriane Guérin, 
  • le 20/01/2023 à 18:23



L'église orthodoxe russe dans la tourmente Photo-Eglise-greco-catholique-ukrainienne-UGCC-Sviatoslav-Shevchuk-gauche-Cardinal-Konrad-Krajewski-envoye-Pape-Francois-Ukraine-participent-priere-oecumeniquemettre-guerre_0



Photo : le chef de l'Église gréco-catholique ukrainienne (UGCC) Sviatoslav Shevchuk (à gauche) et le Cardinal Konrad Krajewski, envoyé du Pape François en Ukraine, participent à une prière œcuménique pour mettre fin à la guerre.ALONA NIKOLAIEVYCH/AVALON/MAXPPP

« S’ils sont interdits, alors nous donnerons à cette Église la palme du martyre. Nous leur donnerons la possibilité d’entrer réellement dans l’opposition silencieuse et de devenir ceux qui revendiqueront alors l’authenticité. » Dans un entretien, jeudi 19 janvier, donné à l’Ukrainska Pravda, le primat de l’Église grecque-catholique d’Ukraine, Mgr Sviatoslav Chevtchouk se montre très réservé quant à la possibilité et à l’intérêt d’interdire l’Église orthodoxe dépendante du Patriarcat de Moscou (EOU-MP).


Des effets indésirables


« J’ai récemment dit à un législateur : “Si vous voulez perpétuer le Patriarcat de Moscou en Ukraine, interdisez-le” », affirme-t-il également, prévenant contre les effets indésirables d’une telle décision. Le primat, qui reconnaît lui-même s’interroger sur le bien-fondé d’un bannissement, renvoie au passé de sa propre Église interdite par le pouvoir soviétique.
À lire aussiEn Ukraine, un Noël de discorde pour les Églises orthodoxes
« Il est important de comprendre que l’interdiction d’une Église ne signifie pas la fin de son existence, souligne-t-il. Tant qu’il y aura des gens qui s’orienteront vers l’orthodoxie de Moscou en Ukraine, cette Église existera, même si, selon la loi de l’État, c’est illégal », ajoute-t-il.

Liberté religieuse


Ces préventions exprimées, il reconnaît toutefois à l’État ukrainien « le droit de veiller à sa sécurité nationale » et de se protéger contre les « traîtres », qu’ils soient « parmi les catholiques, les protestants, les juifs, les musulmans ou les orthodoxes ». Mais, Mgr Sviatoslav Chevtchouk, primat de l’Église grecque-catholique d’Ukraine – dont les fidèles représentaient 7 % de la population du pays avant la guerre – insiste : « Vous ne devriez pas être persécuté pour votre appartenance à une structure d’Église. » D’ailleurs, dans sa communication, la Russie ne manque pas d’insister sur la situation de l’EOU-MP pour dénoncer des atteintes à la liberté religieuse.
À lire aussiL’Ukraine va-t-elle vraiment interdire les activités des organisations religieuses liées à Moscou ?
En Ukraine, le christianisme orthodoxe, largement majoritaire, est organisé principalement autour de deux Églises. D’une part, l’Église d’Ukraine, dirigée par le métropolite Épiphane, a été reconnue comme autocéphale (c’est-à-dire gouvernée par elle-même) par le Patriarcat de Constantinople début 2019. De l’autre, l’Église ukrainienne (EOU-MP), conduite par le métropolite Onufrij, relevait du Patriarcat de Moscou jusqu’à sa déclaration d’indépendance le 27 mai 2022, en réaction au soutien du patriarche Kirill de Moscou à l’invasion.
Mais cette prise de distance n’empêche pas la marginalisation de l’EOU-MP, soupçonnée de sympathies prorusses. Elle fait l’objet depuis l’automne de pressions croissantes, culminant début décembre avec l’annonce, par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de la volonté de ce dernier de limiter les activités des organisations religieuses « affiliées » à la Russie.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Antoine Nivière : « On assiste à un début d’implosion du Patriarcat de Moscou »[/size]
Entretien 
Dans les trois pays Baltes, le Patriarcat de Moscou perd du terrain dans le contexte de la guerre en Ukraine. Antoine Nivière est spécialiste d’histoire culturelle et religieuse de la Russie, professeur et directeur adjoint du laboratoire Cercle à l’université de Lorraine. Il analyse ici cette perte d’autorité de l’orthodoxie russe dans sa sphère d’influence traditionnelle.


  • Alice d’Oléon, 
  • le 23/02/2024 à 14:38


L'église orthodoxe russe dans la tourmente 1358492-le-patriarche-orthodoxe-russe-kirill-assiste-a-un-



Le patriarche orthodoxe russe Kirill assiste à un service religieux dans la cathédrale de l’Assomption au Kremlin de Moscou, Russie, lundi 22 janvier 2024.SERGEI VLASO
  • [url=https://twitter.com/intent/tweet?&text=Antoine Nivi%C3%A8re%C2%A0: %C2%AB%C2%A0On assiste %C3%A0 un d%C3%A9but d%E2%80%99implosion du Patriarcat de][/url]



La Croix : Depuis quelques mois, dans les pays Baltes particulièrement, les orthodoxes prennent leur distance avec Moscou pour se rapprocher du Patriarcat de Constantinople : comment interpréter ces évolutions ?
Antoine Nivière : On assiste à un début d’implosion du Patriarcat de Moscou, et ce dans des pays historiquement rattachés à l’Église russe : les évêques d’Ukraine qui étaient restés dans l’obédience de Moscou jusqu’en 2022 ont proclamé depuis leur « indépendance » ; l’Église de Lettonie aussi, tandis que le diocèse de Lituanie vacille, tout comme celui d’Estonie…
C’est avec le début de la guerre en Ukraine que l’influence russe commence à s’effriter dans les pays Baltes ?
A. N. : Au début de l’invasion russe en Ukraine, les évêques du Patriarcat de Moscou installés dans les pays Baltes ont tous condamné, avec plus ou moins de fermeté, l’agression militaire de la Russie. En Lettonie, le métropolite de Riga Alexandre Koudriachov, rattaché canoniquement au Patriarcat de Moscou, est allé jusqu’à proclamer « l’indépendance » de son Église, qui n’était jusque-là qu’« autonome » et donc devait faire valider in fine ses décisions par le Synode de Russie. Cette déclaration était attendue par le gouvernement letton comme un geste de réelle distanciation vis-à-vis de Moscou. En retour, Moscou a décrété les décisions du métropolite Alexandre anticanoniques et annoncé que des sanctions seraient prises.
À lire aussiEn Ukraine, l’inexorable déclin du Patriarcat de Moscou
Ces sanctions tardent à venir. Probablement que, compte tenu du grand âge du métropolite de Riga, 85 ans, le patriarche Kirill préfère temporiser pour, le moment venu, gérer sa succession au mieux des intérêts de l’Église russe. Mais les deux évêques autour d’Alexandre Koudriachov sont tous lettons d’origine comme lui, ce qui laisse à penser qu’ils pourraient vouloir conserver leurs distances avec la Russie.
En Lituanie, l’évêque local a aussi pris ses distances avec le Patriarcat de Moscou en 2022…
A. N. : Oui, au début de la guerre en Ukraine, l’évêque du diocèse de Vilnius, le métropolite Innocent Vasiliev, est l’un des premiers à avoir réagi. Il est d’ailleurs le seul évêque de nationalité russe, certes en poste à l’étranger, à s’être publiquement prononcé contre la guerre en Ukraine et à avoir exprimé son désaccord avec les prises de position belliqueuses du patriarche Kirill. Néanmoins, cinq prêtres de Vilnius ont estimé qu’il fallait rompre encore plus fermement avec Moscou. La réaction du métropolite, un diplomate aguerri, s’est révélée alors ambiguë. D’un côté, il a demandé officiellement à Moscou pour son diocèse de Lituanie un statut d’autonomie, proche de celui des Églises des deux autres pays Baltes, ce que le patriarche Kirill a accepté d’envisager.
Mais, simultanément, l’évêque a néanmoins puni les cinq prêtres contestataires, les réduisant à l’état laïc. Ils ont alors fait appel de cette sanction canonique non pas auprès du patriarche de Moscou mais de celui de Constantinople, qui les a rétablis dans la prêtrise et a créé un exarchat lituanien, premier pas en vue de constituer une Église autonome de Lituanie, relevant de Constantinople. Ainsi coexistent désormais en Lituanie, comme dans les deux autres pays Baltes, deux structures ecclésiales orthodoxes concurrentes.
Seul l’évêque d’Estonie semble alors rester dans le giron du Patriarcat de Moscou ?
A. N. : Le métropolite de Tallinn Eugène Rechetnikov, a eu une réaction plus timorée que les autres. Il a bien signé un texte condamnant la guerre en Ukraine, mais il n’a jamais émis de déclaration officielle en son nom et, de fait, il ne s’est pas démarqué de la politique russe. Après plusieurs allers-retours, le gouvernement estonien a finalement refusé, le 18 janvier dernier, de prolonger son permis de séjour, lui qui est citoyen russe, estimant qu’il représentait un risque pour la sécurité nationale.
À lire aussiEstonie : interdiction de séjour pour le primat de l’Église orthodoxe dépendant de Moscou
Avant de partir en Russie, ce dernier a néanmoins réussi à assurer ses arrières, en propulsant à l’épiscopat un membre du clergé local de son Église. Ceci permet au patriarche Kirill de maintenir sur place une structure ecclésiale dirigée par un représentant fidèle à Moscou, car ce nouvel évêque est un Estonien de souche, et ne pourra donc pas se trouver interdit de séjour par les autorités locales.
Quelles conséquences ces défections ont-elles sur l’influence du patriarche Kirill ?
A. N. : Kirill est dans une situation plutôt délicate, car il a longtemps fait miroiter à Vladimir Poutine le fait que le Patriarcat de Moscou en tant que seule structure à couvrir encore le territoire de l’ex-Union soviétique ainsi que tous les russophones dans le monde, constituait un réseau d’influence et un instrument de cohésion du « monde russe ». Mais, depuis le début de la guerre en Ukraine, en dépit de la chape de plomb qu’il maintient sur son clergé en Russie, à l’extérieur Kirill perd sur toute la ligne. Est-ce que cela va aboutir à l’émergence de nouvelles Églises orthodoxes complètement émancipées de Moscou en Europe orientale ? Difficile à dire pour le moment, car le processus ne fait que commencer.

Kirill ne risque-t-il pas d’être désavoué par le Kremlin ?
A. N. : Son autorité s’effrite, même il s’affiche loyal et fidèle au pouvoir. Depuis qu’il est devenu patriarche en 2009, il soutient des positions ultranationalistes et anti-occidentales. Il est sur la ligne officielle, il ne sera donc sans doute pas écarté, du moins dans l’immédiat. Il risque cependant de laisser derrière lui une Église très affaiblie à l’étranger et très déconsidérée, en Russie même, dans une large partie de la population.

chico.

chico.

L'église  Orthodoxe Russe et a la bote du Kremlin.

chico.

chico.

Russie : un prêtre sanctionné après avoir prononcé une oraison funèbre pour Alexeï Navalny
Le prêtre orthodoxe russe Dmitri Safronov ne pourra plus conduire d’office religieux pendant trois ans, conformément à un décret signé par le patriarche Kirill, alors qu’il avait prononcé fin mars une oraison funèbre pour Alexeï Navalny, selon un communiqué publié mardi 23 avril par l’équipe de l’opposant.

La Croix (avec AFP), le 24/04/2024 à 12:55
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Lecture en 2 min.
Russie : un prêtre sanctionné après avoir prononcé une oraison funèbre pour Alexeï Navalny
À gauche, Kirill, le patriarche de Moscou, avec le président russe Vladimir Poutine, à Moscou, le 4 novembre 2023.
MIKHAIL METZEL/KREMLIN/POOL / EPA/MAXPPP


Un prêtre ayant prononcé une oraison funèbre pour l’opposant Alexeï Navalny le mois dernier ne pourra plus conduire d’office religieux pendant trois ans, aux termes d’un décret signé par le chef de l’Église orthodoxe russe, publié récemment sur le site du Patriarcat de Moscou....

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