Jésus a-t-il existé ?
Maurice Sartre dans mensuel 227
daté décembre 1998 - Gratuit
Qu'est-ce que l'historien peut dire de Jésus ? De quelles sources dispose-t-il pour le faire ? Et où s'arrête sa compétence ? Enquête méthodique sur la vie du Christ.
Croyants ou non-croyants posent invariablement la même question à l'historien : Jésus a-t-il existé ? Que sait-on de sa vie ? Si des théologiens peuvent nier l'intérêt que présenterait la connaissance du personnage historique, comme étrangère à la foi, la plupart des savants s'accordent à la juger importante pour éclairer le message de Jésus et mieux comprendre le succès (posthume) de son entreprise. En tout état de cause, certaines interrogations, qui relèvent du domaine de la théologie, resteront toujours hors du champ de compétence de l'historien : Jésus est-il fils de Dieu [1] ? Est-il le Messie* annoncé par certains textes ? Est-il ressuscité ? Il ne peut en être question ici. Mais, même à s'en tenir à ce que l'enquête historique peut établir, l'affaire est compliquée car, au-delà de la question « que sait-on ? » s'en profile une autre : « comment le sait-on ? ».
L'historien n'affirme rien sans preuve, mais il sait que les documents peuvent l'abuser et que ce qu'ils disent peut n'être que partiellement vrai. La première difficulté à résoudre est donc celle des sources. Suffisent-elles a démontrer l'existence de Jésus ? On dispose d'abord de trois grands ensembles de textes écrits par des fidèles de Jésus, non de son vivant, mais au plus tôt une vingtaine d'années après sa mort. 1) Les quatre Évangiles* demeurent la source la plus consistante. Celui de Marc est reconnu comme le plus ancien bien qu'il ne remonte pas au-delà de 65. Luc et Matthieu sont un peu plus tardifs, mais ils empruntent beaucoup à une source commune, nommée conventionnellement la source Q (comme Quelle, « source » en allemand), recueil de logia, de « paroles », qui peut être daté des environs de 50. L'Evangile de Jean est le plus récent : il a été écrit vers 95. 2) Les Actes des Apôtres*, rédigés par le même auteur que le troisième Évangile, Luc, mais après celui-ci, autour de 75-85, comptent peu d'éléments biographiques. Ils se réfèrent toutefois constamment à Jésus, en exposant le développement de la première communauté de fidèles à Jérusalem, la conversion de Paul, puis ses efforts missionnaires. A défaut de nous renseigner directement sur les faits et gestes de Jésus, les Actes conservent l'image que s'en faisait la plus ancienne communauté chrétienne, celle des disciples qui l'avaient connu. 3) Les Lettres de Paul enfin, rédigées entre 50 et 64, ne donnent que de très rares indications à caractère biographique. Elles interprètent le message de Jésus, que Paul n'a pas connu directement.
A ces textes canoniques, c'est-à-dire auxquels l'Église a reconnu une autorité comme norme de foi et de vie, il faut ajouter les ouvrages apocryphes*, tels que l'Évangile de Thomas ou l'Évangile de Pierre - car la canonicité des œuvres indiffère à l'historien - qui forment, pour l'essentiel, un récit des premières années de la vie de Jésus. Ces textes sont encore plus tardifs : vers 125-130 pour celui de Thomas, vers 130 pour celui de Pierre. Cela n'interdit pas qu'ils apportent quelques informations de première main, mais, globalement, ils nous éclairent davantage sur le milieu chrétien dont ils sont issus que sur la biographie du Jésus historique.
On peut en dire autant pour les plus anciens écrits des Pères de l'Église*, la Didachè (instructions de vie chrétienne que Jésus aurait enseignées aux apôtres, rédigées vers 95), la Lettre de Clément de Rome aux Corinthiens (v. 95), ou les sept Lettres d'Ignace d'Antioche a diverses Eglises d Orient (v. 115), témoignages d'une extrême importance, mais dont les auteurs sont tributaires d'une tradition déjà établie quant à la vie de Jésus.
En dehors de ces textes issus des milieux chrétiens, on possède encore le témoignage d'un historien juif du \" siècle, Flavius Josèphe, et trois allusions d'auteurs païens du nc siècle. Suétone signale que les Juifs de Rome furent expulsés par Claude en 41-42 ou en 49, parce qu'ils s'agitaient à l'instigation d'un certain « Chrestos ». Tacite rapporte la persécution par Néron, en 64, des chrétiens de Rome, et rappelle que ces chrétiens tiennent leur nom d'un certain « Chrestos » qui fut livré au supplice par Pontius Pilatus.
Enfin, Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie-Pont (au Nord-Ouest de l'Asie Mineure) en 111-113, décrit les progrès du christianisme dans sa province et s'interroge sur la conduite à tenir à l'égard de ceux qui lui sont dénoncés. En réalité, aucun des trois auteurs ne témoigne de l'existence de Jésus, mais ils attestent que des individus se réclamaient de lui, et ceci à Rome dès les années 40. Chez Flavius Josèphe, Jésus apparaît à deux reprises. Une première fois, lorsque Josèphe signale brièvement la mort de Jacques de Jérusalem en 62, « frère de Jésus appelé Christ* ». Une seconde allusion est faite dans un long passage, nommé Testimo-nium Flauianum par les spécialistes, et dont l'authenticité a été contestée. Ce texte pourrait être le seul témoignage direct d'un non-chrétien sur Jésus.
Un prédicateur attentif aux humbles
Mais le témoignage relativement concordant des sources chrétiennes les plus anciennes suffit à établir l'historicité de Jésus. Naturellement, certains jugeront que l'on ne peut faire confiance à des sources partiales par essence. Il me semble que l'on peut invoquer deux arguments à l'encontre des sceptiques. D'une part, pour de nombreux hommes de l'Antiquité, nous disposons d'une documentation bien moindre que pour Jésus et aussi peu fiable a priori, sans que personne ne songe à mettre en doute leur existence. S'il fallait s'assurer du caractère « objectif » des sources, on serait réduit à bien peu de chose !
D'autre part, ce qu elles en disent - et ce qu'en dit Josèphe, qui n'est pas contradictoire - va dans le sens de ce que l'on sait des mouvements messianiques et eschatologiques qui travaillent la société juive au Ier siècle de notre ère. Non que Jésus soit nécessairement conforme en tout point aux autres rois, messies et prophètes autoproclamés connus par ailleurs (et notamment par Flavius Josèphe qui leur est très hostile), mais il est loin d'apparaître comme un élément isolé. Pour l'historien, Jésus s'inscrit dans une série bien connue et bien identifiée.
Une fois l'historicité admise, reste le plus difficile à apprécier : qui fut Jésus ? A chaque époque, on a brossé de lui un portrait différent. On a ainsi décrit un prophète incompris, un prédicateur révolutionnaire, un militant politique, un sage, un magicien-guérisseur, entre autres. La difficulté à saisir sa personnalité est d'autant plus grande que l'on dispose de peu d'informations sur sa vie réelle (ainsi, on ne possède pas la moindre indication sur son aspect physique !) et que son message n'est transmis que par des textes élabores par d'autres.
Sur la vie de Jésus, il n'est pas grand-chose d'assuré. Il est né à la fin du règne d'Hérode le Grand (37-4 av. J.-C), entre 6 et 4 av. J.-C. puisque Hérode mourut peu après (Matthieu II, 9) [2]. Lindication de Luc (n, 1-2) selon laquelle sa naissance se place au temps du recensement de Quirinius, gouverneur de Syrie en 6 ap. J.-C, fait problème, car elle contredit les autres évangélistes ; elle ne peut s'expliquer que par une erreur introduite dans son texte plus tard. Selon Matthieu (n, 1) et Luc (i, 5), il serait né à Bethléem, en Judée, mais cette localisation traduit peut-être la volonté de le rattacher à la lignée du roi David (dont cette cité est le berceau). En tout cas, son origine galiléenne ne fait guère de doute car Nazareth, où on rapporte qu'il grandit, était jusque-là totalement ignorée des Écritures*.
Pour la mort de Jésus, condamné par Pilate, les dates de la préfecture de ce dernier en Judée [3] fournissent un créneau large : entre 26 et 36. Quant au jour, les indications données par les Évangiles sont assez précises : c'était un vendredi, le jour même de la pâque juive selon Marc, Matthieu et Luc, la veille de la pâque selon Jean, soit le 14 Nissan, ce qui paraît plus crédible car on n'exécutait normalement pas de condamnés un jour de fête. Si l'on ajoute que l'obscurcissement du ciel cité par les textes, au moment de la mort, a dû correspondre à une éclipse visible en Palestine, on peut opter pour le 3 avril 30 ou pour le 7 avril 33.
De l'enfance et de la jeunesse de Jésus, on ne sait rien. Mais on peut établir que sa vie de prédicateur occupa entre trois et quatre ans avant sa mort (il célèbre trois fois la pâque avant son supplice). Les Évangiles permettent de reconstituer ses voyages à travers la Galilée et les régions voisines (Phénicie méridionale, Décapole [4], Samarie, Judée). Mais, pour l'essentiel, ils sont évidemment consacrés aux discours adressés par Jésus aux fidèles qui le suivent, et à ses actes. Il s'en dégage une personnalité complexe.
Jésus apparaît d'abord comme un maître de la parole, qui utilise toutes les ressources de la langue tout en restant simple et compréhensible ; d'où son recours fréquent aux images. Mais, à la différence des prédicateurs traditionnels, il se montre constamment bienveillant, très attentif à tous, en particulier aux humbles ; ses rares colères visent les puissants. D'ailleurs, son message promet un avenir radieux aux pauvres, aux simples, aux petites gens, alors qu'il dénonce avec virulence les riches, injustes et impies. Ce n'est pas pour autant un révolutionnaire : parmi ceux qu'il secourt, on trouve un publicain, c'est-à-dire un précepteur au service de Rome, et un centurion, symbole de la puissance militaire romaine, et il n'appelle pas à la désobéissance contre l'occupant.
Jamais il ne se dit lui-même le Messie
Thaumaturge - il accomplit des miracles* - et exorciste - il délivre des démons-, il exerce une grande séduction sur les foules. Cet aspect peut surprendre les modernes épris de rationnel, mais force est de constater que les textes antiques fourmillent d'exploits semblables, aussi bien chez les chrétiens que chez les Juifs et les païens. Prophète, il annonce un royaume à venir au sujet duquel il reste assez vague : sera-t-il terrestre ou céleste, est-ce pour bientôt ou non ? L'effet de la déformation de ses propos par ses disciples risque d'avoir joué ici plus qu'ailleurs : vingt ou trente ans après la mort du maître, il n'était plus opportun de présenter ni son retour ni la fin des temps comme imminents. D'ailleurs, le rôle de Jésus lui-même dans l'instauration du royaume est ambigu : jamais il ne se dit lui-même Messie, mais il laisse d'autres le nommer ainsi.
Par ailleurs, il apparaît comme un Juif pieux : il fréquente le Temple*, respecte la Loi (il accomplit par exemple le jeûne pascal) et ne cesse de rappeler qu'il n'est pas venu l'abolir mais la parfaire. En réalité, il est assez proche des pharisiens* sur ce point, malgré la caricature que les Evangiles donnent de ceux-ci. Car bien des pharisiens enseignent comme lui que, sans l'amour du prochain, l'observance de la Loi ne sert à rien. Et ils partagent pour la plupart sa croyance en la vie éternelle et la résurrection. D'où vient alors qu'ils rejettent Jésus et que les notables soient si acharnés à sa perte ? Il est nécessaire de se replacer dans le contexte plus général de la Judée romaine pour comprendre les contradictions de la société au sein de laquelle prêche Jésus.
La conquête de la Judée par Pompée (63 av. J.-C.) n'a pas d'emblée mis un terme aux troubles qui agitent la région ni aux luttes intestines pour le pouvoir. Mais, depuis la fin des guerres civiles romaines (30 av. J.-C), la Palestine connaît, comme le reste de la Méditerranée orientale, les avantages de la Pax romana : le brigandage est enrayé, la paix assurée aux frontières, les pillages des armées rivales ne sont plus qu'un mauvais souvenir. La fiscalité ne pèse pas plus que dans les autres provinces ; elle reste modérée. De plus, que le pays soit gouverné par un prince client donc vassal de Rome (Hérode et ses descendants) ou directement par Rome (par un préfet puis par un procurateur dépendant du gouverneur de Syrie) à partir de 6 ap. J.-C, la situation ne s'en trouve guère changée. A première vue, il n'y a aucune raison pour que les habitants de Palestine, juifs ou non, ne bénéficient pas comme leurs voisins de Syrie ou d'Asie Mineure des bienfaits de la longue période de paix qui s'ouvre.
Pourtant, le Ier siècle est scandé par une série de crises violentes qui entraînent une répression d'une extrême cruauté de la part de Rome. On ne compte plus les incidents qui dégénèrent en émeutes, les provocations gratuites qui tournent au massacre, les violences de toutes sortes. Ces troubles découlent d'une manière ou d'une autre du « particularisme » juif. C'est que la Loi impose aux Juifs des règles de vie si contraignantes, à propos du repos, des règles de pureté, des tabous alimentaires, des images, etc., que la présence d'étrangers parmi eux multiplie les occasions de conflit.
Certes, les Romains ont tôt reconnu aux Juifs le droit de vivre selon leur Loi, notamment à Cyrène et en Asie Mineure. Mais, dans ces régions, la Loi ne semble pas avoir empêché les Juifs, minoritaires, de cohabiter avec les païens, même s'ils s'abstiennent naturellement de fréquenter les temples ou de participer aux banquets publics où l'on se partage les viandes offertes aux dieux. Au contraire, en Palestine, où les Juifs sont majoritaires, leur intransigeance paraît sans limite. Et ceux qui ont essayé d'adopter un mode de vie gréco-romain sans répudier leur judaïsme, créant ainsi une sorte de courant « moderniste », seul moyen à leurs yeux de s'adapter au monde dans lequel ils sont condamnés à vivre, sont considérés comme pires que les païens puisque Juifs renégats.
C est ce qui explique que Rome se révèle pour une fois incapable d'intégrer les notables : les rares Juifs devenus hauts fonctionnaires ont de fait abjuré leur religion. Ce refus de l'intégration se nourrit d'une espérance apparue au temps de la révolte des Maccabées [5] (167 av. J.-C.) et qui ne cesse de prospérer : l'attente de la fin des temps, qui verra le triomphe des Justes ; elle est doublée parfois d'un messianisme qui s'exprime de diverses manières.
La littérature apocalyptique reflète ce climat. Elle est apparue avec le Livre de Daniel (164 av. J.-C.) et s'est largement développée dans le courant du IIe-Ier siècle av. J.-C. et au Ier siècle ap. J.-C. [6]. Or ces textes trouvent un écho considérable dans la population. Des prophètes, des messies ou des rois qui entraînent les foules derrière eux, tels Judas le Galiléen, Simon, Athrongès, Thaddée, ou un prophète égyptien anonyme, font leur apparition. Tous ces « agitateurs » ne sont guère connus que par le témoignage de Flavius
Josèphe, farouche partisan de l'ordre. On saisit donc mal leurs objectifs, mais l'espérance messianique et eschatologique est clairement manifestée par plusieurs d'entre eux. Tous ou presque, cependant, souhaitent hâter l'écroulement du monde ancien par l'action politique et heurtent ainsi de front l'autorité de Rome. On ne sait comment ils assoient leur prestige : sans doute un talent d'orateur, peut-être des miracles, sûrement un discours qui satisfait l'attente populaire.
Dans le premier tiers du Ier siècle, l'exaspération semble donc à son comble. Jésus s'inscrit clairement dans cette évolution, mais il s'en distingue nettement sur des points essentiels comme le refus de l'action politique immédiate.
Parallèlement, le judaïsme est traversé par une série de courants très divers. Flavius Josèphe décrit quatre « philosophies », c'est-à-dire quatre sectes, mais c'est une simplification grossière : les tendances prospèrent. Rappelons que personne n'a autorité pour y mettre bon ordre, car il n'existe pas de dogme au sein du judaïsme. Chacun est donc libre de prendre position sur des points aussi essentiels que la conception de l'Au-delà, la fin des temps, la fréquentation du Temple ou l'importance respective de la charité et du respect de la Loi. C'est pourquoi la dimension morale ou spirituelle de l'enseignement de Jésus n'est pas mise en accusation, mais seulement ses aspects politiques, ou prétendus tels.
De fait, il est bien clair que son message ne comporte rien d'incompatible avec l'essence même du judaïsme. Lhostilité des pharisiens, dont il est si proche sur le plan spirituel, est due au discours déstabilisateur qu'il tient sur le Temple, qu'il respecte mais dont il laisse clairement entendre qu'on devra bientôt se passer (Matthieu, xxiv), et à ses attaques virulentes contre les riches. En s'en prenant aux notables, il met en cause la légitimité de leur rôle dirigeant et donc leur situation d'intermédiaires entre le peuple et les Romains.
Un message subversif et déstabilisateur
Par ailleurs, l'hostilité de nombreux Juifs peut tenir aussi au discours très « intégrateur » de Jésus. Alors que les Juifs pieux, quels que soient leur tendance et leur milieu, ressentent comme une agression permanente la présence des non-Juifs, Jésus semble vouloir transgresser les clivages ethniques. On l'a vu soigner le fils d'un centurion et se déclarer prêt à accueillir tout disciple quelle que soit son origine. On est loin des mouvements qui, comme celui des esséniens*, ne visent qu'à restaurer la pureté originelle du peuple élu en excluant tous ceux que l'on soupçonne d'être renégats.
Dans ces conditions, les causes de la mort de Jésus sont claires. Certes, c'est bien Pilate qui l'a condamné puisque lui seul a le droit de prononcer la peine de mort, mais ce sont les notables juifs qui ont manœuvré pour en arriver là : ils ont voulu écarter le faux prophète qui conduisait Israël sur des voies qu'ils jugeaient dangereuses.
Pleinement inscrit dans le contexte spirituel et politique de son temps, Jésus se distingue néanmoins par sa liberté de ton, par sa facilité à prendre le contre-pied des positions établies. Après lui, ses disciples peuvent continuer à espérer, puisqu'il n'a pas fixé de terme à la réalisation de promesses imprécises. Surtout, son enseignement moral exerce un attrait que seuls quelques maîtres pharisiens peuvent égaler. Mais le renoncement des pharisiens au messianisme, après l'échec de la révolte contre Rome en 70 et plus encore après la répression de celle de Bar Kochba [7] (132-135), laissera le champ libre à ceux qui professeront que le Messie est déjà venu et se nomme Jésus.
* Cf. lexique, p. 56.
1. Jésus n'emploie jamais cette expression. Elle apparaît dès l'Évangile de Marc : « Commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, fils de Dieu. »
2. On sait depuis longtemps que le moine Denys le Petit, auteur du calcul du début de l'ère chrétien ne. avait commis des erreurs : Jésus est né avant l'ère chrétienne officiellement établie.
3. La Judée est à cette époque un district dépendant du gouverneur de Syrie, et administre par un préfet, ayant en particulier des fonctions militaires.
4. La Décapole est un groupe d'une dizaine de villes situées pour la plupart à l'est du Jourdain et appartenant à la province de Syrie.
5. Révolte des Juifs pieux contre la tentative du grand prêtre Jason d'helléniser le mode de vie des Juifs.
6. Citons l'Apocalypse des semaines, les Oracles sibyllins III et V, l'Apocalypse de Baruch.
7. En 66, un soulèvement général de la Judée fut rapidement réprimé, mais Jérusalem ne fut prise et détruite (y compris le Temple) qu'en 70. Le soulèvement populaire mené par Bar Kochba en 132-135 n'affecta qu'une partie de la Judée mais mobilisa de nombreuses troupes romaines. Après son échec, Jérusalem devint interdite aux Juifs, sauf un jour par an, pour pleurer sur les ruines du Temple.
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