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la dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme

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philippe83
Josué
André222
chico.
Lechercheur
rasta
samuel
11 participants

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Josué

Josué
Administrateur

Le seigneur Jésus-Christ : la dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme
Larry Weir Hurtado
Dominique Barrios-Delgado, Charles Ehlinger, Noël Lucas
Cerf ,
collection Lectio divina , (avril 2009)




L'avis de La Procure

De l'oeuvre monumentale de John P. Meier sur le Jésus historique parue aux mêmes Editions du Cerf, cette étude prend en quelque sorte le relais en scrutant dans les textes, avec la même rigueur historienne, l'émergence dans les premières générations chrétiennes de la foi en Jésus comme Christ et Seigneur, auquel s'adresse un culte que le monothéisme juif réservait jusqu'alors à Dieu seul. Un parcours passionnant aux sources mêmes de la foi chrétienne ! la dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme Dzovot10
Quelqu'un connait ce livre?

papy

papy

Je connais pas ce livre, mais je retiens son introduction.

l'émergence dans les premières générations chrétiennes de la foi en Jésus comme Christ et Seigneur, auquel s'adresse un culte que le monothéisme juif réservait jusqu'alors à Dieu seul. a écrit:l'émergence dans les premières générations chrétiennes de la foi en Jésus comme Christ et Seigneur, auquel s'adresse un culte que le monothéisme juif réservait jusqu'alors à Dieu seul.

Ce qui montre que Jésus a remplacé Jéhovah et ceci explique en partie la disparition du nom de Dieu, dans les évangiles.

samuel

samuel
Administrateur

Et oui le Dieu de l'ancien testament est devenu un Dieu de seconde zone et Jésus lui et devenu le Seignur tout puissant.
Et en plus le nom de Dieu a disparu,envolé au profit du nom de Jésus.

rasta

rasta



Ce qui montre que Jésus a remplacé Jéhovah et ceci explique en partie la disparition du nom de Dieu, dans les évangiles.[/quote]

Je ne pense pas que votre réponse soit adaptée avec l'ouvrage.
Ce livre date de 2009 entre autre ! Il n'est qu'une simple analyse historique de l'émergence et du développement du culte de Jésus comme personnage du divin à travers les croyances, et des pratiques religieuses dans le christianisme du premier âge.

L'auteur s'intéresse au rôle de Jésus dans la vie et la pensée religieuses des chrétiens des premiers temps.

Tu penses que le nom de Dieu est "Jésus" et qu’il ne changera jamais. Est-ce vraiment le cas ?

Selon ton idée, pas celle de l'auteur, le nom de Dieu serait altérable (surligné et en gras) ?


Merci , je reviendrai lorsque le temps me le permettra.

Josué

Josué
Administrateur

Et oui il faut pas se leurrer Jésus et devenu plus important dans la chrétienté que Jéhovah.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La preuve les catholiques ne doivent plus uti le nom de Dieu pendant les sermons du prêtre mais utiliser la bible de la La bible Traduction officielle Liturgique.nom remplacer par Seigneur.

papy

papy

Nous pouvons aussi tirer des leçons de ce qui s’est passé peu après que Jéhovah a délivré les Israélites d’Égypte. Alors que le peuple était rassemblé au pied du mont Sinaï, Jéhovah s’est manifesté de façon très impressionnante. Un épais nuage s’est miraculeusement formé. Jéhovah a produit du tonnerre, des éclairs, de la fumée et un son puissant et constant qui ressemblait à celui d’un cor (Ex. 19:16-19). Il a alors fait savoir aux Israélites qu’il était « un Dieu qui exige un attachement sans partage ». Il leur a promis qu’il serait fidèle à ceux qui l’aiment et qui obéissent à ses commandements (lire Exode 20:1-6). C’est comme s’il leur avait dit : « Si vous êtes de mon côté, je serai avec vous. » Si tu t’étais trouvé parmi la foule, qu’aurais-tu ressenti en entendant ces paroles ? Tu aurais sans doute répondu comme les Israélites : « Tout ce qu’a dit Jéhovah, nous sommes prêts à le faire » (Ex. 24:3). Mais ils allaient bientôt se retrouver dans une situation qui mettrait leur fidélité à l’épreuve.
La dévotion et pour Jéhovah seul.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La bible ne parle pas de rendre un culte à Jésus mais de lui rendre hommage, ce qui n'est pas vraiment la même chose.

papy

papy

Comme l’explique Philippiens 2:5-8, tant au ciel que sur la terre Jésus voua un attachement exclusif ou dévotion à son Père, car il reconnaissait qu’Il avait une position unique. Il montra que le commandement le plus important de la Loi était d’aimer Dieu de tout son cœur (Mt 22:37). En outre, il manifesta un attachement exclusif pour le nom de Jéhovah et souligna le fait que ses disciples devaient agir de même. La prière qu’il leur enseigna commence ainsi : “ Notre Père dans les cieux, que ton nom soit sanctifié. ” (Mt 6:9). À cet attachement de Jésus s’ajoutait un zèle ardent, qu’il exprima notamment en purifiant le temple, conformément à la prophétie qui disait : “ Le zèle pour ta maison me dévorera. ” (Jn 2:17 ; Ps 69:9). L’attachement exclusif de Jésus à son Père n’est nulle part mieux illustré qu’en 1 Corinthiens 15:24-28, passage selon lequel, après que son Royaume céleste aura anéanti tout autre pouvoir et tous les ennemis, Jésus remettra le Royaume à son Père et se soumettra à lui, afin que “ Dieu soit toutes choses pour tous ”.

Lechercheur



Pourtant la bible Segond que je possède écrit dans Hébreux 1:6 que tous les anges l'adorent.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Lechercheur a écrit:Pourtant la bible Segond que je possède écrit dans Hébreux 1:6 que tous les anges l'adorent.
La nouvelle version de Segond dit:Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui!

samuel

samuel
Administrateur

Et l'action de se prosterner n'est pas un acte d'adoration.

chico.

chico.

samuel a écrit:Et l'action de se prosterner n'est pas un acte d'adoration.
Abraham c'est prosterner et bien d'autres.
(Genèse 37:9, 10) [...] frères ; il dit : “ Voici que j’ai encore fait un rêve, et voici que le soleil et la lune et onze étoiles se prosternaient devant moi. ” 10 Puis il le raconta à son père comme à ses frères, mais son père se mit à le réprimander et lui dit : “ Que signifie ce rêve que tu as rêvé ? Allons-nous vraiment venir, moi, ainsi que ta mère et tes frères, nous prosterner à terre devant toi ?  [...]

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Genèse 23:7



  • [ltr]7Alors Abraham se leva et se prosterna devant les indigènes, devant les fils de Heth,[/ltr]

chico. aime ce message

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et pour rajouter à la réponse de Mikael vis a vis de Le Chercheur même la version Segond 21 rend par par "se prosternent" en Heb 1:6. Du coût on peut penser que Segond (révisée) prend en marche le sens à donné et non plus le classique 'adorer' qui fausse la croyance BIBLIQUE. On peut rappeler aussi que Segond utilise "se prosterne" avec le même mot (grec) qu'en Heb 1:6 dans plusieurs passages et non 'adorer' exemple en Mat 8:2;9:18.
A+

samuel

samuel
Administrateur

La bible de Liturgique fait de même car il est écrit (  se prosternent devant lui tous les anges de Dieu.)

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Les anciennes traductions mettent adorer.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et pour revenir sur le sujet, on voit selon Heb 1:6 la position de Jésus. Même les anges lui rendent hommage, se prosternent devant lui et c'est normal puisque Jésus est leur chef de là la logique de dire que Jésus est Michel( signification=qui est comme Dieu?) le chef des anges donc l'archange. D'aillerus o remarquera que la Bible ne parle pas de plusieurs archange ou des chefs d'anges mais d'un seul qui a le pouvoir même de ressusciter les morts . Regardez 1 Thess 4:16 et Jean 5:25 que remarquez vous dans les similitudes entre l'archange et Jésus? Donc Jésus et l'archange sont la même personne sinon cela laisserait entendre que Jésus ne fait pas ce que l'archange fait: ressusciter les morts! impossible.
Oui Jésus mérite vraiment vue sa position voulue par Dieu qui est son Chef(1 Cor 11:3) le respect et l'honneur qui en découlent.
a+ les frérots. monkey

papy

papy

La Tob met ( Et que se prosternent devant lui les anges de Dieu).

André222



je n'ai pas lu le livre,
en fonction de ce qui en est dit,
je remarque une distorsion des écritures par les théologiens catholique.
le Bible ne met pas Christ plus haut que Dieu.
Jésus à dit :
"Le Père est plus grand que moi".

Les premiers écris non Bibliques comme la Didachè et Clément de Rome 1 montre bien La royauté Éternelle de Dieu.

C'est après que cela devient caduque !

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Mais les catholiques parlent plus de Jésus que dé Dieu.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

C'est l'ensemble de la Chrétienté qui parle plus de Jésus que Dieu son Père. Jésus à fait l'inverse. Et pour revenir sur l'idée principale de ce sujet c'est Jésus lui-même qui a dit qu'il fallait adorer UNIQUEMENT SON DIEU et le servir par un service sacré selon Mat 4:10. Le fait qu'il le dise dans sa discussion avec le diable n'est pas anodin. En effet le diable aurait aimé que Jésus pêche et l'adore à lui. Ainsi le fait d'adorer quelqu'un d'autre que Jéhovah Dieu est en relation avec l'attitude du diable.
a+

André222



Que les anges de Dieu se prosternent devant Christ ne signifie pas que Jésus soie Dieu,

Il s'agit d'une reconnaissance de son statut à part.

Celui de Fils bien-aimé.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Nous sommes bien d'accord avec toi concernant la divinité de Jésus.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

D'ailleurs un petit tour dans la réalité religieuse permet de voir que très peu de confessions dite chrétienne ne croit pas en la trinité. Les Témoins de Jéhovah, les Unitariens et qui d'autres en France ? (je ne parle pas des musulmans)

chico.

chico.

Je pense que c'est tout.

Lechercheur



Les premiers disciples de Jésus ne lui rendait pas un culte, le seul culte qu'ils avaient c'était à Dieu seulement et n'avaient pas de culte des saints.

André222



Les Unitariens sont une grande famille, avec beaucoup de communautés.

comme aussi :
l'"Eglise en Chemin".

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Grande famille ne signifie pas forcément unité.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

J'ai trouvé ceci sur un site.
preuve, cependant, indique que, depuis le temps des apôtres, Jésus était adoré comme Seigneur. Après la mort des apôtres, plusieurs chefs d’églises des premier et deuxième siècles ont écrit sur la déité de Jésus. Finalement, en 325 A. D., les chefs de l’église ont exprimé la croyance que Jésus était pleinement Dieu.

Donc ce n'est quand 325 que Jésus et devenu pleinement Dieu!

Lechercheur



Jésus n'a jamais été adoré comme Seigneur aux temps des apôtres.

André222



Jésus, étant reconnu, par la résurrection,

Comme celui qui nous conduit à Dieu.

Telle était la foi des premiers croyants.

samuel

samuel
Administrateur

Oui mais aucun culte n'était rendu à Jésus.

chico.

chico.

Aucun verset de la bible ne dit que les premiers chrétiens priaient le Christ.

papy

papy

Paul dit de Jésus qu'il est médiateur.
(1 Timothée 2:4, 5) [...] . 5 Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, Christ Jésus,

Josué

Josué
Administrateur

[size=49]Quelles sont les sources les plus anciennes sur Jésus ?
Les sources antiques évoquant Jésus en disent davantage sur les premiers chrétiens que sur l’identité à proprement parler du fondateur du christianisme.
Par Jérémy André
Publié le 02 janvier 2022 à 08h00 - Mis à jour le 03 janvier 2022 à 09h34 

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Article réservé aux abonnés
 la dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme Cfc0aed_627964009-nag-hammadi-codex-iiNag Hammadi Codex II, folio 32, le début de l’Evangile apocryphe de Thomas, IVe siècle. Ce codex de papyrus, découvert en 1945 en Haute-Egypte, présente 114 paroles de Jésus. WIKIPEDIA / HTTP://WWW.BIBLICAL-DATA.ORG/COPTIC/COPTIC_MSS.HTML
Jésus n’a rien écrit, si ce n’est quelques mots dans la poussière, raconte l’Evangile de Jean (8, 6-Cool. Aucune preuve archéologique ne témoigne de son existence, laquelle n’est connue que par des témoignages indirects et postérieurs. Si cette fragilité des sources conduit certains à nier l’existence même de Jésus, toutes les sources indirectes sont-elles pour autant suspectes ? « Que ça vous plaise ou non, le Nouveau Testament est encore le document primaire de la littérature qui permet de comprendre les origines de la chrétienté », rappelle Joseph Hoffmann, professeur d’histoire à Oxford, en introduction d’un ouvrage collectif paru en 2010 (Sources of Jesus Tradition, Prometheus Book).

Les épîtres de Paul, textes les plus anciens du canon chrétien, datent de la décennie 50-60. Originaire de Tarse, dans le sud-est de l’Asie Mineure, leur auteur a été un contemporain de Jésus, mais n’a rejoint ses disciples qu’après la mort de ce dernier, dans les années 30 de notre ère. Pour Paul, il ne fait pas de doute que Jésus est « né d’une femme », tout en étant « fils de Dieu » (Lettre aux Galates 4, 4), qu’il est mort en croix et a ressuscité. Paul a lui-même rencontré Jacques, le frère de Jésus, et l’apôtre Pierre… Et déjà il mentionne des « écritures » (1 Corinthiens 15, 3), attestant l’existence d’une tradition écrite dès les premiers temps du christianisme. Pas de quoi raconter une vie, mais c’est bien ce qu’il nous reste de plus proche du Jésus historique.






 la dévotion envers Jésus aux premiers temps du christianisme 92b2f43fd53e3c09ee69973e_810_thumbnail.jpg
Le Monde

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Beaucoup de personnes doutent de l'existence de Jésus.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Pourtant 500 témoins attestent sa résurrection selon 1 Cor 15:6 et la plupart étaient encore vivants pour le dire et l'enseigner. A tel point que si certains n'y croyaient pas, ils mettaient alors en doute le fondement de la foi et si c'était le cas alors les chrétiens étaient les hommes les plus à plaindre qui soient car si Jésus n'est pas ressuscité alors nous ne sommes pas pardonnés et si nous ne sommes pas pardonnés notre foi et vaine et nous sommes des menteurs. Voir les versets 12-16.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Oui c'est bien vrais mais des dénigreurs de tout poils ne veulent pas le savoir.

papy

papy

Jésus a-t-il existé ?
Maurice Sartre dans mensuel 227
daté décembre 1998 - Gratuit
Qu'est-ce que l'historien peut dire de Jésus ? De quelles sources dispose-t-il pour le faire ? Et où s'arrête sa compétence ? Enquête méthodique sur la vie du Christ.

Croyants ou non-croyants posent invariablement la même question à l'historien : Jésus a-t-il existé ? Que sait-on de sa vie ? Si des théologiens peuvent nier l'intérêt que présenterait la connaissance du personnage historique, comme étrangère à la foi, la plupart des savants s'accordent à la juger importante pour éclairer le message de Jésus et mieux comprendre le succès (posthume) de son entreprise. En tout état de cause, certaines interrogations, qui relèvent du domaine de la théologie, resteront toujours hors du champ de compétence de l'historien : Jésus est-il fils de Dieu [1] ? Est-il le Messie* annoncé par certains textes ? Est-il ressuscité ? Il ne peut en être question ici. Mais, même à s'en tenir à ce que l'enquête historique peut établir, l'affaire est compliquée car, au-delà de la question « que sait-on ? » s'en profile une autre : « comment le sait-on ? ».

L'historien n'affirme rien sans preuve, mais il sait que les documents peuvent l'abuser et que ce qu'ils disent peut n'être que partiellement vrai. La première difficulté à résoudre est donc celle des sources. Suffisent-elles a démontrer l'existence de Jésus ? On dispose d'abord de trois grands ensembles de textes écrits par des fidèles de Jésus, non de son vivant, mais au plus tôt une vingtaine d'années après sa mort. 1) Les quatre Évangiles* demeurent la source la plus consistante. Celui de Marc est reconnu comme le plus ancien bien qu'il ne remonte pas au-delà de 65. Luc et Matthieu sont un peu plus tardifs, mais ils empruntent beaucoup à une source commune, nommée conventionnellement la source Q (comme Quelle, « source » en allemand), recueil de logia, de « paroles », qui peut être daté des environs de 50. L'Evangile de Jean est le plus récent : il a été écrit vers 95. 2) Les Actes des Apôtres*, rédigés par le même auteur que le troisième Évangile, Luc, mais après celui-ci, autour de 75-85, comptent peu d'éléments biographiques. Ils se réfèrent toutefois constamment à Jésus, en exposant le développement de la première communauté de fidèles à Jérusalem, la conversion de Paul, puis ses efforts missionnaires. A défaut de nous renseigner directement sur les faits et gestes de Jésus, les Actes conservent l'image que s'en faisait la plus ancienne communauté chrétienne, celle des disciples qui l'avaient connu. 3) Les Lettres de Paul enfin, rédigées entre 50 et 64, ne donnent que de très rares indications à caractère biographique. Elles interprètent le message de Jésus, que Paul n'a pas connu directement.

A ces textes canoniques, c'est-à-dire auxquels l'Église a reconnu une autorité comme norme de foi et de vie, il faut ajouter les ouvrages apocryphes*, tels que l'Évangile de Thomas ou l'Évangile de Pierre - car la canonicité des œuvres indiffère à l'historien - qui forment, pour l'essentiel, un récit des premières années de la vie de Jésus. Ces textes sont encore plus tardifs : vers 125-130 pour celui de Thomas, vers 130 pour celui de Pierre. Cela n'interdit pas qu'ils apportent quelques informations de première main, mais, globalement, ils nous éclairent davantage sur le milieu chrétien dont ils sont issus que sur la biographie du Jésus historique.

On peut en dire autant pour les plus anciens écrits des Pères de l'Église*, la Didachè (instructions de vie chrétienne que Jésus aurait enseignées aux apôtres, rédigées vers 95), la Lettre de Clément de Rome aux Corinthiens (v. 95), ou les sept Lettres d'Ignace d'Antioche a diverses Eglises d Orient (v. 115), témoignages d'une extrême importance, mais dont les auteurs sont tributaires d'une tradition déjà établie quant à la vie de Jésus.

En dehors de ces textes issus des milieux chrétiens, on possède encore le témoignage d'un historien juif du \" siècle, Flavius Josèphe, et trois allusions d'auteurs païens du nc siècle. Suétone signale que les Juifs de Rome furent expulsés par Claude en 41-42 ou en 49, parce qu'ils s'agitaient à l'instigation d'un certain « Chrestos ». Tacite rapporte la persécution par Néron, en 64, des chrétiens de Rome, et rappelle que ces chrétiens tiennent leur nom d'un certain « Chrestos » qui fut livré au supplice par Pontius Pilatus.

Enfin, Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie-Pont (au Nord-Ouest de l'Asie Mineure) en 111-113, décrit les progrès du christianisme dans sa province et s'interroge sur la conduite à tenir à l'égard de ceux qui lui sont dénoncés. En réalité, aucun des trois auteurs ne témoigne de l'existence de Jésus, mais ils attestent que des individus se réclamaient de lui, et ceci à Rome dès les années 40. Chez Flavius Josèphe, Jésus apparaît à deux reprises. Une première fois, lorsque Josèphe signale brièvement la mort de Jacques de Jérusalem en 62, « frère de Jésus appelé Christ* ». Une seconde allusion est faite dans un long passage, nommé Testimo-nium Flauianum par les spécialistes, et dont l'authenticité a été contestée. Ce texte pourrait être le seul témoignage direct d'un non-chrétien sur Jésus.

Un prédicateur attentif aux humbles

Mais le témoignage relativement concordant des sources chrétiennes les plus anciennes suffit à établir l'historicité de Jésus. Naturellement, certains jugeront que l'on ne peut faire confiance à des sources partiales par essence. Il me semble que l'on peut invoquer deux arguments à l'encontre des sceptiques. D'une part, pour de nombreux hommes de l'Antiquité, nous disposons d'une documentation bien moindre que pour Jésus et aussi peu fiable a priori, sans que personne ne songe à mettre en doute leur existence. S'il fallait s'assurer du caractère « objectif » des sources, on serait réduit à bien peu de chose !

D'autre part, ce qu elles en disent - et ce qu'en dit Josèphe, qui n'est pas contradictoire - va dans le sens de ce que l'on sait des mouvements messianiques et eschatologiques qui travaillent la société juive au Ier siècle de notre ère. Non que Jésus soit nécessairement conforme en tout point aux autres rois, messies et prophètes autoproclamés connus par ailleurs (et notamment par Flavius Josèphe qui leur est très hostile), mais il est loin d'apparaître comme un élément isolé. Pour l'historien, Jésus s'inscrit dans une série bien connue et bien identifiée.

Une fois l'historicité admise, reste le plus difficile à apprécier : qui fut Jésus ? A chaque époque, on a brossé de lui un portrait différent. On a ainsi décrit un prophète incompris, un prédicateur révolutionnaire, un militant politique, un sage, un magicien-guérisseur, entre autres. La difficulté à saisir sa personnalité est d'autant plus grande que l'on dispose de peu d'informations sur sa vie réelle (ainsi, on ne possède pas la moindre indication sur son aspect physique !) et que son message n'est transmis que par des textes élabores par d'autres.

Sur la vie de Jésus, il n'est pas grand-chose d'assuré. Il est né à la fin du règne d'Hérode le Grand (37-4 av. J.-C), entre 6 et 4 av. J.-C. puisque Hérode mourut peu après (Matthieu II, 9) [2]. Lindication de Luc (n, 1-2) selon laquelle sa naissance se place au temps du recensement de Quirinius, gouverneur de Syrie en 6 ap. J.-C, fait problème, car elle contredit les autres évangélistes ; elle ne peut s'expliquer que par une erreur introduite dans son texte plus tard. Selon Matthieu (n, 1) et Luc (i, 5), il serait né à Bethléem, en Judée, mais cette localisation traduit peut-être la volonté de le rattacher à la lignée du roi David (dont cette cité est le berceau). En tout cas, son origine galiléenne ne fait guère de doute car Nazareth, où on rapporte qu'il grandit, était jusque-là totalement ignorée des Écritures*.

Pour la mort de Jésus, condamné par Pilate, les dates de la préfecture de ce dernier en Judée [3] fournissent un créneau large : entre 26 et 36. Quant au jour, les indications données par les Évangiles sont assez précises : c'était un vendredi, le jour même de la pâque juive selon Marc, Matthieu et Luc, la veille de la pâque selon Jean, soit le 14 Nissan, ce qui paraît plus crédible car on n'exécutait normalement pas de condamnés un jour de fête. Si l'on ajoute que l'obscurcissement du ciel cité par les textes, au moment de la mort, a dû correspondre à une éclipse visible en Palestine, on peut opter pour le 3 avril 30 ou pour le 7 avril 33.

De l'enfance et de la jeunesse de Jésus, on ne sait rien. Mais on peut établir que sa vie de prédicateur occupa entre trois et quatre ans avant sa mort (il célèbre trois fois la pâque avant son supplice). Les Évangiles permettent de reconstituer ses voyages à travers la Galilée et les régions voisines (Phénicie méridionale, Décapole [4], Samarie, Judée). Mais, pour l'essentiel, ils sont évidemment consacrés aux discours adressés par Jésus aux fidèles qui le suivent, et à ses actes. Il s'en dégage une personnalité complexe.

Jésus apparaît d'abord comme un maître de la parole, qui utilise toutes les ressources de la langue tout en restant simple et compréhensible ; d'où son recours fréquent aux images. Mais, à la différence des prédicateurs traditionnels, il se montre constamment bienveillant, très attentif à tous, en particulier aux humbles ; ses rares colères visent les puissants. D'ailleurs, son message promet un avenir radieux aux pauvres, aux simples, aux petites gens, alors qu'il dénonce avec virulence les riches, injustes et impies. Ce n'est pas pour autant un révolutionnaire : parmi ceux qu'il secourt, on trouve un publicain, c'est-à-dire un précepteur au service de Rome, et un centurion, symbole de la puissance militaire romaine, et il n'appelle pas à la désobéissance contre l'occupant.

Jamais il ne se dit lui-même le Messie

Thaumaturge - il accomplit des miracles* - et exorciste - il délivre des démons-, il exerce une grande séduction sur les foules. Cet aspect peut surprendre les modernes épris de rationnel, mais force est de constater que les textes antiques fourmillent d'exploits semblables, aussi bien chez les chrétiens que chez les Juifs et les païens. Prophète, il annonce un royaume à venir au sujet duquel il reste assez vague : sera-t-il terrestre ou céleste, est-ce pour bientôt ou non ? L'effet de la déformation de ses propos par ses disciples risque d'avoir joué ici plus qu'ailleurs : vingt ou trente ans après la mort du maître, il n'était plus opportun de présenter ni son retour ni la fin des temps comme imminents. D'ailleurs, le rôle de Jésus lui-même dans l'instauration du royaume est ambigu : jamais il ne se dit lui-même Messie, mais il laisse d'autres le nommer ainsi.

Par ailleurs, il apparaît comme un Juif pieux : il fréquente le Temple*, respecte la Loi (il accomplit par exemple le jeûne pascal) et ne cesse de rappeler qu'il n'est pas venu l'abolir mais la parfaire. En réalité, il est assez proche des pharisiens* sur ce point, malgré la caricature que les Evangiles donnent de ceux-ci. Car bien des pharisiens enseignent comme lui que, sans l'amour du prochain, l'observance de la Loi ne sert à rien. Et ils partagent pour la plupart sa croyance en la vie éternelle et la résurrection. D'où vient alors qu'ils rejettent Jésus et que les notables soient si acharnés à sa perte ? Il est nécessaire de se replacer dans le contexte plus général de la Judée romaine pour comprendre les contradictions de la société au sein de laquelle prêche Jésus.

La conquête de la Judée par Pompée (63 av. J.-C.) n'a pas d'emblée mis un terme aux troubles qui agitent la région ni aux luttes intestines pour le pouvoir. Mais, depuis la fin des guerres civiles romaines (30 av. J.-C), la Palestine connaît, comme le reste de la Méditerranée orientale, les avantages de la Pax romana : le brigandage est enrayé, la paix assurée aux frontières, les pillages des armées rivales ne sont plus qu'un mauvais souvenir. La fiscalité ne pèse pas plus que dans les autres provinces ; elle reste modérée. De plus, que le pays soit gouverné par un prince client donc vassal de Rome (Hérode et ses descendants) ou directement par Rome (par un préfet puis par un procurateur dépendant du gouverneur de Syrie) à partir de 6 ap. J.-C, la situation ne s'en trouve guère changée. A première vue, il n'y a aucune raison pour que les habitants de Palestine, juifs ou non, ne bénéficient pas comme leurs voisins de Syrie ou d'Asie Mineure des bienfaits de la longue période de paix qui s'ouvre.

Pourtant, le Ier siècle est scandé par une série de crises violentes qui entraînent une répression d'une extrême cruauté de la part de Rome. On ne compte plus les incidents qui dégénèrent en émeutes, les provocations gratuites qui tournent au massacre, les violences de toutes sortes. Ces troubles découlent d'une manière ou d'une autre du « particularisme » juif. C'est que la Loi impose aux Juifs des règles de vie si contraignantes, à propos du repos, des règles de pureté, des tabous alimentaires, des images, etc., que la présence d'étrangers parmi eux multiplie les occasions de conflit.

Certes, les Romains ont tôt reconnu aux Juifs le droit de vivre selon leur Loi, notamment à Cyrène et en Asie Mineure. Mais, dans ces régions, la Loi ne semble pas avoir empêché les Juifs, minoritaires, de cohabiter avec les païens, même s'ils s'abstiennent naturellement de fréquenter les temples ou de participer aux banquets publics où l'on se partage les viandes offertes aux dieux. Au contraire, en Palestine, où les Juifs sont majoritaires, leur intransigeance paraît sans limite. Et ceux qui ont essayé d'adopter un mode de vie gréco-romain sans répudier leur judaïsme, créant ainsi une sorte de courant « moderniste », seul moyen à leurs yeux de s'adapter au monde dans lequel ils sont condamnés à vivre, sont considérés comme pires que les païens puisque Juifs renégats.

C est ce qui explique que Rome se révèle pour une fois incapable d'intégrer les notables : les rares Juifs devenus hauts fonctionnaires ont de fait abjuré leur religion. Ce refus de l'intégration se nourrit d'une espérance apparue au temps de la révolte des Maccabées [5] (167 av. J.-C.) et qui ne cesse de prospérer : l'attente de la fin des temps, qui verra le triomphe des Justes ; elle est doublée parfois d'un messianisme qui s'exprime de diverses manières.

La littérature apocalyptique reflète ce climat. Elle est apparue avec le Livre de Daniel (164 av. J.-C.) et s'est largement développée dans le courant du IIe-Ier siècle av. J.-C. et au Ier siècle ap. J.-C. [6]. Or ces textes trouvent un écho considérable dans la population. Des prophètes, des messies ou des rois qui entraînent les foules derrière eux, tels Judas le Galiléen, Simon, Athrongès, Thaddée, ou un prophète égyptien anonyme, font leur apparition. Tous ces « agitateurs » ne sont guère connus que par le témoignage de Flavius

Josèphe, farouche partisan de l'ordre. On saisit donc mal leurs objectifs, mais l'espérance messianique et eschatologique est clairement manifestée par plusieurs d'entre eux. Tous ou presque, cependant, souhaitent hâter l'écroulement du monde ancien par l'action politique et heurtent ainsi de front l'autorité de Rome. On ne sait comment ils assoient leur prestige : sans doute un talent d'orateur, peut-être des miracles, sûrement un discours qui satisfait l'attente populaire.

Dans le premier tiers du Ier siècle, l'exaspération semble donc à son comble. Jésus s'inscrit clairement dans cette évolution, mais il s'en distingue nettement sur des points essentiels comme le refus de l'action politique immédiate.

Parallèlement, le judaïsme est traversé par une série de courants très divers. Flavius Josèphe décrit quatre « philosophies », c'est-à-dire quatre sectes, mais c'est une simplification grossière : les tendances prospèrent. Rappelons que personne n'a autorité pour y mettre bon ordre, car il n'existe pas de dogme au sein du judaïsme. Chacun est donc libre de prendre position sur des points aussi essentiels que la conception de l'Au-delà, la fin des temps, la fréquentation du Temple ou l'importance respective de la charité et du respect de la Loi. C'est pourquoi la dimension morale ou spirituelle de l'enseignement de Jésus n'est pas mise en accusation, mais seulement ses aspects politiques, ou prétendus tels.

De fait, il est bien clair que son message ne comporte rien d'incompatible avec l'essence même du judaïsme. Lhostilité des pharisiens, dont il est si proche sur le plan spirituel, est due au discours déstabilisateur qu'il tient sur le Temple, qu'il respecte mais dont il laisse clairement entendre qu'on devra bientôt se passer (Matthieu, xxiv), et à ses attaques virulentes contre les riches. En s'en prenant aux notables, il met en cause la légitimité de leur rôle dirigeant et donc leur situation d'intermédiaires entre le peuple et les Romains.

Un message subversif et déstabilisateur

Par ailleurs, l'hostilité de nombreux Juifs peut tenir aussi au discours très « intégrateur » de Jésus. Alors que les Juifs pieux, quels que soient leur tendance et leur milieu, ressentent comme une agression permanente la présence des non-Juifs, Jésus semble vouloir transgresser les clivages ethniques. On l'a vu soigner le fils d'un centurion et se déclarer prêt à accueillir tout disciple quelle que soit son origine. On est loin des mouvements qui, comme celui des esséniens*, ne visent qu'à restaurer la pureté originelle du peuple élu en excluant tous ceux que l'on soupçonne d'être renégats.

Dans ces conditions, les causes de la mort de Jésus sont claires. Certes, c'est bien Pilate qui l'a condamné puisque lui seul a le droit de prononcer la peine de mort, mais ce sont les notables juifs qui ont manœuvré pour en arriver là : ils ont voulu écarter le faux prophète qui conduisait Israël sur des voies qu'ils jugeaient dangereuses.

Pleinement inscrit dans le contexte spirituel et politique de son temps, Jésus se distingue néanmoins par sa liberté de ton, par sa facilité à prendre le contre-pied des positions établies. Après lui, ses disciples peuvent continuer à espérer, puisqu'il n'a pas fixé de terme à la réalisation de promesses imprécises. Surtout, son enseignement moral exerce un attrait que seuls quelques maîtres pharisiens peuvent égaler. Mais le renoncement des pharisiens au messianisme, après l'échec de la révolte contre Rome en 70 et plus encore après la répression de celle de Bar Kochba [7] (132-135), laissera le champ libre à ceux qui professeront que le Messie est déjà venu et se nomme Jésus.

* Cf. lexique, p. 56.

1. Jésus n'emploie jamais cette expression. Elle apparaît dès l'Évangile de Marc : « Commencement de l'Evangile de Jésus-Christ, fils de Dieu. »

2. On sait depuis longtemps que le moine Denys le Petit, auteur du calcul du début de l'ère chrétien ne. avait commis des erreurs : Jésus est né avant l'ère chrétienne officiellement établie.

3. La Judée est à cette époque un district dépendant du gouverneur de Syrie, et administre par un préfet, ayant en particulier des fonctions militaires.

4. La Décapole est un groupe d'une dizaine de villes situées pour la plupart à l'est du Jourdain et appartenant à la province de Syrie.

5. Révolte des Juifs pieux contre la tentative du grand prêtre Jason d'helléniser le mode de vie des Juifs.

6. Citons l'Apocalypse des semaines, les Oracles sibyllins III et V, l'Apocalypse de Baruch.

7. En 66, un soulèvement général de la Judée fut rapidement réprimé, mais Jérusalem ne fut prise et détruite (y compris le Temple) qu'en 70. Le soulèvement populaire mené par Bar Kochba en 132-135 n'affecta qu'une partie de la Judée mais mobilisa de nombreuses troupes romaines. Après son échec, Jérusalem devint interdite aux Juifs, sauf un jour par an, pour pleurer sur les ruines du Temple.
https://www.lhistoire.fr/jésus-t-il-existé

Josué aime ce message

André222



De Papy :

Paul dit de Jésus qu'il est médiateur.

(1 Timothée 2:4, 5) [...] . 5 Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, Christ Jésus,

Voilà ce qui a le mérite d'être clair, sans égarement involontaire.

Josué

Josué
Administrateur

André222 a écrit:De Papy :

Paul dit de Jésus qu'il est médiateur.

(1 Timothée 2:4, 5) [...] . 5 Car il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme, Christ Jésus,

Voilà ce qui a le mérite d'être clair, sans égarement involontaire.
Donc Jésus ne pas être médiateur envers Dieu et les hommes et Dieu en même temps!

André222



Médiateur = être intermédiaire entre L'Eternel Dieu et les humains,

c'est pourquoi je ne pense pas faux de s'adresser à Jésus pour qu'il

intercède, pour nous, auprès du Père Eternel.

Josué

Josué
Administrateur

Alors prend le temps de bien relire la bible.
médiateur
Personne qui fait une démarche pour réconcilier deux personnes ou deux groupes de personnes, et qui rend ainsi possible une alliance entre eux. Dans la Bible, Moïse est le médiateur de l’alliance de la Loi et Jésus est le médiateur de la nouvelle alliance (Ga 3:19 ; 1Tm 2:5).

André222



Selon Jean 14,13 :
"Et quoi que vous demandiez en mon nom, je le ferai, afin que le Peèe soit glorifie dans le Fils."


"And whatsoever ye shall ask in my name, that will I do, that the Father may be glorified in the Son."

et cette parole forte de l'apôtre :

dans Éphésiens 2:18 :

"car par lui Christ) nous avons les uns et les autres accès auprès du Père, dans un même Esprit."

André222



Désolé la première parenthèse ne s'ait pas imprimée,

car le mot de Christ, sous-entendu dans le texte original,
c'est moi qui l'ai ajouté pour notre bonne compréhension.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Le verset 13 du chapitre 2 montre qu'il est bien question du Christ.

chico.

chico.

[size=35]Médiation, médiateur Dictionnaire Biblique Westphal[/size]

[size=30]1.[/size]


Le terme grec mésitès, dérivé de mésos (signifiant : milieu), et le terme latin mediator (d’où le français médiateur), dérivé de médius (signifiant : milieu), expriment nettement ce qu’est l’action du médiateur. La médiation est une entremise, une intervention pour produire un rapprochement, une pacification, un accord entre deux ou plusieurs parties. Elle est le fait de quelqu’un qui se place « au milieu » de ces parties, qui agit sur elles pour modifier leur situation première et faire succéder l’union à leur opposition.
La notion de médiation, de médiateur, n’est pas exclusivement religieuse. La pensée païenne en offre dans la philosophie de Platon un remarquable exemple. Le platonisme ne distingue pas seulement mais pose comme contraires les idées et les phénomènes, l’être qui existe pour soi et par soi et les êtres qui deviennent ; il faudra, par conséquent, si les deux mondes séparés doivent communiquer, jeter un pont entre eux, entre l’intelligible et le sensible, entre l’immuable et le changeant. Ce sera le Logos, principe divin et âme du monde, qui reliera ce qui est et demeure identique à ce qui devient et évolue.
Par l’intermédiaire de Philon, le représentant éminent de la philosophie judéo-alexandrine, laquelle combine la philosophie platonicienne et la théologie juive, la représentation du Logos, médiateur entre le Dieu inaccessible et le monde matériel, vint en contact avec le christianisme primitif. Celui-ci employa la forme, mais fit subir à l’idée une transformation radicale lorsque le quatrième Évangile appela du nom de Logos le Christ préexistant. Chez Philon, le Logos est surtout un principe ; chez Jean, le Logos est devenu homme. On ne saurait dire que dans le système panthéiste et allégorique de Philon le Logos soit quelqu’un, il est seulement quelque chose. Dans l’Évangile de Jean, le Logos est une personne réelle, concrète, vivante, la personne par excellence et qui donnera aux autres personnes humaines la possibilité de devenir enfants de Dieu.
Cet usage d’un titre platonicien et philonien pour désigner le Christ médiateur, loin de constituer une énigme comme l’ont dit quelques exégètes et quelques dogmaticiens, est aisé à comprendre. Comme Paul se sert, par instants, de la dialectique des écoles rabbiniques pour montrer que la Loi, la Thora sacrée, se trouve accomplie en Christ, si bien et si pleinement accomplie que son rôle de pédagogue est désormais achevé (Galates 3.24) puisqu’elle a conduit au Maître définitif, de même Jean, rassemblant les aspirations, les désirs épars, les croyances mystiques de son époque, les montre réalisées, incarnées, surpassées dans la personne du Fils unique venu de la part du Père, dans la personne du véritable Logos du Dieu véritable. Il indique non seulement aux chrétiens mais aux chercheurs indécis que les hypothèses de la raison la plus spiritualiste et la plus morale de l’antiquité sont remplacées par la lumière et la certitude révélées en Jésus-Christ, que les rêves et les besoins de la pensée humaine sont satisfaits par l’Évangile. En outre, l’emprunt d’un nom pour qualifier le Médiateur suprême n’est point du tout l’emprunt de la notion de médiation. Celle-ci est l’une des grandes idées bibliques ; elle est au centre de l’Ancien Testament dans l’histoire de la préparation du salut, et elle domine le Nouveau Testament où l’histoire de l’accomplissement du salut repose sur elle.

[size=30]2.[/size]

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Le vocable technique « médiation » ou « médiateur » est cependant rare dans les écrits sacrés. L’Ancien Testament l’ignore et le Nouveau Testament l’emploie seulement six fois, dans deux textes de l’épître aux Galates, un texte de la première épître à Timothée, trois textes de l’épître aux Hébreux. Mais cette chose qu’est la médiation et cet intermédiaire qu’est le médiateur sont partout.
Au lendemain de la chute, pour rappeler à ses créatures leur destinée première, pour leur ouvrir le chemin du retour à l’obéissance, à la paix, à la vie, Dieu n’agit sur elles que par personnes interposées. Est-ce pour que la liberté de l’homme ne soit pas contrainte par une manifestation directe de Dieu ? Est-ce pour que le péché de l’homme soit connu par l’homme comme l’infranchissable obstacle le séparant du Dieu saint si ce péché subsiste ? Est-ce pour une autre raison ? Peu importe ; le fait est permanent et universel : Dieu a toujours suscité des médiateurs entre Lui qui voulait attirer les hommes et les hommes qui s’étaient détournés de Lui.
Par Noé, Dieu préserve une partie des êtres vivants quand le déluge « punit la méchanceté des créatures » (Genèse 6 : et suivants) ; par Abraham, Dieu fonde une nation qui, entre toutes les nations de la terre, constituera son peuple (Genèse 12.1 et suivants) ; par Isaac (Genèse 16.2 et suivants) et par Jacob (Genèse 18.10 et suivants), Dieu précise son dessein et circonscrit, parmi la descendance d’Abraham, les familles de son choix ; par Moïse il délivre Israël de la captivité d’Égypte (Exode 3.7 et suivant), il lui donne des lois religieuses, morales, civiles qui scellent son alliance, qui façonnent une race dont l’originalité persiste au cours des événements et des siècles (Exode 10.19 et suivants) ; par les juges, il avertit les infidèles et les ramène sur la voie de leurs pères (Juges 2.18 ; Juges 2.22) ; par les rois, il atteste sa miséricorde vis-à-vis de la fidélité (1 Rois 3.10 et suivant), sa justice vis-à-vis de la rébellion (1 Rois 16.1 et suivant) ; par les prophètes, il met en garde les descendants des patriarches contre le danger des transgressions (Ésaïe 59.1 et suivant, Jérémie 11.6 et suivants 16.10 et suivants), des superstitions (Jérémie 7.29 ; Jérémie 19.3 et suivant), du formalisme (Ésaïe 1.10) ; il annonce qu’après l’alliance légale viendra l’alliance spirituelle (Ésaïe 55.6 ; Ésaïe 57.14-19), il prépare les cœurs à recevoir, après les révélations partielles et le salut limité, la révélation définitive et le salut universel (Ésaïe 9.1 ; Ésaïe 11.1 ; Ésaïe 42.1 ; Ésaïe 55.1 ; Jérémie 31.31 et suivants).
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[size=30]3.[/size]

[size]
Le Christ apporte cette révélation et ce salut. Comme on peut dire que toute l’action de Dieu dans l’humanité se réalise par une médiation, on peut dire pareillement que toute l’œuvre du Christ dans l’histoire est une médiation. Jésus est le Médiateur parfait, si bien qu’au sens absolu ce titre lui appartient en propre. « Il y a, déclare 1 Timothée 2.5, un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme ». La qualité du Christ comme médiateur unique est soulignée de manière absolue par sa comparaison avec la qualité de Dieu comme seul Dieu. Et la médiation du Christ est située dans le plan moral et religieux avec une indiscutable netteté. Jésus-Christ est médiateur entre ces deux parties : Dieu d’un côté, d’un autre côté les hommes.
Ceci ne diminue pas le rôle joué dans l’Ancien Testament par les intermédiaires nommés et par les autres dont les noms auraient pu être ajoutés. Paul lui-même, dans Galates 3.19, parlant de l’utilité de la Loi, rappelle qu’elle fut promulguée par le moyen d’un médiateur ; il attribue à Moïse le même titre qu’à Jésus-Christ. Quelques exégètes ont allégué que Moïse était le représentant du peuple d’Israël devant Dieu, bien plus que le représentant de Dieu devant le peuple. L’erreur est manifeste ; l’apôtre l’a par avance réfutée en ajoutant, verset 20 : « un médiateur ne l’est pas d’un seul », c’est-à-dire un médiateur suppose toujours deux parties. La fin de ce verset a donné lieu à des centaines d’explications, explications ingénieuses mais compliquées ; le contexte permet, semble-t-il, de l’entendre simplement : « Dieu est un », rappelle l’apôtre, c’est-à-dire : Dieu est une partie. Paul entend établir, par la mention expresse de Dieu comme l’une des parties entre lesquelles s’opère la médiation, que Moïse était bien l’envoyé de Jéhovah et son mandataire ; l’autre partie, Israël, était connue de tous et Moïse était son chef indiscuté.
L’épître aux Hébreux admet, elle aussi, la réalité de l’action médiatrice des témoins de Dieu dans l’ancienne alliance ; c’est en le comparant à eux qu’elle démontre la préexcellence du Christ comme médiateur d’une meilleure alliance (Hébreux 8.6), d’une alliance nouvelle (Hébreux 9.15 ; Hébreux 12.24). Cette comparaison, ou plutôt cette opposition des deux alliances, thème fondamental de l’auteur, est la comparaison, l’opposition de la Loi et de l’Évangile. L’alliance ancienne est abolie, la loi mosaïque est dépassée ; elles n’étaient que pour un temps ; la nouvelle alliance est définitive, l’Évangile est éternel, et l’œuvre de Jésus-Christ, fondant la nouvelle alliance et proclamant l’Évangile, corrobore le caractère surnaturel de sa personne de Fils unique. Toutefois, l’ancienne alliance et la loi mosaïque, malgré leur rôle temporaire, leur insuffisante valeur, sont d’origine divine ; leur mission a été providentielle ; l’opposition n’est pas une antinomie, car si le parfait n’a plus besoin de l’imparfait, l’imparfait a préparé le parfait.
Et désormais il n’y a plus qu’un seul médiateur, Jésus-Christ, parce que Jésus-Christ seul tient d’assez près à Dieu pour être son représentant parmi les hommes et tient d’assez près aux hommes pour être leur représentant devant Dieu. Si bien que, quand Jésus-Christ vient vers les hommes c’est Dieu lui-même qui vient vers eux, et que, quand les hommes vont à Jésus-Christ c’est à Dieu lui-même qu’ils vont. Et si Dieu, « chez lequel il n’y a nul changement ni l’ombre d’une variation » (Jacques 1.17), continue, pour étendre son Royaume, à orienter les hommes par l’action de certains hommes, ceux-ci seront, en même temps, les intermédiaires du « Père des lumières » et du Fils qui est « la lumière du monde ». C’est au nom du seul médiateur comme au nom du seul Dieu que les hommes se convertiront, se sanctifieront, travailleront pour le salut de leurs frères ; ils seront ouvriers avec Dieu parce qu’ils seront, et dans la mesure où ils seront, les témoins de Jésus-Christ.[/size]

papy

papy

rasta a écrit:

Ce qui montre que Jésus a remplacé Jéhovah et ceci explique en partie la disparition du nom de Dieu, dans les évangiles.

Je ne pense pas que votre réponse soit adaptée avec l'ouvrage.
Ce livre date de 2009 entre autre ! Il n'est qu'une simple analyse historique de l'émergence et du développement du culte de Jésus comme personnage du divin à travers les croyances, et des pratiques religieuses dans le christianisme du premier âge.

L'auteur s'intéresse au rôle de Jésus dans la vie et la pensée religieuses des chrétiens des premiers temps.

Tu penses  que le nom de Dieu est "Jésus" et qu’il ne changera jamais. Est-ce vraiment le cas ?

Selon ton idée, pas celle de l'auteur, le nom de Dieu serait altérable (surligné et en gras) ?


Merci , je reviendrai lorsque le temps me le permettra.[/quote]
Jésus ne remplace pas Jéhovah, car il lui est subordonné.

Inconnu



papy a écrit:
rasta a écrit:

Ce qui montre que Jésus a remplacé Jéhovah et ceci explique en partie la disparition du nom de Dieu, dans les évangiles.

Je ne pense pas que votre réponse soit adaptée avec l'ouvrage.
Ce livre date de 2009 entre autre ! Il n'est qu'une simple analyse historique de l'émergence et du développement du culte de Jésus comme personnage du divin à travers les croyances, et des pratiques religieuses dans le christianisme du premier âge.

L'auteur s'intéresse au rôle de Jésus dans la vie et la pensée religieuses des chrétiens des premiers temps.

Tu penses  que le nom de Dieu est "Jésus" et qu’il ne changera jamais. Est-ce vraiment le cas ?

Selon ton idée, pas celle de l'auteur, le nom de Dieu serait altérable (surligné et en gras) ?


Merci , je reviendrai lorsque le temps me le permettra.

Jésus ne remplace pas Jéhovah, car il lui est subordonné.[/quote]

Et c'est Jéhovah qui a ressuscité Jésus.
Et c'est Jéhovah qui a donné tout pouvoir à Jésus.
Et c'est Jéhovah qui a fait de Jésus Seigneur et Christ.

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