[size=38]Coronavirus, l’Église mormone suspend ses rassemblements dans le monde entier[/size]
Analyse
Une décision religieuse inédite à l’échelle du globe, pour prévenir la propagation pandémique du coronavirus.[size=12]RICK BOWMER/AP[/size]
Continuer, malgré tout, à « témoigner de l’amour du Seigneur pendant cette période d’incertitude ». Dans un communiqué publié jeudi 12 mars, l’institution mormone – de son nom officiel l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours – a annoncé la suspension provisoire, « jusqu’à nouvel ordre », de toutes les conférences, rassemblements et cultes publics – y compris les célébrations de sacrements – de tous ses membres dans le monde.
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Une décision religieuse inédite à l’échelle du globe, pour prévenir la propagation pandémique du coronavirus. Pour justifier cette mesure « à effet immédiat », l’Église mormone, dont le siège mondial se situe à Salt Lake City (Utah), à l’ouest des États-Unis, souligne avoir pris au sérieux le conseil de ses responsables religieux, des autorités gouvernementales, du corps médical et « avoir demandé au Seigneur de » les « guider sur le sujet ».
Les auteurs appellent encore leurs membres à privilégier les vidéoconférences ou autres moyens technologiques pour tenir leurs « réunions essentielles ». « Les évêques doivent consulter leur président de pieux (l’équivalent de diocèses, NDLR) pour déterminer comment mettre le sacrement à la disposition des membres au moins une fois par mois », stipule encore le texte. En quoi consisteraient ces derniers ? Les sacrements célébrés dans le temple sont secrets, les fidèles n’ayant pas le droit d’en parler en dehors des édifices religieux.
D’après le texte, « d’autres directives relatives à d’autres questions seront fournies » ultérieurement. Fondée en 1 830 en plein Far West, la religion mormone revendique aujourd’hui 16 millions de membres, dont plus de la moitié vit hors des États-Unis. En France, ils seraient environ 37 000, d’après les statistiques de l’organisation publiée en 2014.
Affirmant être dirigée par Jésus-Christ, par l’intermédiaire d’un prophète vivant - depuis 2018, il s’agit de Russell M. Nelson, son 17e président - et de douze apôtres, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours se considère comme le rétablissement de l’Église originelle du Christ, après une longue période d’apostasie et en préparation de son « second avènement ».
Elle se revendique comme une Église chrétienne, mais, du point de vue catholique, ne peut être considérée comme telle, et son refus d’adhérer au Credo de Nicée l’empêche de pouvoir adhérer au Conseil œcuménique des Églises (COE).
Analyse
Pour prévenir la propagation du Covid-19, l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours a indiqué, dans un communiqué publié jeudi 12 mars, l’annulation « jusqu’à nouvel ordre » de toutes les cérémonies publiques de ses membres. Une décision religieuse jusqu’ici inédite à l’échelle du globe.
- Malo Tresca,
- le 13/03/2020 à 17:06
Une décision religieuse inédite à l’échelle du globe, pour prévenir la propagation pandémique du coronavirus.[size=12]RICK BOWMER/AP[/size]
Continuer, malgré tout, à « témoigner de l’amour du Seigneur pendant cette période d’incertitude ». Dans un communiqué publié jeudi 12 mars, l’institution mormone – de son nom officiel l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours – a annoncé la suspension provisoire, « jusqu’à nouvel ordre », de toutes les conférences, rassemblements et cultes publics – y compris les célébrations de sacrements – de tous ses membres dans le monde.
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Le dilemme des chrétiens face au coronavirus
Une décision religieuse inédite à l’échelle du globe, pour prévenir la propagation pandémique du coronavirus. Pour justifier cette mesure « à effet immédiat », l’Église mormone, dont le siège mondial se situe à Salt Lake City (Utah), à l’ouest des États-Unis, souligne avoir pris au sérieux le conseil de ses responsables religieux, des autorités gouvernementales, du corps médical et « avoir demandé au Seigneur de » les « guider sur le sujet ».
« Vidéoconférences »
Les auteurs appellent encore leurs membres à privilégier les vidéoconférences ou autres moyens technologiques pour tenir leurs « réunions essentielles ». « Les évêques doivent consulter leur président de pieux (l’équivalent de diocèses, NDLR) pour déterminer comment mettre le sacrement à la disposition des membres au moins une fois par mois », stipule encore le texte. En quoi consisteraient ces derniers ? Les sacrements célébrés dans le temple sont secrets, les fidèles n’ayant pas le droit d’en parler en dehors des édifices religieux.
D’après le texte, « d’autres directives relatives à d’autres questions seront fournies » ultérieurement. Fondée en 1 830 en plein Far West, la religion mormone revendique aujourd’hui 16 millions de membres, dont plus de la moitié vit hors des États-Unis. En France, ils seraient environ 37 000, d’après les statistiques de l’organisation publiée en 2014.
« Prophète vivant »
Affirmant être dirigée par Jésus-Christ, par l’intermédiaire d’un prophète vivant - depuis 2018, il s’agit de Russell M. Nelson, son 17e président - et de douze apôtres, l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours se considère comme le rétablissement de l’Église originelle du Christ, après une longue période d’apostasie et en préparation de son « second avènement ».
Elle se revendique comme une Église chrétienne, mais, du point de vue catholique, ne peut être considérée comme telle, et son refus d’adhérer au Credo de Nicée l’empêche de pouvoir adhérer au Conseil œcuménique des Églises (COE).